Évangile du Bon Samaritain (LUC 10 29-37).

Évangile du Bon Samaritain (LUC 10 29-37).

Évangile de Jésus-Christ selon Luc 10 29-37 (Extrait).
Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba au milieu des brigands qui, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à demi-mort…
Un Prêtre le vit…et passa outre…
Un lévite le vit…et passa outre…
Mais un samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui, le vit et fut pris de pitié.
Il s’approcha, banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin, puis le chargea sur sa propre monture, le mena à l’hôtellerie et pris soin de lui.
Le lendemain, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, en disant : « Prends soin de lui, et ce que tu auras dépensé en plus, je te le rembourserais, moi, à mon retour.

Parabole du bon samaritain 2

Commentaire personnel
Pour mieux comprendre et faire le lien avec La Parole d’aujourd’hui, pensons à ce que représente chacun des personnages et des lieux de cette Parabole.
Cet homme qui se fait agressé, dépouillé et laissé à demi-mort c’est Le Prochain, ce malade que Dieu met sur notre route.
Les coups qu’il a reçus proviennent de son esclavage aux désirs de sa chair corrompue, à sa soumission à Satan…qui le laisse en train d’agoniser !!!

Le Prêtre est ce Chrétien qui ne veut pas se souiller avec des individus « louches » qui ne vont pas à l’église et vivent dans le péché.
Le Lévite est ce Chrétien qui connaît bien les Lois et ne veut pas être vu avec quelqu’un qui ne les respecte pas et se compromettre en le fréquentant.

Le Bon Samaritain est cet étranger qui a compris que l’essentiel dans la vie est L’Amour, qui ne se regarde pas, qui ne regarde pas le travail qu’il a, voir qui l’attend d’urgence (comme les représentants qui voyagent pour leur travail), qui s’oublie lui-même complètement (comme la graine mise en terre) pour ne voir qu’une personne souffrante devant lui.

Il lui apporte ce qu’il a avec lui afin de commencer à soigner ses plaies (par l’écoute humaine et spirituelle, le regard intérieur tourné vers Dieu)…puis le prends en charge (le mettant sur sa propre monture, renonçant au repos de voyager sur une monture pour la fatigue de marcher en laissant le blessé profiter de sa monture).

Il l’amène enfin à l’hôtellerie…où Dieu se trouve et va permettre au malade de se reposer et de recevoir tous les soins nécessaires pour panser toutes les plaies et soigner toutes les blessures.

Mais Le Bon Samaritain ne se contente pas de cela en se disant que maintenant…il sera sauvé.
Il le garde dans son cœur en promettant de revenir le voir…et il donne tout ce qu’il a pour que Dieu le guérisse.
Les deux deniers représentant ce qu’il désire offrir à Dieu pour la guérison spirituelle du frère que Dieu a mis sur sa route (ses actes de charités, ses sacrifices, ses pénitences, ses souffrances qu’il offre au Père en Offrande d’Amour pour le Salut de cette âme)…sans oublier la guérison « humaine »…mais qui est donné en surcroît à celui qui a Foi en Dieu.

« Prends soin de Lui » est la Compassion du Bon Samaritain qui tourne sa prière vers Dieu en lui offrant, dans un total élan d’Amour et de Compassion, ce qu’il peut et en demandant à Dieu de soigner cette âme qu’il Aime.
« Ce que tu auras dépensé en plus, je te le rembourserais, moi, à mon retour » représente le désir d’Amour du Bon Samaritain, prêt à offrir davantage si cela est nécessaire pour le Salut de cette âme…qu’il ne veut pas laisser tomber (plus de sacrifices, plus d’actes de Charité, plus d’immolation pour Dieu)…et dont il veut obtenir que Dieu le sauve, quel que soit ce qu’il a fait et les péchés dans lesquels il est tombé…voir retombera par la suite (mais Dieu ne nous dit-Il pas de Pardonner continuellement…surtout lorsque l’on réalise que le pécheur n’est rien d’autre qu’un malade qui ne le sait pas ou n’arrive pas à prendre le traitement qui le guérirait !!!).

Pour poursuivre, regardons le chemin que prend la graine qui se transforme en terre pour devenir une belle plante…pourvu que nous ne laissions pas la terre devenir comme du béton…nous devons continuer à être attentif à la santé de cette « future belle plante », à nous oublier nous-mêmes pour être constamment disponible à l’écoute de Dieu.

