Témoignages sur le Purgatoire. Mais pourquoi le Purgatoire ?

Témoignages sur le Purgatoire. Mais pourquoi le Purgatoire ?

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Saint Nicolas de Tolentino, Sainte Catherine de Gênes, Sainte Faustine, l’ami du Padre Pio… ont vécu cette expérience et l’ont racontée en détail.

(Pour en savoir davantage sur le Purgatoire, aller dans le menu du site, à la Réflexion personnelle n°96 : Nos amies, les âmes du Purgatoire et 96 bis : Qui est Maria Simma).

Comme je l’ai souvent exprimé, nulle âme ne peut entrer au Ciel sans être totalement Pure, et cette Purification totale, si elle ne s’est pas faite entièrement durant notre vie sur Terre, elle nous est accordée par Dieu, et par Amour pour nous (afin de nous sauver de L’Enfer), dans ce lieu que l’on nomme Le Purgatoire.
Les âmes qui y entrent ne peuvent plus commettre de fautes, de péchés, car ni Satan, ni Ses démons n’y ont accès et ne peuvent donc plus obtenir de mérites leur permettant de diminuer l’intensité ou la durée de leurs souffrances.
N’est-ce pas déjà une Grâce de l’Amour de Dieu de permettre qu’elles puissent se Purifier au feu de l’Amour Divin au Purgatoire, au lieu d’être envoyées définitivement dans les souffrances éternelles de l’Enfer.

Leurs souffrances viennent en partie du fait qu’au moment de ce Jugement particulier qu’elles ont vécues au moment de leur mort, elles ont réalisées L’Amour Infini de Dieu (au moins ce que leur âme pouvait supporter, Dieu, dans Son Infini Miséricorde, ne se dévoilant qu’en partie), mais aussi tout le mal qu’elles ont fait sur Terre avec toutes ses conséquences directes, indirectes et collatérales…qui leur fait désirer en être totalement Purifiés au Feu Purificateur de Dieu….
Leur principale Souffrance est qu’elles ne peuvent plus voir Dieu qu’elles ont aperçues un court instant lors de leur Jugement particulier.

Mais pourquoi Le Purgatoire ???

Extrait de ma Réflexion n°12 : Le Royaume de Dieu.
Le feu répond au feu.
Au Paradis, il est Feu d’Amour parfait. Au Purgatoire, il est Feu Purificateur. En Enfer, il est Feu d’Amour offensé.
Puisque les Élus ont aimé à la perfection, l’Amour se donne à eux en toute Sa Perfection.
Puisque les âmes du Purgatoire ont aimé tièdement, l’Amour devient une flamme pour les amener à La Perfection.

Puisque les maudits ont brûlés de tous les feux, sauf du Feu de Dieu, le Feu de La Colère de Dieu les brûlent pour l’éternité.

Je voudrais aujourd’hui faire un récapitulatif de ce que j’ai déjà écrit dans plusieurs de mes Réflexions sur « les âmes du Purgatoire », en le complétant avec de nouveaux éléments, non pas pour chercher à tout dire, mais pour en faire réaliser l’importance…et combien ces âmes sont dans l’attente de l’aide de ceux qui sont encore sur Terre.

Il ne s’agit pas de les pleurer sans cesse (même s’il est nécessaire de laisser sortir nos larmes dues à notre souffrance réelle) et de devenir inconsolable devant la perte de leur présence physique au milieu de nous et des souffrances qu’ils endurent sûrement, mais de vivre tel que Dieu nous le demande, de vivre de Son Amour et de partager Son Amour envers notre Prochain, d’offrir nos souffrances réelles en Offrande d’Amour pour La Gloire de Dieu et pour leur Rédemption…et par La Communion des Saints, nos mérites apaiseront leurs propres souffrances comme un sérum se répand dans tout le corps malade.

J’aimerais rapporter un exemple qui correspond à un fait rapporté par Thomas de Catimpré :
Une personne âgée de sa famille venait de perdre l’enfant sur lequel elle comptait pour la soutenir dans sa vieillesse…elle restait inconsolable et pleurait jour et nuit, au point qu’elle était menacée de perdre la vue.
Ne parvenant ni à la consoler, ni à la raisonner, Thomas de Catimpré décida son entourage à prier avec lui et à entreprendre une neuvaine pour demander à Dieu d’éclairer cette pauvre mère.

