16. Les Béatitudes...1ère Partie.

LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOTRE FAMILLE ET VOS PROCHES.

LES BEATITUDES…1ère Partie.


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Dans ma précédente Réflexion, j’ai senti que je devais reprendre les 10 Commandements … qui sont finalement souvent relativement inconnus des gens...et cela m’a conduit sur la route de L’AMOUR qui devient « être fou d’Amour pour Dieu »...Aimer comme Dieu nous le demande (comme La Sagesse) n’est-ce pas folie aux yeux des hommes !!!

 

J’ai été aussi surpris d’apprendre, en lisant ce que Le Père Raniero Cantalamessa, o.f.m. Capucin (Le Prédicateur officiel de la Maison Pontificale du Vatican) disait dans son homélie sur La Pentecôte (qui tombe au moment où je venais d’envoyer cette réflexion) :

« On ne peut comprendre La Pentecôte Chrétienne, sans tenir compte de La Pentecôte Juive qui l’a préparée… au temps de Jésus, cette Fête s’était enrichie d’une nouvelle signification : C’était La Fête de La Remise de La Loi sur le mont Sinaï, et de L’Alliance.

Si L’Esprit Saint descend sur L’Eglise précisément le jour où Israël célèbre la Fête de La Loi et de L’Alliance, c’est pour indiquer que L’Esprit Saint est La Loi nouvelle, La Loi Spirituelle qui scelle L’Alliance nouvelle et éternelle.

Une Loi, non plus inscrite sur des Tables de pierres, mais sur des tables de Chair, qui sont Les Cœurs des hommes.

Ces considérations soulèvent immédiatement une question : Vivons-nous sous La Loi ancienne ou sous La Nouvelle Loi ??? Nous accomplissons nos devoirs religieux par obligation, par crainte et par habitude, ou, en revanche, à cause d’une intime conviction et presque par attirance ???

Nous percevons Dieu comme un Père ou comme un Patron ??? »

 

Vous voyez que L’Esprit Saint est Le même partout et de toujours. Ce que j’ai ressenti devoir écrire durant cette semaine précédent La Pentecôte, rejoint exactement ce que Le Vatican nous dit dans son homélie de La Pentecôte.

 

La suite de son homélie nous éclaire aussi sur le fait (dont j’ai aussi parlé dans la même réflexion) que souvent nous n’essayons pas de connaître Notre Dieu : « Qui est Dieu ??? Quel est Son Enseignement et Sa Loi ??? Que nous dit L’Eglise (pas ce que disent les journaux sur L’Eglise ….ou, pire encore …la rumeur publique, mais ce qu’Elle nous dit réellement dans Ses Enseignements et dans Sa Tradition …et ce que nous dit, au travers de ses discours, Le Pape) ??? Que nous disent Les Saints et comment ont-ils vécus Leur Amour pour Dieu et pour leur Prochain ??? Que nous dit Le Saint Esprit au plus profond de notre cœur ??? L’écoutons-nous ou au contraire, Lui fermons-nous La porte ??? 

 

« Je conclus par l’histoire d’une famille partant à l’étranger et ayant trouvé un modeste hôtel pour se loger (n’ayant que très peu d’argent).

N’ayant pas suffisamment d’argent pour prendre ses repas au restaurant, ils emportèrent avec eux de la nourriture pour leur voyage (du pain et du fromage).

Au fil des jours et des semaines, le pain devint rassis et le fromage se couvrit de moisissures.

Un beau jour, n’en pouvant plus, le fils se mit à pleurer sans cesser. 

Les parents sortirent de leurs poches les quelques pièces qu’ils leur restaient et les lui donnèrent pour qu’il prenne un bon repas au restaurant de l’hôtel où ils logeaient.

Le fils partit, mangeât et revint vers ses parents, en larmes.

Quoi, nous avons tout dépensé pour te payer un bon déjeuner, et tu pleures encore !!!

Je pleure parce que j’ai découvert que les repas étaient compris dans la prix de la chambre, et nous avons mangé du pain et du fromage tous les jours !!!

De nombreux Chrétiens font La Traversée de La Vie « au pain et au fromage », sans joie et sans enthousiasme, alors qu’ils pourraient, spirituellement parlant, jouir chaque jour de « tous les Biens de Dieu », tous Ses Biens « étant compris dans le prix » d’être Chrétien.

