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Visitation de la Très Sainte Vierge Marie à Élisabeth, sa parente. Fête le 31 Mai.
Vendredi 31 Mai 2024 : Fête de la Visitation de la Très Sainte Vierge Marie à Élisabeth, sa parente.
(Pour voir la photo ci-dessus en grande taille : 3163324f0212294d879eea8c10694f67.jpg)
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1252/Visitation-de-la-Vierge-Marie.html
Visitation de la Vierge Marie
Fête
La Mère de Dieu ne pouvait contenir la joie de l'annonce qui lui avait été faite. Elle ne pouvait pas encore la partager avec Joseph qui, pour le moment, n'aurait pu la comprendre.
Elle va rejoindre sa cousine Elisabeth, enceinte comme elle. Et Jean-Baptiste partage cette allégresse en tressaillant dans le sein de sa mère.
La Fête de la Visitation commémore la sainte Rencontre de deux enfants à naître et le Magnificat de Marie qui jaillit de son exultation.
Fête de la Visitation de la Vierge Marie, quand elle rendit visite à sa cousine Élisabeth, enceinte d’un fils dans sa vieillesse, et la salua.
À la rencontre dans la joie des deux futures mères, le Rédempteur, par sa venue, sanctifia son précurseur encore dans le sein de sa mère, et Marie, en réponse à la salutation d’Élisabeth et exultant dans L’Esprit Saint, magnifia Le Seigneur par un chant de louange.
Martyrologe romain
Célébration Mariale pour la conclusion
du mois de Mai au Vatican
Paroles du Pape Saint Jean Paul II
Jeudi 31 Mai 2001
Visitation de Marie à Sainte Élisabeth
« Marie partit [...] vers la région montagneuse... » (Lc 1, 39)
Nous concluons devant cette Grotte, qui rappelle à l'esprit le Sanctuaire de Lourdes, le chemin marial accompli au cours du mois de Mai.
Nous revivons ensemble le mystère de la Visitation de la Très Sainte Vierge Marie, dans ce pèlerinage à travers les jardins du Vatican, qui chaque année voit la présence de Cardinaux, d'Évêques, de Prêtres, de Religieux et de Religieuses, de séminaristes et de nombreux fidèles.
Je suis reconnaissant au cher Cardinal Noè et à tous ceux qui ont suivi avec soin la préparation de ce rendez-vous de prière aux pieds de la Vierge.
Les paroles de l'évangéliste Luc retentissent dans nos cœurs : « Dès qu'Elisabeth eut entendu le salut de Marie... [elle] fut remplie d'Esprit Saint » (1, 41).
La rencontre entre la Madone et sa cousine Elisabeth est comme une sorte de « petite Pentecôte ».
Dans le récit évangélique, la Visitation suit immédiatement l'Annonciation : la Sainte Vierge, qui porte en son sein le Fils conçu par l'œuvre de L'Esprit Saint, rayonne autour d'elle de grâce et de joie spirituelle. C'est la présence de L'Esprit en Elle qui fait tressaillir de Joie le Fils d'Elisabeth, Jean, destiné à préparer la voie au Fils de Dieu fait homme.
Là où se trouve Marie il y a Le Christ ; et là où se trouve Le Christ il y a son Esprit Saint, qui procède du Père et de Lui-même dans le saint mystère de la vie trinitaire.
Les Actes des Apôtres soulignent à juste titre la présence de Marie en Prière, dans le Cénacle, avec les Apôtres réunis dans l'attente de recevoir la « puissance d'En-haut ».
Le « oui » de la Vierge, « fiat », attire le Don de Dieu sur l'humanité : c'est ce qui se produit à la Pentecôte, comme lors de l'Annonciation. C'est ainsi que cela continue à se produire sur le chemin de l'Église.
Réunis en Prière avec Marie, nous invoquons une abondante effusion de L'Esprit Saint sur l'Église tout entière, afin qu'elle prenne le large toutes voiles dehors (...).
Nous l'invoquons en particulier sur ceux qui œuvrent quotidiennement au service du Siège apostolique, afin que le travail de chacun soit toujours animé par un esprit de Foi et de zèle apostolique.
Il est significatif que le dernier jour de mai soit celui de la Fête de la Visitation. Avec cette conclusion, c'est comme si nous voulions dire que chaque jour de ce mois a été pour nous une sorte de visitation.