Le Bon Dieu ne tarda pas à les exaucer car cette pauvre femme, toute abandonnée à sa douleur, se trouva tout à coup ravie dans un songe :
Elle voyait, sur une route, une troupe de jeunes gens magnifiquement parés. Comme elle cherchait avidement à y trouver son fils, elle finit par le voir, très en arrière des autres, marchant avec une fatigue visible, sous le poids de ses vêtements trempés d’eau…

Intriguée et inquiète, elle crie à son fils : « Pourquoi donc, cher enfant, restes-tu ainsi, loin de cette troupe brillante ??? ».
« Oh, ma mère, répondit-il, je suis retardé dans ma route par vos larmes stériles qui ont mouillé mes vêtements et les ont rendus très pesants. Cessez donc de tant pleurer, sans aucun profit pour moi !!!

Si vous voulez faire cesser mes souffrances, dans cette route du Ciel, appliquez-moi les mérites de beaucoup de Prières, d’aumônes et de Messes dites pour moi. C’est ainsi que vous me délivrerez du lieu de supplices où je gémis et que vous m’introduirez dans la vie Bienheureuse !!! ».
Alors, la vision cessa. La mère s’empressa de sécher ses larmes et décida de recourir au plus vite à toutes les pratiques Chrétiennes pour sortir son fils de son « lieu de souffrances ».

Mais lorsque nous parlons de faire dire des Messes, il ne s’agit pas d’en être totalement étranger par la pensée et par l’absence de nos Prières, de ne faire qu’acte de présence…ou d’absence (si l’on fait dire des Messes où nous ne pouvons être présent, sans s’y unir, ne serait-ce que par la pensée et nos Prières)…mais de les vivre vraiment et sincèrement, en état de Grâce, en Union avec L’Offrande du Christ, afin de recevoir La Parole de Dieu et de Communier au Corps du Christ…et d’en faire bénéficier notre Prochain, particulièrement ceux qui souffrent au Purgatoire.

L’efficacité de la Messe pour les défunts est d’autant plus grande que ceux-ci ont eu de l’estime pour la Messe de leur vivant, qu’ils ont prié de tout leur cœur et qu’ils y ont été aussi en semaine selon leur temps disponible.
Ceux-là tirent grand profit des Messes célébrées pour eux. Là aussi, on récoltera ce que l’on a semé.

Les Âmes du Purgatoire voient très bien, le jour de leurs funérailles, si l’on prie vraiment pour elles, ou si l’on fait simplement acte de présence.
Elles disent que les larmes ne servent à rien, seule la Prière peut les aider. Elles se plaignent de ce que les gens vont à leur enterrement sans dire une seule prière pour elles.

Saint Nicolas de Tolentino, Frère de l'Ordre des Ermites de Saint-Augustin (+ 1305) que nous avons fêtés le 10 Septembre témoigne dans cet extrait de l’importance de la Prière, du Jeûne, des Sacrifices offerts pour soulager les souffrances des âmes du Purgatoire, mais aussi, de l’importance de L’Eucharistie vécue en état de Grâce, dans la Prière, dans un total Amour, et une véritable Compassion pour toutes ces âmes qui font parties du Corps Souffrant du Christ (donc de L’Église Souffrante) afin de les délivrer de ce lieu et leur ouvrir les portes du Ciel, grâce au Divan Sang de Jésus répandu pour eux.

(Extrait du passage que l’on retrouve dans le menu déroulant à « Vie des Saints » au 10 Septembre, ou sur le lien suivant : Fête de Saint Nicolas de Tolentino).

Une des plus grandes vertus de cet admirable serviteur de Dieu fut sa charité son dévouement pour l'Église Souffrante.
Pour elle il jeûnait souvent au pain et à l'eau, il se donnait des disciplines cruelles, il se mettait autour des reins une chaîne de fer étroitement serrée.
Ce fut surtout lorsque l'obéissance l'eut forcé à se laisser ordonner Prêtre qu'il témoigna cet empressement et ce zèle en offrant l'auguste sacrifice.

