Eucharistie du Mercredi 31 Octobre 2018 : Mercredi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

Eucharistie du Mercredi 31 Octobre 2018 : Mercredi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

Fête de Saint Wolfgang de Ratisbonne, Évêque (934-994).
Fête de Saint Alphonse Rodriguez, Jésuite (1533-1617).
Fête de Saint Feuillen, Prêtre et Abbé († v. 655).
Fête de Saint Quentin, martyr (IIIe s.).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 6,1-9… Psaume 145(144),10-11.12-13ab.13cd-14… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13,22-30.
Commentaire de Saint Léon le Grand (?-v. 461), Pape et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Sainte Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de l’Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (Tarragona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Mercredi 31 Octobre 2018 : Fête de Saint Wolfgang de Ratisbonne, Évêque (934-994).
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Saint Wolfgang de Ratisbonne.

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Mercredi 31 Octobre 2018 : Fête de Saint Alphonse Rodriguez, Jésuite (1533-1617).
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Saint Alphonse Rodriguez.

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Mercredi 31 Octobre 2018 : Fête de Saint Feuillen, Prêtre et Abbé († v. 655).
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Saint Feuillen.

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Mercredi 31 Octobre 2018 : Fête de Saint Quentin, martyr (IIIe s.).
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Saint Quentin, martyr.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 6,1-9.
Frères, par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres. Vous, les enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, c'est cela qui est juste :
Honore ton père et ta mère, c'est le premier commandement assorti d'une promesse :
ainsi tu seras heureux et tu auras longue vie sur la terre.
Et vous, les parents, ne poussez pas à bout vos enfants, mais élevez-les en leur donnant une éducation et des avertissements inspirés par le Seigneur.
Vous, les esclaves, obéissez à vos maîtres d'ici-bas comme au Christ, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur,
sans chercher à vous faire remarquer par souci de plaire aux hommes. Au contraire, conduisez-vous comme des esclaves du Christ qui accomplissent la volonté de Dieu de tout leur cœur,
qui font leur travail d'esclaves volontiers, pour le Seigneur et non pour les hommes.
Car vous savez bien que tout homme, esclave ou libre, recevra du Seigneur sa récompense selon ce qu'il aura fait de bien.
Et vous, les maîtres, agissez de même avec vos esclaves, n'utilisez pas les menaces. Car vous savez bien que, pour eux comme pour vous, il y a un Maître dans le ciel, et qu'il ne fait pas de différence entre les hommes.

 

Psaume 145(144),10-11.12-13ab.13cd-14.
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.

Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l'éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.

Le Seigneur est vrai en tout ce qu'il dit,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13,22-30.
Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant.
Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur, ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. '
Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places. '
Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. '
Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »

 

Commentaire du jour.
Saint Léon le Grand (?-v. 461), Pape et Docteur de l'Église.
3ème homélie pour l'Épiphanie (trad. cf SC 22 bis, p. 229)

« Alors on viendra de l'Orient et de l'Occident, du nord et du midi prendre place au festin »

Dans les derniers temps (1P 1,20), en sa Bonté Miséricordieuse, Dieu a voulu venir au secours du monde qui périssait.
Il a décidé que le Salut de toutes les nations se ferait dans Le Christ... C'est pour elles qu'Abraham a reçu jadis la promesse d'une descendance innombrable, engendrée non par la chair, mais par la Foi.
Aussi est-elle comparée à la multitude des étoiles du Ciel (Gn 15,5), car de ce père de toutes les nations, on doit attendre une postérité non pas terrestre mais Céleste...

Que donc « la totalité des nations entre » (Rm 11,25), que tous les peuples entrent dans la famille des patriarches.
Que les fils de la promesse reçoivent aussi la Bénédiction de la race d'Abraham (Rm 9,8)... Que toutes les nations de la terre viennent adorer le Créateur de l'univers.

Que Dieu ne soit plus seulement « connu en Judée », mais dans le monde entier et que partout, comme « en Israël, son nom soit grand »(Ps 75,2)...