Nous avons vécu au cours du mois de mai une visitation permanente, comme l'ont vécue Marie et Elisabeth. Nous sommes reconnaissants à Dieu que cet événement biblique nous soit aujourd'hui reproposé par la Liturgie.
À vous tous, je souhaite que la grâce de la visitation mariale, vécue au cours du mois de mai, se prolonge dans les jours qui viendront.
Site officiel du Vatican - Copyright © Libreria Editrice Vaticana
http://missel.free.fr/Sanctoral/05/31.php.
L'Esprit Saint dans le récit de la visitation
1. Les textes évangéliques révèlent clairement la vérité sur L'Esprit Saint dans la description de certains moments de la vie et de la mission du Christ.
Nous avons déjà réfléchi sur la conception virginale et sur la naissance de Jésus de Marie par l'œuvre de L'Esprit Saint.
D'autres pages de l'Évangile de l'enfance méritent toute notre attention car elles mettent particulièrement en relief l'action de L'Esprit Saint.
L'une de ces pages est certainement celle où l'évangéliste Luc raconte la visite de Marie à Elisabeth.
Nous lisons qu'en ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda (I 39).
On considère généralement qu'il s'agit de la localité de Aïn-Karim, à six kilomètres à l'ouest de Jérusalem.
Marie s'y rend pour être aux côtés de sa parente Elisabeth, plus âgée qu'elle. Elle s'y rend à la suite de l'Annonciation, dont la Visitation devient presque un complément.
En effet, l'Ange avait dit à Marie : Et voici qu'Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile ; car rien n'est impossible à Dieu. (Luc I 36-37).
Marie partit en hâte pour se rendre chez Elisabeth, certainement poussée par un besoin intérieur, afin de manifester son affection, comme à une sœur, en ce mois de grossesse avancée.
Un sentiment de solidarité féminine naît dans son cœur sensible et bon, solidarité propre à cette circonstance.
Mais l'expérience d'une communion toute particulière entre elle et Elisabeth à la suite de l'annonce faite par l'ange, se rattache probablement à ce contexte psychologique : le fils qu'attend Elisabeth sera, en effet, le précurseur de Jésus et celui qui le Baptisera dans le Jourdain.
2. Cette communion d'esprit explique pourquoi l'évangéliste Luc s'empresse de mettre en lumière l'action de L'Esprit Saint dans la rencontre entre les deux futures mères : Marie entra chez Zacharie et salua Elisabeth. Et il advint, dès qu'Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie d'Esprit Saint (I 40-41).
Cette action de L'Esprit Saint, vécue par Elisabeth d'une manière particulièrement profonde au moment de sa rencontre avec Marie, se rattache au destin mystérieux de l'enfant qu'elle porte dans son sein.
Zacharie, le père de l'enfant, en recevant l'annonce de la naissance de son fils au cours de son service Sacerdotal dans le Temple, s'était entendu dire : il sera rempli d'Esprit Saint dès le sein de sa mère. (Luc I 15).
Au moment de la Visitation, quand Marie franchit le seuil de la maison d'Elisabeth, (et avec elle, Celui qui est déjà le fruit de ses entrailles), la présence de L'Esprit Saint est ressentie par Elisabeth d'une manière expérimentale. Elle le témoigne elle-même dans son salut à la jeune mère qui est venue lui rendre visite.
3. Selon l'Évangile de Luc, en effet, Elisabeth poussa un grand cri et dit : Bénie es-tu entre les femmes, et Béni le fruit de ton sein ! Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?
Car vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein.
Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! (I 42-45).
En peu de mots, l'évangéliste nous révèle le tressaillement joyeux d'Elisabeth, ainsi que celui de l'enfant dans son sein, l'intuition, tout au moins confuse, de l'identité messianique de l'enfant que porte Marie, la reconnaissance de la Foi de Marie dans la révélation que le Seigneur lui a faite.
Luc utilise dès cette page le titre divin de Seigneur, non seulement pour parler de Dieu qui révèle et promet (les paroles du Seigneur), mais également du fils de Marie, Jésus, auquel dans le Nouveau Testament, le titre est attribué surtout comme ressuscité (cf. Actes II 36 ; Philippiens II 11). Ici il doit encore naître. Mais Elisabeth perçoit, autant que Marie, sa grandeur messianique.
