Fête de Pâques 2008...2ème Partie.

LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOTRE FAMILLE ET VOS PROCHES.

Fête de Pâques 2008.

 

DEUXIEME ET DERNIERE PARTIE.

Embrasse-moi sur le Cœur, Maman. Ton baiser m’enlèvera le dernier souvenir de tout ce qui est douleur et me donnera cette joie qui manque encore à ma Joie de Ressuscité."

Il prend dans ses mains le visage de sa Mère et en pose les lèvres sur la lèvre de la blessure du Côté, d’où sortent des flots de lumière très vive.

Le visage de Marie est auréolé par cette lumière, plongé comme il l’est dans ses rayons. Elle le baise, le baise pendant que Jésus la caresse.

Elle ne se lasse pas de le baiser. On dirait un assoiffé qui ait attaché sa bouche à la source et en boit la vie qui lui échappait.

Maintenant Jésus parle.

"Tout est fini, Maman. Maintenant tu ne dois plus pleurer pour ton Fils. L’épreuve est accomplie. La Rédemption est arrivée. Maman, merci de m’avoir conçu, élevé, aidé dans la vie et dans la mort.

 

J’ai senti venir à Moi tes prières. Elles ont été ma force dans la douleur, mes compagnes dans mon voyage sur la Terre et au delà de la Terre. Elles sont venues avec Moi sur la Croix et dans les Limbes.

Elles étaient l’encens qui précédait le Pontife qui allait appeler ses serviteurs pour les amener dans le temple qui ne meurt pas : dans mon Ciel.

Elles sont venues avec Moi dans le Paradis, précédant comme une voix angélique le cortège des rachetés guidés par le Rédempteur pour que les anges fussent prêts pour saluer le Vainqueur qui revenait dans son Royaume.

Elles ont été entendues et vues par le Père et par l’Esprit qui en ont souri comme de la fleur la plus belle et du chant le plus doux nés dans le Paradis.

Elles ont été connues par les Patriarches et les nouveaux Saints, par les nouveaux, les premiers habitants de ma Jérusalem, et Moi je t’apporte leurs remerciements, Maman, en même temps que le baiser des parents et que leur bénédiction et celle de Joseph, ton époux d’âme.

 

Le Ciel tout entier chante son hosanna à toi, ma Mère, Maman Sainte ! Un hosanna qui ne meurt pas, qui n’est pas menteur comme celui qui m’a été donné il y a quelques jours.

Maintenant je vais trouver le Père avec mon vêtement humain. Le Paradis doit voir le Vainqueur dans son vêtement d’Homme avec lequel il a vaincu le Péché de l’Homme. Mais ensuite je viendrai encore.

Je dois confirmer dans la Foi ceux qui ne croient pas encore et ont besoin de croire pour amener les autres à la foi, je dois fortifier ceux qui sont chétifs et qui auront besoin de tant de force pour résister au monde.

Puis je monterai au Ciel, mais je ne te laisserai pas seule, Maman. Tu vois ce voile ? Dans mon anéantissement, j’ai dégagé encore une puissance de miracle pour Toi, pour te donner ce réconfort.

Mais j’accomplis pour toi un autre miracle. Tu me posséderas dans le Sacrement, réel comme je l’étais quand tu me portais. Tu ne seras jamais seule. En ces jours tu l’as été.

 

Mais pour ma Rédemption il fallait aussi cette douleur que tu as éprouvée. Beaucoup sera continuellement ajouté à la Rédemption car il sera continuellement créé beaucoup de Pêchés. J’appellerai tous mes serviteurs à cette coparticipation rédemptrice. Tu es celle qui à elle seule fera plus que tous les autres saints ensembles. C’est pour cela aussi qu’il fallait ce long abandon. Maintenant il est fini.

