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Bx Gabriele Maria Allegra, Missionnaire Franciscain o.f.m.. Fête le 26 Janvier.
Vendredi 26 Janvier 2024 : Fête du Bienheureux Gabriele Maria Allegra, Missionnaire Franciscain o.f.m., traducteur de la 1ère Bible en chinois (1907-1976).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12760/Bienheureux-Gabriele-Maria-Allegra.html
Bienheureux Gabriele Maria Allegra
Traducteur de la Bible en chinois (? 1976)
Le Père Gabriele Maria Allegra (1907-1976), Franciscain sicilien, qui a traduit, en entier pour la première fois, la Bible en chinois, a été Béatifié le 29 Septembre 2012 dans la Cathédrale d’Acireale, en Sicile, son pays d'origine. Sa bible est parue en 1968 et son dictionnaire biblique en 1975.
Beatification of Br. Gabriel Maria Allegra, en anglais, site des Franciscains.
Le Diocèse de Hong Kong exulte pour la Béatification du Père Allegra, le franciscain qui a porté la Parole de Dieu en chinois parmi les chinois.
Né le 26 Décembre 1907 à Saint Jean de la Pointe, en province de Catane (Italie), le Père Gabriele Allegra fut ordonné Prêtre Franciscain en 1930 et envoyé à la mission chinoise en 1931.
Dès avant son Ordination, il rêvait déjà de traduire la Parole de Dieu en langue chinoise, rêve qu’il réalisa en 1968, en publiant l’ensemble de la Bible en chinois.
En 1945, il fonda à Pékin le Studium Biblicum Franciscanum, qui se trouve aujourd’hui à Hong Kong.
En 1971, il publia également un Dictionnaire biblique en chinois. Il mourut à Hong Kong en 1976.
Un nouveau bienheureux franciscain! - Groupe Saint François.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/b4b45f55-2a5e-4456-bd79-060a44d4267b
Bienheureux Gabriele Maria Allegra
Missionnaire o.f.m. en Chine
Traducteur de la 1ère Bible en chinois
Gabriele Maria, dans le siècle Giovanni Stefano, naît à San Giovanni La Punta (Catane, Sicile), le 26 Décembre 1907 : il est le 1er de huit enfants de Rosario Allegra et Giovanna Guglielmino.
Baptisé le 05 Janvier 1908, fait sa première Communion et reçoit le Sacrement de la Confirmation le 24 Décembre 1916.
En 1918 il entra au séminaire Franciscain de saint Blaise à Acireale (province de Catane).
Devenu novice en 1923, il fut envoyé trois ans plus tard à la faculté de théologie Franciscaine, « l’Antonianum » de Rome.
Il mûrit alors l’idée d’une traduction de la Bible en chinois.
Il fut ordonné Prêtre le 20 Juillet 1930, et envoyé en mission en Chine le mois de Septembre.
Il commença à étudier, la difficile langue locale, avec une telle passion, qu’après seulement 4 mois il était capable de confesser, de Baptiser et même de prêcher le chinois.
En 1935 Gabriele Maria commença la traduction de l’Ancien Testament de l’araméen et il l’acheva en 1944.
Mais pendant la guerre, il perdit plus de la moitié du texte traduit ! Il ne se découragea cependant pas et fit appel à différents confrères chinois pour l’aider dans sa tâche.
En 1945, il fonda à Pékin le « Studium Biblicum Franciscanum », transféré à Hong Kong en 1948.
Après avoir achevé la traduction de l’Ancien Testament en 1952, il se rendit en Terre Sainte avec ses confrères pour un cours de formation permanente.
Revenu à Hong Kong en 1955, il se mit à traduire le Nouveau Testament du grec.
En 1968, le « Studium Biblicum Franciscanum » publia, pour la première fois dans l’histoire, la Bible en langue chinoise (Ancien et Nouveau Testament).
Le Père Gabriel Marie Allegra quitta sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, à Hong Kong, le 26 Janvier 1976.
En 1994, une fois achevée de manière positive la phase diocésaine du procès de Béatification, au travers de la reconnaissance de ses vertus héroïques, il a été proclamé Vénérable.