Le secret pour faire l’expérience de ce que Le Pape Jean XXIII appelait « Une Nouvelle Pentecôte » s’appelle « La Prière ».

Jésus a promis que Le Père Céleste donnera L’Esprit Saint à ceux qui Le lui demandent. Il faut donc Le lui demander ».

 

« Nous ne savions pas !!! Mais avons-nous réellement et honnêtement, vraiment chercher à savoir et à découvrir !!! Ou nous réfugions-nous derrière les phrases bidons et classiques tel que « je connais des gens qui vont à L’Eglise...ce sont des « monstres » !!!, alors, je n’ai pas envi d’être Chrétien »...« si Dieu existait, il n’y aurait pas tous ces drames !!! » etc...

 

Mais accepterions-nous d’être de vulgaires machines, de vulgaires robots ne pouvant faire que ce que Dieu nous programme de faire, sans la moindre liberté de penser, d’agir et de faire ce que nous voulons !!!

Et c’est la faiblesse et la folie, mais aussi La Force de la liberté et de L’Amour de Dieu (car comment Dieu pourrait nous aimer s’il avait fait de nous des machines à son service !!!), qui nous laisse tout au long de notre vie sur terre, choisir entre L’Amour et La Haine, entre Lui et satan (voir ma Réflexion sur L’exigence de L’Amour), l’un comme l’autre essayant de nous tenter pour nous emmener sur leur chemin, l’un par La Vérité et L’Amour, l’autre par Le mensonge et le plaisir de nos sens, de notre égoïsme et de notre orgueil.

Satan excitant tous nos mauvais penchants, et nous promettant de les satisfaire pour notre plus grand plaisir …. Et immédiatement !!! … mais ne nous dévoilant jamais les conséquences !!!

Dieu, ne nous promettant pas le bonheur sur cette terre, mais nous promettant Le Bonheur éternel … et nous montrant à quoi nous conduit (nous pouvons le voir dés cette vie sur terre, en regardant autour de nous) les conséquences de suivre le chemin de satan.

 

Je voudrais maintenant, pour faire suite à cela, aborder le sujet de « La Souffrance » qu’elle soit physique, spirituelle, psychologique ou morale.

 

Nous sommes tous, plus ou moins fortement selon les uns ou les autres, amenés à traverser La Vie au milieu de La Souffrance, la notre et celle des autres qui sont autour de nous (notre Prochain), voir (avec les moyens de communication moderne) celle de ceux qui peuvent être à l’autre bout du monde… qu’elle soit provoquée par le déchaînement des forces de la nature, par les autres, ou même, par nous même.

 

Pourquoi deux personnes qui souffrent de la même difficulté, voir de la même infirmité, l’une va transcender son mal pour vivre pleinement sa vie et l’autre va se refermer sur elle et passer sa vie à macérer sa difficulté ou son infirmité, ne faisant ainsi que la développer. 

 

La souffrance que l’on peut voir (ou que l’on nous montre en la macérant bien) n’est souvent qu’infime (voir parfois inexistante, mais crée psychologiquement) par rapport à celle que l’on ne voit pas et que l’on ne peut voir (ces personnes cachant souvent pudiquement leurs très grandes détresses).

 

Et les exemples dans la vie, ne manquent pas.

-Un iceberg nous montre une partie infime de glace, au dessus de l’eau, par rapport à sa taille située sous l’eau (je n’ai pas dit que la partie au-dessus de l’eau est inexistante, mais infiniment plus petite que celle cachée).

-Une hémorragie externe est reconnue souvent moins grave et plus facile à soigner qu’une hémorragie interne, plus importante, invisible extérieurement, mais généralement dramatique.

-Nous regardons une personne handicapée et en fauteuil roulant soit avec une profonde compassion pour son état, soit avec dédain (suivant ce que nous sommes), mais nous ne sommes rarement attentifs aux personnes qui ont des problèmes de colonne vertébrales, qui souffrent souvent atrocement, par des paralysie des membres voir de très gros maux de tête et ne trouvant pas de positions pour se mettre … que la médecine ne traite pas (car incompétente pour cela) ….. du coup nous les traitons de flemmard …. Car nous ne voyons pas leurs souffrances.

