Dimanche 18 Février 2024 : Fête du Bienheureux Fra Angelico, Frère Prêcheur italien et peintre, Patron Universel des artistes (? 1455).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5772/Bienheureux-Fra-Angelico.html.
Bienheureux Fra Angelico
Frère Prêcheur italien et peintre (? 1455)
Confesseur.
Guido est né en Toscane. Adolescent, il va à Florence où il apprend à peindre, mais c'est la Vie Religieuse qui l'attire.
Les deux ne sont pas incompatibles.
Avec son frère Benoît, il entre au Couvent des Dominicains de Fiesole où il reçoit le nom de Jean.
Ordonné Prêtre, il devient le Prieur du Couvent de Fiesole où il peint plusieurs retables. Puis on l'envoie au Couvent Saint Marc de Florence pour le décorer.
Il y couvre de fresques le cloître, la salle du chapitre, les cellules et les couloirs du dortoir.
Il décore aussi les murs de deux chapelles dans Saint Pierre de Rome au Vatican, puis la chapelle privée du Pape. "Quiconque fait les choses du Christ, doit être tout entier au Christ" aime à dire Frère Jean de Fiesole qu'on appelle aussi Fra Angelico. Il est simple et droit, pauvre et humble.
Ses tableaux témoignent de sa ferveur. Ils s'éclairent et nous éclairent de la lumière Divine qui l'habite et qui lui valut ce surnom.
Une légende veut que les anges qu'il avait peints, pleurèrent ce jour-là.
Le Pape Saint Jean-Paul II a accordé son culte liturgique en 1982 à l'Ordre des Frères Prêcheurs et en a fait le Patron des artistes.
À Rome, en 1455, le Bienheureux Jean de Fiesole, surnommé l’Angélique, Prêtre de l’Ordre des Prêcheurs, qui, toujours attaché au Christ, exprima dans sa peinture ce qu’il contemplait intérieurement, pour élever l’esprit des hommes vers les réalités d’en-haut.
Martyrologe romain
Comme je le disais à Rome en proclamant le Bienheureux Fra Angelico patron des artistes, “en lui la Foi est devenue culture, et la culture est devenue Foi vécue . . .
En lui l’art devient Prière”
(IOANNIS PAULI PP. II Homilia occasione oblata celebrationis iubilaei artificum in basilica S. Mariae supra Minervam, 2, die18 feb. 1984: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, VII, 1 (1984) 430).
http://nouvl.evangelisation.free.fr/fra_angelico.htm.
Fra Angelico
Peintre, Dominicain, Bienheureux
1400-1455
Né à Vicchio (Toscane), Guido di Pietro, dit en religion Fra Angelico, est né en Toscane. Il entre dans un couvent de Dominicains observants à Fiesole, près de Florence, en 1418.
Vers 1425, il devient moine et prend le nom de Fra Giovanni.
Il commence sa carrière comme enlumineur de missels et d'autres ouvrages religieux dans le scriptorium de son Couvent.
Dès 1418, il collabore au chantier de décoration de Santo Stefano al Ponte. Parmi ses premières œuvres importantes figurent la Madone de l'étoile (v. 1428-1433, San Marco, Florence), le Christ en gloire entouré de Saints et d'anges (The National Gallery, Londres) et l’Annonciation destinée à l’église San Domenico à Fiesole (1430-1432, musée du Prado, Madrid).
Parmi d'autres œuvres de cette période, on trouve le Couronnement de la Vierge (Louvre, Paris) dans lequel se décèle une réflexion plastique sur la notion d'espace et de perspective en relation avec la hiérarchie ecclésiastique.
La représentation du mystère pour l'Angelico ne peut se réduire à une simple figuration, car la finalité de la peinture, objet matériel en soi, est contradictoire avec le désir de représenter l'immatériel absolu, c'est-à-dire le Divin.
En 1436, les Dominicains de Fiesole s'installent au Couvent Saint-Marc à Florence, récemment reconstruit par Michelozzo.
L'Angelico, aidé parfois d'assistants, peint de nombreuses fresques pour le cloître, le chapitre, et une vingtaine de cellules du premier étage.
Ce vaste programme iconographique présente la caractéristique d’être pensé de manière globale, et l'on trouve dans certaines fresques des éléments qui répondent ou approfondissent des questions traitées dans d'autres.
Son retable pour San Marco (v. 1439) est l'une des premières représentations de la Conversation sacrée : la Vierge est entourée d'anges et de Saints qui semblent partager un espace commun.