 

Je ne suis plus séparé du Père. Tu ne seras plus séparée du Fils. Et ayant le Fils, tu as notre Trinité. Ciel vivant, tu porteras sur la Terre la Trinité parmi les hommes et tu sanctifieras l’Église, toi, Reine du Sacerdoce et Mère des Chrétiens.

Puis je viendrai te prendre. Et ce ne sera plus Moi en toi, mais toi en Moi, dans mon Royaume, pour rendre plus beau le Paradis.

 

Maintenant je m’en vais, Maman. Je vais rendre heureuse l’autre Marie (Marie-Magdeleine, voir Jean 20 11-18). Puis je monte vers le Père. C’est de là que je viendrai à ceux qui ne croient pas.

Maman, ton baiser pour bénédiction, et ma Paix à toi pour compagne. Adieu."

Et Jésus disparaît dans le soleil qui descend à flots du ciel serein du matin.

 

Une dernière précision, puisque Jésus dit qu’il va se montrer à Marie-Magdeleine :

On s’étonne entre autre, que Le Dimanche de Pâques, Marie-Magdeleine (venue à l’aube du Dimanche pour changer les linges de Jésus au tombeau), ayant devant elle, Jésus ressuscité, le prenne pour le jardinier et ne le reconnaisse pas.

Mais, en étant honnête, qui reconnaîtrait un magnifique visage, en plus resplendissant de Sa Gloire de Ressuscité, alors qu’on a dans notre tête et notre mémoire, omniprésent, ce visage et ce corps criblé de blessures, atrocement mutilé, pas les coups, la flagellation, la couronne d’épine, les clous,  dégoulinant de sang, etc...pour avoir été près de Lui durant Son Chemin de Croix, puis Crucifié sur La Croix et sous les insultes…puis mort, alors qu’une énorme tempête, obscurcissant tout le paysage, ainsi qu’un puissant séisme, s’abattaient sur Jérusalem…et détruisait le rideau du Temple... et avec la pensée omniprésente que Jésus était maintenant un cadavre en décomposition qui avait été enlevé !!!

 

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 10, chapitre 5 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…

Les pieuses femmes au Tombeau 

 

C’est à ce moment qu’arrive le bref et fort tremblement de terre qui jette de nouveau dans la panique les habitants de Jérusalem, encore terrorisés par les événements du Vendredi.

…La Magdeleine, de son côté, est exactement à la limite de la ruelle qui conduit au jardin de Joseph d’Arimathie quand la surprend le grondement puissant et pourtant harmonieux de ce signe céleste alors que, dans la lumière à peine rosée de l’aurore qui s’avance dans le ciel où encore à l’occident résiste une étoile tenace, et qui rend blond l’air jusqu’alors vert clair, s’allume une grande lumière qui descend comme si c’était un globe incandescent, splendide, qui coupe en zigzag l’air tranquille.

Marie de Magdala en est presque effleurée et renversée sur le sol.

Elle se penche un moment en murmurant : “Mon Seigneur !” et puis se redresse comme une tige après le passage du vent et court encore plus rapidement vers le jardin.

Elle y entre rapidement comme un oiseau poursuivi et qui cherche son nid du côté du tombeau taillé dans le roc.

Mais bien qu’elle aille vite elle ne peut être là quand le céleste météore fait office de levier et de flamme sur le sceau de chaux mis pour renforcer la lourde pierre, ni quand avec le fracas final la porte de pierre tombe en donnant une secousse qui s’unit à celle du tremblement de terre qui, s’il est bref, est d’une violence telle qu’il terrasse les gardes comme s’ils étaient morts.

Marie, en arrivant, voit ces inutiles geôliers du Triomphateur jetés sur le sol comme une gerbe d’épis fauchés.

Marie-Magdeleine ne rapproche pas le tremblement de terre de la Résurrection. Mais, voyant ce spectacle, elle croit que c’est le châtiment de Dieu sur les profanateurs du Tombeau de Jésus et elle tombe à genoux en disant : “Hélas ! Ils l’ont enlevé !”