-La même chose se produits pour ceux qui ont eu des blessures morales. Les pires ne se voient pas, et si nous ne sommes pas attentifs, nous passons à coté sans la moindre compassion pour eux …. Alors qu’ils en ont vraiment besoin.

-Nous considérons comme un assassinat atroce une mère qui tue son enfant à la naissance … mais nous considérons comme une bonne chose qu’elle puisse le tuer avant la naissance …. C’est sûr, le bébé ne se voit alors pas !!!

Avons-nous conscience des conséquences de notre faute et des souffrances atroces qu’elle engendrera ??? Non, car satan ne nous dévoile jamais les conséquences de nos mauvaises actions … et nous même ne désirons pas les connaître.

Dieu met une âme à chacun de nous, une âme qui vivra éternellement. L’aura-t-il mise avant ou après avoir avorté et tué notre enfant ??? Dieu seul le sait, et personne sur terre ne peut répondre à cette question.

Pourtant beaucoup de femmes qui ont avortés pourront témoigner de leurs souffrances qui dure toute leur vie à cause de cette âme qui hurle à leur conscience : « assassin ».

Et que pensez-vous de la souffrance de cette âme qui après avoir été torturée sur terre (car leur corps est torturé au moment de l’avortement), n’a pas droit à un enterrement digne et décent dans un cercueil, mais abandonné sans savoir où son corps fini (et sans s’y intéresser).

Et avez-vous la moindre idée où son corps peut aboutir ???

Parfois dans une salle pour servir de cobaye à des étudiants en médecine (parfois aussi à des bizutages), souvent jeté aux ordures de la clinique ou de l’hôpital, aux milieux des immondices, et même parfois (dans certains pays …. déjà vu) vendu comme plats cuisinés dans des bocaux en verre dans les supermarchés … acheté et mangé dans des repas de fête, servi à leurs invités !!!

Regardez maintenant où peut parfois conduire cette chaîne de l’horreur, alors que nous refusons de voir les conséquences de nos actes :

Au départ, souvent, notre péché : une luxure. Ensuite la prise de conscience d’avoir un bébé. Comme nous n’en voulons pas (car il dérangerais nos chemins d’habitudes … voir ma réflexion « Faire Fructifier Les Dons de Dieu…sur le semeur ») nous décidons de son meurtre (seule ou en couple).Celui-ci accomplit grâce aux services d’un chirurgien, le corps est parfois jeté aux immondices, parfois vendu à des commerçants, acheté par des consommateurs, cuisiné puis mangé !!!

Alors que pensez-vous de la souffrance de cette âme qui voit ce que l’on fait de son corps sur terre ????

Parfois une femme ne désire pas garder son bébé et avorter suite à un viol dont elle est la victime (qu’elle l’ait subie à cause d’une tenue et un comportement indécent ou simple victime d’un maniaque, se trouvant sur sa route au mauvais moment).

Je voudrais dire que la femme qui accepte, non seulement de garder cet enfant, mais qui va vouloir lui donner tout son amour de mère afin qu’il devienne une personne bien, atteindra la perfection de l’Amour en offrant et réparant le mal du violeur dont elle a été la victime par une vie d’Amour pour l’enfant qui en est né …. (Voir dans ma Réflexion sur La Sainteté, une parole de Jésus à une question d’un pharisien : « En vérité, je te dis que celui qui sait aimer ses ennemis atteint la perfection et possède Dieu »).

-Nous considérons comme dramatique des couples illégitimes qui, ne prenant pas de « préservatifs » attrapent le sida et nous souffrons de leur souffrances...mais nous ne voyons pas ceux qui gardant un corps « sain » ont une âme qui ayant attrapé le sida à cause de leur luxure,  les conduits droits vers des souffrances éternelles...s’ils ne se convertissent pas et que Dieu ne les guérit pas du « mal de leur âme ».

Pourtant pour eux, nous devrions souffrir encore plus de leur blessure intérieure et du mal qui les ronge (comme pour l’iceberg, je ne dis pas qu’il ne faut pas souffrir et aider ceux qui ont leur corps malade...mais la souffrance de leur âme est encore bien pire, même si elle ne se voit pas extérieurement, et même si leur corps est « sain ».).

