LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOTRE FAMILLE ET VOS PROCHES.
LA SAINTE FAMILLE…1ère Partie.
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Aujourd’hui nous fêtons « La Sainte Famille » qui est une de mes fêtes préférées, tant j’attache d’importance à La Famille et tant je pense que La Très Sainte Vierge Marie, Saint Joseph et Le Christ Jésus représentent la famille humaine idéale et veillent ensemble sur chaque famille de la Terre.
Saint Joseph est souvent ce grand inconnu que l’on ne trouve quasiment pas dans l’Evangile (ce qui est normal puisqu’il est mort avant la vie publique de Jésus...les apôtres ne l’ont donc pas fréquenté).
Pourtant La Sainte Famille représente l’idéal de ce que devrait être une famille (et si le péché originel n’avait pas existé…la multitude des enfants nés d’Eve et d’Adam seraient nés comme Jésus, par un Souffle d’Amour de L’Esprit Saint suite à des Unions Spirituelles (je pourrais même dire à des Fusions d’Amour Spirituelles) entre les Hommes et les Femmes dont Le Péché serait resté inconnu et L’Amour pour Dieu omniprésent).
Aussi, j’aimerais apporter ici un témoignage de Jésus (révélé à Maria Valtorta) qui rétabli cet oubli sur Saint Joseph (et sur la vie de La Sainte Famille).
Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 1, chapitre 21 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
"Joseph est placé comme un 'sceau sur un sceau', comme l'Archange au seuil du Paradis".
Jésus dit :
"Que dit le livre de la Sagesse, en chantant ses louanges ? "Dans la Sagesse, se trouve en effet l'esprit d'intelligence, saint, unique, multiple, subtil". Il continue en énumérant ses qualités et termine avec ces paroles : "...qu'elle peut tout, qu'elle prévoit tout, qu'elle comprend tous les esprits, qu'elle est intelligente, pure, subtile.
La sagesse pénètre tout par la pureté, c'est une émanation de l'esprit de Dieu... et donc en elle, il n'y a rien d'impur... c'est une image de la bonté divine. Tout en étant unique, son unité peut tout, immuable comme elle est, elle renouvelle toutes choses. Elle se communique aux âmes saintes et forme les amis de Dieu et les Prophètes".
Tu as vu comment Joseph, non par culture humaine mais par surnaturelle instruction, sait lire dans le livre scellé de la Vierge sans tache, et comment il frôle par sa "vue" les vérités prophétiques en voyant un mystère surhumain là où les autres ne voient qu'une grande vertu. Imprégné de cette sagesse, qui s'exhale de la Vertu de Dieu et qui est une émanation certaine de la Toute Puissance, il se dirige d'un esprit tranquille et sûr dans la mer de ce mystère de grâce qu'est Marie, se rencontre avec Elle en des échanges spirituels où, plutôt que les lèvres, ce sont deux esprits qui se parlent dans le silence sacré des âmes où ils n'entendent que la voix de Dieu et ne la reçoivent que ceux qui sont agréables à Dieu, parce qu'ils Le servent fidèlement et sont remplis de Lui.
La Sagesse du Juste, qui s'accroît par l'union et la présence de la Toute Grâce, le prépare à pénétrer dans les secrets les plus hauts de Dieu pour pouvoir les protéger et les défendre des pièges humains ou démoniaques. Et tout lui est occasion de renouvellement. D'un juste elle en fait un saint, et d'un saint le gardien de l'Épouse et du Fils de Dieu.
Sans soulever le sceau de Dieu, lui le chaste, qui maintenant porte sa chasteté à un héroïsme angélique peut lire la parole de feu écrite sur le diamant virginal par le doigt de Dieu et il y lit ce que dans sa prudence il ne dit pas, mais qui est bien plus grand que ce que Moïse a lu sur les tables de pierre.
Et, pour qu'un œil profane ne déflore pas le mystère, il se place, sceau sur le sceau, archange de feu sur le seuil du Paradis, dans lequel l'Éternel prend ses délices "se promenant à la brise du soir" et en parlant avec Celle qui est son amour, Bois de lys en fleurs, Brise parfumée d'arômes, Brise fraîche matinière, belle Étoile, Délices de Dieu.
