65. Fête de Sainte Anne et Saint Joachim...1ère Partie.

LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOS FAMILLES ET VOS PROCHES

FÊTE DE SAINTE ANNE ET SAINT JOACHIM…1ère Partie. 


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Pour lire en format WORD les autres parties de cette Réflexion, aller soit dans les sous-pages (tout en bas de cette page), soit dans le menu déroulant.

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EUCHARISTIE et OFFICES  du jour…EN UNION AVEC L’EGLISE

Je tiens ici à vous rassurer car je ne vais pas faire un nouveau site reprenant les lectures et les Evangiles de chaque jour, car il y en a déjà beaucoup et qui sont très bien, pour ne pas en rajouter (sans parler de La Parole de Dieu et de L’Eucharistie qui vous est transmise dans les paroisses de chacun).

 

Pour vous donner quelques sites où vous trouverez ceci et gratuitement (il suffit de vous inscrire et vous recevrez les lectures, Evangiles et Homélies gratuitement et chaque jour dans votre boite mail !!!)

L’Evangile au quotidien : http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR

Lectures de L’Eucharistie et Psaumes des offices du jour (Liturgie des Heures…de Laudes à Complies) en union avec toute L’Eglise: http://www.aelf.org/

Enseignements et Homélies du VATICAN : http://www.zenit.org/index.php?l=french

Vous pouvez aussi aller à partir de la page d’accueil de mon site sur le site CATHOLIEN qui regroupe une très grande quantité de sites Catholiques, mais aussi dans les sites amis (sites religieux) de mon site, pour trouver de quoi vous nourrir spirituellement…et chaque jour.

 

N’oubliez pas La lecture de La Bible, des Enseignements de L’Eglise, des vies de Saints et de toute Parole venant de Dieu.

N’hésitez pas à lire La Vie de Jésus, de Marie, des Apôtres et de tous ceux qui ont vécus dans leurs entourages, au travers des Révélations de Jésus faites à Maria Valtorta (Le Pape PIE XII a approuvé celles-ci : « Le Pape fait part de son jugement favorable. Aussi conseille-t-il de publier l’œuvre sans rien enlever, pas même les déclarations explicites de rapporter des “visions” et des “dictées” »)…l’œuvre : http://www.maria-valtorta.org/

 

Dimanche 26 Juillet 2009 (Fête de Sainte Anne et Saint Joachim) :

Dix-septième dimanche du temps ordinaire

Saint(s) du jour : Ste Anne, mère de la Sainte Vierge (1er s.),  St Joachim, père de la Sainte Vierge (1er s.)

Deuxième livre des Rois 4,42-44.
Il y avait alors une famine dans le pays. Sur la récolte nouvelle, quelqu'un offrit à Élisée, l'homme de Dieu, vingt pains d'orge et du grain frais dans un sac. Élisée dit alors : « Donne-le à tous ces gens pour qu'ils mangent. »
Son serviteur répondit : « Comment donner cela à cent personnes ? » Élisée reprit : « Donne-le à tous ces gens pour qu'ils mangent, car ainsi parle le Seigneur : On mangera, et il en restera. »
Alors, il les servit, ils mangèrent, et il en resta, selon la parole du Seigneur.

Psaume 145(144),10-11.15-16.17-18.
Que tes oeuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits,
Les yeux sur toi, tous, ils espèrent : tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;
tu ouvres ta main : tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent en vérité.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens 4,1-6.
Frères, moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous encourage à suivre fidèlement l’appel que vous avez reçu de Dieu :
ayez beaucoup d'humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ;
ayez à coeur de garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix.
Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n'y a qu'un seul Corps et un seul Esprit.
Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,1-15…

Jésus était passé de l'autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée).
Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait en guérissant les malades.
Jésus gagna la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples.
C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs.
Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce qu'il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites-les asseoir. » Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. »
Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après le repas.
A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.