 

Elle est vraiment désolée, et elle pleure comme une fillette venue, sûre de trouver son père qu’elle cherche, et qui trouve au contraire la demeure vide.

Puis elle se lève et s’en va en courant trouver Pierre et Jean. Et comme elle ne pense qu’à prévenir les deux, elle ne pense plus à aller à la rencontre de ses compagnes, à s’arrêter sur le chemin, mais rapide comme une gazelle elle repasse par le chemin déjà fait, franchit la Porte Judiciaire et vole sur les routes qui sont un peu animées, s’abat contre le portail de la maison hospitalière et la bat et la secoue furieusement.

La maîtresse lui ouvre. “Où sont Jean et Pierre ?” demande Marie-Magdeleine haletante.

“Là” et la femme lui indique le Cénacle.

Marie de Magdala entre et dès qu’elle est à l’intérieur, devant les deux étonnés, elle dit à voix basse par pitié pour la Mère et plus angoissée que si elle avait crié :

“Ils ont enlevé le Seigneur du Tombeau ! Qui sait où ils l’ont mis !” et pour la première fois elle titube et vacille et pour ne pas tomber elle se raccroche où elle peut.

“Mais comment ? Que dis-tu ?” demandent les deux.

Et elle, haletante : “Je suis allée en avant.., pour acheter les gardes... afin qu’ils nous laissent faire. Eux sont là comme morts... Le Tombeau est ouvert, la pierre par terre... Qui ? Qui a pu faire cela ? Oh ! Venez ! Courons...”

Jean, plus rapide, arrive le premier au Tombeau. Les gardes n’y sont plus et l’ange n’y est plus. Jean s’agenouille, craintif et affligé, sur le seuil ouvert, pour vénérer et recueillir quelque indice des choses qu’il voit. Mais il voit seulement entassés par terre les linges mis par dessus le Linceul.

“Il n’y est vraiment pas, Simon ! Marie a bien vu. Viens, entre, regarde.”

Pierre, tout essoufflé par la grande course qu’il a faite, entre dans le Tombeau. Il avait dit en route : “Je ne vais pas oser m’approcher de cet endroit.” Mais maintenant il ne pense qu’à découvrir où peut être le Maître. Et il l’appelle aussi, comme s’il pouvait être caché dans quelque coin obscur.

L’obscurité, à cette heure matinale, est encore forte dans le Tombeau auquel ne donne de la lumière que la petite ouverture de la porte sur laquelle font de l’ombre Jean et la Magdeleine... Et Pierre a du mal à voir et doit s’aider de ses mains pour se rendre compte... Il touche, en tremblant, la table de l’onction et il voit qu’elle est vide...

“Il n’y est pas, Jean ! Il n’y est pas !... Oh ! Viens toi aussi ! J’ai tant pleuré que je n’y vois presque pas avec ce peu de lumière.”

Jean se relève et entre. Et pendant qu’il le fait Pierre découvre le suaire placé dans un coin, bien plié avec à l’intérieur le Linceul soigneusement roulé.

“Ils l’ont vraiment enlevé. Les gardes, ce n’était pas pour nous, mais pour faire cela... Et nous l’avons laissé faire. En nous éloignant, nous l’avons permis...”

“Oh ! Où l’auront-ils mis ?”

“Pierre, Pierre ! Maintenant.., c’est vraiment fini !”

 

…Les deux disciples sortent anéantis. “Allons, femme. Tu le diras à la Mère...”

“Moi, je ne m’éloigne pas. Je reste ici... Quelqu’un viendra... Oh ! moi, je ne viens pas... Ici il y a encore quelque chose de Lui. Elle avait raison, la Mère... Respirer l’air où il a été c’est l’unique soulagement qui nous reste.”

 

“L’unique soulagement... Maintenant tu vois toi aussi que c’était une folie d’espérer...” dit Pierre.