4. Cela signifie qu'Elisabeth, remplie d'Esprit Saint, est introduite dans la profondeur du mystère de la venue du Messie.
L'Esprit Saint opère en elle cette illumination particulière, qui s'exprime dans le salut adressé à Marie.
Elisabeth parle comme si elle avait participé à l'Annonciation de Nazareth et comme si elle en avait été témoin.
Elle définit par ses paroles l'essence même du mystère qui à ce moment-là s'est opéré en Marie ; en disant la mère de Mon Seigneur vient à moi, elle appelle, Mon Seigneur l'enfant que Marie attend depuis peu de temps.
Ensuite, elle proclame Marie Bénie entre les femmes et elle ajoute : bienheureuse celle qui a cru, comme si elle voulait faire allusion au comportement de la servante du Seigneur, qui répondit à l'ange par son fiat : qu'il m'advienne selon ta parole ! (Luc I 38).
5. Le texte du Luc manifeste sa conviction que l'action du Saint-Esprit illumine et inspire aussi bien Marie qu'Elisabeth.
De même que L'Esprit a fait pressentir à Marie le mystère de la maternité messianique qui s'est réalisée dans la virginité, il donne à Elisabeth la capacité de découvrir Celui que Marie porte dans son sein et ce qu'elle est appelée à être dans l'économie du Salut : la Mère du Seigneur.
Il lui donne ainsi ce transport intérieur qui la pousse à proclamer cette découverte dans un grand cri (Luc I 42), avec cet enthousiasme et cette joie qui sont également le fruit de L'Esprit Saint.
La mère du futur prédicateur et Baptiste du Jourdain attribue cette joie à l'enfant qu'elle attend depuis six mois : l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein.
Mais le fils et la mère se trouvent unis dans une sorte de symbiose spirituelle, c'est pourquoi la joie de l'enfant est transmise à celle qui l'a conçu, et voici : Elisabeth laisse éclater le cri qui exprime la joie qui l'unit profondément à son fils, comme le témoigne Luc.
6. Toujours selon le récit de Luc, un chant d'allégresse jaillit du cœur de Marie, le Magnificat, dans lequel elle exprime elle aussi sa joie : mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur (I 47).
Elevée comme elle l'était au culte de la Parole de Dieu qu'elle connaissait par la lecture et la méditation de la Sainte Écriture, Marie sentit monter à ce moment-là, du plus profond de son âme, les versets du Cantique d'Anne, mère de Samuel (cf. I Samuel II 1-10) et d'autres paroles de l'Ancien Testament, pour laisser libre cours aux sentiments de la fille de Sion, qui trouvait en elle la plus grande réalisation.
C'est ce qu'a bien compris l'évangéliste Luc d'après les confidences reçues directement ou indirectement de Marie.
L'une de celles-ci devait être la joie qui unit les deux mères lors de cette rencontre, comme manifestation du fruit de l'Amour vibrant dans leur cœur.
Il s'agissait de l'Esprit-Amour trinitaire, qui se révélait au seuil de la plénitude du temps (Galates IV 4), inaugurée dans le mystère de l'Incarnation du Verbe.
A ce moment Bienheureux, ce que Paul dira plus tard se réalisait déjà : le fruit de L'Esprit Saint... est Charité, Joie, Paix (Galates V 22).
Allocution de S.S. Jean-Paul II,
au cours de l'audience générale hebdomadaire du 13 juin 1990
Les meilleurs vont vers les moins bons, pour leur procurer quelque avantage par leur venue.
Ainsi, le Sauveur vient près de Jean pour sanctifier son Baptême ; et dès que Marie eut entendu l'ange lui annoncer qu'elle allait concevoir le Sauveur et que sa cousine Elisabeth était enceinte, elle partit, se rendit en hâte vers le haut pays et entra dans la maison d'Elisabeth.
Car Jésus, dans le sein de Marie, se hâtait de sanctifier Jean, encore dans le sein de sa mère.
Avant l'arrivée de Marie et son salut, l'enfant n'avait pas tressailli dans le sein de sa mère ; mais dès que Marie eut prononcé la parole que le Fils de Dieu, dans son sein maternel, lui avait suggérée, l'enfant tressaillit de joie et, dès lors, de son précurseur, Jésus fit un prophète.
