40. La Fête-Dieu. La Fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ...2ème Partie.

LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOTRE FAMILLE ET VOS PROCHES.

La Fête-Dieu. La Fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ…2ème Partie.

 

DEUXIEME ET DERNIERE PARTIE.

Jésus est en vérité le Pain véritable, mais c'est aussi Marie, celle qui, de la Parole, fit un homme pour Le donner aux hommes, pour leur rédemption et leur nourriture.

Ce Pain est Sagesse, Vie, Force. Mais Il est encore Pureté, Grâce et Humilité.

Car, si ce Pain est Jésus, Il est aussi Marie qui a fait Jésus avec la fleur de son corps et le miel de son coeur.

Ce Pain rappelle la Passion divine, il rappelle le vrai Corps et le vrai Sang de Jésus-Christ, mais, pour vous aider à être dignes de la rédemption – qui est la consommation de l'Agneau sur l'autel de la croix –, il doit aussi vous rappeler celle qui est "semblable à Dieu" et qui forma ce Pain en son sein.

 

« Maintenant, quel est le fidèle qui fait offense à son Seigneur ? Quel est ce sujet qui offense son Roi ? Quel est ce disciple qui se moque de son Maître ? Et quel est ce fils qui bafoue sa Mère ?

C'est le fidèle, le sujet, le disciple, le fils pécheur, dur de coeur, digne de châtiment. C'est celui qui se crée lui-même sa condamnation, et même ses condamnations.

Car, dans le temps, c'est la perte de l'aide de Jésus et Marie et, dans l'éternité, c'est la perte de la possession de Dieu.

« Nombreux pourtant sont ceux qui, oublieux de l'avertissement de Paul, vont à la Sainte Table sans "s'examiner eux-mêmes" et mangent de ce Pain, s'abreuvent de ce Sang, avec l'âme impure ; alors le Pain et le Sang qui sont rédemption deviennent condamnation, puisqu'ils sont reçus de façon sacrilège par le pécheur.

 

Ce n'est pas pour cela que Lui, le Divin, S'est fait homme et S'est donné, mais pour que l'homme devienne dieu (Jn 6, 35-38).

Il ne S'est pas fait Pain pour vous donner la mort, mais pour vous donner la Vie.

Fou d'amour, après vous avoir sauvés et rachetés, Il a voulu vivre en vous, bourreaux de Dieu qui L'avaient crucifié, et faire de vous des dieux, parce que l'Amour sublime connaît ces sublimes paradoxes.

De Dieu Il se fit homme, les hommes Le tuèrent et, Lui, Il veut en faire des dieux ! Il vous fait dieux par l'Eucharistie qui, bien reçue, vous transsubstantie en Lui, comme le dit Paul :

"Ce n'est plus moi qui vis, mais c'est le Christ qui vit en moi. " (Ga 2, 20).

 

Vous qui devez mourir – vous êtes même d'éternels mourants puisque la faute originelle maintient en vous des toxines de mort toujours actives, et malgré la grâce que le Rédempteur vous a rendue par son immolation et les sacrements qu'Il a créés et vivifiés par ses mérites, vous pouvez périr à tout moment –, Il vous faut combattre la mort par la Vie, c'est-à-dire par l'Eucharistie.

 

Jésus l'a dit : "Si vous ne mangez pas la Chair du Fils de l'Homme et si vous ne buvez pas son Sang, vous n'aurez pas en vous la Vie. Qui mange ma Chair et boit mon Sang aura la vie éternelle, et Je le ressusciterai au dernier jour." (Jn 6, 53-54).

Et encore : "Je suis venu pour qu'ils aient la Vie, et qu'ils l'aient en surabondance. C'est pour cela que Je donne ma vie..." (Jn 10, 10).

 

Mais malheur à ceux qui sciemment font du Pain du ciel leur condamnation, le poison qui tue, en utilisant le Sacrement le plus sublime de façon sacrilège.

Gare également à qui en limite la puissance transformatrice en le recevant avec indifférence et tiédeur, sans véritable volonté de se transformer en Dieu et avec l'aide de Dieu, afin d'être toujours plus digne de le recevoir.

 

Vie eucharistique : vie de fusion. La communion ne cesse pas lorsque vous sortez de l'église ni quand les saintes espèces se sont consumées en vous. La communion "vit", même si ce n'est plus de façon matérielle. Elle vit malgré tout, par ses fruits, par ses ardeurs, par la cohabitation, mieux, par l'établissement de la demeure du Christ en vous, par votre fructification dans le Christ, car : "Le sarment qui reste uni à la vigne porte du fruit" et "ceux qui restent en Moi et en qui Je demeure, ceux-là portent beaucoup de fruits". (Jn 15, 4-5).

