Bienheureux Rupert Mayer, Prêtre s.j. et Martyr sous le régime nazi (1876-1945). Fête le 1er Novembre.

Mercredi 1er Novembre 2023 : Fête du Bienheureux Rupert Mayer, Prêtre s.j. et Martyr sous le régime nazi (1876-1945).

Beato ruperto mayer f 2http://nominis.cef.fr/contenus/saint/8847/Bienheureux-Rupert-Mayer.html

Bienheureux Rupert Mayer

Prêtre Jésuite, Martyr sous le régime nazi (? 1945)

Allemand, ordonné Prêtre, il rejoint les Jésuites et fonde à Rothenburg la Congrégation de Marie.
Surveillé par la police, il fut arrêté en 1938 et enfermé dans le camp de Sachsenhausen près de Münich où il meurt en 1945.

À Munich en Bavière, l’an 1945, le Bienheureux Rupert Mayer, Prêtre de la Compagnie de Jésus et Martyr.
Très zélé directeur spirituel des fidèles, secourable aux pauvres et aux ouvriers, prédicateur de la Parole de Dieu, il subit des persécutions sous le régime nazi, déporté d’abord dans un camp de détention, puis dans un Monastère sans pouvoir entrer en relation d’aucune façon avec les fidèles.

Martyrologe romain.

Rupert mayer 2

http://passionistedepolynesie.e-monsite.com/pages/saints-et-saintes/11-novembre/01-novembre.html

Allemagne   Naissance: 1876  à Stuttgart   Mort: 01.11.1945

Prêtre – Jésuite
Prêtre (1899), puis Jésuite. Prédication. S'oppose courageusement au nazisme. Relégué au monastère d'Ettal de 1940 à 1945.
Après la guerre, il reprend ses prédications. Il fut terrassé en chaire par une attaque d'apoplexie. "Apôtre de Münich".
Béatification: 03.05.1987  à Munich  par Saint Jean Paul II.

Rupertmayer 2

http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Novembre/1.html

Bx Rupert Mayer (1876-1945)

Rupert Mayer naît à Stuttgart en 1876. Entré dans la Compagnie de Jésus en 1900, il est envoyé à Munich où s’exercera pratiquement tout son apostolat, ce qui lui vaudra le titre d’ “apôtre de Munich”.
D’emblée, il est frappé par la détresse des pauvres et des sans-abri. Pour eux il éveille et mobilise les consciences.

Soucieux avant tout du bien de la famille, il est Co-Fondateur de la Congrégation des Sœurs de la Sainte-Famille vouée à l’éducation des filles pauvres.
Aumônier militaire pendant la Grande Guerre, son héroïsme lui vaut des distinctions militaires. Blessé, il est amputé de la jambe gauche.

Après la guerre, dès 1923, il s’oppose résolument et sans mâcher ses mots à la montée du nazisme.
Menacé de mort, il est finalement arrêté par deux fois et conduit en camp de concentration. Réduit à la dernière extrémité, on n’ose cependant tuer ce boiteux légendaire.

On le relâche, mais il est contraint au silence dans un Monastère jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.
Il meurt peu après le retour de la Paix, le 1er Novembre 1945.
« Aujourd’hui aussi il s’agit de donner à Dieu ce qui est à Dieu. Seulement alors sera donné à l’homme ce qui est à l’homme.

Burgersaal rupert mayer 11 1Buste de Rupert Mayer à Munich.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rupert_Mayer.

Le Bienheureux Rupert Mayer, né le 23 Janvier 1876 à Stuttgart (Allemagne) et mort le 1er Novembre 1945 à Munich, était un prêtre jésuite allemand.
Opposé à l’idéologie nationale-socialiste dès les premières années, il fut une figure de proue de la résistance catholique au nazisme. Il fut béatifié par Jean-Paul II en 1987.

Jeunesse et formation

Rupert Mayer fait ses études secondaires à Stuttgart et Ravensburg. En 1894 il souhaite entrer chez les jésuites, mais son père s’y opposant, il renonce à ce projet.
Il fréquente alors les universités et, de 1894 à 1898, étudie philosophie, théologie et histoire à Fribourg (Suisse), Munich et Tübingen. En 1898, Mayer entre au séminaire de Rottenburg. Les études déjà faites lui permettent d’être ordonné prêtre dès l’année suivante: le 2 mai 1899 (à Rottenburg).

Après un an de travail paroissial, Rupert Mayer obtient de son père de pouvoir suivre l’appel ressenti.
Il entre au noviciat jésuite de Feldkirch, en Autriche, le 1er octobre 1900. Il approfondit sa philosophie et théologie de 1901 à 1904 à Valkenburg (Pays-Bas) et termine sa formation avec le ‘Troisième An' (1905-06), une dernière année de formation spirituelle durant laquelle le jeune Prêtre fait à nouveau les ‘Exercices Spirituels’ de Saint Ignace.

Engagement social et pastoral

Durant quelques années, de 1906 à 1911, Mayer donne des missions populaires dans différentes régions d’Allemagne, de Suisse et d’Autriche.
En 1912 il est nommé à Munich pour venir en aide, matériellement et spirituellement, aux immigrants qui par milliers arrivent des campagnes dans la ville bavaroise. Il est bientôt connu dans la ville pour son sens de la solidarité active : en liaison avec l’administration il met sur pied plusieurs organisations sociale.
En 1914 il fonde même une Congrégation Religieuse féminine, les 'Sœurs de la Sainte famille', pour le seconder dans son travail social. Il s’engage personnellement par des visites à domicile et un soutien spirituel et humain effectif.