Marie, tout à fait digne d'être mère du Fils de Dieu, devait, après son entretien avec l'ange, gravir la montagne et demeurer sur les sommets.
D'où ces mots : « En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers le haut pays. » Il lui fallait aussi, parce qu'elle était active et pleine de sollicitude se hâter avec zèle et, remplie de L'Esprit-Saint, être conduite sur les sommets et protégée par la puissance Divine, qui l'avait déjà couverte de son ombre.
Elle vint donc « dans une ville de Juda ; elle entra chez Zacharie et salua Elisabeth. Or, dès qu'Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit. [1] »
C'est pourquoi il n'est pas douteux que, si Elisabeth fut alors remplie du Saint-Esprit ce fut à cause de son fils.
Car ce n'est pas la mère qui, la première, a mérité Le Saint-Esprit ; mais lorsque Jean, encore enfermé dans son sein, eut reçu Le Saint-Esprit, alors, Elisabeth, après la Sanctification de son fils, fut remplie du Saint-Esprit.
Tu pourras le croire, si tu as remarqué une chose semblable à propos du Sauveur... Car Marie fut remplie du Saint-Esprit, quand elle commença à avoir le Sauveur en son sein.
En effet, dès qu'elle eut reçu L'Esprit Saint, créateur du corps du Seigneur, et que Le Fils de Dieu eut commencé à être dans son sein, Marie aussi fut remplie de L’Esprit-Saint.
« Alors Elisabeth poussa un grand cri et dit : Tu es bénie entre les femmes. [2] »
Si la naissance du Sauveur n'avait pas été Céleste et Bienheureuse, si elle n’avait pas eu quelque chose de Divin et de supérieur à l'humanité, jamais sa doctrine ne se serait répandue sur toute la Terre.
S'il y avait eu dans le sein de Marie un homme au lieu du Fils de Dieu, comment pourrait-on expliquer, au temps du Christ comme maintenant, des guérisons de maladies de toutes sortes, non seulement physiques, mais encore morales ?...
Avant Jean, Elisabeth prophétise ; avant la naissance du Seigneur notre Sauveur, Marie prophétise.
Et de même que le péché a commencé par une femme pour atteindre ensuite l'homme, de même le Salut a débuté par des femmes, pour que les autres, oubliant la faiblesse de leur sexe, imitent la vie et la conduite des saintes, surtout de celles que l'Evangile nous décrit maintenant.
Voyons donc la prophétie de la Vierge. « Mon âme magnifie Le Seigneur, dit-elle, et mon esprit exalte en Dieu mon Sauveur.[3] »
Deux principes, l'âme et l'esprit, s'acquittent d'une double louange. L'âme célèbre le Seigneur, l'esprit célèbre Dieu, non pas que la louange du Seigneur soit différente de celle de Dieu, mais parce que Dieu est aussi Seigneur et que Le Seigneur est également Dieu.
On me demande comment l'âme magnifie (c'est-à-dire agrandit) Le Seigneur. Car, si Le Seigneur ne peut être ni augmenté ni diminué, s'il est ce qu'il est, comment Marie peut-elle dire maintenant : « Mon âme magnifie Le Seigneur » ?
Si je considère que Le Seigneur notre Sauveur est « l'image du Dieu invisible [4] », si je vois mon âme faite « à l'image du créateur [5] », afin d'être l'image de l'image (car mon âme n'est pas exactement l’image de Dieu, mais elle a été créée à la ressemblance de la première image) alors voici ce que je comprendrai : à la manière de ceux dont le métier est de peindre des images et d'utiliser leur art à reproduire un seul modèle, le visage d'un roi par exemple, chacun de nous donne à son âme l'image du Christ ; il en trace une image plus ou moins grande, délavée ou ternie, ou, au contraire, claire et lumineuse, ressemblant au modèle.
Donc, lorsque j'aurai agrandi l'image de l'image, c'est-à-dire mon âme, lorsque je l'aurai « magnifiée » par mes actions, mes pensées et mes paroles, alors l'image de Dieu grandira et Le Seigneur lui-même sera « magnifié » dans mon âme qui en est l'image.
De même que Le Seigneur grandit dans cette image que nous sommes de Lui, de même, si nous tombons dans le péché, il diminue et décroît...
