Bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon, Marie de la Conception, Fondatrice. Fête le 10 Janvier.

Mercredi 10 Janvier 2024 : Fête de la Bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon, Marie de la Conception, Fondatrice des Sœurs Marianistes (1789 - 1828).

Adele de batz de trenquelleon

https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13187/Bienheureuse-Adele-de-Batz-de-Trenquelleon.html

Bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon

Marie de la Conception, Fondatrice des Sœurs Marianistes (? 1828)

Née en 1789 dans une famille française noble, elle part en 1797 en exil avec sa mère et son frère suite à la révolution.
En 1801, c’est lors de sa première communion en Espagne, sur le chemin du retour vers la France, que naît en elle le désir de devenir Carmélite.
Après avoir mise en place une «petite société» de femmes, chargée de soutenir la Congrégation fondée par le Père Chaminade à Bordeaux, Adelaide de Batz de Trenquelléon décide d’aller plus loin et crée le 25 Mai 1816 l’Institut des Filles de Marie (Sœurs Marianistes) à Agen.
Elle meurt le 10 Janvier 1828.

Aujourd’hui les Sœurs Marianistes sont des Religieuses Apostoliques présentes dans 14 pays du monde.
D’après son site internet, 'la Congrégation est ouverte, en principe, à toutes les formes d'apostolat mais elle privilégie celles qui permettent de "multiplier les Chrétiens", d'éveiller à la Foi, de former des Communautés Chrétiennes et des apôtres, et qui s'adressent plus particulièrement aux jeunes et aux pauvres.'

Cinq nouveaux Bienheureux et sept Vénérables, 4 Mai 2017, promulgation de plusieurs décrets (en italien) dont celui concernant Marie de la Conception (au siècle Adelaide de Batz de Trenquelléon), Fondatrice des Sœurs Marianistes, ouvrant la voie à sa Béatification.
- au diocèse d'Agen, béatification le 10 juin 2018.
- site des sœurs marianistes 
Adèle de Batz de Trenquelléon, 'la Fondatrice'
vers la béatification d'Adèle

Béatification le 10 juin 2018 à Agen.

Soeur adele de batz


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Biographie d’Adèle de Batz de Trenquelléon

Adèle de Batz de Trenquelléon naît le 10 Juin 1789 au château de Trenquelléon à Feugarolles (Lot et Garonne).
Enfant, elle connaît les vicissitudes d’une famille noble pendant la Révolution : l’absence de son père, fidèle au Roi, qui a rejoint les exilés en Angleterre, les exactions de la Garde nationale au château familial, un départ contraint et précipité en exil avec sa mère et son jeune frère Charles, en Espagne puis au Portugal.
La famille, réunie à Bragance, s’accroît d’une petite sœur, Désirée. Lorsque la situation s’améliore en France, la famille s’installe à Saint Sébastien en Espagne.

C’est là qu’Adèle fait sa première Communion, le 6 Janvier 1801, moment fort d’intimité avec Jésus, « l’Epoux bien-Aimé », qui va la marquer pour toute sa vie.
Peu à peu, elle sent naître en elle un vif attrait pour le Carmel.

De retour en France, à l’automne 1801, elle est frappée par la misère qui règne dans les campagnes.
Mgr Jean Jacoupy, Évêque d’Agen propose la Confirmation, elle s’y prépare, passant six semaines avec des Carmélites.
Le 6 Février 1803, elle est confirmée. L’Évêque ayant invité à sa table les confirmés et leurs parents, elle fait la connaissance de Jeanne Diché, un peu plus âgée qu’elle.

Les deux amies décident de s’écrire pour s’encourager dans leur vie de Foi. Leur amitié est féconde : elles fondent la Petite Société qui a pour but de « se préparer à une bonne mort », autrement dit de se convertir sans attendre à l’Évangile.

Toutes deux s’ingénient à trouver de nouveaux membres. Les amies se stimulent à partir des lettres qui circulent entre elles.
Lorsque Jeanne se marie tout en restant un membre actif de la Petite Société, c’est Adèle qui devient la tête et le cœur de la Petite Société qui s’étend rapidement aux alentours.
Ainsi nous pouvons lire dans une lettre de 1807 : « Que nous sommes augmentées, ma bonne amie: à Agen, à Valeilles, à Condom, à Villeneuve d'Agen, Villeneuve de Marsan...
Nous nous étendons bien loin, puissions-nous nous étendre loin en Amour pour Dieu et courir à pas de géant dans la carrière de la perfection. » (lettre 88.9)

Adèle encourage, soutient, se préoccupe des unes et des autres, visite les malades, fait de l’élevage pour alimenter la caisse des pauvres.
Elle s’intéresse à la Vie Spirituelle de chacune, aide à vivre les temps forts liturgiques, à se préparer aux Sacrements.
Comme elle a eu la chance d’étudier, elle ouvre au château sa « petite école ». Les enfants des hameaux voisins arrivent à n’importe quelle heure, elle lâche tout alors, pour les accueillir leur apprendre à lire, compter, écrire et surtout leur faire connaître Jésus et Marie.