 

Commentaire du jour
Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, 14, 11 ; PL 9, 999 (trad. Matthieu commenté, DDB 1985, p. 98 rev. ; cf SC 258, p. 23)

« C'est vraiment lui le grand prophète, celui qui vient dans le monde » 

     Les disciples disent qu'ils ont seulement cinq pains et deux poissons. Les cinq pains signifiaient qu'ils étaient encore soumis aux cinq livres de la Loi, et les deux poissons qu'ils étaient nourris par les enseignements des prophètes et de Jean le Baptiste... Voilà ce que les apôtres avaient à offrir en premier lieu, puisqu'ils en étaient encore là ; et c'est de là qu'est partie la prédication de l'Evangile...

      Le Seigneur avait pris les pains et les poissons. Il a levé les yeux vers le ciel, a dit la bénédiction et les a rompus. Il rendait grâce au Père d'être changé en nourriture de la Bonne Nouvelle, après les siècles de la Loi et des prophètes... Les pains sont donnés aussi aux apôtres : c'est par eux que les dons de la grâce divine devaient être redonnés. Ensuite les gens sont nourris des cinq pains et des deux poissons et une fois les convives rassasiés, les fragments de pain et de poisson étaient en telle abondance que douze corbeilles ont été remplies. Cela veut dire que la multitude est comblée par la parole de Dieu qui vient de l'enseignement de la Loi et des prophètes. C'est l'abondance de la puissance divine, mise en réserve pour les peuples païens, qui déborde à la suite du service de la nourriture éternelle. Elle réalise une plénitude, celle du chiffre douze, comme le nombre des apôtres. Or il se trouve que le nombre de ceux qui ont mangé est le même que celui des croyants à venir : cinq mille hommes (Mt 14,21;Ac 4,4).

 

Je ne m’attarderais pas sur cet Evangile et ces lectures, ayant déjà fait une Réflexion dessus… voir ma Réflexion n°42 : Notre Regard…Extrait :

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 4, chapitre 136 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé… 

La première multiplication des pains.

 

"Moi, je les ai même compté pour ne pas faire piètre figure. Il y avait cinquante petits pains. Je me suis dit : "Je vais les donner à cinquante personnes, et puis je reviendrai".  Et j'ai compté. Mais, arrivé à cinquante, il y avait toujours le même poids. J'ai regardé à l'intérieur. Il y en avait encore tant. Je suis allé de l'avant et j'en ai donné par centaine. Mais cela ne diminuait jamais" dit Barthélemy.

"Moi, je le reconnais, je n'y croyais pas.

J'ai pris dans mes mains les bouchées de pain et ce petit morceau de poisson et je les regardais en disant : "A quoi cela va servir ? Jésus a voulu plaisanter !..." et je les regardais, je les regardais, restant caché derrière un arbre, espérant et désespérant de les voir croître.

Mais c'était toujours la même chose. J'allais revenir quand Mathieu est passé et m'a dit: "Tu as vu comme ils sont beaux ?".  "Quoi ?" ai-je dit. "Mais les pains et les poissons !... " "Tu es fou ? Moi je vois toujours des morceaux de pain"

"Va les distribuer avec foi, et tu verras". J’ai jeté dans le panier ces quelques bouchées et je suis allé avec réticence… Et puis… pardonne-moi, Jésus car je suis pécheur !" dit Thomas.

"Non, tu es un esprit du monde. Tu raisonnes comme les gens du monde."

 

La Foi permet de faire les choses, sans les avoir vu, mais en croyant qu’elles se réaliseront.

Jésus nous dit à tous : "Sans aucun doute. Ne sois pas incrédule. Celui qui croit, verra s'accomplir le miracle."

 

Ainsi, à l’image de ce que nous venons de voir dans l’épisode de la multiplication des pains, où ceux-ci ne se multiplient que si celui qui a le panier contenant quelques petites portions de pain et de poisson, fait à la fois un acte de Foi et un acte d’obéissance pour aller distribuer la nourriture aux milliers de personnes présentes, alors que celui qui attend sans bouger le miracle, pour seulement ensuite aller faire la distribution…celui-là ne verra rien…et il n’y aura aucun miracle.

