Eucharistie du Dimanche 12 Juillet 2020 : Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire (Année A).

Eucharistie du Dimanche 12 Juillet 2020 : Quinzième Dimanche du Temps Ordinaire (Année A).

Fête des Saints Louis Martin et Zélie Guérin, parents de Sainte Thérèse de Lisieux (19ème s.).
Fête de Saint Jean Gualbert, Abbé de Vallombreuse (999-1073).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Isaïe 55,10-11… Psaume 65(64),10abcd.10e-11.12-13.12b.14… Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8,18-23… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,1-23.
Commentaire du Pape François.
Autre commentaire du Frère Elie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Jorge LORING SJ (Cádiz, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison, Parole de Dieu.

Famille martin 11

Dimanche 12 Juillet 2020 : Fête des Saints Louis Martin (1823-1894) et Zélie Guérin (1831-1877), parents de Sainte Thérèse de Lisieux (19ème s.).
Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saints Louis Martin et Zélie Guérin.

Abbazia santa maria in montesanto statua di san giovanni gualberto

Dimanche 12 Juillet 2020 : Fête de Saint Jean Gualbert, Abbé de Vallombreuse (999-1073).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jean Gualbert.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 55,10-11.
Ainsi parle le Seigneur : La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ;
ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission.

 

Psaume 65(64),10abcd.10e-11.12-13.12b.14.
Tu visites la terre et tu l'abreuves,
tu la combles de richesses ;
les ruisseaux de Dieu regorgent d'eau :
tu prépares les moissons.

Ainsi, tu prépares la terre,
tu arroses les sillons ;
tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
tu bénis les semailles.

Tu couronnes une année de bienfaits ;
sur ton passage, ruisselle l'abondance.
Au désert, les pâturages ruissellent,
les collines débordent d'allégresse.

Sur ton passage, ruisselle l'abondance.
Les herbages se parent de troupeaux
et les plaines se couvrent de blé.
Tout exulte et chante !

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8,18-23.
Frères, j’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous.
En effet, la création aspire de toutes ses forces à voir cette révélation des fils de Dieu.
Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu'elle l'a voulu, mais à cause de celui qui l'a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l'espérance
d'être, elle aussi, libérée de l'esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu.
Nous le savons bien, la création tout entière crie sa souffrance, elle passe par les douleurs d'un enfantement qui dure encore.
Et elle n'est pas seule. Nous aussi, nous crions en nous-mêmes notre souffrance ; nous avons commencé par recevoir le Saint-Esprit, mais nous attendons notre adoption et la délivrance de notre corps.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,1-23.
Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac.
Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu'il monta dans une barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur est sorti pour semer.
Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
D'autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D'autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »
Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné.
Celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder, qu'ils écoutent sans écouter et sans comprendre.
Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s'est alourdi : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n'entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu'ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris !
Mais vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent !
Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.
Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
Quand l'homme entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s'empare de ce qui est semé dans son cœur : cet homme, c'est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est l'homme qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il tombe aussitôt.
Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est l'homme qui entend la Parole ; mais les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole, et il ne donne pas de fruit.
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est l'homme qui entend la Parole et la comprend ; il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

 

Commentaire du jour.
Pape François.
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » § 174-175 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana).

« L’homme qui entend la Parole et la comprend porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un »

Toute l’évangélisation est fondée sur la Parole de Dieu, écoutée, méditée, vécue, célébrée et témoignée.
La Sainte Écriture est source de l’évangélisation. Par conséquent, il faut se former continuellement à l’écoute de la Parole.
L’Église n’évangélise pas si elle ne se laisse pas continuellement évangéliser. Il est indispensable que la Parole de Dieu « devienne toujours plus le cœur de toute activité ecclésiale » (Benoît XVI).
La Parole de Dieu écoutée et célébrée, surtout dans l’Eucharistie, alimente et fortifie intérieurement les Chrétiens et les rend capables d’un authentique témoignage évangélique dans la vie quotidienne.
Nous avons désormais dépassé l’ancienne opposition entre Parole et Sacrement. La Parole proclamée, vivante et efficace, prépare à la réception du Sacrement et dans le Sacrement cette Parole atteint son efficacité maximale.