Le décret, approuvé par le Pape Benoît XVI, relatif à un miracle attribué à son intercession, a été promulgué le 23 Avril 2012.
Gabriele Maria Allegra a été proclamé Bienheureux le 29 Septembre 2012, dans la Basilique-Cathédrale de l’Assomption d’Acireale, par le Card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Étaient présents le Cardinal Archevêque de Palerme, Paolo Romeo, président de la Conférence Épiscopale sicilienne, le Cardinal d’Hong Kong, John Tong Hon, le Ministre général de l’Ordre des Frères Mineurs, le Père José Rodriguez Carballo, et des milliers de fideles provenant de tous les diocèses siciliens.
http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaValtorta02.htm
Le Bienheureux Gabriele Allegra
Le premier exégète de Maria Valtorta
Le Bienheureux Gabriele-Maria Allegra (26 Décembre 1907 – 26 Janvier 1976) est un Franciscain connu pour la réalisation de la première traduction complète de la Bible en chinois (1968), puis du premier dictionnaire biblique en cette langue (1975).
Il est aussi l'auteur de la première exégèse de l'œuvre de Maria Valtorta dont il était féru.
Sa vie
Giovanni Stefano Allegra est né en Sicile dans la Province de Catane, à San Giovanni la Punta le 26 Décembre 1907.
Il fréquente le petit séminaire d’Acireale (1918) puis le noviciat de Bronte (1923), villes de Sicile.
Il étudie en suite à Rome, au Collège international des Franciscains Saint-Antoine (1926).
C’est là, en 1928, qu’une conférence sur Saint Jean de Montecorvino, auteur d’une tentative de traduction de la Bible en chinois au 13ème siècle, marque le cours de sa vie.
Il décide, à 21 ans de s’attaquer à une tâche qui occupera quarante années de sa vie : la traduction en chinois de la Bible.
En 1930, il est ordonné Prêtre, prend le nom de "Gabriele-Maria" et part pour le Hunan, une province du sud de la Chine.
Il y apprend le chinois et élabore un premier projet de traduction de la Bible.
Sa santé l’oblige, en 1937 à revenir en Italie où il poursuit ses études en langues et archéologie bibliques.
En 1940, il repart pour Kobe en Chine où il rencontre le jésuite Pierre Teilhard de Chardin avec qui il s’entretient longuement.
C’est l’époque de la deuxième guerre sino-japonaise. Il ne peut rejoindre le Hunan et se réfugie au nord de Pékin (Beijing). À ces contrariétés s’ajoute une épreuve : il perd la seule copie de son projet de traduction.
Italien et aumônier de l’Ambassade d’Italie en Chine, il n’est pas inquiété par les occupants japonais et peut continuer ses traductions.
Cela ne l’empêche pas d’être actif notamment en portant secours à des Missionnaires enfermés à Weihsien, au nord de la Chine, et à obtenir la libération de plusieurs prisonniers.
Plus tard, il consacrera son temps libre à la visite des lépreux de Macao.
Par la suite, la prise de pouvoir des communistes chinois l’oblige à se réfugier à Hong-Kong (Kowloon) où il passera la fin de sa vie, mis à part, en 1954, un voyage d’un an avec quatre frères, à l’École Biblique de Jérusalem pour étudier l’original des textes bibliques.
Entre temps, en effet il a fondé, en 1945, avec quelques Franciscains chinois le "Studium Biblicum Franciscanum" de Pékin, (École Biblique franciscaine) sous le patronage de saint John Duns Scot dont il était un spécialiste.
En 1965, il organise à Hong-Kong le 1er Salon œcuménique de la Bible.
En 1968, sort enfin, pour le jour de Noël, la Bible traduite en chinois, puis en 1975 le Dictionnaire biblique.
Il meurt peu de temps après, à Hong-Kong, le 26 Janvier 1976. Il est enterré dans l’église San Biagio d’Acireale (Province de Catane – Sicile).