Voilà pourquoi l'âme de Marie magnifie d'abord Le Seigneur et ensuite « son esprit exulte en Dieu. »
En effet, si nous n'avons pas grandi auparavant, nous ne pouvons exulter. « Parce que, dit-elle, il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante.[6] »
Quelle est cette humilité de Marie que le Seigneur a regardée ? Qu’avait d'humble et de bas la mère du Sauveur qui portait en elle Le Fils de Dieu ?
« Il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante », cela veut dire à peu près : il a jeté les yeux sur la justice de sa servante, sur sa tempérance, sur sa force et sur sa sagesse.
D'ailleurs, il est naturel que Dieu regarde les vertus. On me dira peut-être : Je comprends que Dieu regarde la justice et la sagesse de sa servante ; mais il n'est pas évident qu'il fasse attention à son humilité.
Celui qui cherche à comprendre doit remarquer que précisément l'humilité est désignée dans les Ecritures comme l’une des vertus.
Du reste, le Sauveur déclare : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez soulagement pour vos âmes.[7] »
« Désormais toutes les générations me diront bienheureuse.[8] » Si je comprends dans le sens le plus simple les mots « toutes les générations », je l'interprète des croyants.
Mais si je réfléchis plus profondément, je remarque qu'il vaut bien mieux ajouter : « car Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.[9] »
En effet, puisque « tout homme qui s'abaisse sera élevé [10] », Dieu qui a regardé l'humilité de la bienheureuse Marie, a naturellement le Tout-Puissant fait pour elle de grandes choses.
« Et sa Mmiséricorde s'étend d'âge en âge.[11] »
La Miséricorde de Dieu s'étend non pas sur une, deux, trois, ni même cinq générations, mais éternellement, d'âge en âge.
« Pour ceux qui le craignent, il a déployé la force de son bras.[12] » Si, malgré ta faiblesse, tu approches du Seigneur dans la crainte, tu pourras entendre sa promesse en réponse à ta crainte.
Quelle est cette promesse ? Il se fait, dit Marie, la force de ceux qui le craignent. La force ou la puissance est une qualité royale... Si donc tu crains Dieu, il te donne sa force et sa puissance, il te donne son Royaume, afin que, soumis au Roi des rois, tu possèdes le Royaume des Cieux, dans Le Christ Jésus.
« Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.[13] » S'il a suffi de la venue de Marie chez Elisabeth et de sa salutation pour que l'enfant tressaille de joie et qu'Elisabeth, remplie de L'Esprit-Saint, prophétise ce que rapporte l'Evangile, si une seule heure a apporté de si grandes transformations, il nous reste à imaginer quels progrès Jean a réalisés pendant les trois mois du séjour de Marie près d'Elisabeth.
Si en un instant le petit enfant a tressailli et, pourrait-on dire, bondi de joie, et si Elisabeth a été remplie de L'Esprit Saint, il est anormal que, pendant trois mois, ni Jean, ni Elisabeth n'aient pas réalisé de progrès au voisinage de la mère du Seigneur et en la présence du Sauveur lui-même.
Origène
Commentaires personnels.
Pour retrouver l’intégralité de ma Réflexion, ouvrir le lien suivants sur mon site :
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/reflexions-personnelles-26-50/38-la-fete-de-la-visitation-1ere-partie/.
Dans ce passage de l’Evangile, on peut voir, que Marie, ayant appris que sa parente, très âgée, est enceinte (elle en est à son sixième mois), qu’elle risque d’avoir des difficultés, dans sa vieillesse, pour l’accouchement et les premiers mois du bébé...court en hâte, à travers la montagne. (Historiquement, et selon la coutume de l’époque, elle a environ 15 ans).
Et malgré sa propre grossesse...Marie court pour lui venir en aide...mais aussi, et cela est aussi important...pour lui apporter Son Fils Jésus.
Ce n’est pas Elisabeth qui vient à Jésus…C’est Marie qui emmène Jésus jusqu’à Elisabeth...et à son fils Jean-Baptiste...
« L’enfant tressaillit dans son sein ».
Marie est non seulement « Pleine de Grâces », mais elle est pleine de Foi, d’Espérance et de Charité…sans oublier qu’elle possède une vertu très importante : « L’Obéissance ».
Luc 1 38
« Marie dit alors : Je suis la servante du Seigneur. Qu’il m’advienne selon ta parole ».