Il en est ainsi pour tous les dons dont Dieu nous pourvoit (chacun a des dons qui lui sont propre…facilité de parler, de comprendre, d’aimer, de pardonner, de dessiner, de créer, de peindre, de sculpter, d’apprendre les langues étrangères, d’apprendre le langage informatique, etc…)…celui qui les enfoui et refuse de les exercer par peur, par timidité, etc…, verra ses dons disparaître…alors que celui qui les exerce…les verra augmenter !!!

Témoignons de L’Amour de Dieu et nous le découvrirons toujours plus…refusons et nous le perdrons !!! 

 

J’aimerais m’arrêter aujourd’hui sur la fête de Sainte Anne et Saint Joachim et sur ce qu’ils représentent.

Ce sont les parents relativement méconnus de La Très Sainte Vierge Marie puisque L’Evangile n’en parle pas…et pourtant, comme je l’ai déjà dit…Marie aurait-elle pu être ce qu’elle est devenu (même si elle avait reçu de Dieu le Don de L’immaculée Conception) sans de très Saints parents.


Extrait de ma Réflexion : Prière pour les Vocations. (Dimanche 3 Mai 2009).

Et que Dieu accorde à chaque famille vivant selon L’Amour de Dieu, de nombreux enfants qui désireront devenir de Saints Prêtres, de Saints Religieux, de Saintes Religieuses et de Saintes personnes Consacrées à Dieu.

J’aimerais laisser en exemple de famille vivant selon L’Amour de Dieu, celui des parents et de toute la famille de Sainte Thérèse…ses parents venant d’être béatifiés.

Louis et Zélie Martin ont été béatifiés le 19 octobre 2008 à Lisieux. En déclarant Bienheureux Louis et Zélie Martin d'Alençon, l'Eglise a offert à tous les couples de la terre un modèle montrant que le mariage et la vie de famille sont de merveilleux chemins de sainteté.

 Comme cela est souvent le cas, les vocations naissent plus facilement dans des milieux où les parents vivent vraiment et concrètement L’Amour pour Dieu, tel que L’Evangile nous l’enseigne, tel que L’Eglise nous le demande et élèvent leurs enfants en leur faisant découvrir cet Amour dont Dieu les Aime personnellement et leur enseignent comment y répondre.

En effet, comme les prêtres et les religieux, comme toute personne vivante a eu, au départ, un père et une mère, qui lui a transmis la vie, je pense que notre prière pour l’Eglise, doit commencer par une prière pour les vocations, mais dés le sein de la famille.

Il faut de Saintes familles pour qu’il y est de Saints prêtres et de Saints religieux et il faut que ces familles désirent avoir de Saints prêtres et de Saints religieux parmi leurs enfants et leurs descendances, en priant pour eux, en les éduquant Chrétiennement et en leur montrant l’Amour de DIEU.

Pour retrouver un peu ce que fut le vie de Sainte Anne et Saint Joachim, commençons d’abord par ce que nous en dit la tradition au travers des liens en haut de page sur les Saints du jour.

 

        Après Marie, aucune femme plus que sainte Anne ne fut bénie et privilégiée entre toutes les autres. Mais si elle reçut tant de grâces, comme elle sut y répondre par la sainteté de sa vie! Toute jeune enfant, elle était douce, humble, modeste, obéissante et ornée des naïves vertus de son âge. Plus tard, comme elle sut bien garder intact le lis de sa virginité! Comme elle dépassait toutes les filles, ses compagnes, par sa piété, par la réserve de sa tenue, son recueillement et la sainteté de toute sa conduite!

        Puis, quand il plut à Dieu d'unir son sort à celui de Joachim, combien Anne fut une épouse prévenante, respectueuse, laborieuse, charitable et scrupuleusement fidèle à tous les devoirs de son état, vaquant à propos au travail et à la prière.

 

Mais comme ce fut le cas de nombreux grands Saints, leurs parents semblaient être rejeté par Dieu qui ne leur accordait pas de descendance (Abraham et Sarah parents d’Isaac, Anne d'Elqanala mère de Samuel, Zacharie et Elisabeth parents de Jean-Baptiste, etc…)…pour finir par les Bénir dans leur vieillesse en leur accordant un enfant qui allait devenir un Saint ayant une vocation très spéciale et une mission toute particulière dans l’histoire du peuple de Dieu et de L’Eglise.