La nouvelle Ève est là, devant lui non pas os de ses os ni chair de sa chair, mais compagne de sa vie. Arche vivante de Dieu dont il en reçoit la tutelle et qu'il doit rendre à Dieu pure comme il l'a reçue.
"Épouse à Dieu" il était écrit dans ce livre mystique aux pages immaculées... Et quand le soupçon de l'épreuve lui souffla son tourment, lui, comme homme et comme serviteur de Dieu, souffrit, comme personne au monde, pour le sacrilège soupçonné. Mais ce fut là l'épreuve future.
A présent, en ce temps de grâce, il voit et il se met au service plus vrai de Dieu. C'est ensuite que viendra l'orage de l'épreuve, comme pour tous les saints, pour être éprouvés et pour être rendus coadjuteurs de Dieu.
Que lit-on dans le Lévitique ? "Dis à Aaron, ton frère, de ne pas entrer en tout temps dans le sanctuaire qui se trouve derrière le Voile, devant le Propitiatoire qui couvre l'Arche, pour ne pas mourir lorsque J'apparaîtrai dans la nuée au-dessus de l'oracle, de ne pas entrer sans qu'il n'aura fait d'abord ces choses: il offrira un veau, sacrifice pour le péché, et un mouton en holocauste; il revêtira la tunique de lin et avec les caleçons de lin couvrira sa nudité. "
Et réellement Joseph entre, quand Dieu le veut et autant que Dieu le veut, dans le sanctuaire de Dieu, au-delà du voile qui cache l'Arche sur laquelle plane l'Esprit de Dieu, et s'offre et offrira l'Agneau, holocauste pour le péché du monde et l'expiation de ce péché.
Et cela, il le fait, vêtu de lin avec son corps mortifié par son vœu pour en abolir les instincts qui, un jour, au commencement des temps ont triomphé, lésant les droits de Dieu sur l'homme, et que maintenant il sera piétiné dans le Fils, dans la Mère et dans le père putatif, pour que les hommes retournent à la Grâce, et qu'il soit rendu à Dieu son droit sur l'homme. Il fait cela avec sa chasteté perpétuelle.
Joseph n'était pas au Golgotha ? Il vous semble qu'il ne soit pas parmi les corédempteurs ? En vérité, je vous dis qu'il en fut le premier et pour cela il est grand aux yeux de Dieu. Grand par le sacrifice, la patience, la constance, la foi. Quelle foi plus grande que la foi de celui qui a cru sans avoir vu les miracles du Messie ?
Louange à mon père putatif, exemple pour vous de ce qui vous manque le plus: pureté, fidélité, amour parfait. À celui qui a merveilleusement lu le Livre scellé, instruit par la Sagesse, pour savoir comprendre les mystères de la Grâce, à celui que Dieu a choisi pour protéger le Salut du monde contre les embûches de tous ses ennemis."
J’aimerais aussi apporter ici un témoignage de Marie (révélé à Maria Valtorta) qui rétabli cet oubli sur Saint Joseph.
Extrait des Révélations de Marie à Maria Valtorta (tome 1, chapitre 41 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
"Si Joseph avait été moins saint, Dieu ne lui aurait pas accordé sa lumière".
Marie dit :
Mon Joseph aussi a eu sa Passion. Et elle commença à Jérusalem quand il se rendit compte de mon état, et elle a duré des jours comme pour Jésus et pour moi. Et spirituellement elle ne fut pas moins douloureuse. C'est uniquement par la sainteté de Joseph, mon époux, qu'elle s'est maintenue sous une forme tellement digne et secrète qu'elle est passée peu connue à travers les siècles.
Oh ! Notre première Passion ! Qui peut en dire l'intime et silencieuse intensité ? Qui peut en dire ma douleur en constatant que le Ciel ne m'avait pas encore exaucée en révélant à Joseph le mystère ?
Qu'il l'ignorait, je l'avais compris en le voyant à mon égard simplement respectueux comme à l'ordinaire. S'il avait su que je portais en moi le Verbe de Dieu, il aurait adoré ce Verbe en mon sein, avec des actes de vénération dus à Dieu, et il n'aurait pas manqué de les faire, comme moi je n'aurais pas refusé de les recevoir, non pas pour moi, mais pour Celui qui était en moi, que je portais comme l'Arche d'Alliance portait les tables de la Loi et les vases de la manne.
