Eucharistie du Dimanche 14 Juin 2020 : L’Église Célèbre la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu) (Année A).

Eucharistie du Dimanche 14 Juin 2020 : L’Église Célèbre la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu) (Année A).

Fête de Saint Élisée, Prophète de l'Ancien Testament (IXème siècle av. JC).
Fête de la Bienheureuse Francisca de Paula de Jesus, laïque brésilienne (? 1895).
Fête de Saint Méthode le Confesseur (Saint Orthodoxe), Patriarche de Constantinople (vers 787-847).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Lauda Sion, Évangile) :
Livre du Deutéronome 8,2-3.14b-16a… Psaume 147,12-13.14-15.19-20… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,16-17… Lauda Sion (St Thomas d’Aquin)… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,51-58.
Commentaire de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), Carmélite, Martyre, Co-Patronne de l'Europe.
Autre commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople,
LECTURE DE SAINT THOMAS D'AQUIN POUR L'OFFICE DU CORPS DU CHRIST : Le mystère de l'Eucharistie.
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Dimanche 14 Juin 2020 : Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
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Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).

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Dimanche 14 Juin 2020 : Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu) : Miracles Eucharistiques de Lanciano et de Ludbreg…
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Miracles Eucharistiques de Lanciano et de Ludbreg…

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Dimanche 14 Juin 2020 : Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
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Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ.

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Dimanche 14 Juin 2020 : Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
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Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a la Vie éternelle.

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Dimanche 14 Juin 2020 : Fête de Saint Élisée, Prophète de l'Ancien Testament (IXème siècle av. JC).
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Saint Élisée, Prophète de l'Ancien Testament.

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Dimanche 14 Juin 2020 : Fête de la Bienheureuse Francisca de Paula de Jesus, laïque brésilienne (? 1895).
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Bienheureuse Francisca de Paula de Jesus.

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Dimanche 14 Juin 2020 : Fête de Saint Méthode le Confesseur (Saint Orthodoxe), Patriarche de Constantinople (vers 787-847).
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Saint Méthode le Confesseur (Saint Orthodoxe).

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre du Deutéronome 8,2-3.14b-16a.
Moïse disait au peuple d’Israël : « Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire connaître la pauvreté ; il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur : est-ce que tu allais garder ses commandements, oui ou non ?
Il t'a fait connaître la pauvreté, il t'a fait sentir la faim, et il t'a donné à manger la manne - cette nourriture que ni toi ni tes pères n'aviez connue - pour te faire découvrir que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur.
N’en tire pas orgueil, et n'oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t'a fait sortir du pays d'Égypte, de la maison d'esclavage.
C'est lui qui t'a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la sécheresse et de la soif.
C'est lui qui, pour toi, a fait jaillir l'eau de la roche la plus dure. C'est lui qui, dans le désert, t'a donné la manne - cette nourriture inconnue de tes pères - pour te faire connaître la pauvreté et pour t'éprouver avant de te rendre heureux.

 

Psaume 147,12-13.14-15.19-20.
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.

Il fait régner la paix à tes frontières,
et d'un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.

Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu'il ait ainsi traité ;
nul autre n'a connu ses volontés.

 

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,16-17.
Frères, La coupe d'action de grâce que nous bénissons, n'est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas communion au corps du Christ ?
Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.

 

