Eucharistie du Samedi 14 Juillet 2018 : Samedi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Camille de Lellis, Prêtre et Fondateur d'un Ordre d'infirmiers « les Camilliens » (1550-1614).
Fête de Saint Nicodème L'Hagiorite de la Sainte Montagne, Moine Orthodoxe (+ 1809).
Fête de la Bienheureuse Angelina de Corbara, Tiers-Ordre régulier de Saint François (? 1435).
Fête du Vénérable Humbert de Romans, Maître général de l'Ordre des Dominicains (? 1277).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre d'Isaïe 6,1-8... Psaume 93(92),1abc.1d-2.5... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,24-33.
Commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Samedi 14 Juillet 2018 : Fête de Saint Camille de Lellis, Prêtre et Fondateur d'un Ordre d'infirmiers « les Camilliens » (1550-1614).
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Saint Camille de Lellis.
Samedi 14 Juillet 2018 : Fête de Saint Nicodème L'Hagiorite de la Sainte Montagne, Moine Orthodoxe (+ 1809).
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Saint Nicodème L'Hagiorite de la Sainte Montagne.
Samedi 14 Juillet 2018 : Fête de la Bienheureuse Angelina de Corbara, Tiers-Ordre régulier de Saint François (? 1435).
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Bienheureuse Angelina de Corbara.
Samedi 14 Juillet 2018 : Fête du Vénérable Humbert de Romans, Maître général de l'Ordre des Dominicains (? 1277).
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Vénérable Humbert de Romans.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre d'Isaïe 6,1-8.
L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ; les pans de son manteau remplissaient le Temple.
Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes : deux pour se couvrir le visage, deux pour se couvrir les pieds, et deux pour voler.
Ils se criaient l’un à l’autre : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers ! Toute la terre est remplie de sa gloire. »
Les pivots des portes se mirent à trembler à la voix de celui qui criait, et le Temple se remplissait de fumée.
Je dis alors : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ! »
L’un des séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel.
Il l’approcha de ma bouche et dit : « Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné. »
J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait : « Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? » Et j’ai répondu : « Me voici : envoie-moi ! »
Psaume 93(92),1abc.1d-2.5.
Le Seigneur est roi ;
il s'est vêtu de magnificence
le Seigneur a revêtu sa force.
Et la terre tient bon, inébranlable ;
dès l'origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.
Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,24-33.
En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur.
Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison.
Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.
Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps.
Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »
Commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
1ère homélie avant son 1er exil, 1-3 ; PG 52, 427-430
« Ne craignez pas »
Les houles sont nombreuses et la tempête gronde. N'importe ! Je ne crains pas de naufrage, car une pierre solide est mon appui.
Que la mer se déchaîne, elle ne brisera pas ce roc ; que les flots se soulèvent, ils ne peuvent engloutir la barque de Jésus.
Je vous le demande, mes bien-aimés, qu'est-ce que je peux craindre, de quoi m'effrayer ? La mort ? « Ma vie, c'est Le Christ, et mourir est un avantage » (Ph 1,21).
L'exil ? « La Terre est au Seigneur et tout ce qui la remplit » (Ps 23,1).
La confiscation des biens ? « De même que nous n'avons rien apporté dans le monde, nous ne pourrons rien emporter » (1Tm 6,7)…
Si vous trouvez difficile de croire ces paroles, croyez les faits. Combien de tyrans ont essayé d'anéantir l'Église ?… Mais tout cela n'a rien gagné contre elle.
Ces hommes, persécuteurs acharnés, où sont-ils ? Tombés en oubli. Et l'Église, où est-elle ? La voilà, avec son éclat éblouissant comme le soleil…
« Là où deux ou trois sont réunis en mon Nom, je suis là au milieu d'eux » (Mt 18,20)… J'ai la Parole du Christ, son écriture dans mes mains ; je ne m'appuie pas sur des forces humaines. Sa parole est mon arme, ma défense, mon refuge.
Si l'univers entier se met à trembler, j'ai sa Parole, j'ai son écrit : voilà ma forteresse et mon rempart.
En voici les termes : « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20). Le Christ est avec moi, qu'est-ce que je peux craindre ?
Les flots déchaînés, la furie de la mer, la colère des princes : tout cela ne pèse pas plus qu'une toile d'araignée.