Qui peut dire mon combat contre le découragement qui tentait de m'accabler pour me persuader que j'avais espéré en vain dans le Seigneur ?
Oh ! Je crois que ce fut une rage de Satan ! Je sentais le doute me saisir aux épaules et allonger ses tentacules pour emprisonner mon âme et l'arrêter dans sa prière.
Le doute, si dangereux, mortel pour l'esprit. Mortel car c'est bien la première attaque de la maladie qui se nomme "désespoir" et contre laquelle l'esprit doit réagir de toutes ses forces pour ne pas voir périr son âme et perdre Dieu.
Qui pourrait dire avec une exacte vérité la douleur de Joseph, ses pensées, le trouble de ses affections ?
Comme une petite embarcation prise dans une grande bourrasque, il se trouvait dans un tourbillon d'idées opposées, de réflexions plus pénibles et plus cruelles l'une que l'autre.
En apparence, c'était un homme trahi par sa femme. Il voyait crouler en même temps son bon renom et l'estime du monde à cause d'elle, il se voyait déjà montré du doigt et l'objet de la compassion du pays.
Il voyait l'amour et l'estime qu'il avait pour moi tomber morts devant l'évidence du fait.
Ici sa sainteté resplendit encore plus que la mienne, et j'en témoigne avec mon amour d'épouse, car je veux que vous l'aimiez, mon Joseph, cet homme sage et prudent, patient et bon, qui n'est pas étranger au mystère de la Rédemption, auquel il a été intimement lié, parce qu'il usa sa douleur et lui-même pour celui-ci, en sauvant le Sauveur au prix de son sacrifice et par sa grande sainteté.
S'il avait été moins saint, il aurait agi humainement en me dénonçant comme adultère pour me faire lapider et faire périr avec moi le fruit de mon péché.
S'il avait été moins saint, Dieu ne lui aurait pas donné la lumière pour le guider en une telle épreuve.
Mais Joseph était saint. Son esprit, toute pureté, vivait en Dieu. La charité en lui était ardente et forte.
Et par sa charité, il vous sauva le Sauveur, tant en ne me dénonçant pas auprès des anciens, qu'en laissant tout par une prompte obéissance pour emmener Jésus en Égypte.
Journées peu nombreuses, mais terribles par leur intensité, celles de la passion de Joseph et de ma passion, de cette première passion dont je dus souffrir.
Car je comprenais sa souffrance et ne pouvais la lui enlever aucunement pour rester fidèle à l'ordre de Dieu qui m'avait dit : "Tais-toi !"
Et quand à notre arrivée à Nazareth, je le vis me quitter après un laconique salut, courbé et vieilli, pour ainsi dire, en peu de temps, quand je vis qu'il ne venait pas chez moi le soir comme il en avait l'habitude, je vous le dis, mes fils, mon cœur éploré eut à souffrir une douleur aiguë.
Enfermée dans ma maison, seule, dans la maison où tout me rappelait l'Annonciation et l'Incarnation, et où tout me ramenait au cœur le souvenir de Joseph uni à moi dans une virginité sans tache, je dus résister au découragement, aux insinuations de Satan et espérer, espérer, espérer.
Et prier, prier, prier. Et pardonner, pardonner, pardonner à Joseph son soupçon, sa révolte de juste indigné.
Mes fils : il faut espérer, prier, pardonner, pour obtenir que Dieu intervienne en notre faveur. Vous aussi vous avez à vivre votre passion. Vos fautes l'ont méritée.
Je vous enseigne comment la surmonter et la transformer en joie. Espérez sans mesure, priez sans défiance, pardonnez pour qu'il vous soit pardonné.
Le pardon de Dieu, mes fils, sera la paix a laquelle vous aspirez.
Extrait des Révélations de Marie à Maria Valtorta (tome 1, chapitre 43 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
"Laissez au Seigneur le soin de vous proclamer ses serviteurs".