 

Heureux ceux qui souffrent.

Soyons compatissant avec ceux qui souffrent, que leurs souffrances se voient ou ne se voient pas, qu’elle concerne leur corps ou qu’elle concerne leur âme (et dont souvent ils ne rendent eux-mêmes pas compte, refusant de laisser leur conscience leur montrer leur péché).

Prions pour tous ceux qui souffrent et portons les devant Notre Dieu pour qu’Il touche leur cœur, pour qu’Il les guérisse et leur donne Sa Paix en les conduisant sur Son Chemin, celui de L’Amour, de La Miséricorde et de La Compassion.

 

Pour ne pas rallonger trop cette Réflexion, je laisse Jésus parler dans Ses Révélations faites à Maria Valtorta et expliquer dans Son Sermon sur la montagne cet Evangile des Béatitudes en demandant à L’Esprit Saint d’éclairer le cœur de chacun.

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 3, chapitre 30 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé)… (Matthieu 5 1-12)

Le sermon sur la montagne. Les béatitudes (Première partie).
 

Dieu ne vous fait pas violence dans votre pensée ni non plus dans votre sanctification. Vous êtes libres. Mais Il vous rend la force. Il vous délivre de la domination de Satan.

A vous de reprendre le joug infernal, ou de mettre à votre âme des ailes d'ange.

Tout dépend de vous pour me prendre comme frère pour que je vous guide et vous nourrisse d'une nourriture immortelle.

"Comment conquérir Dieu et son Royaume en suivant une autre voie plus douce que la voie sévère du Sinaï ?" dites-vous. Il n'y a pas d'autre chemin, il y a celui-ci. Mais cependant ne le regardons pas sous le jour de la menace, mais sous le jour de l'amour. Ne disons pas: "Malheur si je ne fais pas ceci!" en restant tremblants dans l'attente du péché, de n'être pas capable de ne pas pécher.

Mais disons: "Bienheureux serai-je si je fais ceci" et avec un élan de joie surnaturelle, joyeux, élançons-nous vers ces béatitudes, qui naissent de l'observation de la Loi comme les roses naissent dans un buisson épineux.

Bienheureux si je suis pauvre en esprit, car alors le Royaume des Cieux est à moi!

Bienheureux si je suis doux, parce que j'aurai la Terre en héritage!

Bienheureux si je suis capable de pleurer sans me révolter, car je serai consolé!

Bienheureux si plus que du pain et du vin qui rassasient la chair, j'ai faim de justice. La Justice me rassasiera !

Bienheureux si je suis miséricordieux, car je profiterai de la divine miséricorde !

Bienheureux si je suis pur de cœur, car Dieu se penchera sur mon cœur pur, et moi je Le verrai !

Bienheureux si j'ai l'esprit de paix, car Dieu m'appellera son fils, car je serai dans la paix et dans l'amour, et Dieu est l'Amour qui aime celui qui est semblable à Lui !

Bienheureux si, par fidélité à la justice, je suis persécuté parce que pour me dédommager des persécutions de la terre, Dieu me donnera le Royaume des Cieux !

Bienheureux si on m'outrage et si on m'accuse à tort pour savoir être ton fils, ô Dieu! Ce n'est pas la désolation mais la joie que cela doit m'apporter, car cela me mettra au niveau de tes meilleurs serviteurs, les Prophètes, qui furent persécutés pour la même raison et avec lesquels je crois fermement que je partagerai la même récompense, grande, éternelle, dans le Ciel qui m'appartient !"

 

Regardons ainsi le chemin du salut à travers la joie des saints.

 

"Bienheureux serai-je si je suis pauvre en esprit".

Oh ! Fièvre satanique des richesses à quels délires tu conduis les hommes! Les riches, les pauvres. Le riche qui vit pour son or, idole infâme de son esprit en ruines. Le pauvre qui vit de la haine qu'il a pour le riche qui possède l'or, et même s'il ne se rend pas matériellement homicide, il proclame ses anathèmes contre les riches, leur souhaitant toutes sortes de maux. Il ne suffit pas de ne pas commettre le mal, il faut encore ne pas désirer le faire.

