Samedi Saint 2008.

 LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOTRE FAMILLE ET VOS PROCHES.

Samedi Saint 2008.

 

Très bon Samedi Saint.

En ce jour du Samedi Saint, veille de Pâques, j’aurais voulu faire partager deux réflexions qui me sont venus dans le cœur.


Ma première réflexion :

Nous venons de vivre cette journée de Vendredi (du Vendredi Saint) en commémoration avec toute La Passion de Jésus, l’Agonie au Gethsémani, la trahison de Juda, son baiser de traître, son arrestation, la fuite des apôtres, le reniement de Pierre, les marches dans Jérusalem, enchaîné, frappé, insulté, les différents procès, la flagellation, le couronnement d’épines, le portement de la Croix, la Crucifixion, la Mort de Jésus, et sa mise au tombeau.

 

Pour ceux qui le désirent, je mets en lien ces dernières heures de Jésus qui précèdent sa mort, mais aussi sa mise au tombeau, les déchirements de souffrance de Marie, le retour au Cénacle (où avait eu la veille au soir le dernier repas et La Sainte Cène de Jésus), ainsi que cette nuit horrible pour Marie du Vendredi Saint au Samedi Saint où elle revoit toutes les tortures et la Haine infligé à Son Fils Jésus, Son Dieu et Notre Dieu, y compris par ses soi-disant amis et disciples, par ceux sur qui Jésus a accompli de spectaculaires miracles…mais aussi par la fuite des apôtres qui ont reniés leur Jésus (à part Jean)…vu dans le tome 9 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé (Révélations de Jésus à Maria Valtorta).

 

Nous sommes maintenant Samedi matin (Le Samedi Saint), et pour beaucoup, nous ne pensons plus qu’à Pâques, grande fête pour les païens, Résurrection et Joie Pascale pour les chrétiens que l’on fêtera à l’Eglise ce soir, prolongé d’un week-end de Fête.

 

J’ai l’impression que l’on occulte la mémoire de tout ce qui a précédé et suivi la mort du Christ, notre Sauveur, moment très long d’angoisse, de souffrances atroces, de détresse, d’incompréhension aussi bien des apôtres, que des disciples restés fidèles, même si peu nombreux, face aux foules ayant crachés leur venin sur Jésus, et surtout face à la détresse et aux souffrances atroce et à la désolation de Marie, La Très Sainte Vierge.

Les différents procès , Réflexions sur la conduite de Pilate envers Jésus , Judas de Kériot après sa trahison , "Si Judas s'était jeté aux pieds de la Mère en disant: "Pitié", la Mère de Pitié l'aurait recueilli comme un blessé" , "Marie doit annuler Ève" , Jean va prendre la Mère , du Prétoire au Calvaire , La Crucifixion , Le tombeau de Joseph d'Arimathie. La terrible angoisse de Marie. L'embaumement du Sauveur , Le retour au Cénacle , La nuit du Vendredi saint

 

On parle si peu de la détresse de Marie. Juste est rappelé la prophétie du vieillard Siméon, alors qu’elle est au pieds de La Croix (Une épée lui transpercera le cœur), mais après la mort de Jésus...On ne parle que de Sa Résurrection que l’on fête dés ce Samedi soir.

En fait, La Résurrection de Jésus est survenue à l’aube du dimanche matin (vers 5h00 du matin) et l’agonie de La Très Sainte Vierge Marie a commencé le Jeudi soir au moment de La Sainte Cène, pour arriver à son summum le Vendredi avec La Passion, La Crucifixion et La Mort de SON FILS (même s’Il était DIEU, Il était Son Fils, et elle était Sa Mère, avec tout ce que cela implique comme sentiments et comme souffrances) et se prolonger, encore plus fort et plus intensément durant tout ce temps jusqu’au dimanche matin, moment où elle retrouve Son Fils Ressuscité.

 

Seule d’ailleurs une mère de famille peut s’unir vraiment et comprendre La Souffrance de La Très Sainte Vierge Marie de voir son Fils (Innocent et Pur) martyrisé comme Il l’a été, cloué sur une Croix, mort et enterré, avec en elle la mémoire de toutes ces tortures.

