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Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. Fête le Dimanche qui suit Noël.
Dimanche 31 Décembre 2023 : Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph.
*** Si la Solennité de la Nativité tombe un Dimanche, la Fête de la Sainte Famille devra obligatoirement être célébrée le Vendredi qui suit le 25 Décembre.
Icône Tryptique réalisée par Mme Gilberte Massicote-Ethier (Iconographe à Québec, Canada)...(Pour voir le Tryptique en grand format: triptyque-012.jpg).
Pour en découvrir davantage sur cette Fête au travers des Révélations de Jésus à Maria Valtorta, aller dans le menu déroulant à « Réflexion personnelle n°36 » ou sur le lien suivant :
Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph.
http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-5013373.html
Dimanche*** de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph (Fête)
« Regardez la Sainte Famille, le modèle de tout foyer : Saint Joseph en est bel et bien le chef et nul doute que la Sainte Vierge en est le cœur.
L’époux à l’image de Saint Joseph à le devoir de guider et de protéger son foyer des attaques qui peuvent se présenter.
Et nous savons que ces attaques sont nombreuses de nos jours.
Le mari doit être à l’image du roc sur lequel et contre lequel les membres de son foyer pourront s’appuyer.
Guide de sa famille, il doit être l’ennemi des compromissions et des lâchetés. L’épouse, elle, sera le cœur.
Ayant porté ses enfants en elle pendant neuf mois et les ayant mis au monde, elle conservera avec chacun d’entre eux un lien privilégié.
Si le père est le chef et le guide de la famille, la mère devra en être la source de vie, à la fois spirituelle et naturelle, en en étant à chaque instant l’âme, le cœur.
C’est elle qui bien souvent fera faire leur premier pas vers l’Amour de Dieu aux enfants tout en leurs faisant également faire leurs premiers pas dans l’ordre naturel.
Par sa sensibilité, elle imprimera le désir de Dieu dans son foyer. Si l’homme est le rempart extérieur du foyer, la femme en est le rempart intérieur, elle est l’attrait du foyer, car elle en est le cœur et la joie.
Les deux sont indispensables car les deux sont complémentaires » (M. l'Abbé J.-M. Robinne, FSSP, extrait de "Petites réflexions sur le mariage"). Confiteor + Kyriale VIII (De Angelis) + Credo II
*** Si la Solennité de la Nativité tombe un Dimanche, la Fête de la Sainte Famille devra obligatoirement être célébrée le Vendredi qui suit le 25 Décembre
• ANNEE A - TEXTES LITURGIQUES (SANCTÆ FAMILIÆ IESU, MARIÆ ET IOSEPH)
- Siracide 3, 3-7 ; 14-17 (gr. 2-6. 12-14) : Les vertus familiales
- Psaume 128, 1 : Heureux les habitants de Ta maison, Seigneur
- Colossiens 3, 12-21 : Vivre ensemble dans le Christ
- Matthieu 2, 13-15 ; 19-23 : La Sainte Famille en Égypte et à Nazareth
• ANNEE B - TEXTES LITURGIQUES (SANCTÆ FAMILIÆ IESU, MARIÆ ET IOSEPH)
- Genèse 15, 1-6 ; 21, 1-3 : Dieu promet à Abraham une descendance
- Psaume 105, 1 : Le Seigneur S'est souvenu de Son Alliance
- Hébreux 11, 8 ; 11-12 ; 17-19 : La foi des ancêtres du Messie
- Luc 2, 22-40 : La Sainte Famille de Nazareth à Jérusalem
• ANNEE C - TEXTES LITURGIQUES (SANCTÆ FAMILIÆ IESU, MARIÆ ET IOSEPH)
- 1 Samuel 1, 20-22 ; 24-28 : L'enfant donné par le Seigneur
- Psaume 84, 3 : Seigneur, en Ta demeure, toute paix, toute joie !
- Colossiens 3, 12-21 : Dieu fait de nous Ses enfants
- Luc 2, 41-52 : Les parents de Jésus le retrouvent chez Son Père
Belle sculpture de la Sainte Famille à Nazareth, près de la Basilique de l’Annonciation placée au centre du cloître, parmi la verdure et les fleurs, chez les Religieuses de Nazareth.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/333/Sainte-Famille.html.
