Vendredi 13 Janvier 2023 : Fête de Saint Hilaire, Évêque de Poitiers et Docteur de l'Église (v. 310 - 367).
Saint Hilaire, église St Louis, la Roche-sur-Yon
Saint Hilaire
Évêque de Poitiers et Docteur de l’Église, Patron secondaire du Diocèse de Luçon.
Mémoire dans le diocèse le 13 Janvier.
Hilaire est né, entre les années 310 et 320, à Poitiers même, d’après saint Jérôme, ou dans la contrée angevine du Layon, d’après d’autres auteurs.
Il a écrit de lui-même qu’il fut élevé dans l’idolâtrie et que, par degrés, Dieu l’amena à la connaissance de la vraie Foi.
Il se fait inscrire parmi les catéchumènes et reçoit le Baptême.
Devenu Évêque de Poitiers vers 350, il aura bientôt à prendre la défense du patriarche d’Alexandrie Athanase et de l’orthodoxie contre les ariens : ce qui lui vaut d’être exilé en Phrygie et lui donne l’occasion d’écrire, entre 356 et 359, ses douze livres sur la Trinité.
Mais les ariens obtiennent de l’empereur qu’il renvoie en Gaule celui qu’ils lui représentent comme un semeur de discorde et un perturbateur de l’Orient.
L’Église des Gaules, écrit saint Jérôme, fait un accueil triomphal à l’Évêque de Poitiers. C’est à cette époque qu’abandonnant les ouvrages polémiques, il transcrit de sa main un exemplaire des Évangiles et compose ses hymnes et ses commentaires sur les psaumes.
Au dire de Saint Fortunat, Hilaire serait venu libérer l’île de la Dive, près de la pointe de l’Aiguillon, des serpents qui l’infestaient.
Il est probable que son action en Bas-Poitou ne se borna pas à ce miracle et qu’il contribua activement à l’évangélisation de cette partie de son diocèse, dont neuf paroisses portent son nom et vingt-et-une l’ont choisi comme patron.
Décédé à Poitiers le 13 Janvier 368, Hilaire fut inhumé dans l’église des Saints Jean et Paul, aujourd’hui Saint-Hilaire-le-Grand.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/421/Saint-Hilaire-de-Poitiers.html.
Saint Hilaire de Poitiers
Évêque de Poitiers, Docteur de l'Église (+ 367).
Né dans une noble et riche famille païenne d'Aquitaine, ce jeune homme était doué pour les études, mais la question du sens de la vie le tourmentait.
Où se trouve le bonheur pour l'homme? A quoi sert d'exister si l'on doit mourir? Y a-t-il un dieu?
Déçu dans ses lectures, il découvre un jour ce passage de la Bible "Je suis celui qui est" et s'enthousiasme. Mais la mort reste une idée insupportable.
Il trouvera le plein rassasiement de sa faim spirituelle dans l'Évangile de saint Jean, l'évangile de l'Incarnation et de la Résurrection.
A trente ans, il demande le Baptême. Son envergure le désigne à l'attention des fidèles. Il est élu Évêque de Poitiers, rencontre saint Athanase d'Alexandrie, alors en exil en Gaule à cause de l'hérésie arienne.
Combattant à son tour cette hérésie, il est exilé en Phrygie (*) et découvre la théologie grecque.
De retour en Gaule, il fera triompher à la fois l'orthodoxie et la Paix religieuse. En accueillant saint Martin, pour fonder le Monastère de Ligugé, il favorisa l'instauration du monachisme en Gaule.
Dans son magistral "Traité sur la Trinité", il a le premier fait entrer, dans la langue latine, les subtilités et les délicatesse de la langue grecque. De tous les Pères Latins, il est celui dont la pensée est la plus proche des Pères Grecs.
(*) d'où est originaire Sainte Florence qu'il avait convertie et qui le suivit à son retour.
Hilaire fut, au milieu du IVe siècle, le premier Évêque de Poitiers connu avec certitude et l'un des grands auteurs Chrétiens.