 

Vie eucharistique : vie d'amour. C'est pour cela que l'Eucharistie, mémorial d'amour, source et brasier d'amour, transmet en celui qui la reçoit le don d'être toujours plus aidé par la grâce du sacrement, pourvu que l'âme y mette du sien. Il est en effet indéniable que, là où il y a bonne volonté et même si la créature est faible et mal formée, on voit que l'Eucharistie augmente la formation, renforce la volonté, transforme la tiédeur du sentiment en ardeur, la tiédeur du désir en désir puissant, change l'obéissance au précepte de communier aux seules fêtes en une faim de le faire chaque jour.

 

L'Eucharistie rend présent le Christ en toutes ses opérations de Christ.

Son incarnation : l'Eucharistie est une perpétuelle incarnation du Christ.

Sa vie cachée : le tabernacle est une continuelle maison de Nazareth.

Sa vie d'artisan : Jésus-Eucharistie est l'infatigable artisan qui travaille les âmes.

Sa mission de prêtre auprès de ceux qui meurent ou qui souffrent :

Comme au chevet de saint Joseph mourant et auprès de tous ceux qui allaient à Lui pour être consolés, de même maintenant Jésus est là pour consoler, conseiller, fortifier, demander comme aux deux disciples d'Emmaüs : "Pourquoi êtes-vous si tristes ?", et rester avec vous, en ami et en Simon de Cyrène qu'Il est, tandis que "le soir approche et que le jour décline", tandis que se consument le chemin de la croix et son immolation extrême. (Lc 24, 13-35).

 

Sa mission d’évangélisateur et de rédempteur :

Jésus est là comme quand Il évangélisait les foules et disait : "J'ai pitié de ce peuple.

Donnons-lui du pain afin qu'il ne périsse pas en chemin" (Mt 15, 32 ; Mc 8, 2) ; comme alors, Il vous évangélise aux vertus de charité, d'humilité, de patience et de douceur.

En Agneau, plus que jamais Agneau qui n'ouvre pas la bouche devant ceux qui Le frappent (Is 53, 7), Jésus, malgré son silence extérieur, vous parle par les torrents d'étincelles divines qui jaillissent de la sainte hostie dans laquelle sa divinité s'anéantit, et Il vous dit :

« Soyez mes imitateurs en générosité, en douceur, en humilité, en miséricorde (Mt 11, 29) ». Et, comme du soir du jeudi jusqu'à l'heure de none le vendredi, Il vous enseigne à être rédempteurs...

 

Maria, un jour je t'ai dit que Jésus Christ est "la synthèse de l'amour de la Trinité". Maintenant, je te dis que l'Eucharistie est "la synthèse de l'amour de Jésus en qui se trouve déjà la synthèse du parfait amour trinitaire". C'est tout dire.

 

Jésus-Eucharistie vous enseigne à parler et à vous taire, à agir et à contempler, à souffrir et à vous humilier, et par-dessus tout à aimer, à aimer, à aimer.

 

L'Esprit Saint donne les lumières nécessaires pour comprendre.

Mais le Verbe incarné et devenu Eucharistie donne le feu pour parler et convertir par la charité qui abat les hérésies, soigne les coeurs, leur fait connaître la science de Dieu et les conduit à Dieu.

Le Verbe incarné devenu Eucharistie donne la force d'être martyr. La sagesse s'écoule des lèvres de la créature eucharistique, parce que la vie eucharistique est aussi vie de sagesse, et de son coeur procède l'héroïsme, car l'Eucharistie communique le Christ, le Héros saint et parfait.

La vie eucharistique est encore vie apostolique, parce que Jésus en vous vous change en apôtres et ne vous sépare plus de cet état de vie apostolique plus ou moins puissante à partir du moment où le degré de la vie eucharistique est atteint.

 

Enfin, la vie eucharistique est une vie déifiée par la Chair et le Sang, par l'Âme et la Divinité de Jésus qui descend en vous et y établit Sa Demeure.

 

Vous qualifiez de "sacrés" les vases eucharistiques, les tabernacles, tout ce qui touche le saint-sacrement. Mais ce ne sont que des contenants ou des choses touchées ! Cela concerne des actions extérieures.

Néanmoins, l'on reconnaît un caractère sacré à l'objet qui a la fonction de contenir ou de toucher l'Eucharistie parce que la sainte hostie est le Corps du Seigneur Jésus.

