Eucharistie du Lundi 16 Février 2015 : Lundi de la 6ème semaine du Temps Ordinaire.
Fête du Bienheureux Joseph Allamano, Prêtre et Fondateur de deux Congrégations : « Missionnaires de la Consolata » et « Sœurs Missionnaires de la Consolata » (1851-1926).
Fête du Bienheureux Mariano Arciero, Prêtre (1707-1788).
Fête de Sainte Julienne de Nicomédie, Martyre en Bithynie (4ème s.).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre de la Genèse 4,1-15.25… Psaume 50(49),1.5a.7ac-8.16bc-17.20-21abc… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 8,11-13.
Commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Jordi POU i Sabater (Sant Jordi Desvalls, Girona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Lundi 16 Février 2015 : Fête du Bienheureux Joseph Allamano, Prêtre et Fondateur de deux Congrégations : « Missionnaires de la Consolata » et « Sœurs Missionnaires de la Consolata » (1851-1926).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Joseph Allamano.
Lundi 16 Février 2015 : Fête du Bienheureux Mariano Arciero, Prêtre (1707-1788).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Mariano Arciero.
Lundi 16 Février 2015 : Fête de Sainte Julienne de Nicomédie, Martyre en Bithynie (4ème s.).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Julienne de Nicomédie.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de la Genèse 4,1-15.25.
L’homme s’unit à Ève, sa femme : elle devint enceinte et elle mit au monde Caïn. Elle dit alors : « J’ai acquis un homme avec l’aide du Seigneur ! »
Dans la suite, elle mit au monde Abel, frère de Caïn. Abel devint berger, et Caïn cultivait la terre.
Au temps fixé, Caïn présenta des produits de la terre en offrande au Seigneur.
De son côté, Abel présenta les premiers-nés de son troupeau, en offrant les morceaux les meilleurs. Le Seigneur tourna son regard vers Abel et son offrande,
mais vers Caïn et son offrande, il ne le tourna pas. Caïn en fut très irrité et montra un visage abattu.
Le Seigneur dit à Caïn : « Pourquoi es-tu irrité, pourquoi ce visage abattu ?
Si tu agis bien, ne relèveras-tu pas ton visage ? Mais si tu n’agis pas bien, le péché est accroupi à ta porte. Il est à l’affût, mais tu dois le dominer. »
Caïn dit à son frère Abel : « Sortons dans les champs. » Et, quand ils furent dans la campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua.
Le Seigneur dit à Caïn : « Où est ton frère Abel ? » Caïn répondit : « Je ne sais pas. Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ? »
Le Seigneur reprit : « Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi !
Maintenant donc, sois maudit et chassé loin de cette terre qui a ouvert la bouche pour boire le sang de ton frère, versé par ta main.
Tu auras beau cultiver la terre, elle ne produira plus rien pour toi. Tu seras un errant, un vagabond sur la terre. »
Alors Caïn dit au Seigneur : « Mon châtiment est trop lourd à porter !
Voici qu’aujourd’hui tu m’as chassé de cette terre. Je dois me cacher loin de toi, je serai un errant, un vagabond sur la terre, et le premier venu qui me trouvera me tuera. »
Le Seigneur lui répondit : « Si quelqu’un tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois. » Et le Seigneur mit un signe sur Caïn pour le préserver d’être tué par le premier venu qui le trouverait.
Adam s’unit encore à sa femme, et elle mit au monde un fils. Elle lui donna le nom de Seth (ce qui veut dire : accordé), car elle dit : « Dieu m’a accordé une nouvelle descendance à la place d’Abel, tué par Caïn. »
Psaume 50(49),1.5a.7ac-8.16bc-17.20-21abc.
Le Dieu des dieux, le Seigneur,
parle et convoque la terre
du soleil levant jusqu'au soleil couchant :
« Assemblez, devant moi, mes fidèles,
« Écoute, mon peuple, je parle.
Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
« Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
« Qu'as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?
« Tu t'assieds, tu diffames ton frère,
tu flétris le fils de ta mère.
Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ?
« Penses-tu que je suis comme toi ?
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 8,11-13.
En ce temps- là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. »
Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive.
Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermon 126, 4-5
« Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? »
Admirez les merveilles de Dieu ; sortez de votre sommeil. Vous admirez seulement les prodiges extraordinaires ?
Mais sont-ils plus grands que ceux qui se produisent tous les jours sous vos yeux ? Les hommes s'étonnent que Notre Seigneur Jésus Christ ait rassasié plusieurs milliers de personnes avec cinq pains (Mt 14,19s), et ils ne s'étonnent pas que quelques graines suffisent pour couvrir la terre de moissons abondantes ?
