Eucharistie du Dimanche 26 Mars 2017 : Quatrième Dimanche de Carême, de Laetare (Année A).

Eucharistie du Dimanche 26 Mars 2017 : Quatrième Dimanche de Carême, de Laetare (Année A).

Fête de la Bienheureuse Maddalena Caterina Morano, Religieuse de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice (1847-1908).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Premier livre de Samuel 16,1b.6-7.10-13a... Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6... Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 5,8-14... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 9,1-41.
Commentaire de Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), Évêque, théologien et Martyr.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Joan Ant. MATEO i García (La Fuliola, Lleida, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Dimanche de laetareDimanche 26 Mars 2017 : Quatrième Dimanche de Carême (de Laetare).
http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-6044359.html
En ce 4ème Dimanche de Carême (Lætáre), la Liturgie de l'Église utilise - comme pour le 3ème Dimanche de l'Avent (Gaudete) - la couleur rose, couleur de l'aurore, qui marque, au milieu des temps de pénitence, une pause où l'Église vise à mieux faire entrevoir la joie qu'elle prépare (Noël ou Pâques), à donner courage pour les dernières étapes à parcourir et à rendre grâce pour les œuvres déjà accomplies.
L'Introït magnifique et les chants de la Messe ne parlent que de joie et de consolation. L'Église toute entière se félicite du zèle de ses enfants avec lequel ils ont déjà parcouru la moitié de la Sainte Quarantaine.
« Joie, joie, joie, pleurs de joie » (Pascal) devant la peine en pensant à l'achèvement dans la Gloire.

Beata maddalena caterina morano j 2 1Dimanche 26 Mars 2017 : Fête de la Bienheureuse Maddalena Caterina Morano, Religieuse de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice (1847-1908).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Maddalena Caterina Morano.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Premier livre de Samuel 16,1b.6-7.10-13a.
En ces jours-là, le Seigneur dit à Samuel : « Prends une corne que tu rempliras d’huile, et pars ! Je t’envoie auprès de Jessé de Bethléem, car j’ai vu parmi ses fils mon roi. »
Lorsqu’ils arrivèrent et que Samuel aperçut Éliab, il se dit : « Sûrement, c’est lui le messie, lui qui recevra l’onction du Seigneur ! »
Mais le Seigneur dit à Samuel : « Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l’ai écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. »
Jessé présenta ainsi à Samuel ses sept fils, et Samuel lui dit : « Le Seigneur n’a choisi aucun de ceux-là. »
Alors Samuel dit à Jessé : « N’as-tu pas d’autres garçons ? » Jessé répondit : « Il reste encore le plus jeune, il est en train de garder le troupeau. » Alors Samuel dit à Jessé : « Envoie-le chercher : nous ne nous mettrons pas à table tant qu’il ne sera pas arrivé. »
Jessé le fit donc venir : le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau. Le Seigneur dit alors : « Lève-toi, donne-lui l’onction : c’est lui ! »
Samuel prit la corne pleine d’huile, et lui donna l’onction au milieu de ses frères. L’Esprit du Seigneur s’empara de David à partir de ce jour-là.

 

Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6.
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 5,8-14.
Frères, autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière
– or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité –
et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur.
Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ; démasquez-les plutôt.
Ce que ces gens-là font en cachette, on a honte même d’en parler.
Mais tout ce qui est démasqué est rendu manifeste par la lumière,
et tout ce qui devient manifeste est lumière. C’est pourquoi l’on dit : Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 9,1-41.
En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance.
Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? »
Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui.
Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour ; la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.
Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »
Cela dit, il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.
Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui disait : « C’est bien moi. »
Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? »
Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. »
Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. »
On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.
À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. »
Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés.
Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. »
Or, les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme avait été aveugle et que maintenant il pouvait voir. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents
et leur demandèrent : « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’à présent il voie ? »
Les parents répondirent : « Nous savons bien que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle.
Mais comment peut-il voir maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. »
Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de leurs assemblées tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ.
Voilà pourquoi les parents avaient dit : « Il est assez grand, interrogez-le ! »
Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »
Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois. »
Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? »
Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’ave z pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »
Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples.
Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. »
L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux.
Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce.
Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance.
Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »
Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors.
Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? »
Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? »
Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. »
Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.
Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »
Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure. »

 

Commentaire du jour.
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), Évêque, théologien et Martyr.
Contre les Hérésies V,15,2-4 (trad. SC 153, p. 205-211)