Il était connu pour travailler très durement au détriment souvent de sa santé. Dans sa correspondance, il est l’auteur de phrases telles que : "Le sort le plus enviable pour un Franciscain qui n'obtient pas la grâce du martyre, c'est de mourir au travail" ou : "Tout le monde pense que je suis malade : je peux encore travailler, donc allons-y !
L'idéal est une valeur plus haute que la vie !".
La Bible en chinois
En 1948, les trois premiers volumes de l'Ancien Testament ont été publiés en chinois par le "Studium Biblicum Franciscanum".
La suite des traductions demande encore douze ans d’effort jusqu’à leur achèvement le 2 Août 1961, et le lancement, le jour de Noël 1968, de la première Bible en chinois. Cela consacrait quarante ans de labeur (presque jour pour jour) et de nombreuses difficultés.
Cette publication a été complétée par celle du Dictionnaire biblique en 1975. Son œuvre se perpétue au travers de l'École biblique Franciscaine et l'Institut biblique Catholique de Hong-Kong.
Le Pape Pie XII aurait dit à son propos : "Dites à ce jeune Prêtre qu’il a ma Bénédiction spéciale et que je prie pour lui tous les jours.
Il rencontrera de nombreuses difficultés, mais aidez-le à ne pas perdre courage. Rien n'est impossible à celui qui prie.
Je ne vais pas vivre assez pour voir ce travail terminé, mais je vais prier pour lui au Ciel".
Les autres travaux
G. M. Allegra était un des spécialistes de la philosophie de Saint John Duns Scot. Il est intervenu en 1966 notamment à l'Université d'Oxford pour le 700ème anniversaire de la naissance du saint.
Selon l'encyclopédie Nationmaster, Gabriele Allegra aurait traduit en chinois, peu de temps avant sa mort, les écrits de Don Stefano Gobbi, Fondateur du ''Mouvement Sacerdotal Marial'' en 1972.
Gabriele Allegra a étudié l’œuvre de Maria Valtorta dont il était féru. Elle lui avait été communiquée par son confrère, le Père Fortunato Margiotti, en 1965.
Il rédige de 1968 à 1970, à Macao, une analyse destinée à être publiée.
Il lui reconnaît une origine surnaturelle et un intérêt historique mais reprend à son compte la position qui sera celle de l’Église sur les révélations privées : elles sont données pour "le bien de l’Église et l’édification du Corps du Christ", mais non comme alternative à la Révélation publique.
Ces notes ont été communiquées, en 1984, à l’éditeur des œuvres de Maria Valtorta par le Père Leonard Anastasius, vice-postulateur de la cause de Béatification de G.M. Allegra.
Il travaillait sur la rédaction de ses mémoires au moment de sa mort.
http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaValtorta16.htm
Critique de l'œuvre de Maria Valtorta
écrite à Macao entre 1968 et 1970
par le Bienheureux G.M. Allegra
Le P. G.M. Allegra, bibliste renommé, fut un lecteur de l'œuvre de Maria Valtorta dès 1961, époque où l'œuvre était encore officiellement à l'Index.
Il découvre toute la profondeur du texte inspiré à Maria Valtorta et confie sa démarche à divers correspondants.
Puis, à partir de 1968, il note ses découvertes dans un "Journal" (première partie de cette page) qui sera ultérieurement mis en forme dans le but d'être édité.
Cette "Critique" (deuxième partie de cette page) ne sera publiée qu'après sa mort, à l'occasion de l'ouverture de sa cause de Béatification. Celle-ci a abouti le 29 Septembre 2012. Elle a été prononcée par Benoît XVI en Sicile
Nous employons indifféremment Le Poème de l’Homme-Dieu ou l'Évangile tel qu'il m'a été révélé pour désigner l'œuvre de Maria Valtorta, mais le Père Allegra n'utilise que le premier, seul titre qu'il ait connu.
(Pour voir le texte de la première exégèse en entier, ouvrir le lien).
Extraits du journal du Vénérable G. Allegra
Mardi et Mercredi Saints, 9-10 Avril 1968, Macao
Le Poème de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta a été publié en tant que roman, et j’espère qu’avec pareil titre il continuera d’être réimprimé dans le futur, et souvent ; mais ce n’est pas un roman.