 

Comme je l’avais déjà dit lors d’une de mes précédentes Réflexions, Dieu avait promis à Abraham une très nombreuse descendance (avec Sarah son épouse) en lui demandant de quitter son pays et sa famille. Abraham avait alors 75 ans…et il devra attendre 25 ans, soit l’âge de 100 ans pour que le premier enfant de cette promesse vienne au monde…entre deux, ne voyant aucun enfant naître de leur union, ils ont craqué en cherchant des solutions humaines et en acceptant qu’Abraham s’unisse à leur esclave Egyptienne Agar…donnant ainsi naissance à Ismaël…qui sera ensuite rejeté dans le désert avec sa mère. (Voir ma Réflexion : Jeudi 25 Juin 2009).

Il en sera de même pour Anne et Joachim, les parents de La Très Sainte Vierge Marie. 

Dieu lui refusa longtemps de devenir mère; elle se soumit humblement à cette épreuve et l'utilisa pour sa sanctification.

Mais à l'épreuve succéda une grande joie, car de Joachim et d'Anne, déjà vieux, naquit miraculeusement Celle qui devait être la Mère du Sauveur et, dans l'ordre de la grâce, la Mère du genre humain.

C'est sans doute un grand honneur pour sainte Anne, que d'avoir donné naissance à la Mère de Dieu; mais il lui revient beaucoup plus de gloire d'avoir formé le coeur de Marie à la vertu et à l'innocence!

Les deux époux vécurent dans la crainte du Seigneur et dans la pratique des bonnes oeuvres. Ils firent trois parts de leurs biens: l'une était destinée au temple et aux ministres de la religion; ils répandaient la seconde dans le sein des pauvres; la dernière servait aux besoins de la famille.

        Cependant le bonheur n'était pas dans ce ménage : l'épouse de Joachim était stérile. Depuis vingt ans ils priaient Dieu de les délivrer d'un tel opprobre, lorsqu'ils se rendirent, suivant leur coutume, à la ville sainte pour la fête des Tabernacles.

Les enfants d'Israël y venaient offrir des sacrifices au Seigneur, et le Grand-Prêtre Ruben immolait leurs victimes.

Joachim se présenta à son tour. Il portait un agneau; Anne le suivait, la tête voilée, le coeur plein de soupirs et de larmes.

Le Grand-Prêtre, en les apercevant monter les degrés du temple, n'eut pour eux que des paroles de mépris et de reproche:

"Vous est-il permis, leur dit-il, de présenter votre offrande au Seigneur, vous qu'Il n'a pas jugés dignes d'avoir une postérité? Ne savez-vous pas qu'en Israël l'époux qui n'a pas la gloire d'être père est maudit de Dieu?"

Et en présence du peuple il repoussa leur offrande.

 

   Joachim vit bientôt se réaliser la prédiction de l'Archange. De son côté, il fut fidèle aux ordres du Seigneur: sa fille reçut le nom de Marie, et, à trois ans, il la confia aux pieuses femmes qui élevaient dans le temple de Jérusalem les jeunes filles consacrées au Seigneur.

 

Comme ce fut le cas pourAnne d'Elqana, mère de Samuel, les parents de La Très Sainte Vierge Marie vécurent une vie de Sainteté sur terre où La Souffrance n’était pas absente, bien au contraire, au travers de l’absence d’enfant comme de l’opprobre vis à vis de ceux qui ne pouvaient pas en avoir.

 

Mais pour en apprendre plus sur eux afin qu’ils puissent servir de modèle dans notre vie, j’aimerais laisser parler Jésus au travers des Révélations faites à Maria Valtorta.

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 1, chapitre 2 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…

Joachim et Anne font un vœu au Seigneur.

 

Maria Valtorta raconte la vision qu’elle reçoit :

Je vois un intérieur. Assise devant un métier, une femme d'un certain âge. À la voir, avec ses cheveux qui autrefois étaient noirs, maintenant grisonnants, avec son visage sans rides mais déjà plein de cet air sérieux qui vient avec l'âge, je dirais qu'elle peut avoir de cinquante à cinquante cinq ans, pas plus.