Marie ne répond même pas. Elle s’affaisse sur le sol, justement près de la porte, et elle pleure pendant que les autres s’en vont lentement.

Puis elle lève la tête et regarde à l’intérieur et, à travers ses larmes, elle voit deux anges assis à la tête et aux pieds de la pierre de l’onction.

Elle est si abrutie, la pauvre Marie, dans sa plus ardente bataille entre l’espérance qui meurt et la foi qui ne veut pas mourir, qu’elle les regarde hébétée, sans même s’en étonner. Elle n’a plus que des larmes la courageuse qui a résisté à tout en héroïne.

 

“Pourquoi pleures-tu, femme ?” demande un des deux enfants lumineux, car ils ont l’aspect de très beaux adolescents.

“Parce qu’ils ont emporté mon Seigneur et je ne sais où ils me l’ont mis.”

Marie n’a pas peur de leur parler, elle ne demande pas : “Qui êtes vous ?” Rien. Rien ne l’étonne plus. Tout ce qui peut étonner une créature, elle l’a déjà subi. Maintenant elle n’est plus qu’une chose brisée qui pleure sans force ni retenue.

L’enfant angélique regarde son compagnon et sourit, et l’autre aussi. Et dans un éclair de joie angélique tous deux regardent dehors, vers le jardin tout en fleurs avec les millions de fleurs qui se sont ouvertes au premier soleil sur les pommiers touffus de la pommeraie.

Marie se tourne pour voir ce qu’ils regardent et elle voit un Homme très beau, et je ne sais pas comment elle peut ne pas le reconnaître tout de suite.

Un Homme qui la regarde avec pitié et lui demande : “Femme, pourquoi pleures-tu  ? Qui cherches-tu ?”

Il est vrai que c’est un Jésus assombri par sa pitié envers une créature que trop d’émotions ont épuisée et qu’une joie imprévue pourrait faire mourir, mais je me demande vraiment comment elle peut ne pas le reconnaître.

Et Marie, au milieu de ses sanglots : “Ils m’ont pris le Seigneur Jésus ! J’étais venue pour l’embaumer en attendant qu’il ressuscite... J’ai rassemblé tout mon courage et mon espérance, et ma foi, autour de mon amour.., et maintenant je ne le trouve plus... Et même j’ai mis mon amour autour de ma foi, de mon espérance et de mon courage, pour les défendre des hommes... Mais tout est inutile !

Les hommes ont enlevé mon Amour et avec Lui ils m’ont tout enlevé.., O mon seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je le prendrai... Je ne le dirai à personne... Ce sera un secret entre toi et moi.

Regarde : je suis la fille de Théophile, la sœur de Lazare, mais je reste à genoux devant toi, pour te supplier comme une esclave. Veux-tu que je t’achète son Corps ? Je le ferai. Combien veux-tu ? Je suis riche.

Je puis te donner autant d’or et de gemmes qu’il pèse. Mais rends-le-moi. Je ne te dénoncerai pas. Veux-tu me frapper ? Fais-le. Jusqu’au sang si tu veux. Si tu as de la haine pour Lui, fais-la-moi payer. Mais rends-le-moi.

Oh ! ne m’appauvris pas de cette misère, ô mon seigneur ! Pitié pour une pauvre femme !... Pour moi, tu ne le veux pas ? Pour sa Mère, alors. Dis-moi ! Dis-moi où est mon Seigneur Jésus.

Je suis forte. Je le prendrai dans mes bras et je le porterai comme un enfant dans un lieu sûr. Seigneur.., seigneur... tu le vois.., depuis trois jours nous sommes frappés par la colère de Dieu à cause de ce qu’on a fait au Fils de Dieu... N’ajoute pas la Profanation au Crime... ”

 

“Marie !” Jésus rayonne en l’appelant. Il se dévoile dans sa splendeur triomphante.