Exilé pour avoir défendu la Foi Trinitaire dans une Gaule acquise à l'arianisme, il rédige son ouvrage le plus connu, le De Trinitate, et revient d'Orient pour finir ses jours à Poitiers en 367 ou 368. (diocèse de Poitiers- quelques saints du Poitou et d'ailleurs)
A l'occasion de l'audience générale, le 10 octobre 2007 Place Saint Pierre devant 23.000 personnes, Benoît XVI a évoqué la grande figure du docteur de l'Eglise, Hilaire de Poitiers.
Probablement né païen en 310, dans une famille aristocratique locale, il se convertit à l'issue d'un processus de recherche de la vérité.
Elu Évêque de sa ville natale en 353, il s'opposa à l'arianisme qui niait la nature Divine de Jésus-Christ, ce qui lui valut trois ans plus tard d'être exilé en Phrygie sur ordre de l'empereur Constance.
Ce dernier avait embrassé les décisions du synode de Béziers majoritairement composé d'ariens. L'empereur étant mort, Hilaire put rentrer à Poitiers en 361, où il mourut six ans plus tard.
Dans son œuvre principale, De Trinitate, Hilaire expose son "cheminement personnel vers la connaissance de Dieu et démontre que l'Écriture atteste avec clarté la Divinité du Fils, sa ressemblance au Père dans l'Évangile comme dans l'Ancien Testament qui dévoile le mystère du Christ".
Le Saint-Père a ensuite rappelé que le saint Évêque "a développé sa théologie Trinitaire à partir de la formule Baptismale même donnée par Le Père: au nom du Père, du Fils et de L'Esprit".
Saint Hilaire offre aussi des règles de lecture de l'Évangile, écrivant aussi, a précisé le Pape, que "certaines pages de l'Écriture annoncent Jésus comme étant Dieu, tandis que d'autres soulignent son humanité...
Des passages montrent sa préexistence aux côtés du Père..., rapportent son incarnation et jusqu'à sa mort...et sa Résurrection".
"Malgré sa ferme opposition aux ariens -a précisé le Pape- Hilaire était conciliant avec ceux qui acceptaient de confesser que Le Fils était à l'image du Père en essence, tout en s'efforçant de les ramener à la Foi véritable: non seulement ressemblance mais égalité...dans la nature Divine".
"Dans un esprit de conciliation -a-t-il ajouté- il cherchait à comprendre ceux qui ne parvenaient pas" à la vérité, "et il les aidait avec patience et intelligence théologique à atteindre la Foi authentique en la Divinité de Jésus".
"Étant tout Amour, Dieu est en mesure de communiquer sa pleine Divinité au Fils", a conclu Benoît XVI.
"En assumant la nature humaine, le Fils s'est uni à tout homme... ce pour quoi la voie vers Le Christ est ouverte à chacun de nous... s'il y a conversion personnelle".
La première évangélisation fut l’œuvre de St Hilaire (+ 368), Évêque de Poitiers, et de St Philbert de Noirmoutier (+ 685), Fondateur de monastères. St Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) fut le missionnaire des campagnes et fonda une famille religieuse importante et diversifiée. (diocèse de Luçon en Vendée)
Saint Hilaire, Évêque de Poitiers, mort en 368, que l’Église de Luçon considère comme son premier apôtre... (liste des Saints et Bienheureux du Diocèse de Luçon)
Mémoire de Saint Hilaire, Évêque et Docteur de l’Église. Élevé au siège épiscopal de Poitiers sous l’empereur Constance attaché à l’hérésie arienne, il défendit courageusement par ses écrits la Foi de Nicée sur la Trinité et la Divinité du Christ, ce qui lui valut d’être exilé quatre ans en Phrygie.
Il composa également des commentaires célèbres sur les psaumes et sur l'Évangile de Matthieu et mourut en 368.
Martyrologe romain
Je t’en prie, conserve intacte la ferveur de ma Foi et jusqu’à mon dernier souffle donne-moi de conformer ma voix à ma conviction profonde. Oui, que je garde toujours ce que j’ai affirmé dans le symbole proclamé lors de ma nouvelle naissance, lorsque j’ai été Baptisé dans Le Père, Le Fils et L’Esprit Saint !