Ils sont saisis d'admiration en voyant le Sauveur changer l'eau en vin (Jn 2,19) ; n'est-ce pas la même chose quand la pluie passe par les racines de la vigne ? L'auteur de ces prodiges est le même…
Le Seigneur a opéré des prodiges, et cependant un grand nombre l'ont méprisé… Ils se disaient : « Ces œuvres sont divines, mais lui, il n'est qu'un homme. »
Tu vois donc deux choses : d'une part des œuvres divines, et de l'autre un homme. Si ces œuvres divines ne peuvent être faites que par Dieu, ne serait-ce pas parce que Dieu se cache en cet homme ?
Oui, sois bien attentif à ce que tu vois, et crois ce que tu ne vois pas. Celui qui t'appelle à croire ne t'a pas abandonné à toi-même ; même s'il te demande de croire ce que tu ne peux pas voir, il ne t'a pas laissé sans rien à voir pour t'aider à croire ce que tu ne vois pas.
Est-ce que la création elle-même est un faible signe, une faible manifestation du Créateur ? En plus, le voici qui vient dans le monde et qui fait des miracles.
Tu ne pouvais pas voir Dieu, mais tu pouvais voir un homme : alors Dieu s'est fait homme, pour que ne fasse plus qu'un pour toi ce que tu vois et ce que tu crois.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4112.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Le Seigneur dit à Caïn : « Où est ton frère Abel ? »
Notre traversée du livre de la Genèse nous fait redécouvrir la terrible histoire de Caïn et Abel. Au départ, rien ne distingue vraiment les deux frères. « Abel devint berger, et Caïn cultivait la terre ».
Chacun suit son chemin, selon ses goûts et ses capacités. Cette tranquillité n’est pourtant pas celle qui marque les temps de paix. Il n’y a pas eu d’affrontement entre eux pour la simple raison qu’il n’y en a pas eu l’occasion.
Cette occasion est donnée par l’arrivée du temps des offrandes : « A l'époque habituelle, Caïn présenta des produits de la terre en offrande au Seigneur. De son côté, Abel présenta les premiers-nés de son troupeau ».
Il n’est pas surprenant que les offrandes qu’ils font soient liées à leur métier ; d’ailleurs s’il nous fallait voir une différence liée à la nature de ces offrandes, l’avantage serait plutôt à Caïn, qui offre des plantes, qu’à Abel, dont l’offrande suppose une certaine violence.
Mais le texte suggère que la démarche des deux frères est différente. Abel fait en effet une offrande personnelle, il prend de « son » troupeau, alors que Caïn présente simplement « des produits de la terre ».
En outre, l’offrande d’Abel est gratuite, elle n’a pas de but particulier, et elle est faite des « morceaux les meilleurs » ; alors que celle de Caïn est une « offrande pour le Seigneur », expression suggérant qu’il accomplit un rite destiné à lui gagner la faveur divine.
Aussi le Seigneur est-il touché par le geste désintéressé et généreux d’Abel plutôt que par l’offrande de Caïn.
Ce dernier devient alors jaloux de son frère et se met en colère contre lui. Au lieu de se réjouir avec lui, au lieu d’apprendre de lui un aspect de la relation à Dieu qu’il ignore, Caïn impute l’échec de ses propres projets à son frère.
Le Seigneur ne le délaisse pourtant pas, puisqu’il vient à lui et l’invite à lui parler du trouble qui l’habite.
Par les questions qu’il lui pose, le Seigneur invite Caïn à tirer du bien de ce qui lui fait mal. Mais pour y parvenir, l’homme doit maîtriser l’élan de l’énergie mauvaise qui l’agite.
Il doit se rendre maître de l’animalité intérieure qui le dévore. Caïn ne fait pas ce choix et se laisse dominer par ses passions.
Ainsi Caïn s’élance-t-il vers son frère pour le tuer. Il n’envisage pas d’autre alternative que la disparition totale de son frère, ce gêneur.
Abel en effet n’est pas seulement tué, il est complètement effacé de la vie : « Où est ton frère ? – Je ne sais pas ».
En outre, cette question de Dieu rappelle évidemment celle posée à Adam après le péché. Il y a fort à croire que, cette fois encore, le Seigneur connaît la réponse, d’autant plus que ce crime est impossible à dissimuler.
Mais Caïn fuit une nouvelle fois sa responsabilité.
Il aurait pu avouer, il aurait pu manifester un regret, il aurait pu essayer de s’expliquer, mais il a préféré s’enfermer dans son injustice.
Ce récit nous apprend donc que se laisser aller au vent mauvais de la convoitise conduit irrémédiablement à la malédiction.
Privé de la différence que représente et qu’introduit l’autre, le jaloux et le violent devient un errant, sans patrie.
