Eucharistie du Mercredi 29 Juillet 2015 : Mercredi de la 17ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Marthe, Vierge, Disciple de Jésus, sœur de Lazare et de Marie-Madeleine († vers l'an 81).
Fête de Saint Lazare, disciple de Jésus, frère de Marthe et Marie-Madeleine, Ressuscité par Jésus 1er Évêque de Marseille (Ier s.).
Fête du Bienheureux Urbain II, Pape (157ème) de 1088 à 1099 (✝ 1099).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Jean 4,7-16… Psaume 34(33),2-3.4-5.6-7.8-9.10-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 11,19-27.
Commentaire du Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), Cardinal, Théologien, Fondateur de l'Oratoire en Angleterre.
Autre commentaire de Saint François de Sales (1567-1622), Évêque de Genève et Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE SAINT AUGUSTIN SUR L'ÉVANGILE DE LUC
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Mercredi 29 Juillet 2015 : Fête de Sainte Marthe, Vierge, Disciple de Jésus, sœur de Lazare et de Marie-Madeleine († vers l'an 81).
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Sainte Marthe, Vierge, Disciple de Jésus.
Mercredi 29 Juillet 2015 : Fête de Saint Lazare, disciple de Jésus, frère de Marthe et Marie-Madeleine, Ressuscité par Jésus, 1er Évêque de Marseille (Ier s.).
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Saint Lazare, disciple de Jésus.
Mercredi 29 Juillet 2015 : Fête du Bienheureux Urbain II, Pape (157ème) de 1088 à 1099 (✝ 1099).
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Bienheureux Urbain II, Pape.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Première lettre de saint Jean 4,7-16.
Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l'amour vient de Dieu. Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu.
Celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour.
Voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui.
Voici à quoi se reconnaît l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, c'est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés.
Mes bien-aimés, puisque Dieu nous a tant aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.
Dieu, personne ne l'a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour atteint en nous sa perfection.
Nous reconnaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous, à ce qu'il nous donne part à son Esprit.
Et nous qui avons vu, nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde.
Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.
Et nous, nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous. Dieu est amour : celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu en lui.
Psaume 34(33),2-3.4-5.6-7.8-9.10-11.
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !
Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
L'ange du Seigneur campe à l'entour
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !
Saints du Seigneur, adorez-le :
rien ne manque à ceux qui le craignent.
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
qui cherche le Seigneur ne manquera d'aucun bien.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 11,19-27.
Beaucoup de Juifs étaient venus manifester leur sympathie à Marthe et à Marie, dans leur deuil.
Lorsque Marthe apprit l'arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison.
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort.
Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t'accordera tout ce que tu lui demanderas. »
Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
Marthe reprit : « Je sais qu'il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. »
Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ;
et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Elle répondit : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »
Commentaire du jour.
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), Cardinal, Théologien, Fondateur de l'Oratoire en Angleterre.
Sermon « The Tears of Christ at the Grave of Lazarus » PPS, vol. 3, n°10
Marthe lui dit : « Oui, Seigneur, je le crois »
Le Christ est venu pour ressusciter Lazare, mais l'éclat de ce miracle sera la cause immédiate de son arrestation et de sa crucifixion (Jn 11,46s)...
Il sentait bien que Lazare revenait à la vie au prix de son propre sacrifice ; il se sentait lui-même descendre au tombeau d'où il allait faire sortir son ami ; il sentait que Lazare devait vivre et que lui-même devait mourir.
Les apparences allaient se renverser : il y aurait un festin chez Marthe (Jn 12,1s), mais la dernière pâque de tristesse lui revenait à Lui.
Et Jésus savait qu'il acceptait totalement ce renversement : il était venu du sein de son Père pour racheter par son sang tout le péché des hommes et ainsi faire remonter tout croyant de sa tombe comme son ami Lazare — les ramener à la vie, non pour un temps, mais pour toujours...