Marie dit :
"Que personne n'interprète d'une manière inexacte ma pâleur. Elle ne provenait pas d'une crainte humaine.
Humainement j'aurais dû m'attendre à la lapidation. Mais ce n'était pas le motif de ma crainte. Je souffrais de la douleur de Joseph. Même la pensée qu'il m'aurait accusée ne me troublait pas en elle-même.
Seulement il me déplaisait qu'en s'arrêtant à la pensée de m'accuser il manquât à la charité. Quand je le vis, mon sang ne fit qu'un bond à cause de cela. C'était le moment où un juste aurait pu offenser la Justice en manquant à la charité.
Et qu'un juste y manquât, lui qui n'y manquait jamais, cela m'aurait causé la plus extrême douleur.
Si je n'avais pas porté l'humilité à son extrême limite comme je l'ai dit à Joseph, je n'aurais pas mérité de porter en moi Celui qui, pour effacer l'orgueil de la race humaine s'anéantissait, Lui, qui était Dieu, jusqu'à devenir un homme.
Je t'ai fait voir cette scène qu'aucun évangile ne rapporte parce que je voulais attirer l'attention des hommes trop étrangère aux conditions essentielles pour plaire à Dieu et recevoir dans le cœur sa continuelle venue.
Foi. Joseph a cru aveuglément à la parole du messager céleste. Il ne demandait qu'à croire parce qu'il était sincèrement convaincu que Dieu est bon et qu'à lui, qui avait espéré dans le Seigneur, le Seigneur n'aurait pas réservé la douleur d'être trahi, trompé, bafoué par son prochain.
Il ne demandait qu'à croire en moi, parce que, honnête comme il l'était, il ne pouvait penser qu'avec douleur que les autres ne le fussent pas.
Il vivait la Loi, et la Loi dit : "Aime ton prochain comme toi-même" (Lévitique 19 18). Nous nous aimons tellement que nous nous croyons parfaits même quand nous ne le sommes pas. Pourquoi alors cesser d'aimer le prochain à la pensée qu'il est imparfait ?
Charité absolue. La charité qui sait pardonner, qui veut pardonner. Pardonner d'avance, en excusant dans son cœur les défauts du prochain. Pardonner tout de suite en accordant toutes les circonstances atténuantes au coupable.
Humilité absolue comme la charité. Savoir reconnaître qu'on a manqué, même par une simple pensée, et ne pas avoir l'orgueil, plus nuisible encore que la faute qui précède, de se refuser à dire : "Je me suis trompé".
Dieu excepté, tout le monde se trompe. Quel est celui ou celle qui peut dire : "Je ne me trompe jamais" ? Et l'humilité encore plus difficile : celle qui sait tenir cachées les merveilles de Dieu en nous, quand il n'est pas nécessaire de les faire connaître pour Lui en donner la louange, pour ne pas déprécier le prochain qui n'a pas reçu ces dons particuliers de Dieu.
S'il le veut, oh ! S’il le veut, Dieu se révèle Lui-même en son serviteur !
Élisabeth me "vit" telle que j'étais, mon époux me reconnut pour ce que j'étais, quand ce fut l'heure pour lui de le savoir.
Laissez au Seigneur le soin de vous proclamer ses serviteurs. Il en est amoureusement pressé, car toute créature qu'Il élève à une mission particulière, est une gloire nouvelle qui s'ajoute à la sienne infinie, parce que c'est le témoignage de ce qu'est l'homme tel que Dieu le voulait : une perfection mineure qui reflète son Auteur.
Restez dans l'ombre et dans le silence, ô privilégiés de la Grâce, pour pouvoir entendre les uniques paroles qui sont "vie", pour pouvoir mériter d'avoir au-dessus de vous et en vous le Soleil qui éternellement resplendit.
Oh ! Lumière plus que bienheureuse, qui es Dieu, qui es la joie de tes serviteurs, resplendis sur ces serviteurs qui t'appartiennent, qu'ils en exultent en leur humilité en te louant, Toi seul qui disperses les orgueilleux, mais qui élèves les humbles qui t'aiment, (Luc 1 52) jusqu'aux splendeurs de ton Royaume."