 

Cette souffrance s’exprimera d’ailleurs dans une des nombreuses prières qu’Elle a faite durant tout ce temps précédent La Résurrection de Son Fils, ne pouvant, ni dormir, ni manger, ni avoir La Paix.

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 9, chapitre 33 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…

La lamentation de la Vierge

"Jésus ! Jésus ! Où es-tu ? M'entends-tu encore ? L'entends-tu ta pauvre Maman qui crie, en ce moment, ton Nom saint et béni, après l'avoir gardé dans son cœur pendant tant d'heures ? Ton Nom saint, qui a été mon amour, l'amour de mes lèvres qui goûtaient une saveur de miel en disant ton Nom, de mes lèvres qui maintenant, au contraire, semblent en le disant boire l'amertume qui est restée sur tes lèvres, l'amertume de l'atroce mixture...

J'en ai le cœur broyé, de ce Nom que j'ai dû renfermer pendant tant d'heures et dont le cri augmentait à mesure que croissait ta douleur, jusqu'à l'abattre, comme une chose piétinée par le pied d'un géant. Oh ! Oui, ma douleur est gigantesque, elle m'écrase, me broie et il n'est rien qui puisse la soulager.

À qui je dis ton Nom ? Rien ne répond à mon cri. Même si je hurlais jusqu'à fendre la pierre qui ferme ton tombeau, tu ne l'entendrais pas puisque tu es mort. Ne l'entends-tu plus ta Maman ? Que de fois ne t'ai-je pas appelé, pendant ces trente-quatre ans, ô mon Fils !

 

Je croyais avoir connu l'abîme de la douleur... c'était l'aube de cette douleur, c'en était le bord. Maintenant, c'en est le midi. Maintenant c'est le fond. C'est l'abîme ce que je touche maintenant, après y être descendue en ces trente-quatre années, bousculée par tant de choses et prostrée, aujourd'hui, sur le fond horrible de ta Croix.

 

Combien durera cet enfer pour ta Maman ? Tu as dit : "En trois jours, je réédifierai ce Temple". C'est tout aujourd'hui que je me répète ces paroles que tu as dites, pour ne pas tomber tuée, pour être prête à te saluer à ton retour, et te servir encore... Mais comment pourrai-je te savoir mort, pendant trois jours ? Trois jours dans la mort, Toi, Toi, ma Vie ?

Mais comment, Toi qui sais tout, puisque tu es la Sagesse infinie, ne la connais-tu pas la douleur de ta Maman ? Je le sais que tu es mort. L'illusion n'est pas possible. Je t'ai vu tuer. Même si la douleur me le faisait oublier, voici ton Sang sur mon voile, qui me dit : "Il est mort ! Il n'a plus de sang ! Celui-ci est le dernier sorti de son Cœur !" De son Cœur ! Du cœur de mon Enfant, de mon Fils ! De mon Jésus ! Oh ! Dieu ! Dieu de pitié, ne me fait pas souvenir qu'on Lui a ouvert le Cœur... 

Jésus, je ne puis rester seule ici pendant que tu es seul là-bas. Moi qui n'ai jamais aimé les chemins du monde et les foules, et tu le sais, depuis que tu as quitté Nazareth, je t'ai suivi de plus en plus, pour ne pas vivre loin de Toi. Et maintenant, je suis ici seule, et tu es là-bas seul. Pourquoi ne m'ont-ils pas laissé dans ton tombeau ? Je me serais assise près de ton lit glacé, en tenant une de tes mains dans les miennes, pour te faire sentir que j'étais près de Toi... Non, pour sentir que tu étais près de moi. Tu ne sens plus rien. Tu es mort ! 

Même si tu n'avais pu me sourire et me parler, il m'aurait semblé t'avoir, de nouveau, petit. Je t'aurais accueilli sur mon cœur pour ne pas te faire sentir la froideur de la pierre, la dureté du marbre. Ne t'ai-je pas tenu aujourd'hui même ? Le sein d'une mère est toujours capable d'accueillir un fils, même s'il est homme. Le fils est toujours un enfant pour sa maman, même s'il est déposé de la croix, couvert de plaies et de blessures.