Mais ce récit nous rappelle aussi que le Seigneur ne se détourne jamais d’un seul de ses enfants et que, inlassablement, il vient trouver chacun d’eux pour les aider à choisir la vie.
Fais-nous reconnaître Seigneur le son de ta voix parmi toutes celles qui nous agitent, et donne-nous la force de préférer mettre en œuvre ce que tu nous enseignes, quoi qu’il nous en coûte, plutôt que de suivre nos propres calculs.
Alors nous goûterons la paix partagée entre frères.
Frère Dominique.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_55
Abbé Jordi POU i Sabater (Sant Jordi Desvalls, Girona, Espagne).
Amen, je vous le déclare: aucun signe ne sera donné à cette génération
Aujourd'hui, l'Évangile ne paraît pas nous apprendre beaucoup de choses ni sur Jésus, ni sur nous-mêmes.
«Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe?» (Mc 8,12). Commentant cet épisode, Jean-Paul II dit: «Jésus invite au discernement des paroles et des œuvres qui témoignent (elles sont le “signe”) de la venue du Royaume du Père».
L'on dirait qu'il manque aux juifs qui interrogent Jésus la capacité ou la volonté de discerner ce signe que sont —en fait— toutes les actions, les œuvres et les paroles du Seigneur.
Aujourd'hui aussi l'on demande des signes à Jésus: qu'Il rende sa présence palpable en ce monde, qu'Il nous dise clairement ce que nous devons faire.
Le Pape nous fait voir que le refus que Jésus-Christ oppose aux Juifs —à nous aussi, par conséquent— est dû à ce qu'Il veut «changer la logique du monde, qui cherche des signes confirmant le désir d'autoaffirmation et de puissance de l'homme».
Les Juifs ne voulaient pas n'importe quel signe; il leur en fallait un qui indiquât que Jésus était le genre de messie qu'ils attendaient.
Ils n'attendaient pas quelqu'un qui venait pour les sauver, mais quelqu'un qui les confirmerait dans leur manière de faire.
En définitive, quand les Juifs du temps de Jésus et les Chrétiens d'aujourd'hui demandent —d'une façon ou d'une autre— un signe, ce qu'ils font c'est demander à Dieu qu'Il agisse à leur manière, celle qu'ils croient la meilleure et qui, de fait, appuie leur façon de voir.
Et Dieu, qui sait et peut davantage (c'est pourquoi nous demandons dans le Notre Père que “sa” volonté soit faite), a ses voies, même si elles nous paraissent difficiles à comprendre. Mais Il se laisse trouver par tous ceux qui le cherchent et, si nous Lui demandons le discernement, Il nous fera comprendre quel est son style et comment nous pouvons distinguer ses signes aujourd'hui.
Hymne : Esprit de Dieu, très pur Amour
Esprit de Dieu, très pur Amour,
Descends dans notre nuit obscure ;
Le temps nous tient, la chair nous dure,
Esprit de feu, très pur Amour !
Cœur du Très-Haut, soleil du Christ,
Console-nous du grand hiver ;
Transforme avec nous l’univers,
Vigne de grâce, Hôte infini !
Esprit de Dieu, très pur Amour,
dans notre nuit obscure ;
La soif nous tient, la mort nous dure,
Esprit de vie, très pur Amour !
Notre âme attend, notre âme a faim,
Sage conseil, ô Vérité,
De voir dans la pleine clarté
Le fruit parfait de tes desseins !
Esprit de Dieu, très pur Amour,
Descends dans notre nuit obscure ;
Destin nous tient, douleur nous dure,
Esprit de paix, très pur Amour !
Unique Amour, fais-nous ta proie,
Plie notre orgueil, panse nos plaies ;
De ta vigueur viens nous brûler,
Souffle de Dieu, Flamme de joie !
Esprit de Dieu, très pur Amour,
Descends dans notre nuit obscure ;
La chair nous tient, le temps nous dure,
Esprit du ciel, très pur Amour !
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui nous a fait parvenir au début de ce jour, sauve-nous aujourd'hui par ta puissance : que nos cœurs ne s'abandonnent pas au péché mais que, par nos pensées, nos paroles et nos actes, nous cherchions la Justice du Royaume.
Parole de Dieu : (Jr 15, 16)… (Office des Laudes).
Quand je rencontrais tes paroles, Seigneur, je les dévorais ; elles faisaient ma joie, les délices de mon cœur, parce que ton nom a été invoqué sur moi, Seigneur, Dieu de l’univers.
Parole de Dieu : (1 Th 2, 13)… (Office des Vêpres).
Voici pourquoi nous ne cessons de rendre grâce à Dieu. Quand vous avez reçu de notre bouche la Parole de Dieu, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement : non pas une parole d’hommes, mais la Parole de Dieu qui est à l’œuvre en vous, les croyants.