Celui qui maudit en souhaitant malheurs et mort ne diffère pas beaucoup de celui qui tue matériellement, car il a en lui le désir de voir périr celui qu'il hait.

 

En vérité je vous dis que le désir n'est qu'un acte que l'on retient, comme le fruit d'une conception déjà formé mais non expulsé. Le désir mauvais empoisonne et corrompt, car il dure davantage que l'acte violent. Il s'enracine plus profondément que l'acte lui-même.

 

Celui qui est pauvre en esprit, s'il est matériellement riche ne pèche pas à cause de l'or, mais avec son or il réalise sa sanctification parce qu'il en fait de l'amour.

Aimé et béni, il est semblable à ces sources qui sauvent les voyageurs dans les déserts et qui se donnent sans avarice, heureuses de pouvoir se donner pour soulager ceux qui désespèrent. S'il est réellement pauvre, il est joyeux dans sa pauvreté et trouve son pain agréable. Il est joyeux car il échappe à la fièvre de l'or, son sommeil ignore les cauchemars et il se lève bien reposé pour se mettre tranquillement à son travail qui lui est léger parce qu'il le fait sans avidité et sans envie.

L'homme peut être riche matériellement avec l'or, moralement par ce qu'il affectionne. Sous le nom d'or, on comprend non seulement les ressources pécuniaires, mais les maisons, les champs, les bijoux, les meubles, les troupeaux, tout ce qui en somme donne l'aisance à la vie. Les richesses morales consistent dans: les liens de parenté ou de mariage, les amitiés, les richesses intellectuelles, les charges publiques.

Comme vous le voyez, pour la première catégorie le pauvre peut dire: "Oh! pour moi, il me suffit de ne pas envier celui qui possède et je me contente de la situation qui m'est imposée"; pour la seconde, celui qui est pauvre doit encore se surveiller car le plus misérable des hommes peut devenir coupable si son esprit n'est pas détaché.

Celui qui s'attache immodérément à quelque chose, celui-là pèche.

 

Vous direz: "Mais alors, nous devons haïr le bien que Dieu nous a accordé ? Mais alors, pourquoi commande-t-Il d'aimer le père, la mère, l'épouse, les enfants et pourquoi dit-Il: 'Tu aimeras ton prochain comme toi-même' ? ". Il faut distinguer. Nous devons aimer le père, la mère, l'épouse et le prochain, mais dans la mesure que Dieu nous a fixée: "comme nous-mêmes". Tandis que Dieu doit être aimé par-dessus tout et avec tout nous-mêmes.

Nous ne devons pas aimer Dieu comme nous aimons ceux qui nous sont les plus chers: celle-ci parce qu'elle nous a allaités, cette autre parce qu'elle dort sur notre poitrine et qu'elle nous donne des enfants, mais nous devons l'aimer avec tout nous-mêmes: c'est-à-dire avec toute la capacité d'aimer qui existe dans l'homme: amour de fils, amour d'époux, amour d'ami et oh! ne vous scandalisez pas! amour de père.

Oui, pour les intérêts de Dieu, nous devons avoir le même soin qu'un père a pour ses enfants pour lesquels il veille avec amour sur ses biens et les développe, et s'occupe et se préoccupe de sa croissance physique et culturelle et de sa réussite dans le monde.

 

L'amour n'est pas un mal et ne doit pas devenir un mal. Les grâces que Dieu nous accorde ne sont pas un mal et ne doivent pas devenir un mal. Elles sont amour. C'est par amour qu'elles sont données. C'est avec amour qu'il faut user de ces richesses d'affections et de biens que Dieu nous accorde.

Et seul celui qui ne s'en fait pas des idoles, mais des moyens pour servir Dieu dans la sainteté, montre qu'il n'a pas d'attachement coupable pour ces biens.

Il pratique alors la sainte pauvreté d'esprit qui se dépouille de tout pour être plus libre de conquérir le Dieu Saint, Suprême Richesse. Conquérir Dieu, c'est-à-dire posséder le Royaume des Cieux.

 

"Bienheureux serai-je si je suis doux".

Cela peut sembler contraster avec les exemples de la vie journalière. Ceux qui manquent de douceur semblent triompher dans les familles, dans les villes et les nations.