L’étude de la Sainte Écriture doit être une porte ouverte à tous les croyants. Il est fondamental que la Parole révélée féconde radicalement la catéchèse et tous les efforts pour transmettre la Foi.
L’évangélisation demande la familiarité avec la Parole de Dieu et cela exige que les diocèses, les paroisses et tous les groupements Catholiques proposent une étude sérieuse et persévérante de la Bible, et aussi en encouragent la lecture priante personnelle et communautaire.

Nous ne cherchons pas à tâtons dans l’obscurité, nous ne devons pas non plus attendre que Dieu nous adresse la parole, parce que réellement « Dieu a parlé, il n’est plus le grand inconnu mais il s’est montré Lui-même » (Benoît XVI). Accueillons le trésor sublime de la Parole révélée.

 

Autre commentaire du jour.
Frère Elie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Les paraboles du Royaume. Le semeur

La première lecture de la liturgie de ce Dimanche souligne fortement l'efficacité de la Parole de Dieu en nous et dans l'histoire des hommes :
" La pluie et la neige qui descendent des Cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission."

Cependant, pour que la Parole de grâce divine porte un fruit qui dure, la terre qui l'accueille doit être bien préparée.
C'est ici le message que nous laisse la parabole du Semeur que Jésus nous présente dans l'évangile de ce jour.
Certes, la Parole de Dieu est toute puissante mais elle ne s'impose pas, elle demande à être accueilli librement et pour que sa semence grandisse en nous, elle doit trouver un cœur bien disposé.

Revenons successivement sur chacun de ces deux points. « Le semeur est sorti pour semer », nous dit la parabole.
Jésus est « sorti de la maison » pour enseigner les foules et ses disciples. Nous pouvons lire dans ce mouvement de sortie toute la dynamique de l’Incarnation.
Tout comme la semence a jailli des mains du semeur pour être jetée en terre, le Verbe, Parole vivante, a lui aussi, de la même manière, été envoyé par Le Père pour se faire chair et venir féconder la terre de notre humanité.

En lui, le Royaume de Dieu s'est fait proche de tout homme. Car de même que la semence a été envoyée par le semeur sur tout type de terre, qu’elle soit rocailleuse, chargée d’épines ou bien labourée, de même le Père a envoyé Son Fils frapper à la porte du cœur de tout homme que ce cœur soit épineux, dur comme la pierre ou prêt à s’ouvrir, ou peut-être un peu des trois.

En effet, le semeur de la parabole, que l’on ne peut soupçonner de maladresse, fait manifestement preuve d’une extrême largesse.
C’est comme s’il ne voulait oublier aucun coin de terre, si petit soit-il, où sa semence pourrait germer.

La semence a son origine dans l'espérance du semeur parce que personne n'ensemencerait s'il n'entretenait pas la confiance de récolter un jour du fruit. Mais, en même temps, la semence alimente l'espérance.
Quand le semeur commence à ensemencer, il est rempli de joie et d'espérance en voyant réalisée dans le futur la promesse de son travail.
Il fixe son regard pas tant sur le travail présent avec son lot de fatigue et de sueur mais sur la promesse d'une belle récolte. Il ne veut oublier aucun coin de terre, si petit soit-il, où sa semence pourrait germer.

De même, notre Seigneur porte un regard d'espérance sur chacun et sur l'œuvre en lui de sa Grâce. Nonobstant un terrain irrégulier, qui n'offre aucune garantie, il continue à semer jusqu’à ce qu’une de ses semences trouve un endroit bien disposé pour la recevoir et se laisser féconder.
Et quelques mois plus tard la semence commence à produire son fruit, là trente, là soixante, là cent pour un. C'est la confirmation qu'il avait raison de semer avec générosité et grand sacrifice.
Un semeur qui prévoyant qu'une partie de son grain ne germerait pas parce qu'il serait tombé hors d'un terrain bien préparé renoncerait à semer ne ferait que se comporter de façon insensée.