Aussi les âmes qu'il soulageait par tant de suffrages lui apparurent-elles plusieurs fois pour en réclamer de lui la continuation.
Il demeurait à Vallimanèse près de Pise tout occupé de ses exercices spirituels lorsqu'un samedi pendant la nuit comme il s'était retiré pour prendre un peu de repos, il vit en songe une personne toute dolente qui le supplia de monter pour elle au saint autel la matinée suivante et aussi pour quelques autres âmes qui souffraient d'une manière affreuse dans le Purgatoire.

Nicolas reconnaissait la voix mais ne pouvait se rappeler distinctement celui qui l'interpellait. Il lui demanda donc qui il était :
" Je suis, répondit l'apparition, l'âme de votre défunt ami le Frère Pellegrino d'Osima, qui ai pu éviter, par la Divine Miséricorde, les châtiments éternels dus à mes fautes, mais non pas l'expiation douloureuse qui leur est réservée pour un temps.

Je viens, au nom de beaucoup d'âmes aussi malheureuses que moi, vous supplier de dire pour nous demain la Sainte Messe, et nous espérons de là ou notre délivrance entière ou du moins un grand soulagement."

Le Saint lui répondit avec sa bonté accoutumée :
" Que le Seigneur daigne vous secourir par les mérites de son Sang, par lequel il vous a rachetées ! Mais pour cette Messe de Requiem, je ne puis la dire demain : c'est moi qui dois chanter au cœur la Messe du Couvent, et le Dimanche il ne nous est pas permis de faire l'Office des morts."

Alors l'âme soupirant et gémissant ajouta :
" Ah ! Venez avec moi, je vous en conjure pour l'Amour de Dieu ; venez contempler nos souffrances, et vous ne me refuserez plus : vous êtes trop bon pour nous laisser dans de pareilles angoisses."
Il lui sembla qu'il était transporté dans une plaine immense ou il aperçut une grande multitude d'âmes, de tout état de tout âge et de toute condition, livrées à des tortures diverses et épouvantables du geste et de la voix elles imploraient tristement son assistance.

" Voilà, lui dit le Frère Pellegrino, la malheureuse situation de ceux qui m'ont député auprès de vous.
Nous avons la confiance que Le Seigneur ne refuserait rien à vos sacrifices, et que sa Divine Miséricorde nous délivrerait."

Le serviteur de Dieu à ce spectacle trois fois lamentable ne pouvait contenir son émotion. Il se mit aussitôt à genoux et pria avec grande ferveur pour tant d'infortunés. Il eût voulu que ses larmes éteignissent le feu qui les consumait.

Le matin venu, dès qu'il fut réveillé, il courut chez le Prieur lui raconter en détail toute sa vision et lui exposer la demande que le Frère Pellegrino lui avait faite d'une Messe de Requiem ce jour-là même.

Le Père ne put l'entendre sans partager sa vive émotion et, cédant à ce sentiment, il le dispensa non seulement pour ce jour-là mais pour toute la semaine suivante de la Messe conventuelle afin qu'il pût vaquer au soulagement des âmes qui paraissaient l'avoir imploré.

Heureux de cette permission Nicolas se rendit incontinent à la sacristie et célébra avec une extraordinaire ardeur.
De plus, il passa le jour et même la nuit à toutes sortes de bonnes œuvres dans la même intention.

Macérations, jeûnes, disciplines, oraisons prolongées, l'auteur de sa vie assure que le démon le troubla plusieurs fois visiblement dans ce saint exercice, mais en vain.
Il continua ainsi toute la semaine alors il revit l'âme du Frère Pellegrino, mais non plus dans son état de douleur, dans ses flammes, dans sa tristesse.

Une robe blanche le recouvrait il était environné d'une splendeur toute Céleste dans laquelle se jouaient une quantité d'autres âmes aussi heureuses toutes ensemble lui rendaient grâce et l'appelaient leur libérateur puis elles s'élevèrent au Ciel en chantant :
" Salvasti nos de affligentibus nos, et odientes nos confudisti !"