LAUDA SION (Saint Thomas d’Aquin).
Sion, célèbre ton Sauveur, chante ton chef et ton pasteur par des hymnes et des chants.
Tant que tu peux, tu dois oser, car Il dépasse tes louanges, tu ne peux trop Le louer.
Le Pain vivant, le Pain de vie,
Il est aujourd'hui proposé comme objet de tes louanges.
Au repas sacré de la Cène,
Il est bien vrai qu'Il fut donnée au groupe des douze frères.
Louons-Le à voix pleine et forte, que soit joyeuse et rayonnante l'allégresse de nos cœurs !
C'est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution.
À ce banquet du nouveau Roi, la Pâque de la Loi nouvelle met fin à la Pâque ancienne.
L'ordre ancien le cède au nouveau, la réalité chasse l'ombre, et la lumière, la nuit.
Ce que fit le Christ à la Cène, Il ordonna qu'en sa mémoire nous le fassions après Lui.
Instruits par Son précepte Saint, nous consacrons le pain, le vin, en Victime de salut.
C'est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son Corps, que le vin devient son Sang.
Ce qu'on ne peut comprendre et voir, notre foi ose l'affirmer, hors des lois de la nature.
L'une et l'autre de ces espèces, qui ne sont que de purs signes, voilent un réel Divin.
Sa Chair nourrit, son Sang abreuve, mais le Christ tout entier demeure sous chacune des espèces.
On le reçoit sans Le briser, Le rompre ni Le diviser;
Il est reçu tout entier.
Qu'un seul ou mille communient, Il se donne à l'un comme aux autres,
Il nourrit sans disparaître.
Bons et mauvais le consomment, mais pour un sort bien différent, pour la vie ou pour la mort.
Mort des pécheurs, vie pour les justes,
Vois : ils prennent pareillement ; quel résultat différent !
Si l'on divise les espèces, n'hésite pas, mais souviens-toi qu’Il est présent dans un fragment aussi bien que dans le tout.
Le signe seul est partagé, le Christ n'est en rien divisé, ni sa taille ni son état n'ont en rien diminué.
Le voici, le Pain des anges, il est le Pain de l'homme en route, le vrai Pain des enfants de Dieu, qu'on ne peut jeter aux chiens.
D'avance Il fut annoncé par Isaac en sacrifice, par l'agneau pascal immolé, par la manne de nos pères.
Ô bon Pasteur, notre vrai pain, ô Jésus, aie pitié de nous, nourris-nous et protège-nous, fais-nous voir les biens éternels dans la terre des vivants.
Toi qui sais tout et qui peux tout, Toi qui sur terre nous nourris, conduis-nous au banquet du Ciel et donne-nous Ton héritage, en compagnie de Tes Saints. Amen.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,51-58.
Après avoir nourri la foule avec cinq pains et deux poissons, Jésus disait : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

 

Commentaire du jour.
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), Carmélite, Martyre, Co-Patronne de l'Europe.
Poésie « Je demeure parmi vous », 1938 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 329s).

« Si quelqu’un mange de ce Pain, il vivra éternellement »

Ce cœur de la Trinité, il bat pour nous
dans la petite tente, le tabernacle,
où il demeure caché
si mystérieusement
dans ce rond de blancheur
pétri de fin silence.

C’est ton trône royal
sur la terre, Seigneur,
un trône bien visible
que tu bâtis pour nous.
Avec joie tu me vois
m’en approcher tout près.

Tu plonges plein d’amour
ton regard dans le mien
et tu prêtes l’oreille
à mon faible murmure.
Tu remplis de ta paix
le tréfonds de mon cœur.

Et pourtant ton amour
ne peut se contenter
de cet échange-là
qui nous tient séparés,
le désir de ton Cœur
réclame plus encore.

Tu viens en nourriture
chaque matin pour moi,
et ton Corps et ton Sang
me sont vin et repas.
Prodigieuse merveille
que tu accomplis là !

Ton Corps dans ce mystère
vient pénétrer le mien
et ton âme elle aussi
vient s’unir à la mienne.
Je ne suis plus alors
ce que j’étais avant.

Tu viens et tu t’en vas ;
mais reste la semence
que tu jetas en terre
pour la gloire à venir (Mc 4,26; Jn 12,24),
semence ensevelie
dans ce corps de poussière.

En l’âme, seul demeure
comme un éclat des cieux ;
et tout au fond des yeux
subsiste une lueur,
et un frémissement
dans le son de la voix.

Mais le lien demeure
qui relie cœur à cœur,
flot jaillissant de vie
qui jaillit de ton Cœur
et qui donne la vie
à chacun de tes membres (1Co 12,27).

Qu’elles sont merveilleuses
tes merveilles d’amour !
Et notre admiration
nous conduit au silence
car viennent à défaillir
nos esprits et nos mots.

 

Autre commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
24ème homélie sur la 1ère lettre aux Corinthiens, 2 ; PG 61, 199 (trad. coll. Icthus, t. 9, p. 170 rev.).

« Ceci est Mon Sang..., répandu pour la multitude ».