Combien ! Combien de blessures ! Que de douleur ! Oh ! mon Jésus, mon Jésus si durement blessé ! Ainsi blessé ! Ainsi tué ! Non. Non. Seigneur, non ! Ce ne peut être vrai ! Je suis folle ! Jésus mort ? Je délire. Jésus ne peut mourir ! Souffrir, oui. Mourir, non. Lui est la Vie ! Lui est le Fils de Dieu. Il est Dieu. Dieu ne meurt pas.

Il ne meurt pas ? Et alors pourquoi s'est-il appelé "Jésus" ? Que veut dire "Jésus" ? Cela veut dire... oh ! Cela veut dire : "Sauveur" ! Il est mort ! Il est mort parce qu'il est le Sauveur. Il a dû sauver tous les hommes, en se perdant Lui-même... Je ne délire pas, non. Je ne suis pas folle. Non. Si je l'étais ! Je souffrirais moins ! Il est mort. Voici son Sang. Voici sa couronne. Voici les trois clous : c'est avec ceux-ci qu'ils l'ont transpercé !  

   

Hommes, regardez avec quoi vous avez transpercé Dieu, mon Fils ! Et je dois vous pardonner et je dois vous aimer. Parce que Lui vous a pardonné, parce que Lui m'a dit de vous aimer ! Il m'a fait votre Mère, Mère des assassins de mon Enfant !

Une de ses dernières paroles, en luttant contre le râle de l'agonie... "Mère, voici ton fils... tes fils". Même si je n'avais pas été Celle qui obéit, j'aurais dû obéir aujourd'hui, car c'était le commandement d'un mourant.

Voici. Voici. Jésus, je pardonne, je les aime. Ah ! Mon cœur se brise dans ce pardon, dans cet amour ! Entends-tu que je leur pardonne et les aime ? Je prie pour eux. Voilà : je prie pour eux...

Je ferme les yeux pour ne pas voir ces objets de ta torture pour pouvoir leur pardonner, pour pouvoir les aimer, pour pouvoir prier pour eux.

Chaque clou sert à crucifier de ma part toute volonté de ne pas pardonner, de ne pas aimer, de ne pas prier pour tes bourreaux.

Siméon l'a dit : "Une épée te transpercera le cœur". Une épée ? Une forêt d'épées ! Combien de blessures ils t'ont fait, Fils ? Combien de gémissements tu as poussés ? Combien de spasmes ? Combien de gouttes de sang tu as versées ?

Eh bien, chacune est une épée pour moi. Je suis une forêt d'épées. En Toi, il n'en est pas une partie de la peau qui ne soit une plaie. En moi, il n'en est pas qui ne soit transpercée. Elles transpercent mes chairs et pénètrent dans le cœur.

Oh ! Dieu ! Dieu, que de blessures a ton Fils, mon Fils ! Comment ai-je pu les voir sans mourir, moi qui m'évanouissais quand tout petit tu te faisais mal ?

Et maintenant ? Maintenant tu as les mains, les pieds, le côté ouvert, maintenant ta chair tombe en lambeaux et ton visage est couvert de contusions. Ce visage que je n'osais effleurer d'un baiser. Ton front et ta nuque sont couverts de plaies et personne ne t'a donné de remède et de réconfort.

Regarde mon cœur, ô Dieu qui m'as frappée dans mon Enfant ! Regarde-le ! N'est-il pas couvert de plaies comme le Corps de Celui qui es mon Fils et le tien ?

Les coups de fouets sont tombés sur moi comme une grêle pendant qu'on le frappait. Qu'est la distance pour l'amour ? J'ai souffert les tortures de mon Fils ! Que ne les ai-je souffertes moi seule ! Que n'ai-je été moi sur la pierre du tombeau ! Regarde-moi, ô Dieu ! Mon cœur ne suinte-t-il pas le sang ? Voici le cercle des épines, je le sens. C'est une bande qui me serre et me transperce. Voici le trou des clous: trois stylets fixés dans mon cœur.