Autre commentaire du jour.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Le disciple n’est pas au-dessus de son Maître
Le Seigneur est clair : « le disciple n’est pas plus grand que le maître ». Or Jésus est passé par la Croix ; il n’y a donc pas de raison que cela nous soit épargné ! Certes, mais la Vie de Jésus et la nôtre ne sont pas parallèles, elles sont intimement et indéfectiblement liées.
Il n’y a pas de maître sans disciple.
Nous sommes ses disciples, en cela nous dépendons de Lui. Il est notre maître, en cela il s’est rendu dépendant de nous.
Il s’agit donc de la solidarité intime de relations interpersonnelles et non d’une fatalité morbide.
Si nous montons sur la Croix, c’est avec Le Seigneur et en Lui.
Il reste que la mort est une possibilité réelle pour ceux qui annonce la Parole. Certes, mais là encore, ne nous trompons pas de relation.
La Parole sera annoncée quoiqu’il arrive, elle possède une force interne qui oblige les disciples à prendre ouvertement position : « dites-le au grand jour », « proclamez-le sur les toits ».
Si l’adversité est assurée, il n’y pas de raison de s’inquiéter : « ne craignez pas » s’exclame Jésus.
Le seul qui doit être craint, est celui qui peut faire périr l’âme et le corps, et non pas celui qui ne peut que tuer le corps – et non pas l’âme.
La mort n’est rien à côté de la perdition, elle seule est redoutable.
Jésus s’en explique en prenant l’exemple des moineaux. D’un côté on vend « deux moineaux pour un sou », et de l’autre Jésus rappelle que « pas un seul ne tombe ».
Deux comptabilités s’opposent : celle du monde, qui compte deux pour un, anonymement, globalement ; et celle du Royaume où chacun est regardé comme un seul, comme unique.
Le péril suprême est de tomber dans la multitude anonyme, dans l’indifférenciation totale. Dans ce cas, mieux vaut être compté pour un mort que de ne pas être compté parmi les vivants.
Ce qui compte aux yeux de Dieu, ce n’est pas la vie en général, mais la Vie en ce qu’elle est unique.
Les paroles de Jésus ne doivent donc pas susciter la crainte, mais éveiller le désir de ne compter qu’aux yeux de Notre Père des Cieux.
Sûr de sa relation au Père, sachant que chacun de ses cheveux est compté, le disciple n’a plus de retenue à se livrer au dynamisme irrésistible de la Parole, et à se livrer tout entier par Amour de Dieu et de ses frères. Il suit alors joyeusement le chemin de son Maître.
Frère Dominique.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_132
Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).
«Le disciple n'est pas au-dessus de son Maître»
Aujourd'hui, l'Évangile nous invite à méditer sur la relation maître et disciple: «Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur» (Mt 10,24). Dans la dimension humaine, il n'est pas impossible que l'élève arrive à surpasser celui qui lui a enseigné l'abc d'une discipline donnée.
Il existe des exemples dans l'histoire, tels que Giotto, qui s'est avancé à son maître Cimabue, ou comme Manzini, à Pieri.
Mais la clef de la Sagesse ultime est uniquement dans les mains de l'Homme-Dieu, et les autres peuvent participer d'elle, en la saisissant à divers degrés: depuis le grand théologien Saint-Thomas d'Aquin jusqu'à l'enfant qui se préparera pour la Première Communion.
Nous pouvons ajouter des ornements divers, mais ils ne seront jamais rien d'essentiel qui enrichira la valeur intrinsèque de la doctrine. Sinon, il est possible que nous tombions dans l'hérésie.
Nous devons faire attention avant d'essayer de faire des mélanges qui pourraient, au lieu d'enrichir, dénaturer la substance de la Bonne Nouvelle.
“Nous devons nous abstenir de la bonne nourriture, mais nous devons surtout jeûner des erreurs”, dit Saint Augustin.
L'Évangile d'aujourd’hui nous ouvre les yeux au fait inévitable que le disciple est quelques fois incompris, rencontre des obstacles, ou peut même être maltraité pour s'être déclaré disciple du Christ.