Sainte Famille
(1er s.)
Le Dimanche après Noël (Ou le 30 Décembre, si Noël tombe un Dimanche), on célèbre la Sainte Famille: Jésus, Marie et Joseph, le modèle de la vie familiale pour les Chrétiens.
Si la Fête ne s'étendit à l'Église universelle qu'en 1921, c'est qu'elle était tributaire du culte relativement récent (XVe) rendu à saint Joseph.
Or, à partir de la vénération envers les saints parents du Christ, on prit conscience aux XVIe et XVIIe siècles de la fonction sociale des familles Chrétiennes et de l'œuvre de sanctification qui s'opérait par elles.
En effet, il n'est question de la 'Sainte Famille', dans l'Église, que depuis la première moitié du XVIIe siècle.
Rien d'étonnant puisque le mot 'famille' désignait autrefois, outre les deux parents et leurs enfants, toute la parenté, même les serviteurs.
Il fallut que le sens se restreigne au père, à la mère et aux enfants pour permettre la naissance, puis l'essor, de cette dévotion.
Rattachée en 1969 à l'Octave de Noël, cette Fête a été pourvue de trois séries de lectures, dont les Évangiles se réfèrent à la Fuite en Égypte (année A), à la Présentation au Temple (année B) et au Recouvrement de Jésus dans le Temple par Marie et Joseph (année C).
(Commentaires sur le site du Carmel en France, Fête de la Sainte Famille)
Le Dimanche dans l’Octave de la Nativité du Seigneur, ou, à défaut, le 30 Décembre.
Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, qui est proposée en exemple aux familles Chrétiennes et dont on invoque l’assistance.
Martyrologe romain.
Fête de la
Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph
BENOÎT XVI
Angelus- Place Saint-Pierre
Dimanche 27 Décembre 2009
Chers frères et sœurs !
C'est aujourd'hui le Dimanche de la Sainte-Famille. Nous pouvons encore nous mettre à la place des pasteurs de Bethléem qui, ayant reçu l'annonce de l'ange, s'empressèrent d'accourir à la grotte et trouvèrent « Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche » (Lc 2, 16).
Arrêtons-nous nous aussi pour contempler cette scène et réfléchissons sur sa signification. Les premiers témoins de la naissance du Christ, les pasteurs, se trouvèrent non seulement en face de l'Enfant Jésus, mais d'une petite famille : la Mère, le Père et le Fils nouveau-né.
Dieu a voulu se révéler en naissant dans une famille humaine, et c'est pourquoi la famille humaine est devenue une icône de Dieu !
Dieu est Trinité, il est communion d'Amour et la famille en est une expression qui reflète le Mystère insondable de Dieu Amour, dans toute la différence qui existe entre le Mystère de Dieu et sa créature humaine.
L'homme et la femme, créés à l'image de Dieu, deviennent dans le mariage « une seule chair » (Gn 2, 24), c'est-à-dire une communion d'Amour qui engendre une nouvelle vie.
La famille humaine, dans un certain sens, est une icône de la Trinité du point de vue de l'Amour interpersonnel et de la fécondité de l'Amour.
La Liturgie d'aujourd'hui propose le célèbre épisode évangélique de Jésus âgé de douze ans qui reste au Temple, à Jérusalem, à l'insu de ses parents, qui, surpris et inquiets, l'y retrouvent après trois jours alors qu'il discute avec les docteurs. A sa mère qui lui demande des explications, Jésus répond qu'il doit « être dans la propriété », dans la maison de son Père, c'est-à-dire de Dieu (cf. Lc 2, 49).
Dans cet épisode, le jeune Jésus nous apparaît plein de zèle pour Dieu et pour le Temple. Demandons-nous : de qui Jésus avait-il appris l'Amour pour les « choses » de son Père ? Assurément en tant que fils, il a eu une intime connaissance de son Père, de Dieu, d'une profonde relation personnelle permanente avec Lui, mais, dans sa culture concrète, il a assurément appris les Prières, l'Amour envers le Temple et les institutions d'Israël de ses propres parents.