Oh ! Ces coups ! Ces coups ! Comment le ciel ne s'est-il pas écroulé à cause de ces coups sacrilèges dans la chair de Dieu ? Et ne pouvoir crier ! Ne pouvoir m'élancer pour arracher l'arme aux assassins et m'en faire une défense pour mon Enfant mourant. Mais devoir les entendre, entendre et ne rien faire !

Un coup sur le clou, et le clou entre dans les chairs vivantes. Un autre coup, et il entre encore davantage. Un autre et un autre et les os et les nerfs se brisent, et voilà transpercée la chair de mon Enfant et le cœur de sa Maman.

Et quand ils t'ont élevé sur la Croix ? Combien tu dois avoir souffert, Fils Saint ! Je vois encore ta main se déchirer dans la secousse de la chute.

J'ai le cœur déchiré comme elle. Je suis contusionnée, flagellée, piquée, frappée, transpercée comme Toi. Je n'étais pas avec Toi sur la croix, mais regarde-la, ta Maman ! Est-elle différente de Toi ? Non. Il n'y a pas de différence de martyre.

Et même le tien est fini, le mien dure encore. Tu n'entends plus les accusations menteuses, moi je les entends. Tu n'entends plus les blasphèmes horribles, moi je les entends encore. Tu ne sens plus la morsure des épines et des clous, ni la soif et la fièvre. Je suis pleine de pointes de feu et je suis comme quelqu'un qui meurt brûlé et délirant.

Ton abandon a servi à le faire mourir avant le coucher du soleil, pour Lui éviter d'autres tortures. Tu as été bon. Tu fais tout dans un but de bonté. Nous sommes nous des créatures qui ne comprenons pas. Tu as été bon.

Tu as été bon. Dis-la, mon âme, cette parole pour enlever la morsure de ta souffrance. Dieu est bon et Il t'a toujours aimée, mon âme. Du berceau à cette heure, Il t'a toujours aimée. Il t'a donné toute la joie du temps. Toute. Il t'a donné Lui-même. Il a été bon, bon, bon. Merci, Seigneur, que tu sois béni pour ton infinie bonté.

Merci, Jésus. Je te dis merci à Toi aussi ! Moi seule l'ai sentie dans mon cœur quand j'ai vu le tien ouvert. Maintenant ta lance est dans le mien et elle fouille et déchire. Mais c'est mieux ainsi. Tu ne la sens pas.

Mais Jésus, pitié ! Un signe de Toi ! Une caresse, une parole pour ta pauvre Maman au cœur déchiré ! Un signe, un signe, Jésus, si tu veux me trouver vivante à ton retour."

 

Mais s’il y a les souffrances atroces de Marie durant ce temps, elles sont aussi pour nous source de Rédemption…voir ce qu’en dit Jésus dans Ses Révélations à Maria Valtorta, dont j’ai déjà parlé dans ma Réflexion n° 2 : Qui est Marie ???.

On le retrouve dans le chapitre 26 du tome de 9 de « L’Evangile tel qu’il m’a été révélé ».

"Marie doit annuler Ève" 

 Jésus dit : "Le couple Jésus-Marie est l'antithèse du couple Adam-Ève. C'est lui qui est destiné à annuler toute l'œuvre d'Adam et Ève et de ramener l'Humanité au point où elle était quand elle fut créée : riche de grâce et de tous les dons dont le Créateur l'avait comblée…

 

Il y a les souffrances de Marie tout au long de ce Samedi Saint jusqu’à La Résurrection de Jésus…que l’on retrouve dans les Révélations de Jésus à Maria Valtorta dans le tome 9, chapitres 34 et 35 : Dans la journée du Samedi saint , La nuit du Samedi saint 

 

Mais, il y a aussi la souffrance des apôtres qui se sont tous enfuis ou qui ont renié comme Saint Pierre, car comment être compatissant avec notre prochain, si nous ne connaissons pas la chute...l’orgueil de Pierre lui faisait dire : « Jamais je ne trahirais » et ainsi condamner ceux qui tombaient...mais cet orgueil même l’a fait tomber, et renier Son Dieu…pouvant devenir ainsi compatissant avec les pécheurs :

 

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 9, chapitre 35 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé)… Jean ayant retrouvé Pierre, raconte à Marie :

La nuit du Samedi saint 

Je suis allé par le sentier pris par le Maître... Et j'ai cru que Simon Pierre était mort lui aussi, car je l'ai vu là tout blotti contre un rocher. J'ai crié. Il a levé la tête... et je l'ai cru fou tant il était changé.