“Rabboni !” Le cri de Marie est vraiment “le grand cri” qui ferme le cycle de la mort. Avec le premier, les ténèbres de la haine enveloppèrent la Victime des bandes funèbres, avec le second les lumières de l’amour accrûrent sa splendeur.

Et Marie se lève au cri qui emplit le jardin, court aux pieds de Jésus, et voudrait les baiser.

Jésus l’écarte en la touchant à peine au front avec l’extrémité des doigts : “Ne me touche pas ! Je ne suis pas encore monté vers mon Père avec ce vêtement.

Va trouver mes frères et amis et dis-leur que je monte vers mon Père et le vôtre, vers mon Dieu et le vôtre. Et ensuite je viendrai vers eux.” Et Jésus disparaît, absorbé par une lumière insoutenable.

Marie baise le sol où il se trouvait et court vers la maison. Elle entre comme une fusée car le portail est entrouvert pour livrer passage au maître qui sort pour aller à la fontaine; elle ouvre la porte de la pièce de Marie et elle s’abandonne sur son cœur en criant :

“Il est ressuscité ! Il est ressuscité !” et elle pleure, bienheureuse.

 

CHANTONS NOTRE JOIE en ce jour de Fête et CHANTONS NOTRE MERCI à DIEU.

 

Et ceci est ma deuxième réflexion de ce jour de Fête.

Je voudrais maintenant en profiter pour rappeler, en cette magnifique Fête de Pâques, que, à l’image de Pierre et des apôtres, il nous arrive à tous de tomber…mais sachons nous relever en regrettant amèrement nos fautes, sans pour autant condamner les autres qui tombent aussi…et Jésus nous Pardonnera dans Son Infinie Miséricorde. 


Pierre a renié durant l’épreuve de LA PASSION, et combien d’entre nous peuvent se prévaloir de ne pas tomber, et comme Pierre, renié L’AMOUR de DIEU pour nous. Jésus nous pardonne nos chutes, dés que nous les reconnaissons, les regrettons et faisons les actes de réparations nécessaires pour remplacer le mal fait par des actes d’amour.

 

Mais surtout, ne nous complaisons pas dans notre faute, pour refuser d’avancer et se faire plaindre, ce qui serait une autre faute.

 

Je voudrais citer ici, Pierre après son reniement, et Marie-Magdeleine convertie après des années au service du vice…au matin de Pâques, juste avant La Résurrection de Jésus.

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 10, chapitre 1 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…

Le matin de la Résurrection 

 

"Il avait dit aussi : 'Ne dormez pas !' Il avait dit : 'Ne sois pas orgueilleux, Pierre. Ne sais-tu pas que l’heure de l’épreuve va venir ?' Et... et il a dit : 'Tu me renieras...' " Pierre pleure de nouveau en disant avec un sombre chagrin : "Et moi, je l’ai renié !"

"Assez, Pierre ! Maintenant tu es revenu. Assez de ce tourment !"

"Jamais, jamais assez. Si je devenais vieux comme les premiers patriarches, si je vivais les sept ou les neuf cents années d’Adam et de ses premiers descendants, je ne cesserai jamais d’avoir ce tourment."

"Tu n’espères pas dans sa Miséricorde ?"

"Si. Si je n’y croyais pas, je serais comme l’Iscariote : un désespéré. Mais même si Lui me pardonne du sein du Père où il est retourné, moi, je ne me pardonne pas.

Moi ! Moi ! Moi qui ai dit : " Je ne le connais pas " parce que à ce moment-là il était dangereux de le connaître, parce que j’ai eu honte d’être son disciple, parce que j’ai eu peur de la torture...Lui allait à la mort, et moi...moi, j’ai pensé à me sauver la vie.

Et pour la sauver je l’ai repoussé, comme une femme qui a péché repousse, après l’avoir enfanté, le fruit de son sein, qu’il est dangereux d’avoir près d’elle, avant que revienne le mari ignorant. Je suis pire qu’une adultère.., pire que..."