La vie de Jésus fut un service ininterrompu à la défense de la Vérité. Si on L'a surnommé «Belzébul», il n'est pas étrange qu'en moment de disputes, de confrontations culturelles, ou dans les confrontations que nous voyons à la télévision, on nous taxe de rétrogrades.
La fidélité au Maître Christ est la reconnaissance ultime dont nous pouvons nous glorifier: «Celui qui se prononcera pour Moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant Mon Père qui est aux Cieux» (Mt 10,32).
HYMNE : COMMENT ES-TU FOYER DE FEU
Comment es-tu foyer de feu
et fraîcheur de la fontaine,
une brûlure, une douceur
qui rend saines nos souillures ?
Comment fais-tu de l'homme un dieu,
de la nuit une lumière,
et des abîmes de la mort
tires-tu la vie nouvelle?
Comment la nuit vient-elle au jour ?
Peux-tu vaincre les ténèbres,
porter ta flamme jusqu'au cœur
et changer le fond de l'être ?
Comment n'es-tu qu'un avec nous,
nous rends-tu fils de Dieu même ?
Comment nous brûles-tu d'amour
et nous blesses-tu sans glaive ?
Comment peux-tu nous supporter,
rester lent à la colère,
et de l'ailleurs où tu te tiens
voir ici nos moindres gestes ?
Comment de si haut et de si loin
ton regard suit-il nos actes ?
Ton serviteur attend la paix,
le courage dans les larmes !
HYMNE : NUÉE DE FEU
Nuée de feu
Sur ceux qui marchent dans la nuit,
Tu es venu
pour montrer le chemin vers Dieu,
Et ton calvaire ouvrit le ciel.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Présence de ton Père ;
Que nous chantions pour ton retour :
R/ Béni soit au nom du Seigneur,
Celui qui vient sauver son peuple.
Royal époux
Promis aux noces de la croix,
Tu es venu
réjouir les enfants de Dieu,
Et tu changeas notre eau en vin.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Tendresse pour la terre ;
Que nous chantions pour ton retour : R/
Ô Fils de Dieu
Sur qui repose l’Esprit-Saint,
Tu es venu
comme un feu qui consume tout,
Et l’univers s’embrase en toi.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Demeure de la Gloire ;
Que nous chantions pour ton retour : R/
HYMNE : IL VIENDRA
Un soir
Où nul ne l’attend plus,
Peut-être.
Appelé par son nom,
Quelqu’un tressaillira.
Au cœur sans mémoire,
Qu’un temps soit accordé
Pour qu’il se souvienne !
Il viendra,
Un soir
Pareil à celui-ci,
Peut-être.
À l’orient, devant lui,
Le ciel s’embrasera.
Au pauvre, allez dire
Que tout s’accomplira
Selon la promesse.
Il viendra,
Un soir
Où rôde le malheur,
Peut-être.
Ce soir-là, sur nos peurs,
L’amour l’emportera.
Criez à tous les hommes
Que rien n’est compromis
De leur espérance.
Il viendra ;
Un soir
Sera le dernier soir
Du monde.
Un silence d’abord,
Et l’hymne éclatera.
Un chant de louange
Sera le premier mot
Dans l’aube nouvelle.
Oraison du matin (Office des Laudes)... Propre à Saint Camille de Lellis.
Tu as donné Seigneur, à Saint Camille la Grâce d’une étonnante Charité envers les malades ; répands encore en nous Ton Esprit d’Amour, et quand nous t’aurons servi dans nos frères, nous pourrons, à l’heure de quitter ce monde, nous en aller vers Toi en toute Paix.
Parole de Dieu : (Rm 12, 14-16a)... (Office des Laudes).
Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez-leur du bien, et non pas du mal. Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent.
Soyez bien d’accord entre vous ; n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple.
Parole de Dieu : (He 13, 20-21)... (Office des Vêpres).
Que le Dieu de la Paix, Lui qui a fait remonter d’entre les morts le berger des brebis, Pasteur par excellence, grâce au Sang de l’Alliance éternelle, Notre Seigneur Jésus, que ce Dieu vous munisse de tout ce qui est bon pour accomplir sa Volonté, qu’il réalise en nous ce qui plaît à ses yeux par Jésus-Christ, à qui appartient la Gloire pour les siècles des siècles. Amen.