C’est le complément des quatre traditions évangéliques, et leur explication.
Cette explication nous surprend parfois, elle nous semble tellement nouvelle, tellement vraie et énergique, que nous sommes prêts à la négliger.
Il s’agit de révélations privées ! Et puis, faites à une femme ! Et nous autres, les hommes, les Prêtres, savons bien en cela imiter les Apôtres qui appelèrent délire de petites femmes la vision que celles-ci eurent du Christ ressuscité.
Certes St Paul, dans la liste qu’il donne des témoins de la Résurrection, exclut les femmes ; mais les Évangiles, au contraire, leur donnent une part prépondérante. Et pourtant tous les Prêtres veulent imiter St Paul sur ce point !
De fait, le Poème de l’Homme-Dieu ne mérite pas vraiment d’être négligé avec cette assurance et cette suffisance qui est la caractéristique de nombreux théologiens modernes.
Dans l’Église se trouve L’Esprit, et dès lors, se trouvent les charismes de L’Esprit.
Je pense que c’est seulement avec un charisme de L’Esprit Saint - seulement avec son aide - qu’une pauvre femme malade, d’une culture biblique limitée, a pu écrire, en l’espace de trois années, 20 000 pages qui, une fois imprimées, équivalent à 10 volumes.
Et quelles pages ! Et je note aussi que certains des discours du Seigneur - dont les principaux sujets sont tout juste évoqués dans les Évangiles - sont développés dans cette œuvre avec un naturel, avec un fil de pensée si logique, si spontané, si intrinsèquement lié au temps, au lieu, aux circonstances, que je n’ai pas trouvés chez les exégètes les plus célèbres.
Je ne citerai que le discours du Seigneur avec Nicodème et celui du Pain de Vie. Mais les exégètes, formés à la "Méthode de l’Histoire des formes" ne s’humilieront jamais ( !) à jeter un œil à cette œuvre où de nombreux problèmes sont résolus avec une facilité merveilleuse, et où tant de discours, dont nous n’avions malheureusement que le thème, sont retrouvés.
En somme, je retiens que cette œuvre de M. Valtorta mérite au moins cette attention que les théologiens ont accordée à la "Cité Mystique de Dieu" de la Vénérable Maria de Ágreda, aux révélations de la Vénérable Anne-Catherine Emmerich, et à celles de Ste Brigitte.
Personne ne pourra me faire croire qu’une pauvre infirme, seulement en vertu de son fervent sentiment religieux, a écrit le Poème, d’autant plus qu’elle ne vit pas les diverses images ou scènes de la vie du Seigneur dans l’ordre chronologique, mais bien au contraire, elles lui ont été présentées dans une succession imprévisible en l’espace de trois ans.
Que fut ce charisme ? Quelles en furent les dimensions ? Comment l’instrument humain coopéra-t-il avec lui ?
Qu’est-ce qui provient de l’Esprit à travers la pensée et le cœur d’une pieuse Chrétienne, et qu’est-ce qui est le fruit exclusif de la psyché de M. Valtorta ?
Et avec l’hypothèse de visions surnaturelles, pourquoi Jésus a-t-il adopté le langage de la théologie du XXème siècle et pas celui de son propre temps ?
Peut-être a-t-il voulu nous enseigner ce qu’on peut trouver dans les Saintes Écritures, et comment elles doivent être exprimées aujourd’hui ?
Il y a tant de questions qui méritent d’être étudiées et méditées avant d’exposer raisonnablement comment le Poème de l’Homme-Dieu ne contredit jamais l’Évangile, mais le complète admirablement, le rendant vivant et puissant, tendre et exigeant.
Une fois bien déterminée la nature du charisme de L’Esprit et la réalité de son action en Maria Valtorta, quelle attitude le Chrétien doit-il adopter en lisant ces admirables pages évangéliques ?