Les amants de ce monde prouvent leur générosité en donnant de l'argent, des vêtements, des cadeaux divers ; personne ne donne son sang.
Le Christ, Lui, le donne ; il prouve ainsi la Tendresse qu'il nous porte et l'ardeur de son Amour.
Sous l'ancienne Loi...Dieu acceptait de recevoir le sang des sacrifices, mais c'était pour empêcher son peuple de l'offrir aux idoles, et c'était déjà la preuve d'un très grand Amour. Mais Le Christ a changé ce rite... ; la victime n'est plus la même : c'est Lui-même qu'il offre en Sacrifice.
« Le pain que nous rompons, n'est-il pas la Communion au Corps du Christ ? » (1Co 10,16)... Qu'est-ce que ce Pain ? Le Corps du Christ.
Que deviennent ceux qui y communient ? Le Corps du Christ : non pas une multitude de corps mais un corps unique.
De même que le pain, composé de tant de grains de blé, n'est qu'un pain unique où les grains disparaissent, de même que les grains y subsistent mais qu'il est impossible de les distinguer dans la masse si bien unie, ainsi nous tous, ensemble et avec Le Christ, nous ne faisons qu'un tout...
Maintenant, si nous participons tous au même Pain, et si tous nous sommes unis à ce même Christ, pourquoi ne montrons-nous pas un même Amour ? Pourquoi ne devenons-nous pas un en cela aussi ?
C'est ce que l'on voyait au temps des débuts : « Toute la multitude de ceux qui croyaient n'avaient qu'un cœur et qu'une âme » (Ac 4,32)...
Le Christ est venu te chercher, toi qui étais si loin de lui, pour s'unir à toi ; et toi, tu ne veux pas être un avec ton frère ?...
Tu te sépares violemment de lui, après avoir obtenu du Seigneur une si grande preuve d'Amour… et la vie !
En effet, il n'a pas seulement donné son Corps, mais, comme notre chair, tirée de la terre, avait perdu la vie et était morte par le péché, il y a introduit pour ainsi dire, une autre substance, comme un ferment : c'est sa Chair à Lui, sa Chair de même nature que la nôtre mais exempte de péché et pleine de Vie.
Et il nous l'a donnée à tous, afin que, nourris par ce banquet de cette Chair nouvelle...nous puissions entrer dans la Vie immortelle.

 

LECTURE DE SAINT THOMAS D'AQUIN

POUR L'OFFICE DU CORPS DU CHRIST

Le Mystère de l'Eucharistie.

Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa Divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme.

En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre Salut. En effet, sur l'autel de la Croix il a offert son Corps en Sacrifice à Dieu Le Père afin de nous réconcilier avec Lui; et il a répandu son Sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre Baptême : rachetés d'un lamentable esclavage, nous serions purifiés de tous nos péchés.

Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son Corps à manger et son Sang à boire, sous les dehors du pain et du vin.

Banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le Salut et qui est rempli de douceur ! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais Le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce Sacrement ?

Aucun Sacrement ne produit des effets plus salutaires que celui-ci : il efface les péchés, accroît les vertus et comble l'âme surabondamment de tous les dons spirituels !

Il est offert dans l'Église pour les vivants et pour les morts afin de profiter à tous, étant institué pour le Salut de tous.
Enfin, personne n'est capable d'exprimer les délices de ce Sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa source et on y célèbre la mémoire de cet Amour insurpassable, que Le Christ a montré dans sa Passion.

Il voulait que l'immensité de cet Amour se grave plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père, il institua ce Sacrement comme le mémorial perpétuel de sa Passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles ; et à ceux que son absence remplirait de tristesse, il laissa ce Sacrement comme réconfort incomparable.

 

Autre commentaire du jour.
https://www.carmel.asso.fr/Saint-Sacrement-2008.html
Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d. (Carmel).

Fête du Saint Sacrement.

Comme le souligne l’Évangile de ce jour de manière assez crue, la Fête du Saint-Sacrement que nous célébrons en ce Dimanche est celle du Corps et du Sang de Jésus. « En effet, nous dit Jésus, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en Moi, et Moi je demeure en lui. »
Nous sommes donc invités à recevoir de manière très concrète le Corps du Christ pour trouver en Lui notre nourriture et notre vie.