Nous pouvons donc affirmer que la décision de Jésus de rester dans le Temple était surtout le fruit de sa relation intime avec le Père, mais aussi le fruit de l'éducation reçue de Marie et de Joseph.
Nous pouvons ici entrevoir le sens authentique de l'éducation Chrétienne : elle est le fruit d'une collaboration à rechercher toujours entre les éducateurs et Dieu.
La famille Chrétienne est consciente que les enfants sont un don et un projet de Dieu. Par conséquent, elle ne peut pas les considérer comme sa propriété, mais, en servant à travers eux le dessein de Dieu, elle est appelée à les éduquer à une plus grande liberté, qui est précisément celle de dire oui à Dieu pour faire sa volonté.
La Vierge Marie est l'exemple parfait de ce « oui ». Nous lui confions toutes les familles, en priant en particulier pour leur précieuse mission éducative. [...]
Dieu, qui est venu au monde au sein d'une famille, montre que cette institution est la voie sûre pour le rencontrer et le connaître, et également un appel incessant à travailler à l'unité de tous autour de l'Amour.
Il s'ensuit que l'un des services les plus grands que nous chrétiens pouvons prêter à nos semblables est de leur offrir notre témoignage serein et ferme de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, en la sauvegardant et en la promouvant, car celle-ci possède une importance suprême pour le présent et l'avenir de l'humanité.
En effet, la famille est la meilleure école pour apprendre à vivre les valeurs qui donnent sa dignité à la personne et rendent les peuples grands. Dans celle-ci, on partage également les souffrances et les joies, car l'on se sent tous protégés par l'affection qui règne à la maison, du simple fait d'être membres de la même famille.
Je demande à Dieu que dans vos foyers domestiques l'on respire toujours cet Amour de dévouement total et de fidélité que Jésus apporta au monde avec sa naissance, le nourrissant et le renforçant par la Prière quotidienne, la pratique constante des vertus, la compréhension réciproque et le respect mutuel.
Je vous encourage donc, confiant dans l'intercession maternelle de la Très Sainte Vierge Marie, Reine des Familles, et dans la puissante protection de saint Joseph, son époux, à vous consacrer sans relâche à cette belle mission que le Seigneur a placée entre vos mains.
Vous pouvez compter sur ma proximité et sur mon affection. Je vous demande d'apporter un salut particulier du Pape à vos proches qui en ont le plus besoin ou à ceux qui se trouvent en difficulté. Je vous Bénis de tout cœur.
A l'issue de l'Angélus :
Chers pèlerins francophones, en cette fête de la Sainte-Famille de Jésus, Marie et Joseph, je suis heureux de saluer toutes vos familles et ma Prière rejoint particulièrement celles qui connaissent des difficultés.
Avec vous, je rends grâce à Dieu pour la sainte famille de Nazareth : Marie et Joseph n'ont pas seulement procuré à l'Enfant Jésus le pain de la terre ; ils lui ont donné un authentique témoignage de Foi et d'Amour.
Que leur exemple guide toutes les familles et soit pour elles une source intarissable de Joie et de Bonheur !
A tous je souhaite une fin d'année sereine !
Ateliers Christophora. Icônes écrites selon la Tradition Byzantine par Laurence Pierson.
Date de cette photo : 17 juin 2008 - 09:26
Envoyé par : Laureolechristo
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http://nouvl.evangelisation.free.fr/sainte_famille_de_jesus_hist.htm.
La Sainte Famille
de Nazareth
L’Église a jugé qu’il pouvait être opportun d’inviter les générations de notre temps à considérer aujourd’hui les relations mutuelles de Jésus, de Marie et de Joseph, pour recueillir les leçons qu’elles comportent et profiter des secours si efficaces qu’offre leur exemple.
Un même évangile assigné dans le Missel au Dimanche dans l’Octave de l’Épiphanie comme à la Fête récente de la sainte Famille, n’a pas été sans influence, on peut le supposer, sur le choix de la place qu’occupe désormais au calendrier la Solennité nouvelle.