Il a poussé un cri et a cherché à fuir. Mais il titubait, aveuglé par les larmes qu'il avait versées, et je l'ai saisi. Il m'a dit : "Laisse-moi. Je suis un démon. Je l'ai renié, comme Lui disait... et le coq a chanté et Lui m'a regardé. Je me suis enfui... j'ai couru de tous côtés à travers la campagne et puis je me suis trouvé ici.

Et tu vois ? Ici Jéhovah m'a fait trouver son Sang pour m'accuser. Du sang partout ! Du sang partout ! Sur la roche, sur la terre, sur l'herbe.

C'est moi qui l'ai fait répandre. Comme toi, comme tous. Mais moi, ce Sang, je l'ai renié". Il me paraissait en délire.

J'ai essayé de le calmer et de l'éloigner. Mais il ne voulait pas. Il disait : "Ici ! Ici ! Pour garder ce Sang et son manteau. Et c'est avec mes larmes que je veux le laver.

Quand il n'y aura plus de sang sur l'étoffe, peut-être alors je reviendrai parmi les vivants en me battant la poitrine et en disant : 'J'ai renié le Seigneur' ".

Je lui ai dit que tu le voulais, que tu m'avais envoyé le chercher. Mais il ne voulait pas le croire.

Alors je lui ai dit que tu voulais aussi Judas pour lui pardonner et que tu souffrais de ne pouvoir plus le faire à cause de son suicide.

Alors il a pleuré avec plus de calme. Il a voulu savoir. Tout. Et il m'a raconté que l'herbe avait encore du Sang frais et que le manteau était tout maltraité par Judas, dont il avait trouvé un morceau de vêtement.

Je l'ai laissé parler, parler, et puis je lui ai dit : "Viens près de la Mère". Oh ! Combien j'ai dû prier pour le persuader !

 

Nous fêtons Jésus qui est ressuscité le troisième jour après Sa Mort. Mais ne faut-il pas s’unir aussi à Ses Souffrances, Lui qui est Le Rédempteur, et ne faut-il pas s’unir aussi aux souffrances de Sa Très Sainte Maman qui participe à La Rédemption de Son Fils Jésus, Lui annulant la faute d’Adam et Elle annulant la faute d’Eve.

Jésus nous demande de prendre Son Chemin de souffrance, de donner notre vie pour le salut de monde et participer, à notre mesure, si faible et si pauvre, à Sa Rédemption.

Alors, en ce jour où Jésus est mort, et pas encore ressuscité, unissons-nous aussi aux souffrances de Sa Très Sainte Maman ainsi qu’aux souffrances des apôtres ayant reniés ou fuis Leur Maître...pour mieux participer à La Joie de Pâques, du Sauveur ressuscité.


Ma deuxième réflexion porte sur cette semaine Sainte.

Dans le temps, l’Eglise demandait un jeûne allant du Jeudi soir après la messe de La Sainte Scène jusqu’après la messe de La Vigile Pascale où l’on fêtait La Résurrection.

Maintenant l’Eglise nous demande un jeûne uniquement le Vendredi Saint.

 

Mais si l’on veut s’unir aux souffrances, à l’agonie, à la passion et à la mort de Jésus...puis aux souffrances de Marie jusqu’à La Résurrection, il faudrait ne pas oublier de garder en mémoire que La Passion de Jésus a commencée dés avant La Fête des Rameaux, Jésus connaissant le cœur de ceux qui Le fêtaient, et sachant que dans quelques jours ils allaient le torturer.

Sa souffrance était déjà omni présente, semant le trouble dans le cœur des apôtres à qui il demandait d’être présent chaque jour, avec Lui, pour Le soutenir.