Je la vois qui tisse. La pièce est toute illuminée par la lumière qui pénètre par la porte, ouverte sur un vaste jardin-potager, une petite propriété, dirais-je, parce que le jardin se prolonge en ondulations qui aboutissent à une verte pente.

Cette femme est belle, avec ses traits spécifiquement hébreux. L'œil est noir et profond je ne sais pourquoi il me rappelle celui du Baptiste (Anne est la tante d’Elisabeth, qui sera la mère de Jean-Baptiste).  

Mais ce regard noble comme celui d'une reine est rempli de douceur c’est comme si sur l'éclat d'un regard d'aigle s'étendait un voile d'azur. Il est doux avec un léger voile de tristesse, comme si elle pensait à des choses perdues.

 

La femme a un vêtement très simple et foncé. C’est un violet rouge qui paraît emprunté au ton violet de certaines pensées.

Entendant frapper à la porte, elle se lève. Elle est assez grande. Elle ouvre. Une femme lui demande : "Anne, veux-tu me donner ton amphore ? Je la remplirai."

La femme emmène avec elle un petit gamin de cinq ans. Il s'attache tout de suite à la robe de celle qu'on vient de nommer Anne. Elle le caresse, tout en allant dans une autre pièce d'où elle rapporte une belle amphore de cuivre.

Elle la présente à la visiteuse en lui disant : "Toujours bonne, toi, avec la vieille Anne. Que Dieu te récompense en ce petit et dans les enfants que tu as et que tu auras, toi bienheureuse !" Anne pousse un soupir.

La femme la regarde, ne sachant que dire après ce soupir. Pour adoucir la peine qu'elle devine, elle dit : "Je te laisse Alphée si cela ne t'ennuie pas; ainsi je vais faire plus vite à te remplir plusieurs brocs et jarres. "

Alphée est bien content de rester, et on s'explique pourquoi. La mère partie, Anne lui passe le bras autour du cou et le porte au jardin. Elle le lève à la hauteur d'une tonnelle de raisins d'un blond de topaze et lui dit : "Mange, mange, c'est bon" et elle couvre de baisers le petit visage tout barbouillé de jus de raisins que l'enfant égrène avidement.

Puis elle rit, elle rit et semble tout à coup plus jeune avec les nagées de perles qui lui ornent la bouche et la joie qui éclate sur son visage effaçant les années, lorsque l’enfant lui dit : "et maintenant, que vas-tu me donner ?" et il la regarde écarquillant ses yeux d’un gris azur sombre.

Elle rit plaisante et, en s'inclinant sur ses genoux, elle dit : "Que me donneras-tu si je te donne... si je te donne... devine quoi ?"

L'enfant, battant des mains, tout rieur : "Des baisers, des baisers je t'en donnerai, Anne belle, Anne bonne, Anne maman !..."

Anne, quand elle l'entend dire : "Anne maman", pousse un cri de tendresse et de joie. Elle serre contre son cœur le petit en disant : "O joie ! Cher ! Cher ! Cher !" A chaque "cher" un baiser descend sur les joues roses.

Et puis ils vont à une étagère et d'un plat sortent des galettes de miel. "Je les ai faites pour toi, beauté de la pauvre Anne, pour toi, qui m'aimes bien ! Mais, dis-moi, combien m'aimes-tu ?"

Et l'enfant, pensant à la chose qui l'a le plus impressionné, répond : "Comme le Temple du Seigneur." Anne baise encore ses yeux pétillants de vie, et l'enfant se frotte contre elle comme un petit chat. Sa mère va et vient avec le broc plein. Elle rit sans rien dire. Elle les laisse à leurs épanchements.

Un homme âgé arrive du jardin. Il est un peu moins grand que Anne, la tête couverte d'une chevelure toute blanche. Son clair visage s'encadre dans un carré de barbe, deux yeux azur comme des turquoises entre des cils d’un châtain clair presque blond. Son vêtement est marron foncé.