Cependant, la générosité du semeur dans ses semailles n'enlève rien au fait qu'il s'agisse d'avoir un terrain bien disposé pour accueillir la semence et lui permettre de porter un fruit qui demeure.
A partir du moment où la semence est jetée, à partir du moment où le Royaume s’est approché et que Jésus est sorti pour annoncer l’avènement des temps messianique, chacun se trouve engagé et jugé par cette Parole.
Autrement dit, il ne peut que se situer par rapport à elle. Il ne peut rester neutre.

Les deux types de résultat de la semence posent bien ce problème en révélant la dualité de l’auditoire de Jésus, c’est-à-dire la possibilité qu’il lui est laissée de refuser ou d’accueillir la parole du Maître. « Celui qui a des oreilles qu’il entende ! ». La liberté de l’auditeur est interpellée !

La parabole du Semeur nous invite à examiner notre vie. Quel type de terrain suis-je ? Quel type de terrain est-ce que j'offre à la Semence de sa Parole ? Suis-je prêt à me décider à être une bonne terre en lâchant tout type de compromission, tout type de mensonge, tout type de passions désordonnées ?
Est-ce que je pense à préparer le terrain de mon âme et à fortifier ma liberté dans sa capacité à choisir le Bien et à collaborer à l'œuvre de la Grâce Divine en moi par l'usage des vertus théologales reçues au Baptême (Foi, Espérance et Charité) ainsi que par l'exercice des vertus cardinales que sont la prudence, la justice, la force et la tempérance ?

La question soulevée par les textes de la liturgie de ce Dimanche est celle de notre libre collaboration à l'œuvre de la Grâce Divine en nous.
Dans la deuxième lecture, Saint Paul nous dit que celle-ci ne se fait pas sans douleur. La croissance des prémisses de notre résurrection, déposée en nous au Baptême, passe nécessairement par un consentement douloureux dans la mesure où notre liberté reste marquée par les conséquences du péché des origines.
L'image de l'enfantement utilisée par Saint Paul qui provoque dans le même temps joie et douleur exprime particulièrement bien notre situation ici-bas.

Plutôt que de reprocher à Dieu de ne pas intervenir dans nos vies ou d'agir trop lentement, peut-être serait-il plus juste et plus fructueux de nous émerveiller devant sa Patience et la générosité de sa Grâce envers nous.

" Seigneur, puissions-nous trouver dans l'Eucharistie et dans la méditations des textes de ce Dimanche le désir et la force de mener une Vie Chrétienne plus authentique et plus engagée, fondée sur l'efficacité de ta Parole et sur la responsabilité qui est la nôtre face aux dons reçus de toi et la nécessité de porter du fruit."
Frère Elie

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/15eme-Dimanche-T-O-A.html
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).

Le pourquoi des paraboles.

Ce sont les disciples qui posent la question à Jésus ; et ils ne disent pas : « pourquoi parles-tu en paraboles ? », d’une manière générale, mais :« pourquoi leur parles-tu en paraboles ? », à eux, à ces gens distincts de nous ?
Dans la question même sont typées ainsi deux attitudes vis-à-vis de la Parole de Jésus, mais les disciples s’interrogent surtout sur la pédagogie de Jésus : pourquoi leur parles-tu ainsi, pourquoi cette différence de traitement ?

Jésus, dans l’Évangile de Matthieu, donne successivement deux réponses :
La première redouble notre embarras : « Parce qu’à vous il a été donné [par Dieu] de connaître les mystères du Royaume de Dieu ; mais à ceux-là, ce n’a pas été donné [par Dieu] ».
Jésus justifie sa manière de faire en se référant à l’initiative de Dieu. Est-ce de la part de Dieu une décision arbitraire ? - Non pas ; et Jésus s’explique immédiatement : « Car quiconque a, on lui donnera et il aura surabondance ; mais quiconque n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. »

Si Dieu accorde aux uns et refuse aux autres la connaissance des mystères du Royaume, c’est que les premiers « ont » déjà quelque chose dont les autres sont dépourvus ; ils ont, eux, ce que les autres aussi devaient avoir et sont coupables de ne pas posséder. La décision divine n’est donc pas tyrannique, elle constitue déjà un jugement.
Mais que faut-il donc avoir au départ, qu’est-ce que Dieu attend des auditeurs de Jésus ?