Je voudrais maintenant donner le témoignage donné par une Religieuse se trouvant au Purgatoire à sa Mère des Novices se trouvant sur Terre…afin qu’elle l’aide à sortir au plus vite de ce terrible lieu de Purification.

Ah ! Si j’ai envie d’aller au Ciel ??? Oh quel martyre nous souffrons depuis que nous connaissons Le Bon Dieu !!!...
Non !!! Nous ne voyons pas Le Bon Dieu dans Le Purgatoire !!! Ce serait alors Le Ciel…

Oui, nous voyons quelquefois Saint Joseph, mais pas aussi souvent que Le Sainte Vierge…

Oh, oui, j’Aime bien Le Bon Dieu, et à mesure que l’âme se Purifie, c’est-à-dire qu’elle s’approche du Ciel, Son Amour s’accroît…
Une petite Prière nous fait tant de bien…elle nous rafraîchit comme un verre d’eau froide donné à une personne qui a bien soif…

Si vous voulez faire plaisir au Bon Dieu, ne faites rien le Dimanche !!! Priez-Le, le plus que vous pourrez, voilà tout…
Quand je serais délivrée, vous verrez que je vous rendrais beaucoup plus que vous ne m’avez fait. Je prie déjà beaucoup pour vous…

Quant à La Sainte Vierge, nous la voyons avec son corps. Elle vient au Purgatoire à ses fêtes et Elle s’en retourne au Ciel avec beaucoup d’âmes. Pendant qu’elle est avec nous, nous ne souffrons pas…

Les personnes qui ont oublié les âmes du Purgatoire, seront oubliées à leur tour, c’est juste. Mais si on leur avait inspiré de Prier pour les défunts, si on leur avait fait connaître un peu de ce qu’est Le Purgatoire, sans doute auraient-elles agi autrement…

Il y a aussi quelques âmes qui ne séjournent pas dans Le Purgatoire proprement dit. Ainsi moi, je vous accompagne dans le jour partout où vous allez. Mais la nuit, quand vous dormez, je souffre davantage, car je suis alors au Purgatoire…

En récompense pour leur dévotion au Saint-Sacrement et de leur respect pour Le Saint Lieu, des âmes obtiennent de faire leur Purgatoire aux pieds des Saints Autels…

A la mort, l’âme se trouve toute perdue en Dieu. Elle est dans une telle clarté, qu’en un clin d’œil, elle aperçoit sa vie entière et d’après cela, ce qu’elle mérite…
C’est elle-même qui prononce la sentence. L’âme ne voit pas Le Bon Dieu, mais elle est anéantie par Sa Présence. Quand l’âme se voit chargée de péchés à expier, elle se sauve elle-même dans Le Purgatoire…

Saint Michel se trouve là quand l’âme quitte son corps. C’est lui seul que j’ai vu et que voient toutes les âmes.
Il est l’exécuteur de La Justice Divine…j’ai vu aussi mon Ange Gardien…
Le jour des morts (le 02 Novembre), beaucoup d’âmes quittent le lieu d’expiation pour Le Ciel…ce jour là uniquement, toutes les âmes souffrantes ont part aux Prières publiques de L’Église, même celles du grand Purgatoire…mais c’est la nuit de Noël qu’il monte le plus d’âmes au Ciel…

Ce sont des fêtes toujours nouvelles qui se succèdent sans interruption, un bonheur toujours nouveau, qu’on a, semble-t-il, jamais ressenti…
Plus l’âme a Aimé Dieu sur la Terre, plus elle a atteint le sommet de la perfection, plus aussi, elle Aime et comprend Dieu au Ciel !!!
Jésus est la vraie Joie de la Terre, et L’Eternelle Joie des Cieux !!! 