Extrait des Révélations de Marie à Maria Valtorta (tome 1, chapitre 51 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
Visite de Zacharie à Bethléem auprès de Marie et Joseph.
Marie dit à Zacharie :
"Tu diras à Élisabeth que je lui suis bien reconnaissante et à toi aussi, je suis reconnaissante. J'aurais eu tant de joie à la voir, mais je comprends ses raisons. Et aussi j'aurais bien voulu revoir le petit Jean..."
"Mais vous le verrez au printemps. Nous viendrons vous voir."
"Nazareth est trop loin" dit Joseph.
"Nazareth ? Mais vous devez rester ici. Le Messie doit grandir à Bethléem. C'est la Cité de David. Le Très-Haut l'a amené par l'intermédiaire de la volonté de César à naître dans la terre de David, la terre sainte de la Judée.
Pourquoi le porter à Nazareth ? Vous savez comment chez les Juifs on juge les Nazaréens. Demain, cet Enfant devra être le Sauveur de son peuple. Il ne faut pas que la capitale méprise son Roi parce qu'il vient d'une région qu'elle méprise.
Vous savez comme moi combien le Sanhédrin est susceptible et combien méprisantes les trois principales castes... Et puis, ici près de moi, je pourrai vous aider quelque peu et mettre tout ce que j'ai, non seulement de biens matériels, mais de qualités morales au service de ce Nouveau-Né.
Et quand il sera en âge de comprendre, je serai heureux de Lui servir de maître comme à mon enfant, pour obtenir que, devenu grand, il me bénisse.
Nous devons penser à la grandeur de son destin et que pour ce motif il doit pouvoir se présenter au monde avec toutes les cartes pour gagner facilement sa partie.
Lui, bien sûr, possédera la Sagesse, mais aussi le seul fait qu'un prêtre Lui ait servi de maître le fera accepter plus facilement par les pharisiens exigeants et les scribes. Cela facilitera sa mission."
Marie regarde Joseph et Joseph regarde Marie. Par-dessus la tête innocente du Bébé, qui dort, rose et ignorant, s'engage un muet échange de questions.
Et ces questions sont empreintes de tristesse. Marie pense à sa petite maison. Joseph pense à son travail.
Ici tout est à refaire dans un endroit où il y a quelques jours, ils étaient des inconnus. Ici, il n'y à rien des chers objets restés là-bas et préparés avec tant d'amour pour le Petit.
Et Marie le dit : "Mais comment faire ? Là-bas, nous avons tout laissé. Joseph avait tant travaillé pour mon Jésus sans épargner la fatigue et l'argent.
Il avait travaillé de nuit pour pouvoir travailler le jour pour les autres, et gagner ainsi de quoi acheter les bois les plus beaux, la laine la plus fine, le lin le plus blanc afin de préparer tout pour Jésus.
Il avait construit des ruches et avait fait des travaux de maçonnerie pour donner une autre organisation à la maison, afin que le berceau pût être dans ma pièce et y rester jusqu'à ce que Jésus ait grandi et pouvoir donner une place au lit, puisque Jésus restera avec moi jusqu'au jour où il ne sera plus un jeune garçon."
"Joseph peut y aller et prendre ce que vous avez laissé."
"Et où le mettre ? Tu sais, Zacharie, que nous sommes pauvres. Nous n'avons que le travail et la maison. L'une et l'autre nous donnent de quoi aller de l'avant sans avoir faim. Ici, du travail nous en trouverons... peut-être.
Mais il nous faudra toujours penser à une maison. Cette brave femme ne peut nous donner toujours l'hospitalité.
Et moi, je ne puis imposer à Joseph des sacrifices au-delà de ceux qu'il consent déjà à faire pour moi."
"Oh ! Moi ! Pour moi ce n'est rien. Je pense à la douleur de Marie, moi. A la peine de ne pas vivre dans sa maison..."
Marie a deux grosses larmes dans les yeux.
"Je pense que cette maison doit lui être bien chère, comme le Paradis pour le prodige qui s'y est accompli...
Je parle peu, mais je comprends tellement ! Si ce n'était que pour cela, je ne me tourmenterais pas. Je ferai double travail, c'est tout. Je suis fort et jeune pour travailler le double de ce que je faisais et pourvoir à tout.