Saint Hilaire - Traité de la Trinité III, 57.
https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/db578287-2a15-4ae8-b9fa-72eb8de1a1f5
Saint Hilaire
Évêque de Poitiers et Docteur de l'Église
(v. 310 - 367)
Hilaire naquit à Poitiers, de parents païens, probablement vers l'année 310. Après une éducation toute profane, il secoua, aidé de la grâce, le joug absurde et impur du paganisme, et reçut publiquement le Baptême.
Ce païen converti allait devenir l'une des plus brillantes lumières de l'Église, le marteau de l'hérésie et l'apôtre infatigable du dogme de la Sainte Trinité.
Il composa notamment le De Trinitate, traité sur la Divinité du Christ. La vertu d'Hilaire croissant chaque jour, on ne parlait, dans toute la province de Poitiers, que de la pureté de ses mœurs, de sa modestie, de sa charité et de son zèle.
Lorsque l'Évêque de Poitiers vint à mourir, tous les fidèles le demandèrent pour pasteur. Dès lors, Hilaire entra dans la mêlée contre l'hérésie d'Arius et ne quitta pas le champ de bataille jusqu'à son dernier soupir.
Ni les menaces des princes, ni la calomnie, ni l'exil, ne purent jamais ébranler son courage. Obligé de quitter son peuple, il se rend en Orient, où il devient le porte-étendard de la vérité Chrétienne.
Il est enfin rendu à son troupeau, après plusieurs années d'exil ; ce retour prend le caractère d'un vrai triomphe.
« La Gaule tout entière, dit Saint Jérôme, embrassa un héros qui revenait victorieux du combat, la palme à la main. »
La France lui a voué un culte spécial, et une multitude d'églises s'honorent de l'avoir pour patron.
Un historien a tracé le portrait suivant de Saint Hilaire :
« Il réunissait en sa personne toutes les excellentes qualités qui font les grands Évêques. S'il a fait admirer sa prudence dans le gouvernement de l'Église, il y a fait éclater aussi un zèle et une fermeté apostoliques que rien ne pouvait abattre. »
Sa mémoire Liturgique est célébrée le 13 Janvier. En 1851, le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) le proclama Docteur de l'Église.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Saint Hilaire de Poitiers
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 10 Octobre 2007
Saint Hilaire de Poitiers
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, je voudrais parler d'un grand Père de l'Église d'Occident, Saint Hilaire de Poitiers, l'une des grandes figures d'Évêques qui ont marqué le IV siècle.
Au cours de la confrontation avec les ariens, qui considéraient le Fils de Dieu Jésus comme une créature, certes éminente, mais toutefois uniquement comme une créature, Hilaire a consacré toute sa vie à la défense de la Foi dans la Divinité de Jésus-Christ, Fils de Dieu et Dieu comme Le Père, qui l'a engendré de toute éternité.
Nous ne disposons pas d'informations certaines sur la plus grande partie de la vie d'Hilaire. Les sources antiques disent qu'il naquit à Poitiers, probablement vers l'année 310.
Issu d'une famille aisée, il reçut une solide formation littéraire, bien évidente dans ses écrits. Il ne semble pas qu'il ait grandi dans un milieu Chrétien.
Lui-même nous parle d'un chemin de recherche de la vérité, qui le conduisit peu à peu à la reconnaissance de Dieu créateur et du Dieu incarné, mort pour nous donner la vie éternelle. Baptisé vers 345, il fut élu Évêque de sa ville natale autour de 353-354.
Au cours des années suivantes, Hilaire écrivit sa première œuvre, le Commentaire à l'Évangile de Matthieu. Il s'agit du plus ancien commentaire en langue latine qui nous soit parvenu de cet Évangile.
En 356, Hilaire assiste comme Évêque au Synode de Béziers, dans le sud de la France, le "synode des faux Apôtres", comme il l'appelle lui-même, car la réunion fut dominée par des Évêques philo-ariens, qui niaient la Divinité de Jésus-Christ. Ces "faux apôtres" demandèrent à l'empereur Constance la condamnation à l'exil de l'Évêque de Poitiers. Hilaire fut ainsi obligé de quitter la Gaule au cours de l'été 356.