Je voudrais maintenant donner le témoignage d’un Prêtre Religieux Capucin italien ami de Saint Padre Pio (qui était son guide spirituel), Fra Daniele Natale…
Précédé par un témoignage de Sainte Sœur Faustine dans une vision du Purgatoire où Dieu l’avait emmenée sous la conduite de son Ange gardien.
http://magazinelavoixdedieu.wordpress.com/2014/05/20/le-purgatoire-raconte-par-ceux-qui-y-sont-alles/

Le Purgatoire raconté par ceux qui y sont allés

Sainte Catherine de Gênes, Sainte Faustine, l’ami du Padre Pio… ont vécu cette expérience et l’ont racontée en détail.
Dès les premiers temps, la tradition liturgique a mentionné l’existence d’un état dans lequel les âmes demeurent après la mort et se purifient pour parvenir à un certain moment à la pleine gloire.
Cet état, la tradition le nomme Purgatoire, qui vient du latin “purgare” (purifier, nettoyer), et que le Catéchisme de l’Église Catholique (CEC) décrit comme un état transitoire, là où se trouvent « ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés » (1030).

Cette purification qui perfectionne la guérison et la libération est une réalité eschatologique, vérité de Foi, qui a été proclamée dès les premiers temps du Christianisme, affirmée par des Saints, des Papes et par le témoignage de la Vierge Marie elle-même dans certaines de ses apparitions. 

Un “feu d’Amour”
Benoît XVI a abordé ce dogme de Foi lors d’une catéchèse en Janvier 2011, où il a précisé que le Purgatoire n’est pas tant un “espace” mais un « feu intérieur », qui purifie la personne et la rend capable de jouir de la vision de Dieu.
À cette occasion, le souverain pontife a repris les paroles dites, des siècles plus tôt, par Sainte Catherine de Gênes.
Dans son Traité du Purgatoire, celle-ci évoque une expérience particulière… Une expérience mystique qu’elle décrit ainsi :
« l’âme quittant le corps et ne trouvant pas en elle cette pureté dans laquelle elle a été créée, voyant aussi les empêchements qui retardent son union avec Dieu, comprenant que le Purgatoire peut seul les écarter, s’y jette d’elle-même promptement et volontairement ».

Avec une extraordinaire précision, cette femme italienne qui vécut au XVIe siècle, décrit cette expérience qui l’amena à renier la vie mondaine qu’elle avait vécue jusqu’alors, entamant un apostolat de soins aux malades pour aimer en eux Le Christ.
« Je ne crois pas qu’il puisse se trouver un contentement comparable à celui d’une âme du Purgatoire, à l’exception de celui des Saints en Paradis.
Chaque jour s’accroît ce contentement par l’action de Dieu en ces âmes, action qui va croissant comme va se consumant ce qui empêche cette action divine ».

Dogme de Foi
La certitude du Purgatoire est née dans l’Écriture Sainte et, par la suite, les Docteurs de l’Église –comme Saint Augustin, Grégoire le Grand et Saint Jean Chrysostome – en ont fait une doctrine vaste et enrichissante de la Foi.
Ces approches sur le Purgatoire ont reçu l’appui des saints Conciles de Florence en 1439, et de Trente, en 1563.
Et ont été ratifiées par des témoignages de dizaines de personnes, qui ont commenté l’existence d’âmes à la recherche de la pleine communion avec Dieu.

Sainte Sœur Faustine.

L’un de ces précieux trésors nous est communiqué par Sainte María Faustina Kowalska, ou Sainte Faustine, Religieuse polonaise Canonisée en 2001 par le Pape Saint Jean-Paul II.
Vivant sa vocation au début des années 1930, elle a la vision de Jésus Miséricordieux.
C’est le Fils de Dieu Lui-même qui lui révèle ce que la Sainte narre dans son Petit Journal.

Faustine raconte que, guidée par son ange gardien elle a visité le Purgatoire… « Je me trouvai dans un endroit enfumé, rempli de flammes, où se trouvaient une multitude d’âmes souffrantes qui prient avec ferveur, mais sans efficacité pour elles-mêmes ; nous seuls pouvons les aider.
Les flammes qui les brûlaient ne me touchaient pas.