Il me semble que la même conclusion pratique s’impose à quiconque a lu et étudié les documents de l’Histoire des Apparitions de Paray-le-Monial, Lourdes, Fatima, Syracuse…
Et avec le même degré de Foi, et dans la mesure où Le Seigneur Jésus et l’Église le désirent, j’y crois.
30-31 Juillet 1968.
Pour un livre aussi absorbant, aussi charismatique, aussi extraordinaire même d’un point de vue purement humain, comme l’est le Poème de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta – pour un tel livre je trouve une justification théologique dans la Première Épître aux Corinthiens 14,6, où St Paul écrit : "Et maintenant, frères, supposons que je vienne chez vous et vous parle en langues, en quoi vous serai-je utile, si ma parole ne vous apporte ni révélation, ni science, ni prophétie, ni enseignement ?"
Dans cette œuvre, je trouve tant de révélations qui ne sont pas contraires au récit de l’Évangile, et au lieu de cela le complètent.
Je trouve la science, et une telle science dans les domaines théologique (en mariologie particulièrement), exégétique, mystique, que si elle n’est pas infusée, je ne sais pas comment une pauvre femme malade aurait pu l’acquérir et la maîtriser, eût-elle été douée d’une éminente intelligence.
Je trouve le charisme de la prophétie au sens juste de la voix à travers laquelle M. Valtorta exhorte, encourage et console au nom de Dieu et, en de rares occasions, élucide les prédictions du Seigneur.
Je trouve enfin l’enseignement, et semblable enseignement est sûr ; il embrasse presque tous les champs de la révélation.
Et dès lors, il est un et multiple, immédiat, lumineux. Bien que par moments quelque doute puisse effleurer mon esprit, en pensant à la complexité de cet enseignement je me dis à moi-même : il me faut mieux y penser ; cette opinion de l’heureuse voyante est tout de même possible.
Mes doutes tournent en particulier autour de ce que M. Valtorta dit au sujet du Péché Originel ; au sujet de l’appel des premiers Apôtres, qui me semble en contradiction avec l’Évangile de St Jean ; au sujet de certains points dans le discours de Jésus sur le Tabor après la Résurrection et sur la colline dans les environs de Nazareth ; au sujet de l’affirmation de Jésus d’être Dieu, le Fils de Dieu et le Messie.
Et si ces déclarations de la part du Seigneur étaient vraies, comment expliquer l’Ébionisme, précisément né en Palestine ? Et le gnosticisme ?
Comme il ne s’agit pas de difficultés insurmontables ; je dis seulement que je n’ai pas encore réussi à les surmonter.
Et le secret messianique (particulièrement dans l’Évangile de Marc), comment peut-il s’accorder avec les très fréquentes assertions de Jésus qui sont lisibles dans le Poème de M. Valtorta ?
Éclaire-moi, Seigneur, parce que je veux passer ce peu de vie qui me reste à Te connaître toujours plus. Éclaire-moi, parce que Ton serviteur veut se présenter devant son Roi orné de lumière.
25-26 Août
Le Poème de l’Homme-Dieu m’impressionne toujours plus du point de vue littéraire, exégétique, théologique.
Littérairement, nul besoin d’avoir recours à des dons surnaturels ; l’extraordinaire intelligence de M. Valtorta et sa sensibilité très aiguë suffisent à expliquer cette œuvre.
Toutefois, même sur ce point, il ne faut pas oublier que l’Auteure n’a pas suivi l’ordre chronologique de la vie de Jésus, mais celui dans lequel Jésus lui montrait les visions.
Concernant l’exégèse de M. Valtorta, il y aurait de quoi écrire un livre. Ici je me borne à réaffirmer que je ne trouve aucune autre œuvre chez les éminents spécialistes des écritures, qui complète et clarifie les Évangiles Canoniques aussi naturellement, spontanément, et avec autant de vivacité que ne le fait le Poème de M. Valtorta.
Dans les Évangiles, il est en permanence fait mention de foules, de miracles, et nous avons quelques grands traits des discours du Seigneur.