Marie est non seulement « Pleine de Grâces », mais elle porte « La Grâce qu’est Jésus » en elle pour la donner autour d’elle.
(« Et il advint, dès qu’Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l’enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie de L’Esprit-Saint »).
Alors, pour chacun de nous, qui ne sommes pas des parents éloignés de La Très Sainte Vierge (comme l’était Elisabeth), mais ses enfants...
Combien plus, pour nous...La Très Sainte Vierge Marie, en cette Fête de la Visitation, comme en tout instant de notre vie...visite tous ses enfants, pour leur venir en aide, leur apporter son réconfort et sa tendresse de mère et pour leur apporter Jésus...jusque dans leur cœur.
Ce n’est, là aussi, pas nous qui allons vers Jésus...mais La Très Sainte Vierge Marie qui vient emmener Jésus jusqu’à nous, et qui vient nous aider et nous apprendre à Le suivre.
Dans une homélie, notre curé nous a parlé d’un sujet très profond qui laisse à réfléchir et à méditer.
Nous disons toujours « Moi, j’irais au paradis, moi, j’irais vers Dieu »...Mais, en fait, en regardant l’histoire du peuple de Dieu, ce n’est jamais nous, qui allons vers Dieu...mais c’est toujours Lui qui vient vers nous.
C’est Lui qui nous appelle constamment, c’est Lui qui nous guide, nous relève et nous emmène vers Lui.
Notre curé a repris Sainte Thérèse disant : « Pour aller vers Dieu, il y a un escalier immense et très pénible à monter (pour ne pas dire impossible)…et je ne m’en sens pas capable. Heureusement, c’est Le Seigneur qui descend cet escalier, qui me prend dans Ses bras, et m’emmène en haut ».
Nous sommes (ou nous devrions être) comme des petits bébés, en bas d’un escalier, avec autour de nous, des quantités de dangers (voir plus, quand, par exemple, il commence à y avoir le feu, une inondation, ou autre chose).
Nous sommes là, sans pouvoir rien faire, car trop faibles et trop fragiles...juste pleurer, ou crier au secours.
Ce n’est pas nous qui montons l’escalier, c’est notre maman (La très Sainte Vierge Marie...comme dans l’épisode de La Visitation), en haut de l’escalier, qui accourt, pour nous prendre dans ses bras, et nous faire monter cet escalier...et nous porter au Père en demandant à Jésus les Grâces dont nous avons besoin.
Grâces que Jésus nous donne...car Jésus ne refuse jamais rien à Sa Très Sainte Mère !!!
Quant à L’Esprit Saint, Il est L’inspirateur de L’Amour qui fait se précipiter Marie à notre secours et nous fait tendre les bras vers notre Très Sainte Maman.
Comprenons cela, et nous aurons compris beaucoup de choses.
Il ne sert à rien de faire des efforts colossaux pour impressionner les autres ou Le Seigneur, soyons nous-mêmes, essayons de nous tourner constamment vers Notre Seigneur et Dieu, qui nous Aime totalement, et vers Sa Très Sainte Maman.
Faisons ce que nous sentons qu’Ils nous demandent de faire (même si cela nous paraît impossible...car, s’ils nous le demandent, c’est que nous pouvons le faire comme des parents attentifs et pleins d’amour pour leur enfant savent ce qu’ils peuvent lui demander)… (Rappelons-nous le passage de L’Evangile où Jésus ressuscité voit les apôtres qui ont péchés toute la nuit sans rien prendre…Jésus leur dit de retourner jeter les filets…ceux-ci sortent pleins à craquer !!!)....
Faisons-le de notre mieux, et avec tout notre cœur (et sans attendre)...et c’est Marie qui viendra nous prendre dans Ses bras, lorsque nous crierons vers eux.
En cette Fête de La Visitation, pensons que La Très Sainte Vierge Marie se penche avec Amour sur chacun de nous. Mais acceptons-nous de l’accueillir ???
Aujourd’hui nous fêtons la Fête de La Visitation où Marie nous apporte Jésus pour qu’Il nous comble de Grâce, de Miséricorde et d’Amour.
Je ne peux qu’être frappé du lien entre La Très Sainte Vierge Marie et Dieu.