Face à l'ampleur de ce qu'il envisageait de faire dans cet unique acte de Miséricorde, Jésus a dit à Marthe : « Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en Moi, même s'il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en Moi ne mourra jamais ».
Faisons nôtre cette parole de réconfort, à la fois face à notre propre mort et à celle de nos amis : là où il y a Foi en Christ, Le Christ est là en personne. « Le crois-tu ? » demande-t-il à Marthe.
Là où un cœur peut répondre comme Marthe : « Oui, je le crois », là Le Christ se rend miséricordieusement présent.
Bien qu'invisible, il se tient là, même devant un lit de mort ou une tombe, que ce soit nous-mêmes qui dépérissons ou ceux que nous aimons.
Que son Nom soit béni ! Rien ne peut nous enlever cette consolation. Par sa grâce, nous sommes aussi sûrs qu'il est là avec tout son Amour que si nous le voyions.
Après notre expérience de ce qui est arrivé à Lazare, nous ne douterons pas un instant qu'il est plein d'égards pour nous et qu'il se tient à nos côtés.
Commentaire du jour.
Saint François de Sales (1567-1622), Évêque de Genève et Docteur de l'Église.
Introduction à la vie dévote, III, 19 (français modernisé).
« Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare » (Jn 11,5)
Aimez tout le monde d'un grand Amour de Charité, mais réservez votre amitié profonde pour ceux qui peuvent échanger avec vous des choses bonnes...
Si vous échangez dans le domaine des connaissances, votre amitié est certes louable ; plus encore si vous communiez dans le domaine de la prudence, de la discrétion, de la force et de la justice.
Mais si votre relation est fondée sur la charité, la dévotion et la perfection chrétienne, ô Dieu, que votre amitié sera précieuse !
Elle sera excellente parce qu'elle vient de Dieu, excellente parce qu'elle tend à Dieu, excellente parce que son lien, c'est Dieu, parce qu'elle durera éternellement en Dieu.
Qu'il fait bon aimer sur la terre comme on aime au ciel, apprendre à s'aimer en ce monde comme nous le ferons éternellement en l'autre !
Je ne parle pas ici de l'amour simple de charité, car il doit être porté à tous les hommes ; mais je parle de l'amitié spirituelle, par laquelle deux ou trois ou plusieurs communient dans la vie spirituelle et deviennent un seul esprit entre eux (cf Ac 4,32).
C'est vraiment à bon droit que peuvent chanter de telles âmes heureuses : « Combien il est bon et agréable que les frères habitent ensemble ! » (Ps 132,1)...
Il me semble que toutes les autres amitiés ne sont que l'ombre de celle-ci... Pour des chrétiens vivant dans le monde, il leur est nécessaire de s'aider les uns les autres par de saintes amitiés ; par ce moyen ils s'encouragent, se soutiennent, se portent mutuellement vers le bien... Personne ne saurait nier que notre Seigneur ait aimé d'une amitié plus douce et plus spéciale Saint Jean, Lazare, Marthe et Madeleine, car l'Écriture le témoigne.
HOMÉLIE DE SAINT AUGUSTIN SUR L'ÉVANGILE DE LUC
Les paroles de notre Seigneur Jésus Christ nous invitent à tendre vers un seul but quand nous peinons dans les multiples travaux de ce monde.
Nous y tendons alors que nous sommes toujours errants, pas encore résidents; toujours sur la route, pas encore dans la patrie ; toujours désirant, pas encore possédant.
Cependant nous devons y tendre, y tendre sans paresse et sans relâche, afin de pouvoir y parvenir un jour.
Marthe et Marie étaient deux sœurs, proches non seulement par la chair mais aussi par la Foi ; toutes deux s'étaient attachées au Seigneur, toutes deux servaient d'un même cœur le Seigneur présent dans la chair.
Marthe l'accueillit comme on a coutume d'accueillir les voyageurs.