Marie-Magdeleine entre, attirée par ses cris. "Ne crie pas ainsi. Marie t’entend. Elle est tellement épuisée ! Elle n’a plus aucune force, et tout lui fait mal. Tes cris inutiles et désordonnés la ramènent à se tourmenter de ce que vous avez été..."

 

"Tu vois ? Tu vois, Jean ? Une femme peut m’imposer le silence. Et elle a raison, parce que nous, les mâles consacrés au Seigneur, nous avons su seulement mentir ou nous éloigner. Les femmes ont été braves.

Toi, un peu plus qu’une femme, tant tu es jeune et pur, tu as su rester. Nous, nous, les forts, les mâles, nous nous sommes enfuis.

Oh ! Quel mépris doit avoir le monde pour moi ! Dis-le-moi, dis-le-moi, femme ! Tu as raison ! Mets ton pied sur cette bouche qui a menti. Sur la semelle de ta sandale il y a peut-être un peu de son Sang.

Et seul ce Sang, mêlé à la boue du chemin, peut donner un peu de pardon, un peu de paix à celui qui a renié. Je dois pourtant m’habituer au mépris du monde ! Que suis-je ? Mais dites-le : que suis-je ?"

"Tu es un grand orgueil" répond avec calme Marie-Magdeleine. "Douleur ? Cela aussi. Mais crois pourtant que sur dix parts de ta douleur cinq, pour ne pas t’offenser en disant six, viennent de la douleur d’être quelqu’un qui peut être méprisé.

Mais réellement je devrai te mépriser si tu ne fais que gémir et te mettre dans tous tes états absolument comme fait une sotte femmelette !

Ce qui est fait est fait, et ce ne sont pas les cris désordonnés qui le réparent et l’annulent. Ils ne font qu’attirer l’attention et mendier une compassion qu’on ne mérite pas. Sois viril dans ton repentir. Ne crie pas. Agis.

Moi...tu sais qui j’étais...Mais quand j’ai compris que j’étais plus méprisable qu’un vomissement, je ne me suis pas livrée aux convulsions. J’ai agi. Publiquement. Sans indulgence pour moi et sans demander l’indulgence.

Le monde me méprisait ? Il avait raison. Je l’avais mérité. Le monde disait : "Une nouvelle fantaisie de la prostituée" ? Et il appelait blasphème mon recours à Jésus ? Il avait raison. Ma conduite passée le monde se la rappelait, et elle justifiait toutes ces remarques.

Eh bien ? Le monde a dû se persuader que la pécheresse Marie n’existait plus. C’est par mes actes que j’ai persuadé le monde. Fais-en autant, et tais-toi."

 

"Tu es sévère, Marie" objecte Jean.

"Plus avec moi qu’avec les autres. Mais je le reconnais : je n’ai pas la main légère de la Mère. Elle est l’Amour.

Moi.., oh ! Moi ! J’ai brisé mes sens par le fouet de ma volonté. Et je le ferai davantage.

 

Crois-tu que je me suis pardonnée d’avoir été la Luxure ? Non. Mais je ne le dis qu’à moi-même. Et toujours je me le dirai. Je mourrai consumée en ce secret regret d’avoir été ma propre corruptrice, dans l’inconsolable douleur de m’être profanée et de n’avoir pu Lui donner qu’un cœur piétiné...

Tu vois.., j’ai travaillé plus que toutes aux baumes... Et avec plus de courage que les autres je le découvrirai... Oh ! Dieu ! Comment sera-t-il maintenant ! (Marie de Magdala pâlit rien que d’y penser). Et je le couvrirai de nouveaux baumes en enlevant ceux qui certainement seront tout à fait corrompus sur ses plaies sans nombre... Je le ferai, parce que les autres sembleront des liserons après une averse...

Mais j’ai le regret de le faire avec ces mains qui ont donné tant de caresses lascives, de m’approcher de sa Sainteté avec ma chair souillée... Je voudrais... je voudrais avoir la main de la Mère Vierge pour faire cette dernière onction..."