Celle-ci d’ailleurs ne détourne pas entièrement notre pensée des mystères de Noël et de l’Épiphanie : la dévotion à la sainte Famille n’est-elle pas née à Bethléem, où Marie et Joseph reçurent, après Jésus, les hommages des bergers et des mages ?
Et si l’objet de la présente Fête dépasse les premiers moments de l’existence terrestre du Sauveur et s’étend aux trente années de sa vie cachée, ne trouve-t-on pas déjà à la crèche certains de ses aspects les plus touchants ?
Jésus, dans la faiblesse volontaire où le place son état d’enfance, s’abandonne à ceux que les desseins de son Père ont commis à sa garde ; Marie et Joseph exercent, dans une humble adoration à l’égard de celui-là même dont ils tiennent leur autorité, tous les devoirs que leur impose leur mission sacrée.
Plus tard l’Évangile, parlant de la vie de Jésus entre Marie et Joseph à Nazareth, la décrira par ces seuls mots:
« Et il leur était soumis. Et sa mère conservait dans son cœur toutes ces choses, et Jésus croissait en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes. » (Luc. 2, 51-52). Si bref que soit à cet endroit le texte sacré, c’est une lumineuse vision d’ordre et de Paix, dans l’autorité, la soumission, la dépendance, les égards mutuels qu’il découvre à nos regards.
La sainte maison de Nazareth s’offre à nous comme le modèle parfait du foyer Chrétien.
Là, Joseph commande avec calme et sérénité, car il a conscience, en agissant ainsi, de faire la volonté de Dieu et de parler en son Nom.
Il sait qu’à l’égard de sa virginale épouse et de son divin Fils il est le moindre ; et pourtant son Humilité lui fait accepter, sans crainte ni trouble, le rôle qui lui a été départi par Dieu d’être le chef de la sainte Famille, et comme un bon supérieur, il ne songe à faire usage de son autorité qu’afin de remplir plus complètement l’office de serviteur, de sujet, d’instrument.
Marie, ainsi qu’il convient à la femme, demeure modestement soumise à Joseph ; et à son tour, adorant celui à qui elle commande, elle donne sans hésiter ses ordres à Jésus dans les mille occasions que présente la vie de famille, l’appelant, réclamant son aide, lui imposant telle ou telle occupation, comme une mère le fait à son enfant.
Et Jésus accepte humblement cette suggestion : il se montre attentif aux moindres désirs de ses parents, docile à leurs moindres ordres.
Dans tous les détails de la vie ordinaire, lui, plus habile, plus sage, plus saint que Marie et Joseph, et bien que tout honneur lui soit dû, il leur est soumis, et il le sera jusqu’aux jours de sa vie publique, car telles sont les conditions de l’humanité qu’il a revêtue et tel est le bon plaisir de son Père.
« Oui, s’écrie Saint Bernard, transporté d’enthousiasme devant un spectacle aussi sublime, le Dieu à qui les Anges sont soumis, à qui les Principautés et les Puissances obéissent, était soumis à Marie ; et non seulement à Marie, mais encore à Joseph à cause de Marie !
Admirez donc l’un et l’autre, et voyez ce qui vous paraît plus admirable, de la très gracieuse condescendance du Fils ou de la très glorieuse dignité de sa Mère.
Des deux côtés, sujet d’étonnement ; des deux côtés, miracle. Qu’un Dieu obéisse à une créature humaine, voilà une Humilité sans exemple ; et qu’une créature humaine commande à un Dieu, voilà une sublimité sans égale. »
Salutaire leçon que celle qui nous est présentée ici ! Dieu veut qu’on obéisse et qu’on commande selon le rôle et les fonctions de chacun, non selon le rang des mérites et de la vertu.
A Nazareth, l’ordre de l’autorité et de la dépendance n’est pas le même que celui de la perfection et de la sainteté.
Ainsi en est-il fréquemment dans toute société humaine et dans l’Église même : si le supérieur doit parfois respecter dans l’inférieur une vertu plus haute que la sienne, l’inférieur a toujours le devoir de respecter dans le supérieur une autorité dérivée de l’autorité même de Dieu.