La peinture de l'Angelico est profondément liée aux réflexions théologiques menées à l'époque autour de l'œuvre de Saint Thomas d'Aquin par les Dominicains florentins, sous la direction de l'Évêque Antonin.
En 1445, Angelico est appelé à Rome par le Pape Eugène IV pour peindre en fresque la chapelle du Saint-Sacrement du Vatican, aujourd'hui détruite.
En 1447, avec son élève Bennozo Gozzoli, il peint des fresques pour la Cathédrale d'Orvieto.
Ses dernières œuvres importantes sont les fresques de la chapelle Nicoline au Vatican, qui représentent des Scènes de la vie d'Étienne et de Laurent (1447-1449), dont l'iconographie tire sa source de la somme hagiographique de Jacques de Voragine.
« Fra Giovanni fut un homme simple et de mœurs très saintes. Un fait peut témoigner de sa pureté : un matin, le Pape Nicolas V l’invita à déjeuner ; il se fit un scrupule d’accepter de la viande sans permission de son Prieur, oubliant tout à fait l’autorité du Pontife.
Il évita toutes les agitations du siècle, vivant dans la Pureté et la simplicité, et je pense qu’il aimait les pauvres comme son âme doit maintenant aimer le Ciel.
Il ne cessa de pratiquer la peinture et ne voulut jamais faire que des sujets religieux. Il aurait pu être riche et ne s’en soucia point ; il disait même souvent que la véritable richesse est de savoir se contenter de peu.
Il aurait pu gouverner et ne le voulut point, disant qu’il y avait moins de risque d’erreur dans l’obéissance.
Il ne dépendait que de lui de recevoir des honneurs parmi ses Frères et au-dehors, mais il les dédaigna, affirmant qu’il ne désirait d’autre honneur que de fuir l’Enfer et tendre au Paradis. Y a-t-il, en vérité, honneur comparable à celui-là, que devraient rechercher non seulement les Religieux, mais tous les hommes, et qui ne s’acquiert qu’en Dieu et par la pratique d’une vie vertueuse ?
Il fut d’une profonde humanité, sobre, menant une vie chaste, et échappa ainsi aux pièges du monde.
Il disait souvent que pour s’adonner à son art, il fallait une vie calme et sans soucis, et que si l’on travaillait pour Le Christ, il fallait vivre sans cesse près du Christ.
Jamais les Frères ne l’ont vu en colère, ce qui est admirable et semble presque impossible à croire ; il avait coutume d’admonester ses amis avec un simple sourire.
Avec une gentillesse incroyable, il disait à tous ceux qui lui demandaient une œuvre de se mettre d’accord avec le Prieur, et qu’ensuite il ne manquerait pas de les satisfaire.
Ce père que l’on ne louera jamais assez fut en somme dans ses actions et dans ses paroles toute humilité et modestie, et dans sa peinture d’une piété sans complication ; nul autre n’offre des saints qui aient autant l’air de saints.
Il ne retoucha et ne transforma jamais aucune de ses peintures, mais les laissa toujours comme elles lui étaient venues du premier jet ; il croyait, disait-il, que telle était la volonté de Dieu.
Fra Giovanni, dit-on, n’aurait jamais touché ses pinceaux sans avoir auparavant récité une Prière.
S’il peignait un Crucifix, c’était toujours les joues baignées de larmes. C’est pourquoi l’on reconnaît aux visages et aux attitudes de ses figures la pureté de sa Foi sincère et profonde en la religion Chrétienne. » (“Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes” de Giorgio Vasari).
De 1449 à 1452, Angelico est Prieur de son Couvent à Fiesole.
Il meurt dans un Couvent Dominicain de Rome, le 18 Mars 1455.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/844e17d3-42a3-4418-b7d2-7d4eea082d53
Bx Fra' Angelico (Giovanni de Fiesole)
Prêtre o.p. et peintre († 1455)
Fra’ Angelico, dans le siècle Guido di Pietro, naît en 1387 à Vicchio di Mugello (Toscane, Italie).
Son éducation artistique se déroule à Florence à l'époque de Lorenzo Monaco et Gherardo Starnina.
Du premier, il reprend l'usage de couleurs accentuées et peu naturelles, mais aussi une lumière très forte qui annule les ombres et participe au mysticisme des scènes sacrées, thèmes qu'on retrouve dans ses miniatures et dans ses premières compositions.
En 1418 il entre chez les Dominicains Observants au Couvent Saint-Dominique à Fiesole. Il commence sa carrière comme enlumineur dans le scriptorium du Couvent.