Elle a été conçue immaculée afin de pouvoir recevoir en elle Jésus, Dieu Lui-même et le porter en elle pendant toute sa grossesse (Dieu n’aurait pu se développer comme tout bébé dans le sein de sa mère, dans un Tabernacle, une Arche souillée par les conséquences du péché et par les propres péchés de Marie…cela n’est pas envisageable par la Sainteté de Dieu !!!) .
Dimanche dernier nous avons fêté en France, la fête des mères (et donc de La Très Sainte Vierge Marie) et la Fête de La Sainte Trinité.
Marie, Mère de Jésus, Mère des hommes et Mère de Dieu dans Son Unité et dans Sa Trinité …. Dieu, qui pouvait se suffire à Lui-même, et qui a voulu nous créer à Son image, nous permettant de devenir ses enfants à notre tour, et qui a voulu créer une femme pour qu’elle devienne Sa mère et La mère de tous les hommes.
Dans une semaine, Samedi prochain, le lendemain de la Fête du Cœur Sacré de Jésus, nous fêterons la Fête du Cœur Immaculée de La Très Sainte Vierge Marie...deux cœurs, un seul Amour...et avec le cœur des hommes (c’est pourquoi nous devons tendre à la perfection que nous n’atteindrons qu’une fois au Ciel, mais plus nous devenons comme des petits enfants dans la main de Dieu et de La Très Sainte Vierge Marie, plus nous nous en rapprochons)... nous formons une Trinité, celle de L’Amour, telle que l’a voulu Le Père inspiré par L’Esprit-Saint..
Mais n’est-ce pas là aussi, dans cet exemple ci-dessus, le mystère de La Fête de La Visitation.
Le Cœur de Jésus bat, à l’intérieur du sein de Marie, leurs deux cœurs l’un contre l’autre, leur sang qui se mélange (le premier sang de Jésus se mélangeant au sang de Marie) et Le Cœur de Jésus apporté par Marie vers le cœur d’Elisabeth et de Jean-Baptiste…
Deux cœurs, un seul Amour…et avec le cœur des hommes (celui d’Elisabeth et celui de Jean-Baptiste)…ils forment une Trinité, celle de L’Amour, telle que l’a voulu Le Père, inspiré par L’Esprit-Saint.
Ce mystère reste infini, …. Mais le peu que j’en perçois, me semble vraiment merveilleux et extraordinaire.
Nous qui aurions facilement tendance à nous replier sur nous même ….. Dieu, au contraire, alors qu’Il pouvait se replier sur Lui-même, et garder toute Sa Gloire pour Lui seul ….a voulu tout nous donner, y compris Sa Divinité … nous prendre pour Ses enfants ....prendre une femme pour Mère …. Et nous la donner à nous aussi.
Je repensais au Père Caffarel lors de ses retraites spirituelles, qui nous parlant de La Sainte Trinité, la comparait au mystère de la famille.
L’homme et la femme s’unissent pour ne plus faire qu’un en Dieu, et le fruit de cette union et de cet amour est le petit bébé qui est conçu dans le ventre de la maman… et tous les trois reproduisent le mystère de La Sainte Trinité, par l’amour et l’unité qui les animent (à moins que le péché ne les détourne de leur sens originel).
Quand nous serons au Ciel, et que nous découvrirons le sens de ce mystère dans son entier …. Je pense que ce ne sera que merveille de louanges … pour l’éternité.
CREATION …DON DE SOI …AMOUR… = JOIE AU CIEL ET SUR LA TERRE = … UNITE …AMOUR …TRINITE
…ET CELA PEUT ËTRE À L’INFINI…ET INVERSE…
UNITE …AMOUR …TRINITE …= JOIE AU CIEL ET SUR LA TERRE = … CREATION …DON DE SOI …AMOUR
Comme l’a dit Jésus sur la Terre (je pense que chacune des paroles qu’Il a dite est très importante pour nous)…Redevenez comme des petits enfants…amour rimant avec humilité…au contraire de l’orgueil.
Alors soyons comme des petits enfants dans la main de leur Père, et rendons grâce à Dieu …. Qu’Il nous est donné une mère, comme La Très Sainte Vierge Marie.
Marie (comme on le voit lors de L’Annonciation et de La Visitation) a toujours été animée d’une très grande Foi et avec une totale Obéissance…sans oublier que chacun de ses actes, chacune de ses pensées, chacune de ses paroles…étaient animés par L’Amour…L’Amour de Dieu et L’Amour de son prochain (comme dans cet épisode de L’Evangile où Marie court pour aider Elisabeth enceinte de 6 mois et très âgée).