Anne ne le voit pas, car elle tourne le dos à l'entrée. Il lui prend les épaules en disant : "Et, pour moi, rien ?" Anne se retourne et dit: "O Joachim, tu as fini ton travail ?" En même temps le petit Alphée lui dit : "A toi aussi, à toi aussi" et…quand le vieillard s'incline et l'embrasse, l'enfant lui passe les bras autour du cou, lui caresse la barbe de ses petites mains et l'embrasse.

 

Joachim aussi a son cadeau. Il va prendre, de sa main gauche, derrière son dos une pomme, brillante, et dit à l'enfant qui lui tend avidement les mains : "Attends que j'en fasse des bouchées. Tu ne peux la manger comme ça. Elle est plus grosse que toi" et avec un couteau qu'il porte à la ceinture, un couteau de jardinier, il en fait des tranches et des bouchées. Il semble donner la becquée à un oiseau au nid tant il met de soin à présenter les morceaux à la petite bouche ouverte qui ne cesse d’ingurgiter.

"Mais regarde quels yeux, Joachim ! Ne dirait-on pas deux petits fragments de la Mer de Galilée quand la brise du soir étend un voile de nuages sur le ciel ?" Anne parle en tenant la main appuyée sur l'épaule de son mari et en s'appuyant légèrement sur lui : un geste qui révèle un profond amour d'épouse, un amour intact après de nombreuses années de mariage.

Et Joachim la regarde avec amour et marque son assentiment en disant : "Très beaux ! Et ces cheveux frisés ? N'ont-ils pas la couleur des blés mûrs ? Regarde à l'intérieur ce mélange d'or et de cuivre."

"Ah ! si nous avions eu un enfant, c'est comme cela que je l'aurais voulu, avec ces yeux et cette chevelure..." Anne s'est inclinée, agenouillée même, et elle embrasse avec un soupir ces yeux gris azurés.

Joachim soupire lui aussi, mais il veut la consoler. Il met sa main sur la chevelure crépue et blanchie d'Anne, et lui dit :

"Il faut encore espérer. Dieu peut tout. Tant qu'on est vivant, le miracle peut survenir surtout quand on L'aime et l'on s'aime." Joachim appuie fortement sur ces derniers mots.

 

Mais Anne se tait, humiliée, et baisse la tête pour dissimuler deux larmes qui coulent et que voit, seul, le petit Alphée.

Il est douloureusement surpris de voir pleurer sa grande amie, comme il lui arrive parfois à lui. Il lève sa petite main et essuie ces larmes.

"Ne pleure pas, Anne ! Nous sommes heureux tout de même. Moi, du moins, parce que je t'ai, toi !"

"Et moi aussi, je suis heureuse par toi. Mais je ne t'ai pas donné un enfant... Je pense avoir déplu au Seigneur, puisque il a rendu mon sein infécond."

"O mon épouse ! En quoi veux-tu Lui avoir déplu, toi, toute sainte ? Allons encore une fois au Temple. Pour cela. Pas seulement pour la fête des Tabernacles. Faisons une longue prière...

Peut- être t'arrivera-t-il la même chose qu'à Sara (Femme d’Abraham. Genèse 17 15-21) ... à Anne d'Elqana (Mère de Samuel. 1Samuel 1 1-20).

Elles ont longtemps attendu et se croyaient réprouvées à cause de leur stérilité. Au contraire dans le Ciel de Dieu se préparait pour elles un fils saint.

Souris, mon épouse. Ton chagrin m'est plus douloureux que de n'avoir pas de postérité... Nous porterons Alphée avec nous. Nous le ferons prier, lui qui est innocent... et Dieu prendra sa prière et la nôtre, et nous exaucera."

"Oui, faisons un vœu au Seigneur; il sera à Lui, notre enfant. Pourvu qu'Il nous le donne... Oh ! M’entendre appeler "maman" !"

Et Alphée, spectateur étonné et innocent : "Moi, je t'appelle ainsi."

"Oui, ma joie, mon chéri... mais tu as une maman, toi, et moi, je n'ai pas d'enfant..."

 

EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.

                                 

                               PIERRE

 

POUR LIRE LA SUITE, ALLER DANS LA DEUXIEME PARTIE.

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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