Marie pleure maintenant doucement, sans sanglots. Combien différente de la Magdeleine théâtrale qu’on nous présente toujours !

Ce sont les mêmes larmes silencieuses qu’elle avait le jour de son pardon dans la maison du Pharisien.

 

La VOLONTE, voilà ce qui est indispensable pour écraser notre péché. Dieu a cloué sur LA CROIX notre péché, IL EST RESSUSCITE, IL EST VIVANT ….. à nous d’avoir LA VOLONTE de ne pas nous complaire dans notre péché et de LE REJETER.

 

La grande excuse de LA FAUTE originelle : J’AI ETE TENTE !!!!!

 

La belle excuse...et alors, si par la volonté, nous disons NON à la tentation, si nous nous tournons dans la prière vers DIEU, alors DIEU vaincra en nous le mal.

 

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 2, chapitre 95 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…

Jésus à La Belle Eau : "Ne convoite pas la femme d'autrui".

Jésus avance encore vers le malheureux : "Tu es bien jeune ! D'où vient cette lèpre ?" Le jeune baisse les yeux, rougit, balbutie, mais n'ose pas davantage. Jésus répète la question. Il dit quelques mots plus nets, mais on ne saisit que ceux-ci : "...le père... je suis allé... et nous avons péché... pas moi seulement…"

"Voilà ta mère qui espère et qui pleure. Au Ciel, il y a Dieu qui sait. Ici, il y a Moi qui sais aussi. Mais pour avoir pitié, j'ai besoin que tu t'humilies. Parle."

 

"Je suis l'aîné et j'aide mon père dans son commerce. Il m’a envoyé à Jéricho plusieurs fois pour parler avec ses clients et l'un...l'un avait une belle jeune femme...Elle m'a... m'a plu. J'allais aussi plus qu'il n'était nécessaire... Je lui plus... Nous avons désiré et... nous avons péché pendant les absences du mari…

"J'ai été tenté..."

"Es-tu un enfant pour ignorer que ce fruit est maudit ? Tu mériterais de mourir sans que j'aie pitié."

"Oh ! Pitié ! Toi seul, tu peux..."

"Pas Moi. Dieu. Et si tu jures, sur le champ de ne plus pécher."

"Je le jure. Je le jure. Sauve-moi, Seigneur. Je n'ai plus que quelques heures avant la condamnation. Maman !... Maman ! Aide-moi de tes pleurs !... Oh ! Ma maman ! "

La femme n'a même plus de voix. Elle s'attache seulement aux jambes de Jésus et lève son visage aux yeux dilatés par la douleur, le visage tragique de quelqu'un qui se noie et qui sait que c'est l'unique soutien qui le retient et peut le sauver.

Jésus la regarde. Lui sourit avec pitié. "Lève-toi, mère. Ton fils est guéri. Mais à cause de toi, pas à cause de lui."

Comme je le lui ai dit, je le dis à vous tous, car le péché de désir est répandu comme le chiendent qui se propage tout seul : êtes-vous des enfants pour ne pas savoir que cette tentation est un poison et qu'il faut la fuir ?

"J'ai été tenté". C'est l'antique parole ! Mais, puisque c'est aussi un exemple ancien, l'homme devrait se souvenir de ses conséquences et savoir dire : "Non".

Notre histoire ne manque pas d'exemples d'une chasteté qui a su se garder malgré les séductions du sexe et les menaces des violents.

La tentation est-elle un mal ? Elle ne l'est pas. C'est l'œuvre du Malin, mais elle se change en gloire pour celui qui en triomphe.

 

Alors soyons dans La Joie du Christ Ressuscité, du Christ Vivant, du Christ Vainqueur de La Mort et du Péché.

 

       CHRIST EST NOTRE LUMIERE.

 

  EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.

 

                               PIERRE

 

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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