La deuxième réponse du Maître va le préciser : « Voilà pourquoi je leur parle en paraboles : parce qu’ils voient sans voir et qu’ils entendent sans entendre ni comprendre ».
Jésus ne vise pas ici la simple incapacité de voir et d’entendre, mais le refus d’entrer avec le cœur dans ce qu’ils entendent, et c’est bien cette attitude de refus qu’il lit dans le prophète Isaïe : « Le cœur de ce peuple s’est épaissi, ils sont devenus durs d’oreille, ils ont fermé les yeux ».

Le langage de Jésus peut paraître tranchant ; c’est un appel à la responsabilité, mais qui contient une offre magnifique de miséricorde : « … je les aurais guéris ! », dit Dieu par la voix d’Isaïe.
C’est bien pour guérir et sauver que Jésus vient au Nom de Dieu. C’est pour guérir et sauver qu’il parle en paraboles, pour que chacun/e accepte de voir, laisse pénétrer en lui ce qu’il entend, pour que chacun/e « comprenne avec le cœur ».
Et le signe visible de cette conversion, c’est que le disciple commence à porter du fruit, comme Jésus l’expliquera plus loin en commentant Lui-même la parabole du semeur :« Celui qui été ensemencé dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et comprend : alors il porte du fruit ».

Jésus n’oppose donc pas deux groupes, ceux qui ont la chance de croire et ceux qui ne sont pour rien dans leur incrédulité.
Il souligne simplement que chacun est responsable de son ouverture comme de son aveuglement, et qu’il ne tient qu’à nous d’être de ses disciples.

Au fond, la frontière entre la Foi et l’incrédulité, même si elle dessine bien deux groupes d’hommes, passe surtout à l’intérieur de chaque cœur humain.
Suis-je incrédule, dur d’oreille et dur de cœur ? Suis-je au contraire disciple de Jésus, heureux de voir, heureux d’entendre, heureux de scruter l’Évangile, heureux de laisser résonner chaque parole de Jésus dans le silence du désert, dans la « solitude sonore » de la prière ?

La question m’est posée, « rien que pour aujourd’hui », elle me restera posée jusqu’au jour de la rencontre, me rappelant chaque jour l’enjeu de ma liberté, me renouvelant une offre de guérison, ensemençant chaque jour ma vie pour les fruits du Royaume.
L’Esprit de Jésus est là, désormais, pour m’introduire en pauvre, en converti, dans les paraboles de Jésus, pour me les faire comprendre avec le cœur.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_133
Abbé Jorge LORING SJ (Cádiz, Espagne).

Le semeur est sorti pour semer.

Aujourd'hui, nous entendons la parabole du semeur. Elle a une force et un charme spécial car c'est la Parole de Jésus Lui-même.

Le message est clair: Dieu est généreux quand il sème, mais la concrétisation des fruits de ses semailles dépend aussi -en même temps- de la manière avec laquelle, en toute liberté, nous le recevons.
Nos expériences de tous les jours nous confirment que le fruit donné dépendra du sol où la semence est tombée.
Par exemple, parmi les étudiants d'une même école et d'une même classe les uns se dirigent vers une vocation Religieuse tandis que d'autres finissent par être athées. Ils ont tous entendu les même choses mais la semence est tombée dans un terrain différent.

La bonne terre est notre cœur. C'est en partie notre nature mais cela dépend tout de même de notre volonté.
Il y a des gens qui préfèrent profiter de la vie au lieu de s'améliorer.
A travers elle s'accomplit la parabole: les mauvaises herbes (c'est-à-dire, les préoccupations du monde et la séduction des richesses) «étouffent la Parole, et il ne donne pas de fruit» (Mt 13,22).

Mais certains, par contre, valorisent l'être, ils accueillent avec Amour la Parole de Dieu et portent des fruits. Même si pour cela il faut se sacrifier.
Jésus l'a déjà dit: «Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit» (Jn 12,24).
Le Seigneur nous a prévenus que le chemin du Salut est étroit (cf. Mt 7,14): tout ce qui vaut la peine, coûte beaucoup. Nous n'aurons jamais rien de grande de valeur sans effort de notre part.