Une belle plante, avant de sortir de terre a besoin de beaucoup d’attention et de soins (alors sachons ne pas ménager pas notre peine)…puis, une fois sortie de terre se trouve face à tous les dangers de la nature, des animaux et des hommes.
Mais prenons le cas du liseron qui agit comme Satan agit en nous.
Il commence à pousser tout à côté, comme une petite herbe toute fragile, ne risquant de menacer en rien cette belle plante (par exemple une rose, ou même un cactus) dont vous avez pris grand soin.
Puis, sans que vous y preniez garde, il va enserrer délicatement et discrètement la plante grâce à une fine liane qui grandit en l’entourant, mais sans lui faire de mal.
D’ailleurs, si vous agissez à ce moment là, vous pouvez enlever et détruire cette liane sans effort (même si vous vous blessez un peu avec les « piquants » de votre belle plante)…et même en profiter pour déraciner cette mauvaise herbe, sans faire de mal à votre plante.

Mais si vous êtes négligeant, si vous êtes paresseux (je suis trop fatigué, je dois m’occuper de moi-même, je m’en occuperais un autre jour…et puis cette mauvaise herbe ne parait pas bien méchante !!!), si vous êtes inattentif (je n’ai pas le temps aujourd’hui de m’en occuper…et puis elle se portait bien la dernière fois que je l’ai vu !!!)…
Le liseron va faire grandir très vite sa liane en entourant de plus en plus votre belle plante, va envoyer d’autres lianes, va serrer de plus en plus fort…au point que vous ne pourrez plus rien faire que de constater…qu’il est trop tard.
Votre belle plante est en train de mourir étouffée et si vous tentez d’arracher le liseron, vous arrachez votre belle plante en même temps en la cassant de partout et en la déracinant au final !!!
Votre belle plante qui vous avez été confié…s’est faite détruire intérieurement par pleins de démons ayant envoyés leurs tentations, qui n’étant pas rejetés immédiatement…se sont transformés en péchés…puis en « besoins »…comme une chaîne de plus en plus grosse dont on n’arrive plus à se détacher…puis en « Mort » de l’âme…conduisant en Enfer !!!

Dieu met sur notre route des « Prochains » auquel Il désire que nous prenions le plus grand soin (en étant prêt à tout moment à répondre aux appels « de détresse » ou « d’interrogations »).

Mais on ne peut agir envers notre Prochain quel qu’il soit…qu’avec Amour, Compassion et Miséricorde…mais aussi avec Humilité, Dévouement et Oubli de soi-même…en considérant toujours l’autre comme supérieur à soi (Si Dieu nous l’a envoyé et mis sur notre route, c’est que Dieu l’Aime tout particulièrement…et a peut-être le désir d’en faire un très grand Saint qui convertira bien des foules…Dieu seul le sait !!!)…

Et cet Amour on ne peut le trouver qu’à Sa Source en se plongeant « en Dieu », en mourant à nous-mêmes comme une graine qui disparaît en terre…afin que ce ne soit plus nous qui vivions, mais que ce soit Dieu qui vive en nous et à travers nous.

Et cela ne peut se faire qu’en faisant « disparaître » notre « Moi » (Notre Orgueil), en mourant à nous-mêmes, en ne regardant plus avec « désir » les attraits « corrompus » du monde où nous vivons actuellement, puis peu à peu (même si cela doit prendre des années, voir une vie !!!) à s’en détacher totalement…pour n’avoir d’yeux que pour Dieu et « La Demeure » qu’Il nous a préparé dans Son Royaume…ne vivant plus que de L’Amour de Dieu et dans Son Amour.

Philippiens 3 7-8.
Mais tous ces avantages dont j’étais pourvu, je les ai considérés comme un désavantage, à cause du Christ.
Bien plus, désormais je considère tout comme désavantageux à cause de la Supériorité de la Connaissance du Christ Jésus, Mon Seigneur.
A cause de Lui, j’ai accepté de tout perdre, je considère tout comme déchets, afin de gagner Le Christ.