« Il est l'image du Dieu invisible...; c'est en Lui que tout a été créé...; tout a été créé par Lui et pour Lui » (Col 1,15-16)

Lorsqu'il a eu affaire à l'aveugle-né, ce n'était plus seulement par une parole, mais par une action que Le Seigneur lui a rendu la vue.
Il n'agit pas ainsi sans raison ni au hasard, mais afin de faire connaître la Main de Dieu qui, au commencement, avait modelé l'homme.
Et c'est pourquoi, lorsque ses disciples lui ont demandé par la faute de qui, de lui-même ou de ses parents, cet homme était né aveugle, le Seigneur a déclaré : « Ni lui n'a péché, ni ses parents, mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui ».

Ces « œuvres de Dieu », c'est d'abord la création de l'homme, car l'Écriture nous le décrit bien comme une action : « Et Dieu prit du limon de la terre, et il modela l'homme » (Gn 2,7).
C'est pour cela que Le Seigneur a craché à terre, a fait de la boue et en a enduit les yeux de l'aveugle.
Il montrait par là de quelle façon avait eu lieu le modelage originel, et, pour ceux qui étaient capables de comprendre, il manifestait la Main de Dieu qui avait pétri l'homme à partir du limon...

Et parce que, dans cette chair modelée selon Adam, l'homme était tombé dans la transgression et avait besoin du bain de la nouvelle naissance (Tt 3,5), Le Seigneur a dit à l'aveugle-né, après lui avoir enduit les yeux de boue : « Va te laver à la piscine de Siloé ».

Il lui accordait ainsi à la fois le remodelage et la régénération opérée par le bain.
Aussi, après s'être lavé, « il s'en revint, voyant clair », afin de reconnaître celui qui l'avait remodelé et d'apprendre en même temps quel était Le Seigneur qui lui avait rendu la Vie...

Ainsi Celui qui, au commencement, avait modelé Adam et à qui Le Père avait dit : « Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance » (Gn 1,26), celui-là même s'est manifesté aux hommes à la fin des temps et a remodelé les yeux de ce descendant d'Adam.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/4eme-dimanche-de-Careme-A.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).

L’aveugle-né

Les Pharisiens, les parents, l’aveugle : trois réactions différentes au miracle que Jésus accomplit, trois attitudes différentes devant Jésus, lumière du monde.

Les Pharisiens s’enferment de plus en plus dans leur refus :
Au début, ils semblent admettre le fait de la guérison : « Comment as-tu recouvré la vue ? Que dis-tu de celui qui t’a ouvert les yeux ? » ; mais ensuite les plus hostiles accaparent le débat et jettent le doute dans l’esprit des gens : « Après tout, qu’est-ce qui nous prouve qu’il était vraiment aveugle ? »

Lors du dernier interrogatoire, ils ne cherchent plus du tout la vérité. Ils tentent seulement de prendre l’homme en défaut, en lui faisant répéter les détails du miracle : « Que t’a-t-il fait ? Comment t’a-t-il ouvert les yeux ? » ; et ils finissent par insulter le témoin.
Ils le rendent même coupable de son malheur : « Tu n’es que péché depuis ta naissance, et tu viens nous faire la leçon ! »

C’est le drame des Pharisiens : ils croient voir et se ferment à la lumière ; ils croient savoir, et ils le répètent : « Cet homme ne vient pas de Dieu (puisqu’il guérit le jour du sabbat) ». « Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur ! » « Nous savons, nous, que Dieu a parlé à Moïse ! »
Ils croient savoir, mais deviennent aveugles !

Ne leur jetons pas la pierre. Regardons plutôt ce qu’est devenue dans notre vie, dans notre cœur, la Foi de notre jeunesse, et ce que nous faisons, quotidiennement, de la Lumière de Jésus.
Notre monde, si beau pourtant, est malade, et il suffit d’ouvrir la télévision ou les journaux pour mesurer à quelle vitesse les ténèbres reviennent dans nos pays et dans nos sociétés, et combien les hommes, responsables ou non, s’aveuglent sur les grands enjeux d’aujourd’hui et de demain.

Jésus propose sa Lumière, une lumière toujours douce, mais toujours exigeante ; et nous nous accrochons à des habitudes de vie ou à des modes de pensée !
Jésus, aujourd’hui encore, « travaille »(5,17) pour illuminer le monde ; mais son message rencontre en nous le doute, la routine, et parfois l’ironie.