 

Mais alors, que deviendra votre corps dans l'intime duquel descend le Corps très saint qui s'est anéanti dans les saintes espèces (1 Co 3, 16), absorbées, comme toute nourriture de l'homme, par les sucs qui le change en votre sang ?

Vous comprenez ? Dans votre sang. Votre sang, à vous qui vous nourrissez de l'Eucharistie, contient – et cela non pas de manière métaphorique – ce que furent les espèces du très saint Corps, de même que votre esprit retient la grâce qu'émet ce Corps dans son intégrité, doté de chair, de sang et d'âme comme celui de n'importe quel homme, avec la divinité en plus puisqu'il s'agit du Corps du Verbe divin.

 

Si votre corps devait être saint parce qu'il est le temple de l'Esprit Saint qui descend et souffle en vous, que devrait-il devenir pour être un digne tabernacle du Dieu qui vient y habiter – mieux : se fondre en vous, devenir vous – et, puisque le plus grand ne peut être absorbé par le plus petit, qui vient vous absorber ; vous faire devenir Lui, c'est-à-dire dieux comme il est Dieu ?

Je vous le dis : vous devriez par tous les efforts possibles imiter la Vierge à laquelle le Verbe s'est uni au point de se faire chair de sa chair et sang de son sang, et  recevoir d'elle la vie en obéissant aux mouvements de son coeur maternel, aux lois vitales d'une mère, pour vous former et être Jésus.

 

Je fais une parenthèse ici, pour rappeler la ressemblance de ces propos avec une homélie au Vatican faite par le Père Raniero Cantalamessa (concernant cette Fête) que l’on retrouve dans ma Réflexion n° 21 : Le Sacré-Cœur de Jésus, dont je vous redonne un extrait :

 

Dans la deuxième lecture saint Paul (1 Corinthiens 10 16) nous présente l'Eucharistie comme mystère de communion : « La coupe ... que nous bénissons, n'est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas communion au corps du Christ ? »

 

Communion signifie échange, partage. Maintenant, la règle du partage est la suivante : ce qui est à moi est à toi et ce qui est à toi est à moi.

Essayons d'appliquer cette règle à la communion eucharistique et nous verrons « l'énormité » de la chose.

Qu'est-ce qui est vraiment « à moi » ? La misère, le péché sont les seules choses qui m'appartiennent exclusivement.

Et que possède Jésus sinon la sainteté, la perfection et toutes les vertus ?

La communion consiste alors dans le fait que je donne à Jésus mon péché et ma pauvreté et que lui me donne sa sainteté. Le « merveilleux échange », comme le définit la liturgie, se réalise.

Nous connaissons différents types de communion. La communion entre la nourriture que nous mangeons, et nous-mêmes est très profonde car la nourriture devient chair de notre chair et sang de notre sang. J'ai entendu des mères dire à leurs enfants qu'elles serraient contre elles et qu'elles embrassaient : « Je t'aime tellement que je te mangerais ! »

 

Il est vrai que la nourriture n'est pas une personne vivante et intelligente avec laquelle nous pouvons échanger des pensées et des marques d'affection mais supposons un instant que la nourriture elle-même soit vivante et intelligente, n'aurait-on pas dans ce cas la parfaite communion ?

C'est précisément ce qui se passe dans la communion eucharistique. Dans ce passage de l'Évangile (Jean 6 51…6 55-56), Jésus dit : « Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ... ma chair est la vraie nourriture... celui qui mange ce pain vivra éternellement ».

Ici, la nourriture n'est pas une simple chose mais une personne vivante. Il s'agit de la communion la plus profonde, même si c'est aussi la plus mystérieuse.

 

Voyons ce qui se passe dans la nature, dans le domaine de la nutrition. C'est le principe vital le plus fort qui assimile le moins fort. C'est le végétal qui assimile le minéral ; c'est l'animal qui assimile le végétal.

Cette loi vaut aussi pour les relations entre l'homme et le Christ. C'est le Christ qui nous assimile à lui ; nous nous transformons en lui, non lui en nous.

Un célèbre matérialiste athée a dit : « L'homme est ce qu'il mange ». Sans le savoir, il a donné une excellente définition de l'Eucharistie.

Grâce à elle, l'homme devient vraiment ce qu'il mange, c'est-à-dire corps du Christ !

 

Je ferme cette parenthèse pour reprendre ce que nous dit Azarias, l’ange gardien de Maria Valtorta.

Une fois conçu, le Christ a obéi à sa Mère. Mais à quel niveau de pureté la Mère se mena-t-elle, elle qui déjà était toute pure, pour créer autour du Divin un saint des saints encore plus grand que celui qui a resplendi sur le mont Moriah !