Mais est-ce un vrai triomphe ? Non. C'est la peur qui en apparence tient soumis ceux qui sont accablés par un despote, mais en réalité, ce n'est qu'un voile qui cache le bouillonnement de la révolte contre le tyran.

Ils ne possèdent pas les cœurs de leurs familiers, ni de leurs concitoyens, ni de leurs sujets ceux qui sont coléreux et dominateurs. Ils ne soumettent pas les intelligences et les esprits à leurs enseignements ces maîtres du "je l'ai dit et je l'ai dit".

Mais ils ne forment que des autodidactes, des gens qui recherchent une clef qui puisse ouvrir les portes closes d'une sagesse ou d'une science dont ils soupçonnent l'existence et qui est opposée à celle qu'on leur impose.

Ils n'amènent pas à Dieu ces prêtres qui ne vont pas à la conquête des esprits avec une douceur patiente, humble, aimante, mais qui semblent des guerriers armés qui se lancent à l'attaque, tant ils marchent avec violence et intransigeance contre les âmes...

Oh! Pauvres âmes ! Si elles étaient saintes, elles n'auraient pas besoin de vous, prêtres, pour rejoindre La Lumière.

Elles l'auraient déjà en elles. Si elles étaient justes, elles n'auraient pas besoin de vous, juges, pour être retenues par le frein de la justice. Elles l'auraient déjà en elles. Si elles étaient saines, elles n'auraient besoin de personne pour les soigner. Soyez donc doux. Ne mettez pas les âmes en fuite. Attirez-les par l'amour, car la douceur c'est de l'amour tout comme la pauvreté d'esprit.

Si vous êtes doux vous aurez la Terre en héritage. Vous amènerez à Dieu ce domaine qui appartenait à Satan.

En effet votre douceur, qui est aussi amour et humilité, aura vaincu la Haine et l'Orgueil en tuant dans les âmes le roi abject de l'orgueil et de la haine, et le monde vous appartiendra et donc appartiendra à Dieu, car vous serez les justes qui reconnaissent Dieu comme le Maître absolu de la création, à qui on doit donner louange et bénédiction et rendre tout ce qui Lui appartient.

 

"Bienheureux serai-je si je sais pleurer sans me révolter".

La douleur existe sur la terre, et la douleur arrache des larmes à l'homme. La douleur n'existait pas. Mais l'homme l'a apportée sur la terre, et par la dépravation de son intelligence s'efforce de la faire croître, de toutes les façons.

Il y a les maladies, les malheurs qu'amènent la foudre, la tempête, les avalanches, les tremblements de terre, mais voilà que l'homme pour souffrir et surtout pour faire souffrir - car nous voudrions que ce soit non pas nous, mais les autres qui pâtissent des moyens étudiés pour faire souffrir - voilà que l'homme invente des armes meurtrières toujours plus terribles et des tortures morales toujours plus astucieuses.

Que de larmes l'homme arrache à l'homme à l'instigation de son roi secret, Satan! Et pourtant, en vérité je vous dis que ces larmes n'amoindrissent pas l'homme mais le perfectionnent.

L'homme est un enfant distrait, un étourdi superficiel, un être d'intelligence tardive jusqu'à ce que les larmes en fassent un adulte, réfléchi, intelligent.

Seuls ceux qui pleurent ou qui ont pleuré savent aimer et comprendre. Aimer les frères qui pleurent comme lui, les comprendre dans leurs douleurs, les aider avec une bonté qui a éprouvé comme cela fait mal d'être seul quand on pleure.

Et ils savent aimer Dieu, car ils ont compris que tout est douleur excepté Dieu, parce qu'ils ont compris que la douleur s'apaise si on pleure sur le cœur de Dieu, parce qu'ils ont compris que les larmes résignées qui ne brisent pas la foi, qui ne rendent pas la prière aride, qui ne connaissent pas la révolte, changent de nature, et de douleur deviennent consolation.

Oui. Ceux qui pleurent en aimant le Seigneur seront consolés.

 

EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.

                                 

                               PIERRE

 

POUR LIRE LA SUITE, ALLER DANS LA DEUXIEME PARTIE.

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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