Et accueillir le Corps du Christ aujourd’hui, c’est l’accueillir dans toutes ses dimensions comme corps humain ressuscité vivant dans son Église.
En effet le Corps du Christ, ce n’est pas seulement le Corps Eucharistique, sous les aspects du pain, auquel nous allons communier, mais c’est aussi son corps humain vivant aujourd’hui, et le Corps mystique que constitue l’Église.

Historiquement, le Corps du Christ ce fut d’abord et avant tout le corps d’homme que Jésus a reçu de la vierge Marie par son Incarnation.
Les Évangélistes, et tout particulièrement Jean, ont souvent souligné l’humanité de Jésus, et ils ont insisté sur la réalité corporelle et humaine.
Les Évangiles nous parlent sans détour de la faim ou de la soif de Jésus, de sa fatigue quelquefois, et aussi de ses sentiments de joie, de tristesse, et même de sa colère.
Ils livrent les récits de tous ses contemporains qui souhaitent le toucher, toucher ce corps qui communique la vie.
Le corps du Christ, ce fut celui qui reçut des coups au jour de la Passion, torturé à tel point qu’il fut méconnaissable, et enfin cloué sur une croix.
Et enfin le corps de Jésus, c’est aujourd’hui ce Corps glorifié, ressuscité, dont le disciple furent les premiers témoins.

Les récits d’apparition après la Résurrection insistent sur le réalisme de ce corps que certains ont pu toucher malgré leur incrédulité.
Le Christ ressuscité n’est pas un fantôme, ni une illusion, mais celui avec qui ils ont vécu. Malgré leur doute au départ, les disciples ont été comme mis devant une évidence par Jésus lui-même, ils ont pu voir, toucher et manger avec Lui.
La résurrection de Jésus est bien concrète, et c’est cette réalité corporelle du Christ ressuscité qui a su vaincre le doute et l’incrédulité des disciples.
« Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai. » (Lc 24, 38-39)

Communier aujourd’hui au Corps du Christ, c’est accueillir ce corps bien réel, c’est pourquoi la méditation de la Parole de Dieu, et particulièrement des Évangile, est un complément nécessaire à la Communion au Corps Eucharistique, pour connaître et aimer Celui que nous accueillons.

Le Corps du Christ aujourd’hui, c’est aussi son Église, son Corps Mystique. L’Église est un corps n’ont pas d’abord en un sens sociologique, comme nous pouvons parler des corps constitués, des institutions humaines.
L’Église n’est pas simplement le rassemblement humain de croyants, de ceux qui partagent une même Foi, elle est avant tout une communion spirituelle de ceux qui ont été baptisés dans la vie nouvelle du Christ ressuscité.
L’Eglise, Corps du Christ, vivifiées par L’Esprit-Saint pour la louange du Père. De même que les contemporains de Jésus ont eu des difficultés à reconnaître en Lui Le Fils de Dieu du fait de son humanité, nous pouvons avoir des difficultés à reconnaître dans l’Église le Corps Mystique du Christ du fait de ses limites, de ses faiblesses.
C’est pourquoi le concile Vatican II nous invite à poser l’acte de foi que l’Église est, dans Le Christ, le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain.

Enfin, le Corps du Christ est le Corps sacramentel signifié par le pain et le vin dans l’Eucharistie. « Moi, je suis le Pain vivant, qui est descendu du Ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le Pain que je donnerai, c’est maCchair, donnée pour que le monde ait la Vie. »

Et notre Communion au Corps du Christ dans l’Eucharistie est bien Communion à Jésus mort et ressuscité et qui veut aujourd’hui rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersé.

Ainsi dans la Célébration de l’Eucharistie et notre Communion au Corps du Christ, on ne peut pas se séparer de notre Foi tant dans la réalité de l’incarnation du verbe de Dieu et de sa Résurrection, que de la reconnaissance de l’Église comme le lieu où Dieu se donne, où Dieu se rend présent pour cheminer avec nous, et donner la Vie aux hommes.

Dans la Célébration de l’Eucharistie, nous célébrons et nous entrons en relation avec ce Jésus, venu dans la chair, ressuscité dans la Gloire, et qui veut rassembler l’humanité en son corps ecclésial.
Il s’agit donc pour nous dans l’Eucharistie de rejoindre Jésus, sa Vie et son Mystère, je mange son Corps livré, je bois son Sang répandu, je m’unis à Jésus, je deviens un avec Lui, pour suivre son chemin et réaliser ensemble sa mission pour toute l’humanité.