La Sainte Famille vivait du travail de ses mains. La Prière en commun, les saints entretiens par lesquels Jésus se plaisait à former et à élever de façon croissante les âmes de Marie et de Joseph, n’avaient qu’un temps, et devaient cesser devant la nécessité de pourvoir aux exigences de l’existence quotidienne.
Pauvreté et travail sont de trop grands moyens de sanctification pour que Dieu n’ait pas voulu les imposer au petit groupe Béni de Nazareth.
Joseph exerçait donc assidûment son métier de charpentier, et Jésus, dès qu’il sera en âge de le faire, partagera son labeur.
Au II° siècle, la tradition gardait encore le souvenir des jougs et des charrues fabriqués par ses mains divines.
Pendant ce temps Marie remplissait tous ses devoirs de maîtresse d’une humble maison. Elle préparait les repas que Joseph et Jésus devaient trouver après leur travail, veillait à l’ordre et à la propreté du logis, et sans doute, suivant la coutume d’alors, elle faisait elle-même en grande partie ses propres vêtements et ceux de la famille, ou bien exécutait pour le dehors certains travaux dont le salaire servirait à augmenter le bien-être de tous.
Ainsi, par sa vie obscure et active dans l’atelier de Joseph, Jésus a élevé et ennobli le travail manuel qui est le lot du plus grand nombre des hommes.
En prenant pour lui et ses parents la situation de simple artisan, il a merveilleusement grandi et sanctifié la condition des classes laborieuses, qui peuvent venir chercher désormais, près de si augustes exemples, en même temps qu’un encouragement à la pratique des plus nobles vertus, un motif constant de contentement et de bonheur.
Telle nous apparaît la sainte Famille sous l’humble toit de Nazareth, véritable modèle de cette vie domestique avec ses relations mutuelles de Charité et ses beautés ineffables, qui est la sphère d’action de millions de fidèles dans tout l’univers ; où le mari gouverne comme le faisait Joseph, tandis que la femme obéit comme le faisait Marie ; où les parents sont attentifs à l’éducation des enfants, et où ceux-ci tiennent la place de Jésus par leur obéissance, leur progrès, la joie et la lumière qu’ils répandent autour d’eux.
Suivant l’expression d’un pieux auteur que nous nous plaisons à citer ici, par les grâces qui chaque jour et à chaque instant sont versées du Ciel sur lui, par la multitude des vertus qu’il met en action, enfin par le bonheur dont il est l’écrin, le foyer Chrétien est « comme le vestibule du Paradis ».
Aussi ne faut-il pas s’étonner s’il est l’objet des continuelles attaques des ennemis du genre humain ; et si ceux-ci remportent parfois des triomphes plus signalés sur le royaume fondé ici-bas par Notre-Seigneur, « c’est lorsqu’ils réussissent à souiller le mariage, à détruire l’autorité des parents, à refroidir les affections et les devoirs qui lient l’enfant à son père et à sa mère.
Aucune invasion de hordes barbares, s’avançant à travers une contrée florissante et la ravageant par le fer et le feu, n’est aussi odieuse aux regards du Ciel qu’une loi qui sanctionne la dissolution du lien matrimonial, ou qui arrache les enfants à la garde et à la direction de leurs parents.
Dans tout l’univers, par la Miséricorde de Dieu, la famille Chrétienne a été établie et défendue par l’Église, comme sa plus belle création et son plus grand bienfait envers la société.
Or la Lumière, la Paix, la Pureté et le Bonheur du foyer Chrétien, tout cela est dérivé de la vie menée par Jésus, Marie et Joseph, dans la sainte maison de Nazareth. »
Le culte de la sainte Famille se développa particulièrement au XVIIe siècle, sous la forme de pieuses associations ayant pour fin la sanctification des familles Chrétiennes sur le modèle de celle du Verbe incarné.
Cette dévotion, introduite au Canada par les Pères de la Compagnie de Jésus, ne tarda pas à s’y propager rapidement.
Deux siècles plus tard, devant les manifestations croissantes de la piété des fidèles à l’égard du mystère de Nazareth, le Pape Léon XIII, par le Bref « Neminem fugit » du 14 juin 1892, établissait à Rome l’association de la Sainte Famille, dans le but d’unifier toutes les confréries instituées sous le même vocable.