Marie fit d'elle-même un tabernacle céleste, un céleste trône où Dieu puisse vivre encore dans un ciel, le plus longtemps possible, avant de souffrir des contacts du monde.

 

C'est ce que doivent faire ceux qui aiment Jésus. Il leur faut faire d'eux-mêmes un morceau de ciel pour que, en eux, l'Eucharistie vive  encore en un ciel palpitant et adorant, et soit préservée des puanteurs et des blasphèmes du monde.

 

En ce petit ciel, votre petit ciel dans lequel, s'il est tel, réellement rien ne manque pour que vous sachiez louer.

En effet, dans l'Eucharistie les Trois sont présents, indivisibles même s'ils sont trois, formant l'unité qui s'appelle Trinité; la charité de Marie et des saints n'est pas absente, toujours en adoration là où est le Seigneur ; même les chœurs angéliques avec leurs hymnes qui te portent au ciel ne sont pas non plus absents. Sachez donc louer, non avec des paroles mais avec de l'amour.

Ne craignez pas de trop louer.

Jésus-Eucharistie mérite des louanges sans mesure parce que son miracle de puissance et d'amour est supérieur à toute louange humaine.

 

Je ne te commente pas, mon âme, la parfaite séquence du grand Saint Thomas. Simple et profonde comme toutes les choses qui viennent de Dieu, elle parle d'elle-même.

Par contre je te dis ceci : Thomas, l'amoureux de l'Eucharistie, qui était sa lumière et sa maîtresse quand il s'agissait de comprendre et de rendre compréhensibles les vérités théologiques, ne faisait qu'écouter ce qui montait dans son esprit avec une voix de lumière tandis qu'il composait ce cantique.

Thomas d'Aquin était alors une " voix " qui transmettait ce que le Divin Aimé disait, pour la joie de son adorateur.

 

Mais il en est toujours ainsi, mon âme. Quand Dieu vous parle, Il le fait pour votre joie. Quand un "rien" dit ce que les anges peuvent à peine exprimer, c'est parce que le Seigneur parle ou donne à un citoyen des cieux de vous parler, pour votre instruction et pour celle de vos frères.

C'est le Bon Pasteur qui vous conduit aux prairies parsemées des fleurs de vérité et de sagesse. C'est l'Amour qui vous rassasie et vous donne les paroles. Il est Lui-même Parole et Nourriture.

 

Oh ! Exultons ! Il n'y a, oui, il n'y a en moi, qui suis un ange, qu'exultation de te voir nourrie du Pain céleste et de la Parole de Dieu.

Je m'approche et je sens le parfum de la Parole et du Pain paradisiaque.

 

Tu as qualifié de sublime ma musique du début ? Mais non. Celle-ci l'est ! Cette voix de Notre Seigneur qui te parle, voilà la musique que seule une grâce spéciale vous permet, à vous tous, les mortels, d'entendre sans mourir de joie !

Cette Parole est celle qui nous fait chanter de joie, nous les anges, d'une joie immense... Elle se donne pour être donnée, et, comme le Pain eucharistique, cette Parole est pain, un pain sapientiel qui, sous diverses espèces non substantielles, cache des choses sublimes.

En effet, les dictées ou les visions sont des formes; mais la substance, c'est le Verbe qui enseigne.

Il se donne, et produit divers fruits, toujours comme l'Eucharistie, selon qu'elle est reçue par les bons ou par les mauvais.

D'ailleurs, il est juste qu'il en soit ainsi parce que le Verbe est eucharistie, et l'Eucharistie est encore le Verbe, sous une forme différente mais avec une égale sainteté divine.

Puisqu'il s'agit d'une seule et même chose, les dons et les fruits produits sont égaux : vie, science, sainteté, grâce.

 

L'on peut dire que la Parole comme le Pain sont communion.

La première est communion de Dieu-Esprit à l'esprit et à l'intelligence de l'homme, et le second est communion de Dieu Chair et Sang à l'homme tout entier, pour le transformer en dieu par l'oeuvre de la grâce et de l'amour infini.

 

Comme pour la communion du Pain des anges, je te dis au sujet de la Parole :

Ne la reçois jamais indignement pour qu'elle ne te soit pas "mort" ; mais avec un esprit droit, humble, obéissant et plein d'amour, rassasie-toi dans le temps de la Parole et de l'Eucharistie pour en déborder dans l'éternité.