A la mesure de notre FOI, il nous sera donné.
Et comme, dans Son Plan, pour nous sauver, Le Seigneur se sert de ceux qui sont les plus faibles et les plus incapables, la tâche pour eux est d’autant plus difficile ….
Sauf en ayant FOI en Dieu et en Sa toute puissance (comme, par exemple, le petit enfant DAVID et un peuple apeuré devant toute une énorme armée dirigée par un géant GOLIATH).
J’avais lu, dans « le magnificat », dans les prières du mardi 31/07/2007, la méditation du jour (du Cardinal archevêque de HO CHI-MINH VILLE) :
Dieu avait besoin d’un père pour son peuple. Il a choisit un vieillard.
Alors ABRAHAM se leva ……
Il avait besoin d’un porte-parole. Il choisit un timide qui bégayait.
Alors MOÏSE se leva ……
Il avait besoin d’un chef pour conduire son peuple. Il choisit, le plus petit, le plus faible.
Alors DAVID se leva ……
Il avait besoin d’un roc pour poser l’édifice. Il choisit un renégat.
Alors PIERRE se leva ….
Il avait besoin d’un visage pour dire aux hommes son amour. Il choisit une prostituée.
Ce fut MARIE de MAGDALA ……
Il avait besoin d’un témoin pour crier son message. Il choisit un persécuteur.
Ce fut PAUL de TARSE …..
Il avait besoin de quelqu’un pour que son peuple se rassemble et qu’il aille vers les autres.
Il t’a choisi (e) …..
Même si tu trembles, pourrais-tu ne pas te lever ????
Souvent, il est très facile de « paniquer » devant les situations qui s’ouvrent (ou se ferme, cela étant pareil) devant nous ….
Mais par LA FOI et L’ ESPERANCE nous devons croire que si DIEU permet cette situation, c’est que cela fait parti de SON PLAN pour sauver l’humanité, pour sauver NOS PROCHES, pour sauver NOTRE FAMILLE, pour NOUS SAUVER…et qu’Il reste prés de nous pour prendre soin de nous, pour nous guider et nous soutenir quelque soit les épreuves.
« Il connaît le nombre de nos cheveux !!! » …. Et ne nous abandonnera JAMAIS …. Même si, nous même, l’abandonnons très souvent.
En effet, je pense que :
LA FOI est indispensable …. Car c’est par LA FOI que nous serons sauvés.
FOI en DIEU à la fois UN et TRINITE, en DIEU qui nous Aime (d’un Amour fou) et veut nous sauver pour nous faire partager SON AMOUR et SA DIVINITE.
L’ESPERANCE est aussi indispensable, celle-ci nous permettant de croire que DIEU nous AIME PERSONNELLEMENT (Et cela malgré nos épreuves parfois très lourdes) et veut nous sauver quelque soit nos péchés.
Fort de cette espérance, nous pouvons alors désirer changer et nous convertir.
Sans l’espérance, nous allons vers l’enfer …. Et même encore là, Dieu interviendra jusqu’au dernier moment afin que nous acceptions SON AMOUR.
L’AMOUR est ce que DIEU a déposé en nous en créant notre âme au Ciel avant de la déposer dans le futur bébé qui est en devenir dans le ventre de sa maman.
Il nous a fait à son image …. C’est SA PART DE DIVINITE qu’Il nous a donné, qu’Il a mis en nous …. Et que nous sommes chargés de faire fructifier tout au long de notre vie (parabole des talents), chrétiens ou pas chrétiens, en fonction de ce que nous avons reçus.
A notre mort, LA FOI disparaîtra, car tout nous sera dévoilé ….. L’ESPERANCE disparaîtra, car nous aurons, par nous même, découvert L’AMOUR de DIEU.
Mais L’ AMOUR restera pour l’éternité, avec ce que nous en avons fait, et ce qui nous sera donné en plus (toujours la parabole des talents).
C’est par L’AMOUR QUE NOUS PARTAGEONS LA DIVINITE DE DIEU...et au-delà de TOUTE ESPERANCE lorsque nous serons morts, car alors nous serons devenus totalement AMOUR à l’image de DIEU.
Date de dernière mise à jour : 31/05/2024
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