L’année suivante, le même Souverain Pontife décrétait que la Fête de la Sainte Famille serait célébrée le troisième Dimanche après l’Épiphanie partout où elle était concédée, et la dotait d’une Messe nouvelle et d’un office dont lui-même avait voulu composer les hymnes.
Enfin Pie XI, en 1921, rendait cette Fête obligatoire dans toute l’Église.
Extrait de l’Année Liturgique de Dom Guéranger (restaurateur de l'ordre des Bénédictins en France, au XXème siècle), T. II, Le temps après Noël.
http://www.carmel.asso.fr/Sainte-Famille-Luc-2-41-52.html.
Sainte Famille, Luc 2, 41-52
Après Noël, nous Célébrons aujourd’hui en une même fête les trois personnes qui forment ensemble la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph.
Et nous les fêtons non pas chacun pour eux-mêmes, mais en tant qu’ils forment cette entité particulière qu’est la famille humaine du Fils de Dieu. Jésus, Marie et Joseph, voilà un trio bien particulier, tant par les prodiges de la grâce opérés en chacun de ses membres que par la mission accomplie pour réaliser le dessein de Dieu.
La Sainte Famille est unique, et les membres de nos familles n’ont pas à s’identifier particulièrement avec l’un ou l’autre de ses membres.
Cependant, en tant qu’œuvre achevée de l’Amour dans la vie familiale, c’est un exemple pour notre vie familiale.
Ce qui est remarquable, c’est leur disponibilité, leur accueil du dessein de Dieu et leur attitude de service pour réaliser ce qu’ils comprenaient de la volonté de Dieu sur eux, de l’annonce faite à Marie, puis à Joseph, de la naissance de Jésus, puis au départ en Égypte, et la vie cachée à Nazareth.
Dans toutes ces aventures, on relève une attitude d’écoute et de service dans une très grande Humilité.
La Sainte Famille fut au plus haut point une communauté croyante, une communauté priante et une communauté servante.
Leur vie familiale est traversée par la grâce de manière particulière, on ne peut que le contempler.
Mais nous pouvons nous inspirer de la façon dont ils se sont ouverts à la présence et à l’œuvre de Dieu dans leur vie.
Nos familles, à leur mesure, sont elles-mêmes des communautés croyantes, priantes et servantes.
La découverte du dessein de Dieu et l’obéissance à ce dessein se réalisent dans la communauté conjugale et familiale à travers l’expérience humaine de l’Amour vécu.
C’est sur ce chemin que s’engagent les familles Chrétiennes, chemin où s’entrecroisent la grâce Divine et l’Amour humain.
La particularité de la famille Chrétienne est de vouloir découvrir et développer l’Amour même de Dieu au sein de leur amour naturel, conjugal et familial.
C’est dans le quotidien de nos vies que la grâce Divine se manifestera. Marie et Joseph n’ont pas recherché l’extraordinaire, mais ils ont été ouverts à l’œuvre extraordinaire de Dieu dans leur vie.
C’est cette attitude de Foi et de service qui est pour nous exemplaire. En cela, comme la sainte famille, la famille Chrétienne n’est plus tout à fait ordinaire.
Plus que toute autre réalité spirituelle, le Sacrement du Mariage, qui fonde la famille Chrétienne, est le modèle de l’humain ouvert au Divin.
En formant une communauté de vie et d’Amour, la famille Chrétienne témoigne de l’alliance fidèle et féconde que notre Dieu Trinité propose à tous les hommes. Et en vivant cela au quotidien et, si Dieu le veut, durant de longues années, la famille permet à ses membres de réaliser l’Amour authentique qui est la vraie sainteté.
Lors de la rencontre mondiale des familles Chrétiennes, en juillet dernier à Valence en Espagne, le Pape Benoît XVI invitait à redécouvrir les valeurs familiales authentiques qui font de chaque famille « comme un sanctuaire de l’Amour, de la Vie et de la Foi ».
Le sanctuaire est le lieu sacré dans lequel on entre avec respect, le Saint-Père veut signifier par là la valeur et la dignité de la famille.