Durant la Première Guerre mondiale

Dès le mois d’août 1914 Mayer sert comme infirmier et aumônier dans l’armée allemande. Il est le premier prêtre Catholique (toujours suspects de ne pas être de "bons Allemands") à recevoir la Croix de Fer.
D’autres distinctions militaires suivront. En 1916 il est gravement blessé en Roumanie et doit subir l’amputation de la jambe gauche.

Apostolat social

Démobilisé en 1917, Mayer est de retour à Munich. Le bannissement des jésuites ayant été levé, le travail apostolique leur est plus libre.
En 1921 l’église Saint Michel est rendue à la Compagnie et l’archevêque de Munich, Michael von Faulhaber, nomme Mayer directeur de la congrégation mariale des hommes.
C’est dans ce rôle que l’influence en profondeur de Rupert Mayer va s’exercer. Loin de se cantonner au domaine étroitement spirituel il s’intéresse aux mouvements sociaux et syndicaux Catholiques de la ville.
En 1922, 20 000 personnes viennent l’écouter sur la Konigsgplatz de Munich. À partir de 1925 il Célèbre une Messe tous les matins à la gare de Munich.
Au fil des années le nombre de participants augmente pour atteindre des milliers.
Elle sera interdite par les Nazis en 1935.

Opposition au National-Socialisme

Familier des meetings politiques dès 1914 Mayer expose généralement le point de vue du catholicisme social.
Il semble qu’il ait rencontré Adolf Hitler lors d’un débat contradictoire en 1919. Il assiste ensuite aux rencontres des nationaux-socialistes pour en connaître les vues et réfuter les erreurs.

Il estime que Hitler est brillant orateur, mais séducteur des foules, hystérique, et peu respectueux de la vérité.
Durant les premières années, il est souvent mal accueilli. Il est même arrivé que des groupes para-militaires nationaux-socialistes doivent le protéger!

Ce fut le cas lorsque, le 21 Juin 1923, il déclare publiquement, et devant une foule hostile, qu’il était impossible à un catholique de souscrire à l’idéologie du national-socialisme.
Il ne peut achever son discours et est conduit vers la sortie sous les huées. Les nazis l’accusent d’avoir contribué à l’échec du putsch de la Brasserie du 9 novembre 1923.

Il répond en s’offrant à venir en aide à ceux des leurs qui furent blessés lors de l’attentat manqué. Ce fut refusé.

Après l’arrivée d’Hitler au pouvoir

Avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir, en 1933, Mayer est en difficulté car en opposition constante du gouvernement et de sa politique anti-religieuse et raciste.
Dès 1935 ses sermons sont écoutés par la police. Il est espionné et suivi. En 1936 il lui est interdit de prêcher sauf dans son église de Saint-Michel.

Il passe outre et est arrêté le 5 juin 1937 : 6 mois de prison pour abus de la chaire de vérité comme arme politique, et attaques vicieuses contre le gouvernement.
À ceux qui lui conseillent « la modération», il répond que son silence serait très mal interprété par les nazis et que d’ailleurs le péril est trop grand. Il convainc ses supérieurs religieux qui lui donnent leur soutien.

Mayer est arrêté une seconde fois le 5 janvier 1938 et détenu jusqu’en mai à la prison de Landsberg.
Une troisième fois, en novembre 1939, il est arrêté, cette fois comme « conspirateur ». Il est accusé d’avoir des contacts avec des membres d‘une organisation monarchique dont il refuse de révéler les noms.

Il est transféré au camp de concentration de Oranienburg, près de Berlin, le 23 décembre 1939.

Durant la Seconde Guerre mondiale

La santé de Rupert Mayer se détériore sérieusement. Le gouvernement du Troisième Reich craignant sa mort qui offrirait un martyr à l’opposition (de plus, un héros de la première guerre), enferme Mayer à l’abbaye bénédictine d’Ettal en Haute-Bavière, avec interdiction de tout contact avec le monde extérieur sauf avec membres les plus proches de sa famille. C’est là que Mayer passe les années de guerre.

Libération et décès

Les troupes américaines entrées en Bavière lui redonnent entière liberté le 11 mai 1945 et l’autorisent à se rendre à Munich, une ville dévastée par la guerre.
Comme lors de la Première Guerre mondiale et bien que fort affaibli, Mayer utilise son nom et prestige pour venir en aide à ceux dont la situation est la plus difficile.

Le jour de la Toussaint, le 1er Novembre, il est frappé d’une hémorragie cérébrale alors même qu’il Célèbre la messe. Il meurt trois heures plus tard.
Mayer est d’abord enterré au cimetière jésuite de Pullach, dans les faubourg de Munich. Sa tombe reçoit cependant tellement de visiteurs que, le 23 mai 1948, ses restes sont exhumés et transférés dans la crypte de l’église de la congrégation mariale de Munich, la Bürgersaalkirche ; 30 000 personnes accompagnent le cortège et plus de 300 000 autres sont présentes dans les rues de Munich.
Faveurs et miracles sont obtenues par son intercession. Rupert Mayer est béatifié dans sa ville même de Munich, par Jean-Paul II, le 3 mai 1987.

Date de dernière mise à jour : 01/11/2023

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