Exilé en Phrygie, dans l'actuelle Turquie, Hilaire se trouva au contact d'un milieu religieux totalement dominé par l'arianisme.
Là aussi, sa sollicitude de pasteur le poussa à travailler sans relâche pour le rétablissement de l'unité de l'Église, sur la base de la juste Foi, formulée par le Concile de Nicée.
C'est dans ce but qu'il commença la rédaction de son œuvre dogmatique la plus importante et la plus connue: le De Trinitate (Sur la Trinité).
Dans celle-ci, Hilaire expose son chemin personnel vers la connaissance de Dieu, et se préoccupe de montrer que l'Ecriture atteste clairement la Divinité du Fils et son égalité avec Le Père, non seulement dans le Nouveau Testament, mais également dans un grand nombre de pages de l'Ancien Testament, dans lequel apparaît déjà le mystère du Christ.
Face aux ariens, il insiste sur la vérité des noms de Père et de Fils et développe toute sa théologie Trinitaire à partir de la formule du Baptême qui nous a été donnée par Le Seigneur Lui-même: "Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit".
Le Père et Le Fils sont de la même nature. Et si certains passages du Nouveau Testament pourraient faire penser que Le Fils est inférieur au Père, Hilaire offre des règles précises pour éviter des interprétations erronées: certains textes de l'Ecriture parlent de Jésus comme de Dieu, d'autres mettent, en revanche, en évidence son humanité.
Certains se réfèrent à Lui dans sa préexistence auprès du Père; d'autres prennent en considération l'état d'abaissement (kenosi), sa descente jusqu'à la mort; d'autres, enfin, le contemplent dans la Gloire de la Résurrection.
Au cours des années de son exil, il écrivit également le Livre des Synodes, dans lequel il reproduit et commente pour ses confrères Évêques de Gaule les confessions de Foi et d'autres documents des synodes réunis en Orient autour de la moitié du IV siècle.
Toujours ferme dans son opposition aux ariens radicaux, saint Hilaire montre un esprit conciliant à l'égard de ceux qui acceptaient de confesser que Le Fils était ressemblant au Père dans son essence, naturellement en cherchant à les conduire vers la plénitude de la Foi de Nicée, selon laquelle il n'y a pas seulement une ressemblance, mais une véritable égalité du Père et du Fils dans la Divinité.
Cela aussi me semble caractéristique: l'esprit de conciliation qui cherche à comprendre ceux qui n'y sont pas encore arrivés et qui les aide, avec une grande intelligence théologique, à parvenir à la plénitude de la Foi, dans la Divinité véritable du Seigneur Jésus Christ.
En 360 ou en 361, Hilaire put finalement revenir dans sa patrie après son exil, et il reprit immédiatement l'activité pastorale dans son Eglise, mais l'influence de son magistère s'étendit de fait bien au-delà des frontières de celle-ci.
Un synode tenu à Paris en 360 ou en 361 reprend le langage du Concile de Nicée. Certains auteurs antiques pensent que ce tournant anti-arien de l'épiscopat de la Gaule a été en grande partie dû à la fermeté et à la mansuétude de l'Évêque de Poitiers.
Tel était précisément son don: conjuguer la fermeté dans la Foi et la douceur dans les relations interpersonnelles.
Au cours des dernières années de sa vie, il rédigea encore les Traités sur les Psaumes, un commentaire de cinquante-huit Psaumes, interprétés selon le principe souligné dans l'introduction de l'œuvre: "Il ne fait aucun doute que toutes les choses qui se disent dans les Psaumes doivent être comprises selon l'annonce évangélique, de façon à ce que, quelle que soit la voix avec laquelle l'esprit prophétique a parlé, tout soit cependant rattaché à la connaissance de la venue de Notre Seigneur Jésus Christ, Incarnation, Passion et Royaume, et à la gloire et puissance de notre résurrection" (Instructio Psalmorum 5).
Il voit dans tous les psaumes cette compréhension du mystère du Christ et de son Corps, qui est l'Eglise.