Mon ange gardien ne me quittait pas un seul instant. Et je demandais à ces âmes, quelle était leur plus grande souffrance.
Elles me répondirent d’un commun accord que c’était la nostalgie de Dieu. J’ai vu la Sainte Vierge, visitant les âmes au Purgatoire.
Elles l’appellent « Étoile de la mer ». Elle leur apporte du soulagement. Je voulais encore leur parler, mais mon ange gardien m’avait déjà donné le signal du départ.
Nous sortions de cette prison de douleurs quand Dieu a dit : « Ma Miséricorde ne veut pas cela, mais la Justice l’exige ».

L’ami du Padre Pio qui se rendit au Purgatoire

Fr. Daniele Natale est un Prêtre Capucin italien qui s’est consacré à la mission en terre hostile pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il secourait les blessés, enterrait les morts et mettait à l’abri les objets liturgiques. Mais, voilà qu’un beau jour, en 952, à la clinique “Regina Elena”, on lui diagnostique un cancer de la rate.
Il part annoncer cette triste nouvelle au Padre Pio, son ami et guide spirituel, qui insiste pour qu’il se fasse soigner.
Fra Daniele est allé à Rome pour rencontrer un spécialiste, Dr Riccardo Moretti. Ce médecin, au début, ne voulait pas opérer, convaincu que le patient ne survivrait pas. Pour finir, toutefois, il décide de l’hospitaliser.

L’intervention a lieu le lendemain matin. Fra Daniele, malgré l’anesthésie, restait conscient. Il ressentait une grande douleur, mais était heureux d’offrir ses souffrances à Jésus.
En même temps, il avait l’impression que la douleur dont il souffrait purifiait de plus en plus son âme de ses péchés.
Après un moment, il s’endormit. Au dire des médecins, cependant, après l’intervention, le patient était entré dans le coma, resté trois jours dans cet état, avant de décéder.
Le certificat médical de décès est délivré et la famille arrivée pour prier pour le défunt. Cependant, après quelques heures, à la stupéfaction de tous, tout à coup, le mort revint à la vie.

Trois heures de Purgatoire
Qu’est-t-il arrivé à Fr. Daniele pendant ces quelques heures ? Où donc était son âme ? Très vite, le Capucin devait conter son expérience dans le livre Fra Daniele raconte… .

En voici quelques extraits : « Je me tenais devant le trône de Dieu. Je l’ai vu, non pas comme un juge sévère, mais comme un père affectueux, débordant d’Amour.
J’ai réalisé alors ce que Le Seigneur avait fait pour moi, qu’il avait pris soin de moi du premier au dernier instant de ma vie, m’aimant comme si j’étais l’unique créature existant sur cette Terre.
J’ai aussi réalisé, cependant, que je n’avais pas répondu à cet Amour Divin immense, mais pire encore, que je l’avais complètement négligé.

J’ai été condamné à deux à trois heures de Purgatoire ». Mais comment ? – me suis-je demandé – seulement deux à trois heures ?
Et ensuite je vais rester pour toujours auprès de Dieu, Amour éternel ? ».

J’ai sauté de joie, me sentant comme un fils préféré. (…) j’ai ressenti des douleurs horribles, je ne savais pas d’où elles venaient.
Les sens qui avaient le plus offensé Dieu dans ce monde : les yeux, la langue… ressentaient une plus grande douleur, chose incroyable car ici au Purgatoire, on sent comme si on avait un corps, on connaît et reconnaît les autres comme dans le monde ».

Pendant ce temps, explique-t-il, ne s’étaient écoulé que quelques instants de ces peines « qui m’ont paru une éternité !
C’est alors que j’ai pensé à aller voir un Frère de mon Couvent pour lui demander de prier pour moi, lui dire que j’étais au Purgatoire.
Ce Frère a été stupéfié, car il entendait ma voix, sans me voir, et il demandait Où es-tu, je ne te vois pas ? (…).
C’est alors seulement que j’ai réalisé que je n’avais pas de corps.
Ayant insisté afin qu’il prie beaucoup pour moi, je suis parti.

« Mais comment ? – me suis-je demandé – Seulement deux à trois heures de Purgatoire, qui m’ont paru trois cents ans … ?