Frères, instruits de ces mystères de la Grâce Divine, dans un esprit de Joie, célébrons l'appel des nations.
Rendons grâce au Dieu de Miséricorde « qui nous a rendus capables d'avoir part, dans la lumière, à l'héritage des Saints, en nous arrachant au pouvoir des ténèbres, pour nous introduire dans le Royaume de Son Fils Bien-aimé » (Col 1,12-13).

Comme l'annonce le prophète Isaïe... : « Des nations qui ne te connaissaient pas t'invoqueront ; des peuples qui t'ignoraient accourront vers Toi » (55,5).
Abraham a vu ce jour et il s'en est réjoui (Jn 8,56), lorsqu'il a connu que ses fils selon la Foi seraient Bénis dans sa descendance, c'est-à-dire dans Le Christ.
Dans la Foi, il s'est vu « le père d'une multitude de peuples », et « il rendit Gloire à Dieu, certain que tout ce que Dieu a promis, il est assez puissant pour l'accomplir » (Rm 4,18-21).

 

Commentaire du jour.
Sainte Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'Amour Divin, ch. 39

« Prendre place au Festin dans le Royaume de Dieu »

[Quand le pécheur reconnaît sa faute], la Grâce Divine fait naître une si grande contrition, Compassion et vraie soif de Dieu, que le pécheur, soudain délivré du péché et de la peine, est relevé…
La contrition nous purifie, la Compassion nous prépare, la vraie soif de Dieu nous rend dignes.
Selon ma façon de comprendre, voilà les trois moyens par lesquels toutes les âmes vont au Ciel, c'est-à-dire celles qui ont péché sur Terre et qui seront sauvées.
Car toute âme pécheresse doit être guérie par ces trois remèdes.

Même guérie, ses blessures demeurent devant Dieu, non plus en tant que blessures, mais en tant que signes glorieux.
En contrepartie de notre punition ici-bas par la souffrance et par la pénitence, au Ciel nous serons récompensés par l'Amour bienveillant de Notre Seigneur...
Il considère le péché de ceux qui l'aiment comme une tristesse et une souffrance, mais, à cause de son Amour, pas comme condamnable.
La récompense que nous recevrons ne sera pas minime, mais éminente, honorable, glorieuse ; et ainsi la honte sera changée en Gloire et en Joie.

Car en sa bienveillance, Notre Seigneur ne veut pas que ses serviteurs désespèrent par suite de leurs chutes fréquentes et pitoyables ; nos chutes ne l'empêchent pas de nous aimer… Il veut que nous sachions qu'il est le fondement de toute notre vie dans l'Amour et, plus encore, qu'il est notre protecteur éternel, nous défendant avec puissance contre tous les ennemis qui s'acharnent furieusement sur nous.
Et, hélas, nous avons grandement besoin de Lui puisque nous leur donnons souvent prise sur nous par nos chutes.

 

Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/36
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.

Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite

Ici commence, dans l’Évangile de Luc, la montée de Jésus vers Jérusalem. C’est là que sera le terme et l’accomplissement de sa mission.
En chemin, il continue d’enseigner. Dès le début de sa vie publique, l’enseignement avait été un trait marquant pour les foules. Dès le début, les gens étaient frappés de son enseignement, car il enseignait comme ayant autorité (Marc 1,2), et c’était un enseignement nouveau, donné d’autorité (Marc 1,27).

Quelqu’un vient donc lui demander de se prononcer sur une question qui était discutée: le nombre des élus, ceux qui seraient admis au repas dans le Royaume de Dieu (Luc 14,15). Une opinion disait que tous les Israélites auraient part au monde futur tandis qu’une autre soutenait: ceux qui périssent sont plus nombreux que ceux qui sont sauvés.

Au lieu de répondre à la question théorique et discutée du nombre des élus, Jésus parle de comment être sauvé.
La porte étroite où il y a affluence est une image qui indique qu’il faut choisir l’effort au lieu de la facilité: il faut faire quelque chose.
Il ne faut pas attendre: c’est aujourd’hui qu’il faut se presser, comme l’indique l’image de la porte qui ne sera pas toujours ouverte.
Cette porte ouverte représente le temps qui est donné à chacun; il faut le prendre. L’Évangile de Luc a répété de différentes façons que le Royaume de Dieu n’était pas ailleurs ni dans le futur: il est au milieu de nous et c’est maintenant qu’il faut répondre pour y avoir accès.