 

Car ces aliments qui viennent du ciel s'aident et se complètent l'un l'autre, en donnant la Vie éternelle selon la promesse du Verbe Jésus :

 

"Qui garde mes paroles ne verra pas la mort dans l'éternité" (Jn 8, 51) et "Qui mange de ce Pain vivra pour l'éternité." (Jn 6, 58)

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! »

 

LAUDA SION

Saint Thomas d’Aquin

Sion, célèbre ton Sauveur, chante ton chef et ton pasteur par des hymnes et des chants.

Tant que tu peux, tu dois oser, car Il dépasse tes louanges, tu ne peux trop Le louer.

Le Pain vivant, le Pain de vie,

Il est aujourd'hui proposé comme objet de tes louanges.

Au repas sacré de la Cène,

Il est bien vrai qu'Il fut donnée au groupe des douze frères.

Louons-Le à voix pleine et forte, que soit joyeuse et rayonnante l'allégresse de nos coeurs !

C'est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution.

À ce banquet du nouveau Roi, la Pâque de la Loi nouvelle met fin à la Pâque ancienne.

L'ordre ancien le cède au nouveau, la réalité chasse l'ombre, et la lumière, la nuit.

Ce que fit le Christ à la Cène, Il ordonna qu'en sa mémoire nous le fassions après Lui.

Instruits par Son précepte Saint, nous consacrons le pain, le vin, en Victime de salut.

C'est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son Corps, que le vin devient son Sang.

Ce qu'on ne peut comprendre et voir, notre foi ose l'affirmer, hors des lois de la nature.

L'une et l'autre de ces espèces, qui ne sont que de purs signes, voilent un réel Divin.

Sa Chair nourrit, son Sang abreuve, mais le Christ tout entier demeure sous chacune des espèces.

On le reçoit sans Le briser, Le rompre ni Le diviser;

Il est reçu tout entier.

Qu'un seul ou mille communient, Il se donne à l'un comme aux autres,

Il nourrit sans disparaître.

Bons et mauvais le consomment, mais pour un sort bien différent, pour la vie ou pour la mort.

Mort des pécheurs, vie pour les justes,

Vois : ils prennent pareillement ; quel résultat différent !

Si l'on divise les espèces, n'hésite pas, mais souviens-toi qu’Il est présent dans un fragment aussi bien que dans le tout.

Le signe seul est partagé, le Christ n'est en rien divisé, ni sa taille ni son état n'ont en rien diminué.

Le voici, le Pain des anges, il est le Pain de l'homme en route, le vrai Pain des enfants de Dieu, qu'on ne peut jeter aux chiens.

D'avance Il fut annoncé par Isaac en sacrifice, par l'agneau pascal immolé, par la manne de nos pères.

Ô bon Pasteur, notre vrai pain, ô Jésus, aie pitié de nous, nourris-nous et protège-nous, fais-nous voir les biens éternels dans la terre des vivants.

Toi qui sais tout et qui peux tout, Toi qui sur terre nous nourris, conduis-nous au banquet du Ciel et donne-nous Ton héritage, en compagnie de Tes Saints. Amen.

 

ADORO TE DEVOTE

Saint Thomas d’Aquin

Je T’adore avec amour, ô Toi, Dieu caché, réellement présent sous ces apparences :

Mon coeur se soumet à Toi tout entier, car, quand il Te contemple, tout lui fait défaut.

La vue, le toucher, le goût ne font ici que nous tromper, mais nous croyons fermement ce que nous avons entendu.

Je crois tout ce qu'a dit le Fils de Dieu.

Rien n'est plus vrai que cette Parole de vérité.

Sur la croix, seule La Divinité était cachée ; mais ici l'humanité aussi se cache ;

Je crois pourtant à toutes deux et je le proclame, et je demande, Seigneur, ce que Te  demandait le larron repentant.

Je ne vois pas tes plaies comme Thomas les a vues ; je proclame pourtant que Tu es mon Dieu.

Fait que je croie toujours plus en Toi, que j'espère en Toi, et que je T’aime.

Ô mémorial de la mort du Seigneur, Pain vivant qui donnes la vie aux hommes, Fait que mon âme trouve la Vie en Toi et goûte toujours combien Tu es doux.

Seigneur Jésus, ô Pélican plein de bonté, que ton Sang me purifie de mes souillures ; ce Sang, dont une seule goutte suffirait pour effacer tous les péchés du monde.

Ô Jésus, que je contemple à travers un voile, je T’en prie, réalise le désir ardent de mon âme : que j’aie le bonheur de Te voir un jour Face à face dans Ta Gloire.

Ainsi soit-il.

 

EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.

 

                               PIERRE

 

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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