Fin 1808, Adèle entre en relation épistolaire avec le Père Guillaume-Joseph Chaminade. Ce Missionnaire Apostolique a fondé à Bordeaux des Congrégations Mariales et Missionnaires pour jeunes gens, jeunes filles, pères et mères de famille.

C’est alors qu’Adèle est demandée en mariage. Que désire le Seigneur ? L’exemple de son amie Jeanne, heureuse mère de famille, qui continue à participer activement à la Petite Société l’interpelle ?
Après un temps de vrai combat spirituel elle dit « positivement non à un établissement qui lui était proposé. » (cf. 282.3)

La Petite Société est affiliée à la Congrégation de Bordeaux.
Avec le Père Chaminade Adèle va découvrir et approfondir la Consécration à Marie ce qui la remplit de Joie et de Bonheur.
Adèle a toute confiance dans le Père Larribeau, Curé de Lompian, auprès duquel elle se rend pour prendre un temps de prière seule ou avec des amies.
Avec quelques-unes, elles élaborent un « cher projet » dont elles parlent longuement à Lompian avec le Père Larribeau, les 13 et 14 Juin 1814.
De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’un projet de Vie Religieuse en Communauté. Sur les conseils du Père Larribeau, Adèle demande au Père Laumont de leur rédiger des constitutions.

Elle met le Père Chaminade au courant de ce projet qui, à partir du texte envoyé par le Père Larribeau et se référant à la Règle de Saint Benoît, rédige les Constitutions.
Le 25 Mai 1816, très tôt le matin, Adèle quitte le château familial, accompagnée de trois compagnes.
Elles arrivent au « Refuge » où les attendent son amie Jeanne, Mme Belloc, qui s’est occupée de la location du bâtiment, et deux autres amies.

C’est ainsi que sont fondées les Filles de Marie à Agen. Le jour même de leur arrivée, elles vont saluer Mgr Jacoupy, heureux de les accueillir dans son diocèse.
Lui-même vient les voir dès le lendemain.
Melle de Lamourous, Fondatrice de la Miséricorde à Bordeaux, vient les initier à leur nouvelle Vie en Communauté, tandis que, quelques jours plus tard, le Père Chaminade arrive avec les Constitutions et prend le temps de les leur expliquer.
Avant de regagner Bordeaux, il nomme Adèle supérieure de la petite Communauté.

Le 25 Juillet 1817, à 9 heures du soir, dans le secret du confessionnal (Mgr Jacoupy craignant des représailles de la part d’un gouvernement réticent à l’égard de la Vie Religieuse), elles sont neuf à s’engager définitivement dans l’Institut des Filles de Marie, le lendemain une novice fait ses premiers vœux et deux jours plus tard, deux postulantes deviennent novices.

Les Sœurs soutiennent les Congrégations, ouvrent des écoles gratuites et des pensionnats, préparent les enfants aux Sacrements, une Sœur dispense le catéchisme en patois pour des femmes de la campagne.
Les Sœurs cherchent par tous les moyens à « travailler à la propagation de la Foi ».

En 1820, les Sœurs quittent le « Refuge » pour les « Augustins » et vont fonder à Tonneins.

En 1824, c’est une nouvelle Communauté qui voit le jour à Condom tandis que le noviciat est transféré à Bordeaux de manière à profiter de l’enseignement du Père Chaminade.

Enfin, en 1826, Adèle, dont la santé est de plus en plus fragile, accompagne neuf de ses Sœurs et deux novices à Bordeaux d’où elles partent pour une Fondation à Arbois dans le Jura où les Sœurs arrivent après trois semaines de voyage.

Adèle sent que le temps est court et qu’il lui faut le mettre à profit, elle stimule sans cesse ses Sœurs à se faire saintes à quelque prix que ce soit.
De plus en plus fatiguée, son estomac lui refusant tout, elle s’éteint le 10 Janvier 1828, dans un cri de victoire : « Hosanna au Fils de David ! ».
Elle n’a pas 39 ans !

Adele 1

Compléments biographique.

> > > Adèle de Batz de Trenquelléon

> > > « La Fondatrice »

Adele batz de trenquelleon

 

Portrait officiel d adele

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Date de dernière mise à jour : 10/01/2024

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