Ceux qui, après le temps qui leur était accordé, trouvent la porte fermée et à qui Le Christ déclare, Je ne vous connais pas, ce qui signifie vous n’avez pas de part avec Moi, sont ceux qui ont vu Le Christ. Ils ont entendu ce qu’il disait et ils ont même admiré ses paroles mais ils n’ont rien fait. Ils ont une Foi sans les œuvres, cette Foi que l’Épître de Jacques appelle une Foi morte.

Le passage finit sur une note universaliste: avec les premiers venus, les véritables croyants d’Israël, il y aura les derniers venus, les païens de partout en dehors d’Israël: ils prendront la place de ceux qui ont refusé Le Christ ou de ceux qui ont cru en Lui mais n’ont produit aucune œuvre pour le suivre.

Pour éviter qu’on pense que la simple appartenance à un groupe ou à l’autre procure automatiquement l’accès au Royaume ou son exclusion, au lieu de dire, les premiers seront derniers et les derniers seront premiers, il dit: Des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers.
Il n’y a ni exclusion ni appartenance automatiques. C’est l’engagement personnel qui compte.
Jean Gobeil, s.j.

 

Autre commentaire du jour.
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ?

« Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Du temps de Jésus, la question faisait l’objet d’un débat à l'intérieur même du groupe des pharisiens. Notre-Seigneur ne prend pas position mais nous invite plutôt par une parabole, à nous efforcer d’être parmi les élus.
Le Royaume de Dieu est comparé à une salle de banquet un peu originale : apparemment il n’y manque pas de place, seulement la porte d’accès est particulièrement étroite, si bien que la foule se bouscule au portillon. Ce n’est qu’au prix d’un réel effort que les convives accèderont au festin bien mérité.

Les catégories mises en œuvre sont spatiales - dedans/dehors - et temporelles - premiers/derniers, sous-entendu : arrivés sur les lieux.
La salle n’est pas indéfiniment accessible : à un moment imprévisible, le Maître de maison se lèvera pour fermer la porte, et il donnera le signal du début des festivités. Il sera dès lors trop tard pour accéder dans l’espace intérieur et participer au banquet.

On pourrait croire que les habitants de la ville sont privilégiés : étant sur place, ils ont accès plus facilement à la salle du banquet que les étrangers qui ont une longue route à parcourir. Or il n’en est rien : ceux qui tambourinent la porte en réclamant qu’elle leur soit ouverte sont apparemment des proches du Maître, puisqu’ils prétendent avoir partagé le repas avec lui et bénéficié de ses enseignements.

Par contre à l’intérieur on dénombre des hôtes venant « de l’orient et de l’occident, du nord et du midi » : arrivés en dernier, ils se retrouvent aux premières places, aux côtés des patriarches et des prophètes, qui étaient déjà dans la maison depuis un certain temps.
Tout semble indiquer que les proches, en raison même de leur proximité, n’ont pas cru bon de « s’efforcer d’entrer par la porte étroite ».
Comptant sur les privilèges liés au statut de concitoyens du Maître, ils ont cru leur préséance assurée et ont laissé passer les étrangers, se réservant d’entrer dignement après la cohue.

Or ce n’est pas cela que le maître leur avait enseigné lorsqu’ils mangeaient en sa présence. Jésus - car c’est bien de Lui qu’il s’agit - n’a cessé d’avertir les chefs religieux d’Israël de l’urgence de la conversion, mais ils n’ont pas voulu entendre la portée de ses paroles.

La porte étroite par laquelle nous devons nous efforcer de passer est celle qui donne accès à notre intériorité profonde.
Le Seigneur nous invite à nous arracher à la dispersion dans l’extériorité pour nous recentrer sur le Maître intérieur qui nous attend dans la salle de banquet de notre cœur.