Alors Aimons ce Prochain que Dieu met sur notre route, prodiguons lui tous les soins dont il pourrait avoir besoin, souffrant de l’attente de le voir guérir (la graine qui n’est pas encore sortie de terre), puis attentif à suivre ses débuts de Chrétien converti (On peut être Chrétien sur le papier…et ne jamais véritablement se laisser convertir par Le Seigneur…en étant comme des « sépulcres blanchis » (la terre devenue plus dure que la pierre qui ne peut plus laisser pénétrer l’eau qui arrive à la surface…sauf en bêchant profondément et avec force et vigueur le terrain…et donc par une profonde conversion ))…

Puis soyons attentif à suivre ses débuts de Chrétien converti…non pas en cherchant à lui imposer nos vues ou en l’obligeant à nous rejoindre mais en cherchant, avec une très grande Compassion, à lui éviter les écueils de tous les dangers qui le guettent, en souffrant de ses faiblesses, de ses maladies, des attaques qu’il subit spirituellement, des tentations qui lui tombe dessus, de ses rechutes…en les lui montrant avec délicatesse et Amour, pour qu’il sache les rejeter…comme un bon infirmier au chevet de son malade…comme un bon mari au chevet de son épouse malade…comme une bonne maman au chevet de son petit enfant malade.

Oui, alors nous souffrirons des dangers et des écueils que doit affronter notre Prochain que Dieu a mis sur notre route, de ses maladies (spirituelles mais aussi humaines) qu’il n’arrive pas à vaincre (car « il ne sait pas !!!)…enchaîné qu’il est dans les lianes des liserons qui l’enserrent.
Nous voudrions le voir grandir en bonne santé…et vaincre les dangers qui se présentent devant lui (et surtout en lui)…alors nous souffrons pour lui…
Alors notre prière se tourne vers Dieu pour qu’Il Bénisse notre Prochain et vienne à son secours.

Alors, à l’image du Bon Samaritain, nous faisons Pénitence, nous nous offrons en Sacrifice « agréable à Dieu » en ayant rejeté tout ce qui déplaît à Dieu et en ayant regretté amèrement nos propres péchés de manque d’Amour vis-à-vis de Dieu et de notre « Prochain » qu’Il a mis sur notre route…nous nous oublions nous-mêmes totalement comme une graine enfoncé en terre pour disparaître ou comme un peu de levain qui disparaît au milieu de la farine…et nous supplions Dieu de ne pas abandonner cette âme qu’Il nous a confié…pour qu’elle soit sauvé et puisse prendre le seul Chemin qui conduise au Bonheur éternel.

Je le redis encore une fois, nous ne sommes rien…tout ce qui est vie en nous vient du Père… voilà pourquoi Jésus nous dit de mourir à nous-mêmes pour faire disparaître ce rien qui veut prendre toute la place et se croire plus important que toute la création…afin de laisser Le Père, sous l’inspiration de L’Esprit-Saint, agir en nous et répandre sur nous Sa Grâce Infini qui est Amour, Miséricorde et Compassion…qu’Il puise dans Le Cœur Ouvert de Son Fils Jésus-Christ et qu’Il déverse sur nous par l’intermédiaire de La Très Sainte Vierge Marie, notre Très Sainte Maman…en ayant eu soin de nous laisser, à nos côtés tout au long de notre vie pour nous éclairer, nous instruire et nous faire éviter les écueils mis par les démons de notre chair, un Saint Ange gardien qui n’a qu’un désir : nous faire arriver jusqu’au Royaume de Dieu où Le Père a crée une demeure, rien que pour nous personnellement et qui nous attend dans Son Royaume qu’Il a confié au Fils…pour y vivre dans un Bonheur éternel durant toute l’éternité, en Sa Présence.

Mourir à soi-même pour que ce soit Dieu qui vive en nous…ne rien garder pour nous…pour que notre esprit soit à tout moment à l’écoute de notre âme où Dieu a Sa Demeure, notre Regard en Dieu et tourné vers Lui, à l’écoute permanente de Sa Parole…notre âme nourrie de cette nourriture que Dieu nous donne…Le Corps et Le Sang de Jésus…et notre corps non plus maître de notre esprit et corrompant notre âme pour en faire fuir de dégoût Notre Dieu…mais soumise à la volonté de notre esprit obéissant aux désirs de Dieu présent dans notre âme…afin de devenir toujours plus Amour (pour Dieu et pour notre Prochain), de devenir toujours plus Lumière, de devenir toujours plus Vérité, Pureté, Compassion et Miséricorde.

Date de dernière mise à jour : 14/07/2019

Commentaires

  • GUY CHASSE

    1 GUY CHASSE Le 08/10/2018

    Je cours le risque de faire des mécontents suite à l'affirmation que je vais écrire ci-après : Cette réflexion chrétienne, ci-dessus, vaut mieux que bien des homélies que j'ai entendues, dans ma vie, sur l'Évangile du Bon Samaritain en Luc 10,29-37, enrichie par la réflexion de l'Épître aux Philippiens 3,7-8.

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