Mais elle était la servante qui accueille son Seigneur, la malade son Sauveur, la créature son Créateur.
Elle accueillit celui dont elle allait nourrir le corps, afin d'être elle-même nourrie par l'Esprit. En effet, le Seigneur a voulu prendre la nature de l'esclave et, dans cette nature d'esclave, recevoir des esclaves sa nourriture, non par nécessité, mais par bonté.
Car ce fut de la bonté, que de se laisser nourrir. Oui il avait un corps, qui le faisait avoir faim et soif.
Ainsi donc, le Seigneur fut accueilli comme un hôte, lui qui est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu, mais tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Il adopte des esclaves pour en faire des frères, il rachète des captifs pour en faire ses cohéritiers.
Mais que personne parmi vous n'aille dire : « Heureux, ceux qui ont eu le bonheur d'accueillir le Christ dans leur propre maison ! »
Ne vous plaignez pas, ne protestez pas parce que vous êtes nés à une époque où vous ne voyez pas le Seigneur dans sa condition charnelle : il ne vous a as privés de cet honneur. Chaque fois que vous l'avez fait l'un de ces petits, dit-il, c'est à moi que vous l'avez fait. ~
D'ailleurs, Marthe, toi qui es bénie pour ton service bienfaisant, permets-moi de te le dire : la récompense que tu cherches pour ton travail, c'est le repos.
Maintenant tu es prise par toutes les activités de ton service, tu cherches à nourrir des corps mortels, aussi saints qu'ils soient.
Lorsque tu seras venue à la patrie, trouveras-tu un voyageur a qui offrir l'hospitalité ? Un affamé à qui rompre le pain ? Un assoiffé à qui donner à boire ? Un malade à visiter ? Un plaideur à réconcilier ? Un mort à ensevelir ?
Dans la patrie, il n'y aura plus tout cela. Alors, qu'y aura-t-il ? Ce que Marie a choisi. Là nous serons nourris, nous n'aurons plus à nourrir les autres.
Aussi ce que Marie a choisi trouvera là sa plénitude et sa perfection : de cette table abondante de la parole du Seigneur, elle ne recueillait alors que les miettes.
Voulez-vous savoir ce qu'il y aura là-bas ?
Le Seigneur le dit Lui-même, en parlant de ses serviteurs: Vraiment, je vous le dis, il les fera mettre a table, et circulera pour les servir.
Hymne : Sans fin, Seigneur, Dieu notre Père
Sans fin, Seigneur, Dieu notre Père,
Sans fin, Seigneur, nous te louerons :
La terre exulte d’allégresse ;
Béni sois-tu, Dieu des vivants !
L’oiseau reçoit sa nourriture,
La fleur se pare de beauté ;
Tu aimes toute créature,
Tu sais le prix de nos années.
Sans fin, ton Verbe en nos paroles,
Sans fin, Seigneur, te chantera ;
L’amour s’éveille en nos cœurs d’hommes
Au nom du Fils, ton bien-aimé.
Tu es, Seigneur, notre lumière,
Toi seul nous sauves de la mort ;
Ton Fils offert à tous les peuples
Est pour chacun le Pain vivant.
Heureux les hommes qui t’adorent,
Le monde ouvert à ton amour ;
L’Esprit déjà te nomme Père :
Un jour, Seigneur, nous te verrons.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, puisque Ton Fils acceptait l'hospitalité que Sainte Marthe lui offrait dans sa maison, apprends-nous, à son exemple, à servir Le Christ en chacun de nos frères pour que tu nous reçoives dans la demeure des Cieux.
Parole de Dieu : (Rm 13, 11b.12 13a)… (Office des Laudes).
C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche.
Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la Lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour.
Parole de Dieu : (1 Jn 3, 1a.2)… (Office des Vêpres).
Voyez comme il est grand, l’Amour dont Le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, – et nous le sommes –.
Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement.
Nous le savons : lorsque Le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est.