L’Eucharistie est donc aussi un appel pour chacun de nous. Jésus nous appelle à venir rejoindre notre oui d’obéissance à son oui au Père pour le Salut du monde.
Ainsi la Messe prendra tout son sens dans notre vie : accueillir Jésus, entrer dans sa Pâque, cette Pâque qui au quotidien se vit d’abord dans l’humble service fraternelle, dans notre vocation chrétienne pour construire ensemble l’humanité réconciliée entre elle et avec Dieu, le Corps du Christ vivant aujourd’hui.
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.com/2020-06-14/Ma-chair-est-la-vraie-nourriture

 

HYMNE : MENDIANT DU JOUR

Mendiant du jour,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la lampe
pour la nuit
et tu deviens
la Nuée qui dissout les ténèbres.

Mendiant du feu,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la flamme
pour l'hiver ;
et tu deviens
l'Incendie qui embrase le monde.

Mendiant d'espoir,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la source
pour l'été ;
et tu deviens
le Torrent d'une vie éternelle.

Mendiant de toi,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la perle
d'un amour ;
et tu deviens
le Trésor pour la joie du prodigue.

Mendiant de Dieu,
je te prends dans mes mains ;
mais tu prends dans ta main
la mienne
pour ce jour ;
et je deviens
l'Envoyé aux mendiants de la terre.

 

HYMNE : QUAND VINT LE JOUR D’ÉTENDRE LES BRAS

Quand vint le jour d’étendre les bras
Et de lier la mort sur la croix,
Le Fils de l’homme, au cours d’un repas,
Livra son corps aux mains des pécheurs.

« Voici mon corps, prenez et mangez,
Voici mon sang, prenez et buvez.
Pour que ma mort vous soit rappelée,
Faites ainsi jusqu’à mon retour. »

Ne craignons plus la soif ni la faim :
Le corps du Christ est notre festin ;
Quand nous tenons sa coupe en nos mains,
Elle a le goût du monde nouveau !

Banquet pascal où Dieu est mangé,
Signe d’amour, ferment d’unité,
Où tous les hommes renouvelés
Trouvent les biens du règne à venir.

Par Jésus Christ, grand prêtre parfait,
Dans l’Esprit Saint d’où vient notre paix,
Pour tant de grâces, tant de bienfaits,
Nous te louons, ô Père des cieux !

 

HYMNE : TOUS LES CHEMINS DE DIEU VIVANT

Tous les chemins de Dieu vivant
Mènent à Pâques,
Tous ceux de l’homme à son impasse :
Ne manquez pas au croisement
L’auberge avec sa table basse ;
Car le Seigneur vous y attend.

N’attendez pas que votre chair
Soit déjà morte,
N’hésitez pas, ouvrez la porte,
Demandez Dieu, c’est lui qui sert,
Demandez tout, il vous l’apporte :
Il est le vivre et le couvert.

Mangez ici à votre faim,
Buvez de même
À votre soif, la coupe est pleine ;
Ne courez pas sur des chemins
Allant à Dieu sans que Dieu vienne :
Soyez des hommes de demain.

Prenez son corps dès maintenant,
Il vous convie
À devenir eucharistie ;
Et vous verrez que Dieu vous prend,
Qu’il vous héberge dans sa vie
Et vous fait hommes de son sang.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur Jésus-Christ, dans cet admirable Sacrement, tu nous as laissé le mémorial de ta Passion ; donne-nous de vénérer d’un si grand Amour les Mystères de ton Corps et de ton Sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de ta Rédemption.
Toi qui règnes avec Le Père et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Ml 1, 11)… (Office des Laudes).
Du Levant au Couchant, grand est mon Nom parmi les nations. En tout lieu un Sacrifice d’encens est présenté à mon Nom, ainsi qu’une offrande pure, car grand est mon Nom parmi les nations, dit Le Seigneur, le tout-puissant.

 

Parole de Dieu : (1 Co 11, 23-25)… (Office des Vêpres).
Je vous ai transmis, moi, Paul, ce que j’ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur : la nuit même où il était livré, Le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon Corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de Moi ».
Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance établie par mon Sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de Moi. »

Date de dernière mise à jour : 14/06/2020

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