Le passage qui sépare les deux espaces se nomme repentance : seul celui qui est assez humble pour se reconnaître pécheur et qui confesse son besoin de la Miséricorde, peut passer par la porte étroite, que ne saurait franchir l’homme suffisant, convaincu d’être juste.
Nous retrouvons le thème de la parabole que nous avons méditée ce Dimanche : « Le publicain se frappait la poitrine en disant : “ Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! ”.

Quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui qui était devenu juste, et non pas l’autre » (Lc 18, 13-14).
C’est en s’abaissant que le publicain a pu passer par le passage exigu, alors que le pharisien qui s’élevait devant Dieu, « convaincu d’être juste et méprisant tous les autres » (Lc 18, 9) fut incapable d’accéder à l’intérieur.

Pourtant ce n’est pas faute d’avoir été invité : Dieu a choisi en premier la descendance d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ; il a envoyé ses prophètes pour les inviter à se repentir ; et à la plénitude des temps, il a même envoyé son Fils proclamer la fin de l’attente, l’accomplissement de la promesse et l’urgence de la conversion.

C’est d’abord aux fils d’Israël que la Parole de Dieu fut adressée, mais hélas « aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays » (Lc 4, 24).
Aussi, « puisqu’ils l’ont rejetée, et qu’eux-mêmes ne se sont pas jugés dignes de la Vie éternelle, les apôtres se sont tournés vers les païens, pour que le Salut parvienne jusqu’aux extrémités de la Terre » (Ac 13, 46-47).

C’est à nous aussi bien sûr que s’adresse cet avertissement. Il ne suffit pas d’écouter la Parole, ni même de partager le repas Eucharistique en présence du Seigneur.
C’est par la conversion de notre vie, qui commence par l’humble aveu de notre péché, que nous devons nous « efforcer d’entrer par la porte étroite ».
Puissions-nous prendre au sérieux ces paroles et discerner les temps où nous sommes.

Le Maître de la maison s’est levé d’entre les morts et nous invite à le suivre : osons emprunter le passage étroit de sa Passion pour accéder au banquet des noces de l’Agneau, et participer à la Gloire de sa Résurrection.
Père Joseph-Marie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_273
Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (Tarragona, Espagne).

Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite

Aujourd'hui, dans sa marche vers Jérusalem, Jésus s'arrête un moment et quelqu'un en profite pour lui demander:
«Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés?» (Lc 13,23).
Peut-être qu'en écoutant Jésus, cet homme-là s'est alarmé. Véritablement, ce que Jésus nous enseigne est merveilleux et attractive, mais les exigences que cela comporte ne lui plaisent pas pareillement.
Mais, et s'il choisît de vivre l'Évangile à sa façon, avec "une morale a la carte"?, quelles seraient ses possibilités de Salut?

Ainsi donc, il demande: «Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés?». Jésus n'accepte pas ce point de vue.
Le Salut est une question trop sérieuse pour la confier à un calcul de probabilités. Dieu «n'accepte pas d'en laisser quelques-uns se perdre; mais il veut que tous aient le temps de se convertir» (2P 3,9).

Jésus lui répond: «Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant: ‘Seigneur, ouvre-nous’, il vous répondra: ‘Je ne sais pas d'où vous êtes’» (Lc 13,24-25).
Comment peuvent-elles être les brebis de son troupeau si elles ne suivent le Bon Berger ni acceptent pas le Magistère de l'Église?
«Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal’. Il y aura des pleurs et des grincements de dents» (Lc 13,27-28).

Ni Jésus ni l'Église ne craignent que l'image de Dieu le Père soit souillée en dévoilant le mystère de l'enfer.
Comme le Catéchisme de l'Église l'atteste, «Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l'Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la Conversion» (n. 1036).

Arrêtons de "nous tromper" nous-mêmes et de faire des calculs. Efforçons-nous d'entrer par la porte étroite, recommençant autant de fois que nécessaire, tout en confiant dans sa Miséricorde.
«Tout ce qui t'inquiète en ce moment -dit Saint Josemaría-, importe plus ou moins. -Ce qui importe absolument, c'est que tu sois heureux, que tu sauves ton âme».