Et si Marie ne souffre pas trop... et si tu dis qu'il est bien d'agir ainsi... pour moi... me voilà. Je fais ce qui vous paraît le plus juste. Il suffit que cela soit utile pour Jésus."
"Et ce sera utile, sûrement. Pensez-y et vous en verrez les raisons."
"On dit aussi que le Messie sera appelé Nazaréen..." objecte Marie.
"C'est vrai, mais au moins, tant qu'il n'est pas adulte, faites-le grandir en Judée.
Le Prophète a dit : "Et toi, Bethléem Ephrata, tu seras la plus grande, car de toi sortira le Sauveur" (Michée 5 1).
Il ne parle pas de Nazareth. Peut-être cette appellation Lui sera donnée pour je ne sais quelle raison. Mais sa terre, est celle-ci."
"Tu le dis prêtre, et nous... et nous... avec douleur nous t'écoutons... et te donnons raison.
Mais quelle douleur !... Quand verrai-je cette maison où je suis devenue Mère ?"
Marie pleure, doucement. Et je le comprends son chagrin. Ah ! Si je le comprends !
La vision cesse pour moi sur les pleurs de Marie.
Extrait des Révélations de Marie à Maria Valtorta (tome 1, chapitre 52 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
"Joseph protège aussi les âmes consacrées".
Marie me dit ensuite :
"Tu le comprends, je le sais. Mais tu me verras pleurer encore plus fort. Pour l'instant je t'élève l'esprit en te montrant la sainteté de Joseph.
C'était un homme, c'est à dire qu'il n'avait d'autre aide pour son esprit que sa sainteté. Pour moi, j'avais tous les dons de Dieu dans ma condition d'Immaculée.
Je ne savais pas que je l'étais, mais dans mon âme il y avait des ressources d'activité et qui me donnaient des forces spirituelles.
Mais lui, n'était pas immaculé. Il portait en lui l'humanité avec sa lourde pesanteur et il devait, avec tout ce poids, s'élever vers la perfection, au prix d'un effort incessant, une application de toutes ses facultés pour avoir la volonté d'atteindre la perfection et d'être agréable à Dieu.
Oh ! Mon saint époux ! Saint en toutes choses, même les plus humbles de l'existence. Saint pour sa chasteté angélique. Saint pour son honnêteté d'homme. Saint pour sa patience, pour son ardeur au travail, pour sa sérénité toujours égale, pour sa modestie, pour tout.
Sa sainteté éclate aussi dans cet événement.
Un prêtre lui dit : "C'est bien que tu t'établisses ici". Et lui, qui sait pourtant au devant de quelles plus grandes fatigues il s'en va, il dit : "Pour moi, ce n'est rien. Je pense à la douleur de Marie. N'était-ce pas pour cela, je ne me tourmenterais pas pour moi, il suffit que la chose soit utile à Jésus".
Jésus, Marie : ses angéliques amours. Il n'a rien aimé d'autre sur la terre, mon saint époux et à cet amour il s'est voué tout entier comme serviteur.
On l'a fait protecteur des familles chrétiennes et des travailleurs et de tant de catégories. Mais ce n'est pas seulement des agonisants, des époux, des travailleurs, c'est aussi des âmes consacrées dont on devrait faire le protecteur.
Qui, parmi les consacrés de ce monde au service de Dieu, quelque il soit, s'est-il consacré, comme lui au service de son Dieu, acceptant tout, renonçant à tout, supportant tout, accomplissant tout avec promptitude, gaieté, bonne humeur constante, comme il l'a fait ?
Il n'y en a aucun.
Et voilà une autre chose que je te fais remarquer, deux choses même.
Zacharie est prêtre. Joseph ne l'est pas, mais regarde comme lui, qui ne l'est pas, a l'esprit tourné vers le Ciel plus que le prêtre.
Zacharie pense humainement et c'est humainement qu'il interprète les Écritures, ce n'est pas la première fois qu'il le fait, il se laisse trop guider par le bon sens humain.