« Soudain, la Vierge Marie m’est apparue à moi et je la priais, la suppliais : « Oh, Très Sainte Vierge Marie, mère de Dieu, obtiens pour moi du Seigneur la grâce de retourner sur Terre pour vivre et agir seulement pour l’Amour de Dieu ! ».
J’ai réalisé aussi la présence du Padre Pío et l’ai imploré aussi : « Par tes douleurs atroces, par tes plaies bénies, Padre Pío, prie pour moi Le Seigneur de me libérer de ces flammes et de m’accorder de continuer le Purgatoire sur Terre ».

Ensuite, sans le voir, j’ai entendu le Padre Pío qui parlait à la Vierge. Au bout de quelques instant, la Vierge Marie est apparue de nouveau (…) elle pencha la tête et me sourit.
A ce moment-là, j’ai repris possession de mon corps (…) d’un coup je me suis libéré du drap qui me recouvrait. (…) tous ceux qui auprès de moi veillaient et priaient, terrifiés se sont précipités hors de la salle à la recherche des infirmières et médecins.
En quelques minutes, grand chahut la clinique. Tous croyaient voir un fantôme».

Le lendemain matin, Fr. Daniele se leva du lit et s’assit sur une chaise. Il était sept heures. Les médecins passent généralement vers neuf heures.
Mais ce jour-là, le Dr Riccardo Moretti, celui qui avait établi le certificat de décès de Fra Daniele, arrivera plus tôt.
S’arrêtant devant lui, il lui dit, les larmes aux yeux : «Oui, maintenant je crois en Dieu et en l’Église, je crois en Padre Pio …».

Fr. Daniele, a eu l’occasion de partager plus de quarante ans le visage du Christ souffrant, jusqu’au 6 Juillet 1994, où il meurt à 75 ans à l’infirmerie du Couvent des Frères Capucins de san Giovanni Rotondo.
En 2012, une cause de Béatification a été ouverte à son sujet, et il est considéré aujourd’hui comme Serviteur de Dieu.

J’aimerais compléter ce témoignage avec quelques Révélations tirées du livre « Les âmes du Purgatoire dans la vie des Saints ».
Après la mort, chaque âme subit le « Jugement particulier ». En un instant, défilent devant elle tous les détails de sa vie terrestre.
A moins d’une rare préparation et si elle est morte en amitié avec Dieu, elle se sauvera elle-même dans ce lieu de Purification…en effet, elle ne peut accepter le « face à face » avec La Majesté Divine, si elle n’est pas absolument Pure et Purifiée.

Lors du « Jugement particulier », certains ne voient que Saint Michel et leur Ange Gardien, mais c’est déjà un morceau du Ciel, si merveilleux…et l’impatience de jouir enfin de La Vision de Dieu et de Son Paradis se transforme en un véritable martyre.

Il est certain que dans Le Purgatoire, les âmes gardent une forme humaine, et les parties du corps humain qui ont été souillées par des péchés non expiés, deviennent incandescentes, dans Le Feu de La Purification.

Au fur et à mesure de leur Purification, les âmes du Purgatoire s’élèvent dans des lieux moins douloureux.

Il existe trois étages dans Le Purgatoire et à l’intérieur de chacun, de nombreux degrés.
Le Purgatoire inférieur ou grand Purgatoire est très proche de L’Enfer.
La différence avec L’Enfer est que l’âme ne se révolte pas contre Dieu, elle ne désespère pas et elle ne souhaite pas son malheur aux autres…au contraire, elle remercie Dieu de l’avoir sauvée, malgré ses fautes et elle Prie pour que ses proches se convertissent.

Pendant cet éventuel séjour dans le grand Purgatoire, les âmes des élus ne peuvent pas profiter des soulagements que leur offrent leurs parents ou amis de la Terre (sauf au « jour des morts »).

Par contre, dans le Purgatoire ordinaire, les âmes profitent des rafraîchissements offerts par la Terre…mais à la condition expresse que de leur vivant, elles aient été elles-mêmes charitables envers les pauvres âmes du Purgatoire…Justice oblige…

Date de dernière mise à jour : 02/11/2016

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