Son chemin de souffrance (je dirais son dernier chemin, car Il a toujours su durant ces trois ans où ce chemin conduisait) commence non pas à son arrestation, non pas au Gethsémani, mais dés ce moment où Il revient vers Jérusalem...et La Sainte Cène se fera pour Lui (et pour Marie) dans une très grande souffrance.


Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 9, chapitre 20 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…Réflexions de Jésus sur La Sainte Cène)… (9.20).

Jésus dit : "De l'épisode de la Cène, en plus de la considération de la charité d'un Dieu qui se fait nourriture pour les hommes, ressortent quatre enseignements principaux.

Trois : La maîtrise de soi-même et l'endurance de l'offense, charité sublime par dessus tout.

Ne peuvent l'avoir que ceux qui font vie de leur vie la Loi de Charité, que j'avais proclamée. Et non seulement proclamée, mais pratiquée réellement.

Qu'a pu être pour Moi d'avoir avec Moi à ma table celui qui me trahissait, de devoir me donner à lui, de devoir m'humilier à lui, de devoir partager avec lui le calice rituel et de poser mes lèvres là où lui les avait posées et de les faire poser à ma Mère, vous ne pouvez pas l'imaginer.

 

Alors ne faut-il pas s’unir à ce chemin de souffrance pendant toute La Semaine Sainte, par AMOUR pour Notre Sauveur et notre Rédempteur, et au chemin de souffrances de Marie par Amour pour Elle qui est notre Mère !!!

Comment pourrions nous fêter La Résurrection de Pâques, alors que nous ne nous sommes pas unis à toutes les souffrances et horreurs de cette Semaine Sainte, dans L’Amour et L’Abandon.  

 

Une dernière précision :

A cette souffrance de Jésus, s’unissent tous les éléments et les forces de la nature et qui se déchaînent au moment de Sa mort…et alors une énorme tempête, obscurcissant tout le paysage, ainsi qu’un puissant séisme, s’abattaient sur Jérusalem…et détruisait le rideau du Temple !!!

 (Matthieu 27 45-54).

A partir de la sixième heure, l’obscurité se fit sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure… Or Jésus, poussant un grand cri, rendit l’esprit. Et voilà que le voile du Sanctuaire se déchira en deux, du haut en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux s’ouvrirent et de nombreux corps de saints trépassés ressuscitèrent…

Quant au Centurion et aux hommes qui avec lui gardaient Jésus, à la vue du séisme et de ce qui se passait, ils furent saisis d’une grande frayeur et dirent :

« Vraiment celui-ci était fils de Dieu ! ».


Ce déchaînement des éléments et forces de la nature que l’on retrouve dans les Révélations de Jésus à Maria Valtorta.

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 9, chapitre 29 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé)…

La Crucifixion

C'est en fait un soleil étrange, d'un jaune rouge d'incendie. Et puis il semble que l'incendie s'éteigne tout à coup à cause d'un nuage noir comme de la poix qui surgit de derrière les chaînes juives et qui parcourt rapidement le ciel et va disparaître derrière d'autres montagnes. Et quand le soleil revient il est si vif que l'œil ne le supporte que difficilement.

 

Le ciel devient toujours plus sombre. Maintenant c'est difficilement que les nuages s'ouvrent pour laisser passer le soleil. Mais ils s'amoncellent en couches de plus en plus sombres, blanches, verdâtres, se surmontent, se démêlent selon les caprices d'un vent froid qui parcourt le ciel à intervalles et puis descend sur la terre et puis se tait de nouveau, et l'air est presque plus sinistre quand il se tait, étouffant et mort, que quand il siffle, coupant et rapide.

 

La lumière, d'abord vive outre mesure, est en train de devenir verdâtre. Les visages prennent des aspects bizarres.

Jésus semble devenir sinistrement livide, comme s'il commençait à se décomposer, comme s'il était déjà mort. La tète commence à retomber sur la poitrine. Ses forces manquent rapidement. Il tremble malgré la fièvre qui le brûle. Et dans sa faiblesse, il murmure le nom que d'abord il a seulement dit du fond du coeur : "Maman !" "Maman !".