Même les parents de l’aveugle ont biaisé avec la vérité :
« Nous sommes certains que c’est bien notre fils et qu’il est né aveugle. Comment maintenant il voit, nous l’ignorons ! Qui lui a ouvert les yeux, nous l’ignorons ! Interrogez-le : il est assez grand ; qu’il réponde de lui-même ! »
Les Pharisiens disaient : « Nous savons ! » Les parents disent : « Nous ignorons », et nous ne voulons pas savoir.
Quoi ! Leur fils est guéri après tant d’années de cécité, et ils ne veulent pas savoir ! Ils refusent de se compromettre pour lui !
Et cela pour ne pas perdre leur place dans la synagogue ou l’estime de leur quartier ! Comme elle nous rend lâches, la peur, même parfois ceux que nous aimons …

Mais c’est l’attitude de l’aveugle qui doit nous parler davantage au cours de cette montée vers la Lumière de Pâques.
D’abord il n’a rien dit. Il a perçu la présence de Jésus devant lui, sans le voir. Il a entendu ensuite des paroles étranges : « Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la Lumière du monde ».
Mais à quoi bon parler de lumière à un aveugle-né ?

C’est alors qu’il a senti la boue appliquée sur ses yeux, comme si Jésus voulait signifier par là : « le Créateur a fait l’homme avec la glaise du sol, et moi je le recrée avec un peu de boue ».
Et l’aveugle a obéi. Toujours sans rien voir. Il s’est rendu à la piscine de Siloah, la piscine de l’Envoyé, il s’est lavé à la piscine indiquée par Jésus, l’Envoyé de Dieu.
Là encore, rien.
Mais au retour, il voyait. Alors il s’est mis en route vers la Lumière, vers la source de sa lumière, vers la connaissance de Jésus.

Et ses paroles reflètent bien l’itinéraire de sa Foi : il parle d’abord de l’homme qu’on appelle Jésus ; un peu après, il dit : « C’est un prophète ! » ; et plus tard il réplique hardiment aux Pharisiens : « Si cet homme n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire ! »

Quelques instants encore, et l’homme voit enfin, de ses yeux, de ses yeux guéris, Jésus, qui lui a donné pour la première fois la lumière, et même une double lumière : la lumière des yeux et la Lumière de la Foi.

Et une fois de plus, c’est Jésus qui prend les devants : Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé, il vint alors le trouver et lui dit : « Crois-tu, toi, au Fils de l’homme ? » ; autrement dit : « Crois-tu à celui qui vient du Ciel pour rassembler les hommes en un Royaume pour Le Père ? »
Et lui de répondre : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en Lui ? »
« Eh bien, tu l’as vu ; c’est Lui qui te parle ».

C’est notre prière à nous aussi, sauvés de nos ténèbres par Jésus, illuminés au Baptême, et compromis courageusement par notre fidélité à l’Évangile : « Qui es-tu, Seigneur ?
Au milieu de ma vie, au début de ma vie, en cette fin de ma vie, révèle-toi à moi, pour que ma Foi te réponde ! »
L’homme dit : « Je crois, Seigneur » ; et il se prosterna devant Lui.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_32
Abbé Joan Ant. MATEO i García (La Fuliola, Lleida, Espagne).

«Va te laver»

Aujourd'hui quatrième Dimanche de Carême -appelé Dimanche de Joie- la Liturgie nous invite à expérimenter une Joie profonde, une grande allégresse car la Pâque approche.

Jésus est cause d'une grande Joie pour cet aveugle de naissance à qui il donne la vue corporelle et spirituelle.
L'aveugle a cru et il a reçu la Lumière du Christ. Par contre, les pharisiens, qui se croyaient dans la lumière et dans la sagesse, sont restés aveugles à cause de l'endurcissement de leurs cœurs et de leurs péchés.
En effet, «Les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme, qui maintenant voyait, avait été aveugle. C'est pourquoi ils convoquèrent ses parents» (Jn 9,18)

Comme elle est nécessaire la Lumière du Christ pour voir la réalité dans sa vraie dimension! Sans la Lumière de la Foi nous serions pratiquement aveugles.
Nous avons reçu la Lumière de Jésus-Christ et il faut que cette Lumière éclaire toute notre vie.
De plus, cette lumière doit briller par la sainteté de notre vie afin qu'elle attire ceux qui ne la connaissent pas encore.
Tout ceci suppose une conversion et une charité croissante. Surtout en ce temps de Carême, et en cette dernière étape.
Saint Léon le Grand disait: «Mes bien-aimés, tous les temps conviennent pour réaliser ce bien de la charité, mais le Carême nous y invite plus spécialement».