Il en a été puni, mais il y retombe encore, bien que moins gravement. Il avait dit pour la naissance de Jean : "Comment sera-ce possible si moi je suis vieux et ma femme stérile ?"
Il dit maintenant : "Pour aplanir son chemin, le Christ doit grandir ici" et avec cette racine d'orgueil qui reste chez les meilleurs, il pense pouvoir, lui, être utile à Jésus.
Non pas utile comme Joseph veut l'être en le servant, mais utile en Lui servant de maître... Dieu lui a pardonné pour sa bonne intention, mais "le Maître" avait-il besoin de maîtres ?
J'ai cherché de lui faire voir la lumière dans les prophéties. Mais lui se croyait plus savant que moi et accommodait à sa façon son interprétation.
J'aurais pu insister et vaincre. Mais - et c'est là la seconde observation que je te fais faire - mais j'ai respecté le prêtre en raison de sa dignité, non pas de son savoir.
Le prêtre est, généralement, toujours éclairé par Dieu. J'ai dit "généralement". Il l'est quand c'est un vrai prêtre.
Ce n'est pas l'habit qui lui donne son caractère sacré, c’est l’âme. Pour juger si quelqu'un est un vrai prêtre, il faut juger de ce qui sort de son âme.
Comme l'a dit mon Jésus, c'est de l'âme que sortent les choses qui sanctifient ou corrompent : celles qui manifestent entièrement la manière d'agir d'un individu.
Et bien, quand quelqu'un est un vrai prêtre, il est généralement toujours inspiré par Dieu. Quant aux autres qui ne le sont pas, il faut avoir pour eux une surnaturelle charité et prier pour eux.
Obéir sauve toujours. Même si le conseil que l'on reçoit n'est pas en tout point parfait. Tu le vois : nous avons obéi et ce fut heureux.
Il est vrai qu'Hérode se borna à faire exterminer les enfants de Bethléem et des environs. Mais Satan n'aurait-il pu le pousser et étendre cette marée de crimes bien plus loin et pousser à un crime pareil tous les personnages puissants de Palestine pour faire supprimer le futur Roi des Juifs ? Il l'aurait pu.
Et cela serait arrivé dans les premiers temps du Christ, quand des prodiges avaient éveillé l'attention des foules et le regard des puissants.
Comment aurions-nous pu, si c'était arrivé, traverser toute la Palestine pour venir de la lointaine Nazareth en Égypte, terre hospitalière pour les Hébreux persécutés et faire le voyage avec un petit bébé et pendant le déchaînement d'une persécution ? Il était plus facile, bien qu'également douloureux de fuir de Bethléem.
L'obéissance sauve toujours.
Souviens-toi de cela, et le respect à l'égard du prêtre est toujours une marque d'intégrité chrétienne.
Malheur - et Jésus l'a dit - malheur aux prêtres qui perdent leur flamme apostolique ! Malheur aussi à qui se croit autorisé à les mépriser !
Ce sont eux, en effet, qui consacrent et distribuent le Vrai Pain qui descend du Ciel. Ce contact les rend saints, comme un calice sacré, même si leur personne ne l'est pas. Ils en répondent à Dieu.
Pour vous ne voyez que leur dignité et ne vous souciez pas du reste. Ne soyez pas plus intransigeants que votre Seigneur Jésus, qui à leur ordre laisse le Ciel et descend pour être élevé par leurs mains.
Apprenez de Lui, et s'ils sont aveugles, s'ils sont sourds, si leur âme est paralytique et leur pensée malade, s'ils ont la lèpre des fautes qui contrastent avec leur mission, si ce sont des Lazare au tombeau, appelez Jésus pour qu'il leur rende la santé et la vie.
Appelez-le par votre prière et votre souffrance, ô âmes victimes.
Sauver une âme c'est prédestiner au Ciel la propre.
Mais sauver une âme sacerdotale, c'est sauver un grand nombre d'âmes, parce que tout prêtre saint est comme un filet qui amène les âmes à Dieu.
Et sauver un prêtre, c'est-à-dire le sanctifier, le sanctifier à nouveau, est faire de lui un filet mystique. Chaque proie à lui ajoute un nouvel éclat de lumière à votre couronne éternelle.
EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.
PIERRE
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