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://us3.campaign-archive.com/?e=b033ba685c&u=bbaf519c73482457368060b5b&id=7ac69fb417

 

HYMNE : DIEU QUE NUL ŒIL DE CRÉATURE

Dieu que nul œil de créature
N'a jamais vu,
Nulle pensée jamais conçu,
Nulle parole ne peut dire,
C'est notre nuit qui t'a reçu :
Fais que son voile se déchire.

Fais que tressaille son silence
Sous ton Esprit ;
Dieu, fais en nous ce que tu dis,
Et les aveugles de naissance
Verront enfin le jour promis
Depuis la mort de ta semence.

Tu n'as pas dit que l'homme croisse
Vers son néant,
Mais tu as fait, en descendant,
Qu'il ne se heurte à son impasse :
Tu as frayé le beau tournant,
Où tout au monde n'est que grâce.

Dans le secret, tu nous prépares,
Ce qui pourra
Tenir ton jour quand tu viendras ;
C'est là, dans l'ombre de ta gloire.
Que ta clarté filtre déjà,
Et nous entrons dans ton histoire.

Sème les mots qui donnent vie,
Nous te dirons ;
Regarde-nous. et nous verrons ;
Entends Jésus qui te supplie.
Au dernier pas de création,
Viens faire l'homme eucharistie!

 

HYMNE : TEL UN BROUILLARD QUI SE DÉCHIRE

Tel un brouillard qui se déchire 
Et laisse émerger une cime, 
Ce jour nous découvre, indicible, 
Un autre jour, que l’on devine. 

Tout rayonnant d’une promesse, 
Déjà ce matin nous entraîne, 
Figure de l’aube éternelle, 
Sur notre route quotidienne. 

Vienne l’Esprit pour nous apprendre
À voir dans ce jour qui s’avance
L’espace où mûrit notre attente
Du jour de Dieu, notre espérance.

 

HYMNE : HEUREUX CELUI QUI GARDE LES MAINS VIDES

Heureux celui qui garde les mains vides, 
Et laisse l'or et l'orgueil aux avides : 
Un roi grandit dans le pauvre comblé.

Heureux celui qui, face aux violences, 
Est lisse tel un roseau sans défense : 
Les doux tiendront sur le monde ébranlé.

Heureux celui qui sait le don des larmes, 
La grâce amère où la lutte désarme : 
C'est l'affligé qui sera consolé.

Heureux celui dont le cœur et la tête 
Ont faim et soif de justice parfaite : 
Il trouvera sous la vigne le blé.

Heureux celui qui saigne mais pardonne 
Et rend le bien pour le mal qu'on lui donne : 
Devant son juge il paraît sans trembler.

Heureux celui qu'épargne toute fange, 
Du clair regard où se mirent les anges : 
Il verra Dieu sans en être aveuglé.

Heureux celui qui sème la concorde,
Les mots de miel dans les bouches qui mordent : 
Un arc-en-ciel viendra l'auréoler.

Heureux tous ceux que d'autres jugent dignes 
Du vieux mépris dont la croix est le signe : 
Car du Royaume ils possèdent la clé.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu as voulu, Seigneur, que la puissance de l’Évangile travaille le monde à la manière d’un ferment ; veille sur tous ceux qui ont à répondre à leur vocation Chrétienne au milieu des occupations de ce monde : qu’ils cherchent toujours l’Esprit du Christ, pour qu’en accomplissant leurs tâches d’hommes, ils travaillent à l’avènement de ton Règne.

 

Parole de Dieu : (Rm 8, 35.37)… (Office des Laudes).
Qui pourra nous séparer de l’Amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le supplice ?
En tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à Celui qui nous a aimés.

 

Parole de Dieu : (He 12, 22-24)… (Office des Vêpres).
Vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la Cité du Dieu Vivant, la Jérusalem Céleste, vers des milliers d’Anges en fête, et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les Cieux.
Vous êtes venus vers Dieu, le Juge de tous les hommes, et vers les âmes des justes arrivés à la perfection.
Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle, et vers son Sang répandu sur les hommes, son Sang qui parle plus fort que celui d’Abel.

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