En fait beaucoup commencent à s'impressionner de la lumière qui est en train d'envelopper le monde et certains ont peur. Les soldats aussi regardent le ciel et une sorte de cône qui semble de l'ardoise tant il est sombre, qui s'élève comme un pin de derrière un sommet. Il semble que ce soit une trombe marine. Il s'élève, s'élève et il semble qu'il produise des nuages de plus en plus noirs, comme si c'était un volcan vomissant de la fumée et de la lave.

C'est dans cette lumière crépusculaire et effrayante que Jésus donne Jean à Marie et Marie à Jean. Il penche la tête car la Mère, pour mieux voir, s'est mise plus près sous la croix, et il lui dit: "Femme, voilà ton fils. Fils, voilà ta Mère."

Marie a le visage encore plus bouleversé après cette parole qui est le testament de son Jésus, qui n'a rien à donner à sa Mère sinon un homme, Lui, qui par amour de l'Homme, la prive de l'Homme-Dieu qui est né d'elle. Mais elle, la pauvre Mère, s'efforce de ne pleurer que silencieusement car elle ne peut pas, elle ne peut pas ne pas pleurer... Ses larmes coulent malgré les efforts qu'elle fait pour les retenir, bien que sa bouche ait son sourire déchirant qu'elle fixe sur ses lèvres pour Lui, pour le réconforter Lui...

Les souffrances ne cessent de grandir et la lumière ne cesse de décroître…

 

Encore un silence. Puis, prononcée avec une infinie douceur, dans une ardente prière, la supplication: "Père, entre tes mains je remets mon esprit !"

Encore un silence. Le râle aussi devient léger. Ce n'est plus qu'un souffle qui sort des lèvres et de la gorge. Puis, voilà, le dernier spasme de Jésus.

La Terre répond au cri de Celui qu'on a tué par un grondement effrayant. Il semble que de mille trombes des géants font sortir un son unique et, sur cet accord terrifiant, voici les notes isolées, déchirantes des éclairs qui sillonnent le ciel en tous sens, tombant sur la ville, sur le Temple, sur la foule...

Je crois qu'il y aura eu des gens foudroyés car la foule est frappée directement. Les éclairs sont l'unique lumière et irrégulière qui permette de voir.

 

Et puis tout à coup, pendant que durent encore les décharges de la foudre, la terre s'ébranle en un tourbillon de vent cyclonique.

Le tremblement de terre et la trombe d'air se fondent pour donner un châtiment apocalyptique aux blasphémateurs.

Le sommet du Golgotha ondule et danse comme un plat dans la main d'un fou, dans les secousses sussultoires et ondulatoires qui secouent tellement les trois croix qu'il semble qu'elles doivent les renverser.

Longin, Jean, les soldats s'accrochent où ils peuvent, comme ils peuvent, pour ne pas tomber. Mais Jean pendant qu'avec un bras il se tient à la croix, avec l'autre soutient Marie qui, à cause de sa douleur et des secousses, s'abandonne sur son coeur. Les autres soldats, et surtout ceux du côté en pente, ont dû se réfugier au milieu pour ne pas être jetés en bas de la pente. Les larrons crient de terreur, la foule crie encore plus fort et voudrait s'enfuir, mais elle ne le peut. Les gens tombent les uns sur les autres, s'écrasent, se précipitent dans les fentes du sol, se blessent, roulent le long de la pente, deviennent fous.

Par trois fois se répètent le tremblement de terre et la trombe d'air et puis c'est l'immobilité absolue d'un monde mort.

Seuls des éclairs, mais sans tonnerre, sillonnent encore le ciel et éclairent la scène des juifs qui fuient dans tous les sens, les mains dans les cheveux, ou tendues en avant, ou levées vers le ciel, méprisé jusque là et dont maintenant ils ont peur.

L'obscurité est tempérée par une lueur lumineuse qui, aidée par l'émission silencieuse et magnétique des éclairs, permet de voir que beaucoup restent sur le sol : morts ou évanouis, je ne sais.

Une maison brûle à l'intérieur des murs et les flammes s'élèvent droites dans l'air immobile, mettant une nuance de rouge vif sur le vert cendre de l'atmosphère.

   

   EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.

                                                          

                                                      PIERRE

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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