Dignité et valeur de la famille car c’est le lieu privilégié où toute personne apprend à donner et à recevoir l’Amour véritable.
L’Amour vrai en acte est donc au cœur de la vie et de la vocation familiale. En nous ouvrant le mieux possible à la présence de notre Dieu Trinité dans notre vie, nous réaliserons, avec nos limites, le moins mal possible, cette vocation à l’Amour.
La Trinité est par excellence la communauté de vie et d’Amour, c’est en l’accueillant que la famille peut devenir aussi une véritable communauté de Vie et d’Amour.
En apprenant ensemble ce qu’est l’amour réciproque, nos familles deviennent le lieu de la véritable évangélisation en profondeur.
À côté des lieux de formation intellectuelle et spirituelle, et à côté de la vie en Eglise, la vie familiale est le lieu privilégié de la mise en œuvre de notre Foi et de notre Charité. Sans cela, tant pour les enfants que pour le couple, la vie spirituelle n’aura pas la consistance qui lui permettra de durer et de porter des fruits.
C’est pourquoi il ne faudrait pas négliger de développer une authentique et profonde spiritualité conjugale et familiale.
Cette vie spirituelle pourrait s’inspirer par exemple des thèmes théologiques de la création, de l’alliance, du mystère pascal et de l’accueil et du don.
L’alliance fidèle et féconde des époux, l’accueil sans condition de l’autre et de l’enfant, l’engagement quotidien pour le bien-être de tous, le travail, l’engagement social et politique pour le bien commun, tout cela offre des lieux nombreux et variés pour exprimer et vivre notre Foi Chrétienne, et pour l’enrichir même à travers les épreuves.
Actuellement, une tâche essentielle de nos familles Chrétiennes est de former les hommes et les femmes d’aujourd’hui à l’Amour authentique.
Eduquer à l’Amour et vivre l’Amour dans tous nos rapports humains est l’œuvre particulière et irremplaçable des familles.
Devenir éducateur de l’Amour vrai est pour les époux Chrétiens la première œuvre d’évangélisation envers leur enfant.
Et pour les hommes d’aujourd’hui, c’est probablement l’œuvre la plus prophétique. Dissiper les mirages des amours factices peut être une formidable œuvre pour les familles Chrétiennes. C’est une tâche immense qui nécessite un enracinement spirituel pour la famille en devenant une communauté croyante, priante et servante.
À l’exemple de la sainte famille, nous ne recherchons rien d’extraordinaire, mais nous laisserons, si Dieu le veut, la grâce opérer en nous des choses extraordinaires.
Relire aussi la catéchèse du 29 Décembre 2011 sur la Famille de Nazareth: benoit-et-moi.fr/2011-III
La Fête de la Sainte-Famille a lieu le Dimanche qui suit le 25 Décembre, entre Noël et la Solennité de Marie Mère de Dieu (1er janvier).
Elle doit être forcément dans le mois de Décembre, si Noël tombe un Dimanche elle se fête le vendredi qui suit le 25 décembre.
CITE DU VATICAN, 30 DEC 2011 (VIS). A l'occasion de la Fête de la Sainte Famille, Benoît XVI a fait adresser un message au Cardinal Antonio M. Rouco Varela, Archevêque de Madrid (27 décembre), qu'il a lu au début de la messe des familles célébrée sur la Place madrilène de Colon.
Le Pape a écrit: "Je vous invite tous à considérer cette Célébration comme la prolongement de la Nativité.
Jésus s'est fait homme pour apporter au monde la bonté et l'Amour de Dieu, et il l'a fait là où l'être humain est le mieux disposé à désirer le meilleur pour l'autre...et à considérer l'Amour avant tout autre intérêt ou prétention.
Il est ainsi venu dans une famille au cœur sensible, très humble, mais pleine de cette affection qui vaut plus que tout autre chose...
Cette famille est, pour ainsi dire, la porte d'entrée à la terre du Sauveur de l'humanité qui transforme la vie d'amour et de communion familiale en grandeur par le reflet privilégié du mystère trinitaire de Dieu...