Il réalise la décoration d'un autel pour la chapelle Gherardini de l'église Santo Stefano à Florence.
Le triptyque de Saint Pierre Martyr est daté d'environ 1425.
En 1427, il est Ordonné Prêtre.
En 1430 il peint l'Annonciation, une œuvre où apparaissent de nouvelles techniques inspirées de Masaccio.
Pour la première fois est utilisée une lumière diaphane qui enveloppe la composition, exaltant les couleurs et les masses plastiques des figures, et unifie l'image.
Entre 1430 et 1433 il réalise le Jugement Dernier, encore très influencé par le style de Lorenzo Monaco, mais le rythme des plans démontre un intérêt naissant pour l'organisation en perspective de l'espace.
Entre 1434 et 1435 il peint a tempera sur bois.
En 1436, les Dominicains de Fiesole s'installent au Couvent San Marco à Florence, récemment reconstruit par Michelozzo.
L'Angelico, aidé parfois d'assistants, peint de nombreuses fresques pour le cloître, le chapitre et une vingtaine de cellules.
Les travaux sont dirigés par son ami St Antonin de Florence.
Invité à Rome par le Pape Eugène IV, il peint une chapelle. En 1447 il se rend à Orvieto pour peindre la nouvelle chapelle de la Cathédrale en collaboration avec son élève Benozzo Gozzoli.
De 1449 à 1452, Fra’ Angelico est Prieur de son Couvent.
Il meurt à Rome le 18 Février 1455 dans le Couvent de Santa Maria sur la Minerve, où il est enterré.
C'est seulement après sa mort qu'il est appelé ‘Beato Angelico’.
« Fra’ Giovanni fut un homme simple et de mœurs très saintes. Il ne cessa de pratiquer la peinture et ne voulut jamais faire que des sujets religieux.
Il aurait pu être riche mais il ne s’en soucia point. Il fut d’une profonde humanité, sobre, menant une vie chaste, et échappa ainsi aux pièges du monde.
Jamais les frères ne l’ont vu en colère; il avait coutume d’admonester ses amis avec un simple sourire.
Avec une gentillesse incroyable, il disait à tous ceux qui lui demandaient une œuvre de se mettre d’accord avec le Prieur, et qu’ensuite il ne manquerait pas de les satisfaire.
Nul autre n’offre des Saints qui aient autant l’air de Saints. Il ne retoucha et ne transforma jamais aucune de ses peintures.
Il n’aurait jamais touché ses pinceaux sans avoir auparavant récité une Prière. » (Giorgio Vasari).
La représentation du mystère pour l'Angelico ne peut se réduire à une simple figuration, car la finalité de la peinture, objet matériel en soi, est contradictoire avec le désir de représenter l'immatériel absolu, c'est-à-dire le Divin.
La peinture de l'Angelico est profondément liée aux réflexions théologiques menées à l'époque autour de l'œuvre de Saint Thomas d'Aquin par les Dominicains florentins.
Il ne peignit jamais d’autres visages que ceux du Seigneur, de la Vierge, des Saints et des anges.
Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojty?a, 1978-2005), qui l’a Béatifié le 03 Octobre 1982, et déclaré Patron Universel des artistes le 18 Février 1984, a défini son œuvre comme “une Prière peinte”.
Lecture.
Fra Angelico chanta la gloire de Dieu par toute sa vie, ce Dieu qu’il portait comme un trésor au plus profond de son cœur et qu’il exprimait dans ses œuvres d’art.
Il est resté dans la mémoire de l’Église et dans l’histoire de la culture comme un extraordinaire artiste-religieux.
Fils spirituel de saint Dominique, par son pinceau il exprima sa « somme » des mystères divins, comme Thomas d’Aquin l’énonça en langage théologique.
Dans ses œuvres les couleurs et les formes « se prosternent vers le temple saint de Dieu » et proclament une exceptionnelle action de grâces à son Nom.
La fascination particulièrement mystique de la peinture de fra Angelico nous oblige à nous arrêter émerveillés devant son génie et à nous exclamer avec le psalmiste :
« Que Dieu est bon pour les hommes au cœur pur ! » (Jean-Paul II, Homélie du 18 Février 1984).
Prière.
" Par un don merveilleux de ton Amour, ô Dieu, le Bienheureux Fra Angelico a contemplé et enseigné avec une active ferveur les mystères de ton Verbe.
Par son intercession, accorde-nous à nous qui t'avons déjà connu par la Foi, de Contempler la Beauté de ta Gloire. Par Notre Seigneur Jésus-Christ. "