Dans le Poème de l’Homme-Dieu, en revanche, les foules bougent, crient, agissent ; les miracles, pourrait-on dire, se voient ; les discours du Seigneur, même les plus ardus dans leur concision, deviennent d’une clarté solaire.
Et ce qui me fait le plus m’émerveiller, c’est que M. Valtorta ne tombe jamais dans des erreurs théologiques ; au contraire, elle rend les mystères révélés plus faciles pour le lecteur, en les transposant dans un langage populaire et moderne.
Certes, je ne suis pas convaincu par l’explication du péché originel, de l’appel des premiers Apôtres ; de l’identification de la Madeleine avec Marie de Béthanie, encore que sur ce point je me suis presque rendu en tant qu’exégète, de la chronologie de la vie de Jésus…, mais je ne peux pas prouver que les opinions admises par M. Valtorta dans son Poème sont erronées.
Il se pourrait que je sois moi-même dans l’erreur, et avec moi quantité d’autres.
Quiconque lit cette œuvre après les articles et monographies de tant de disciples modernes de la Formgeschichte [Critique Formelle] et de la Redaktionsgeschichte [Critique Rédactionnelle] , respire enfin l’atmosphère de l’Évangile, et devient presque l’un (il a beau être un numéro, il est toujours plus chanceux que les exégètes bultmanniens ! ), il devient presque, dis-je, l’un des membres de la foule qui suivait le Maître.
Des dons naturels et des dons mystiques harmonieusement mariés, voilà qui explique ce chef-d’œuvre de la littérature religieuse italienne, et peut-être devrais-je dire, de la littérature Chrétienne mondiale.
7-8 Septembre 1968
La figure, les vertus, la mission de la Madone ont été et sont décrites par de nombreux saints, sages et dévots, et pourtant aucun ne le fait avec la simplicité de Maria Valtorta dans son Poème de l’Homme-Dieu.
M. Valtorta a vu et entendu, les autres, pour la plupart, ont seulement pensé et médité. Mais ce qui me surprend le plus est la vision sûre des dons de la très sainte Marie.
Les apôtres ont dû connaître la plénitude de la révélation… plénitude que l’Église rejoint en progressant continuellement, sous l’action de l’Esprit Saint.
Les dogmes que l’Église définit au fur et à mesure des siècles – spécialement les dogmes mariaux – sont une affirmation solennelle de la Foi des Apôtres. M. Valtorta a été, par un charisme ineffable, replongée dans la foi tendre, émouvante, spontanée des Apôtres, spécialement de St Jean.
Mais il y a une autre surprise : cette femme du XXe siècle qui, bien que confinée sur son lit de peine, devint l'heureuse contemporaine et disciple du Christ, entendit les Apôtres et Jésus parler en italien, mais dans un italien "araméisant" - sauf à certain moments qu'elle note soigneusement, c'est-à-dire quand Jésus ou les Apôtres prient en Hébreux ou en araméen.
De plus, le Seigneur, la Madone, les Apôtres, même quand ils traitent de questions relatives au Nouveau Testament, adoptent le langage théologique d'aujourd'hui, qui est le langage initié par le premier grand théologien, St Paul, et enrichi tout au long de tant de siècles de réflexions et de méditations, et qui est alors devenu précis, clair et irremplaçable.
Il y a donc dans l'ouvrage de Maria Valtorta une transposition, une traduction de la Bonne Nouvelle annoncée par Jésus dans le langage de l’Église d'aujourd'hui, une transposition voulue par Lui, étant donné que la voyante était privée de toute formation technique théologique.
Et cela a pour but, je pense, de nous faire comprendre que le message de l’Évangile annoncé aujourd'hui par Son Église d'aujourd'hui, avec le langage d'aujourd'hui, est substantiellement identique à celui de Son propre Enseignement d'il y a vingt siècles.
Le phénomène Valtorta
Un ouvrage imposant, composé dans des circonstances exceptionnelles, et dans un temps relativement très bref ; voici un aspect du phénomène.
L'Auteur confesse sans cesse qu'elle est simplement un "portevoix", un "phonographe", une qui écrit ce qu'elle voit et entend, tandis qu'elle est "clouée au lit".