En diverses occasions, Hilaire rencontra saint Martin: précisément près de Poitiers, le futur Évêque de Tours fonda un monastère, qui existe encore aujourd'hui. Hilaire mourut en 367. Sa mémoire liturgique est célébrée le 13 Janvier. En 1851, le Bienheureux Pie IX le proclama Docteur de l'Eglise.
Pour résumer l'essentiel de sa doctrine, je voudrais dire qu'Hilaire trouve le point de départ de sa réflexion théologique dans la Foi baptismale.
Dans le De Trinitate, Hilaire écrit: Jésus "a commandé de Baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit (cf. Mt 28, 19), c'est-à-dire dans la confession de l'Auteur, du Fils unique et du Don.
Il n'y a qu'un seul Auteur de toutes les choses, car Dieu le Père est un seul, dont tout procède. Et Notre Seigneur Jésus Christ est un seul, à travers lequel tout fut fait (1 Co 8, 6), et L'Esprit est un seul (Ep 4, 4), don en tous...
En rien on ne pourra trouver qu'il manque quelque chose à une plénitude aussi grande, dans laquelle convergent dans Le Père, dans Le Fils et dans Le Saint-Esprit l'immensité de l'Eternel, la révélation dans l'Image, la joie dans le Don" (De Trinitate 2, 1).
Dieu Le Père, étant entièrement Amour, est capable de communiquer en plénitude sa Divinité au Fils.
Je trouve particulièrement belle la formule suivante de saint Hilaire: "Dieu ne sait rien être d'autre qu'Amour, il ne sait rien être d'autre que Le Père.
Et celui qui l'aime n'est pas envieux, et celui qui est Le Père l'est dans sa totalité. Ce nom n'admet pas de compromis, comme si Dieu pouvait être Le Père sur certains aspects, mais ne l'était pas sur d'autres" (ibid. 9, 61).
C'est pourquoi, Le Fils est pleinement Dieu sans aucun manque ni diminution: "Celui qui vient de la perfection est parfait, car celui qui a tout, lui a tout donné" (ibid. 2, 8).
Ce n'est que dans Le Christ, Fils de Dieu et Fils de l'homme, que l'humanité trouve son Salut. En assumant la nature humaine, Il a uni chaque homme à Lui, "il s'est fait notre chair à tous" (Tractatus in Psalmos 54, 9); "il a assumé en Lui la nature de toute chair, et au moyen de celle-ci il est devenu la vraie Vie, il possède en lui les racines de chaque sarment" (ibid. 51, 16).
C'est précisément pour cette raison que le chemin vers Le Christ est ouvert à tous, - car il a attiré chacun dans sa nature d'homme - même si la conversion personnelle est toujours demandée: "A travers la relation avec sa chair, l'accès au Christ est ouvert à tous, à condition qu'ils se dépouillent du vieil homme (cf. Ep 4, 22) et qu'ils le clouent sur sa croix (cf. Col 2, 14); à condition qu'ils abandonnent les œuvres de jadis et qu'ils se convertissent, pour être ensevelis avec Lui dans son Baptême, en vue de la Vie (cf. Col 1, 12; Rm 6, 4)" (ibid. 91, 9).
La fidélité à Dieu est un don de sa Grâce.
C'est pourquoi Saint Hilaire demande, à la fin de son Traité sur la Trinité, de pouvoir rester toujours fidèle à la Foi du Baptême.
C'est une caractéristique de ce livre: la réflexion se transforme en Prière et la Prière redevient réflexion.
Tout le livre est un dialogue avec Dieu. Je voudrais conclure la catéchèse d'aujourd'hui par l'une de ces Prières, qui devient ainsi également notre Prière:
"Fais, ô Seigneur - récite Saint Hilaire de manière inspirée - que je reste toujours fidèle à ce que j'ai professé dans le symbole de ma régénération, lorsque j'ai été Baptisé dans Le Père, dans Le Fils et dans L'Esprit-Saint. Fais que je t'adore, Notre Père, et en même temps que Toi, que j'adore Ton Fils; fais que je mérite Ton Esprit-Saint, qui procède de Toi à travers Ton Fils unique... Amen" (De Trinitate 12, 57).