Celui qui se laisse entraîner par ses envies aura le cœur comme une jungle. Par contre les arbres fruitiers, si on les taille, donnent un fruit meilleur.
Ainsi les Saints n'ont pas eu une vie facile mais ils sont un modèle pour l'humanité.
Pie XII disait: «Assurément, nous ne sommes pas tous appelés à subir le martyre. Mais nous sommes tous appelés à posséder la vertu Chrétienne.
Notre activité persévérante ne devra jamais se relâcher jusqu'à la fin de notre vie. C'est pourquoi on peut parler aussi d'un martyr lent et prolongé».

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.com/2020-07-12/Ils-ont-donne-du-fruit

 

HYMNE : AU COMMENCEMENT

Au commencement
Etait le Verbe !
Il était en Dieu !
Il était Dieu !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Il était la Vie,
Notre lumière.
La lumière luit
Dans notre nuit !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Qui croit en son nom
A Dieu pour Père !
Qui l'aura reçu
Ne mourra plus !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Le Verbe fait chair,
Parmi les hommes
A manifesté
La vérité !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Nous tenons de Lui
Grâce sur grâce !
Il a révélé
Le Dieu caché !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Et par Jésus Christ,
Le Fils unique,
Un jour, de nos yeux,
Nous verrons Dieu !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

 

HYMNE : N’ALLONS PLUS NOUS DÉROBANT

N’allons plus nous dérobant
À l’Esprit qui régénère :
Le Seigneur est ressuscité !
Un sang neuf coule aux artères
Du corps entier.
La nuit du temps
Se change en lumière :
L’homme était mort, il est vivant.

N’allons plus à contre-voie
De Celui qui nous entraîne :
Le Seigneur est ressuscité !
Dans sa chair monte, soudaine,
L’éternité.
Il rend leur poids
Aux jours, aux semaines,
Les achemine vers la joie.

N’allons plus sans feu ni lieu
Quand Jésus nous accompagne :
Le Seigneur est ressuscité !
Le voici pain sur la table
Des baptisés.
Présent de Dieu
Offert en partage :
Christ aujourd’hui ouvre nos yeux.

Nous irons portant plus haut
Notre foi dans la victoire :
Le Seigneur est ressuscité !
L’univers chante la gloire
Des rachetés.
Le feu et l’eau
Emportent l’histoire,
Dieu nous appelle avec l’Agneau

 

HYMNE : RESTE AVEC NOUS, SEIGNEUR JÉSUS

Reste avec nous, Seigneur Jésus,
Toi, le convive d’Emmaüs ;
Au long des veilles de la nuit,
Ressuscité, tu nous conduis.

Prenant le pain, tu l’as rompu,
Alors nos yeux t’ont reconnu,
Flambée furtive où notre cœur
A pressenti le vrai bonheur.

Le temps est court, nos jours s’en vont,
Mais tu prépares ta maison ;
Tu donnes un sens à nos désirs,
À nos labeurs un avenir.

Toi, le premier des pèlerins,
L’étoile du dernier matin,
Réveille en nous, par ton amour,
L’immense espoir de ton retour.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui montres aux égarés la lumière de ta Vérité pour qu'ils puissent reprendre le bon chemin ; donne à tous ceux qui se déclarent Chrétiens de rejeter ce qui est indigne de ce nom, et de rechercher ce qui lui fait honneur.

 

Parole de Dieu : (Ez 37, 12b-14)… (Office des Laudes).
Ainsi parle Le Seigneur Dieu : je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël.
Vous saurez que je suis Le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple !
Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que je suis Le Seigneur : je l’ai dit et je le ferai.
Parole du Seigneur.

 

Parole de Dieu : (1 P 1, 3-5)… (Office des Vêpres).
Béni soit Dieu, le Père de Jésus Christ Notre Seigneur : dans sa grande Miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la Résurrection de Jésus-Christ pour une vivante Espérance, pour l’héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni vieillissement.
Cet héritage vous est réservé dans les Cieux, à vous que la Puissance de Dieu garde par la Foi, en vue du Salut qui est prêt à se manifester à la fin des temps.

Date de dernière mise à jour : 12/07/2020

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