D'où, selon elle, L’évangile tel qu’il m’a été révélé n'est pas d'elle, ne lui appartient pas, il lui est dévoilé, montré.
Elle ne fait rien d'autre que de décrire ce qu'elle a vu, de rapporter ce qu'elle a entendu, tout en participant aux visions avec tout son cœur de femme et de chrétienne fidèle.
De sa participation intime est née l'aversion qu'elle ressent envers Judas, et, à l'opposé, l'intense affection qu'elle éprouve pour Jean, pour la Madeleine, pour Sintica…, et je ne parle même pas du Seigneur Jésus ou de la très sainte Madone envers lesquels, par moments, elle déverse son cœur et son amour en des termes de lyrisme passionné digne des plus grands mystiques de l’Église.
Dans les dialogues et les discours, qui forment l'ossature de l'œuvre, il y a, en plus de l'inimitable spontanéité (les dialogues) quelque chose d'antique et parfois hiératique (les discours).
En résumé, on y entend une excellente traduction de la façon de parler hébraïque ou araméenne, dans un italien vigoureux, multiforme et robuste.
Il faut à nouveau remarquer que dans la structure de ces discours, Jésus se meut ou dans le sillage des grands Prophètes, ou s'adapte à la méthode des grands rabbis qui expliquaient l'Ancien Testament en l'appliquant aux circonstances contemporaines.
Permettez-nous de rappeler le "Pesher" (l'interprétation) d'Habacuc découverte à Qûmran et de la comparer, au-delà des mots, à celle que Jésus nous donne.
Nous pouvons également comparer d'autres explications que le Seigneur nous donne d'autres passages de l'Ancien Testament, et pour lesquels nous possédons, en tout ou en partie, les commentaires des rabbis des IIIème ou IVème siècle, mais qui évidemment suivent un style de composition beaucoup plus ancien, et probablement contemporain de Jésus.
À côté d'une similitude de forme externe, nous percevrons une telle supériorité de profondeur, de substance, que nous comprendrons finalement pleinement pourquoi les foules disaient : "Personne n'a parlé comme cet Homme".
Un cadeau du Seigneur.
Je retiens que l'œuvre (de Maria Valtorta) requiert une origine supra naturelle. Je pense que c'est le produit d'un ou plusieurs charismes et qu'il devrait être étudié à la lumière de la doctrine des charismes, tout en faisant usage aussi des contributions des récentes études de psychologie et des sciences affines, qui certainement n'ont pas pu être connues par des théologiens anciens tels Torquemada, Lanspergius, Scaramelli, etc.
C'est la caractéristique des charismes que d'être prodigués par l'Esprit de Jésus pour le bien de l’Église, pour l'édification du Corps du Christ, et je ne vois pas comment il peut être raisonnablement nié que L’évangile tel qu’il m’a été révélé édifie et enchante les fils de l’Église.
Sans aucun doute la Charité est la voie par excellence (1 Corinthiens 13,1) ; il est aussi bien connu que certains des charismes qui abondaient dans l’Église primitive sont devenus plus rares ensuite. Mais il est tout aussi certain qu'ils ne se sont jamais totalement éteints.
L’Église, au long des siècles, doit vérifier s'ils viennent de l'Esprit de Jésus, ou s'ils sont une dissimulation de l'esprit des ténèbres prenant l'allure d'un ange de lumière : "Éprouvez les esprits pour voir s'ils sont de Dieu" (1 Jean 4,1)
Maintenant, sans anticiper le jugement de l’Église, que dès à présent j'accepte avec une absolue soumission, je me permets d'affirmer qu'étant donné que le principal critère de discernement des esprits est le mot du Seigneur : "À leurs fruits vous les reconnaîtrez…" (Matthieu 3,20), et L’évangile tel qu’il m’a été révélé produisant de bons fruits dans un nombre toujours croissant de lecteurs, je pense que cela vient de l'Esprit de Jésus.
Père Gabriel Allegra Gabriele-M. (o.f.m.)
Date de dernière mise à jour : 26/01/2024
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