Une seule chose peut nous séparer de la Lumière et de la Joie que nous donne Le Christ et cette chose c'est le péché, c'est-à-dire vouloir vivre loin de la Lumière du Seigneur.

Malheureusement, beaucoup -même parfois nous-mêmes nous nous enfonçons dans le chemin ténébreux du péché et nous perdons la Lumière et la Paix.
Saint Augustin en partant de sa propre expérience affirmait qu'il n'y a rien de plus malheureux que le bonheur de ceux qui pèchent.

La Pâque est proche et Le Seigneur veut nous faire part de toute la Joie de la Résurrection. Préparons-nous à la recevoir et la célébrer. «Va te laver…» (Jn 9,7), nous dit Jésus…
Allons nous laver dans les eaux purificatrices du Sacrement de la Pénitence!
Là nous trouverons la Lumière et la Joie et nous nous préparerons de la meilleure manière à recevoir la Pâque.

 

Hymne : Venez au jour !

Venez au jour !
Le Christ prépare son retour !
Le Christ prévient l’ère nuptiale !
Passent les temps ! Passe la chair !
L’Esprit de Dieu souffle au désert,
Annonçant l’aurore pascale !

Dépouillez-vous !
Quand vous mourrez, vous perdrez tout !
Suivez votre exode à l’avance !
Tombe la mort ! Tombe le soir !
N’attendez pas qu’il soit trop tard
Pour que Dieu vous donne naissance.

Ne craignez pas
De vous défaire, il recréera
Ce que vous cédez de vous-mêmes ;
Fermez les yeux ! Baissez vos fronts !
Venez mendier sa création
Au fond des ténèbres humaines.

Ne glissez plus
Sur votre pente à l’inconnu,
Car ici commence un autre âge ;
Retournez-vous ! Apprenez Dieu !
Il a promis son règne à ceux
Qui emprunteront ses passages !

Le jour viendra
Où le désert refleurira
Et l’ombre rendra la lumière !
Traversez-les ! Dès maintenant,
Allez chercher au testament
Ce qui n’est pas né de la terre !

 

Hymne : Dites-nous d’où souffle le vent

Dites-nous d’où souffle le vent
et quel signe s’annonce
car nous cherchons le Dieu vivant
pour lui faire réponse.

Nous savons qu’il descend ici
et qu’il tient table ouverte
au plus intime de la nuit :
que l’ombre ne vous déconcerte !

N’est-il pas le soleil levant
qui la disperse et qui délivre ?
Dieu, notre Dieu, s’est fait mendiant
et demande à nous vivre.

 

Hymne : Que passe la charrue

Que passe la charrue
Sur nos landes rebelles,
Sur nos terres en friche !
La Parole ira s’y planter,
Promesse pour le pauvre,
Et pauvreté offerte au riche.

Au feu tout le bois mort,
Que la flamme s’étende
Aux chardons, aux épines !
Et leurs cendres pourront servir
À féconder la terre
Où la Parole prend racine.

Que tombe sur nos sols
De poussière et de roche
Une pluie généreuse !
On verra les feuilles pointer
Et les bourgeons éclore
De la Parole qui nous creuse.

Advienne le soleil
Et vers lui que s’élance
La poussée de la sève !
La Parole nourrit son fruit
D’amour et de justice
Dans la louange qui l’achève.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui a réconcilié avec Toi toute l’humanité en lui donnant Ton propre Fils, augmente la Foi du peuple Chrétien, pour qu’il se hâte avec Amour au-devant des Fêtes Pascales qui approchent.

 

Parole de Dieu : (Ne 8, 9.10)... (Office des Laudes).
Ce jour est consacré au Seigneur Votre Dieu. Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! Car ce jour est consacré à Notre Dieu !
Ne vous affligez pas : la Joie du Seigneur est votre rempart !

 

Parole de Dieu : (1 Co 9, 24-25)... (Office des Vêpres).
Vous savez bien que, dans les courses du stade, tous les coureurs prennent le départ, mais un seul gagne le prix.
Alors, vous, courez de manière à l’emporter.
Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas.

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