Cette grandeur est également une splendide vocation et une tâche décisive pour la famille... Je vous encourage...à être conscients de vivre avec Dieu à vos cotés, et à toujours l'invoquer pour recevoir son aide nécessaire pour surmonter vos difficultés, une aide sûre, fondée sur la grâce du Sacrement du Mariage.
Laissez-vous guider par l'Église à laquelle Le Christ a confié la mission de transmettre la bonne nouvelle du Salut au cours des siècles, sans céder aux nombreuses tentations mondaines qui menacent le grand trésor de la famille que vous devez entretenir quotidiennement".
"C'est au sein de la famille que l'on apprend à vivre ensemble, que l'on transmet la foi, que les valeurs se renforcent et que l'on éduque à la liberté afin qu'un jour les enfants aient la pleine conscience de leur propre vocation, de leur dignité et de celle des autres.
La chaleur de l'accueil, l'exemple des parents peuvent apprendre plus de choses que ne peuvent le faire les mots.
Cette dimension éducative de la famille peut recevoir un élan particulier de l'Année de la Foi qui débutera dans quelques mois.
A ce propos je vous invite à revitaliser la Foi dans vos foyers et d'avoir une plus grande conscience du Credo que nous professons...
Je demande à Dieu...que les jeunes ne cessent de lui rendre grâce pour le don de la famille, qu'ils soient également reconnaissants à leurs parents, et qu'ils s'engagent à défendre et à faire briller la dignité authentique de cette institution fondamentale pour la société et vitale pour l'Église".
Fête de la Sainte-Famille : une surprise du Pape pour les familles du monde
Rome, 28 Décembre 2013 (Zenit.org) Anita Bourdin
Pour la Fête de la Sainte Famille, le Pape François a préparé un rendez-vous spécial à l’angélus de midi, place Saint-Pierre, Dimanche 29 Décembre, un rendez-vous à ne pas manquer pour toutes les familles du monde.
Le Pape s'adressera notamment aux participants de la VIIe rencontre des familles d'Europe organisée à Madrid du 27 au 29 Décembre.
En effet le Pape François dira une Prière pour les familles qu’il a composée lui-même pour l’occasion.
Plus encore, une connexion par satellite reliera pendant l’angélus le sanctuaire de l’Annonciation Nazareth, Lorette et Barcelone.
Nazareth, ville par excellence de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, et où le Pape Benoît XVI a lancé un grand centre international pour les familles sous l'égide du Conseil pontifical pour la famille ; la sainte Maison de Lorette (Italie centrale), où les croisés ont ramené de Terre Sainte les « saintes pierres » des trois murs de la maison de Marie à Nazareth pour les préserver des invasions (le quatrième mur étant la paroi de la grotte abritée aujourd'hui par la Basilique de l’Annonciation) ; et Barcelone, qui s’honore de la Basilique de la Sagrada Familia d'Antonio Gaudi, consacrée par le Pape Benoît XVI en 2010.
Le président du Conseil pontifical pour la Famille, Mgr Vincenzo Paglia, a expliqué au micro de Radio Vatican le sens de cette Prière pour la famille :
« C’est une journée voulue par le Pape le jour de la Fête de la Famille de Nazareth célébrée en même temps à Nazareth, où Jésus a vécu trente ans, à Lorette, la maison où Jésus a grandi, et à Barcelone, où le grand artiste qu’était Gaudi a créé le sanctuaire de la Sagrada Familia, qui est vraiment une des beautés de notre époque.
Et le Pape, à midi, s’unira aux trois Sanctuaires, au moment de la Prière de l’angélus, pour une Prière commune.
Ce sera une expérience particulièrement significative, parce qu’il s’agit de souligner l’importance décisive de la famille, à partir de celle de Nazareth. »
« Il faut se rendre compte, insiste Mgr Paglia, que si la famille est détruite, la société elle-même est détruite (…).
Parler aujourd’hui de la famille (…) veut dire parler de toute la société. »
Prière du Je vous salue Joseph
“Je vous salue, Joseph,
Vous que la grâce divine a comblé.
Le sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux.
Vous êtes béni entre tous les hommes,
et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse, est béni.
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu,
priez pour nous, dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours,
et daignez nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.”
Date de dernière mise à jour : 31/12/2023
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