Eucharistie du Vendredi 24 Janvier 2014 : Vendredi de la 2ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Vendredi 24 Janvier 2014 : Vendredi de la 2ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint François de Sales, Évêque et Docteur de l'Église, Co-Fondateur de l’Ordre de la Visitation (1567-1622).
Fête de la Bienheureuse Marie Poussepin, Vierge et Fondatrice des « Sœurs Dominicaines de la Présentation » (1653-1744).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Premier livre de Samuel 24,3-21… Psaume 57(56),2.3-4ac.6.11… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,13-19.
Commentaire du Concile Vatican II.
DE L'INTRODUCTION À LA VIE DÉVOTE PAR SAINT FRANÇOIS DE SALES.
Autre commentaire sur l’évangile propre à la Fête de Saint François de Sales, de l’Abbé Jean GOTTIGNY (Bruxelles, Belgique).
Oraison et Parole de Dieu.

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Vendredi 24 Janvier 2014 : Fête de Saint François de Sales, Évêque et Docteur de l'Église, Co-Fondateur de l’Ordre de la Visitation (1567-1622).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint François de Sales.

Marie poussepin

Vendredi 24 Janvier 2014 : Fête de la Bienheureuse Marie Poussepin, Vierge et Fondatrice des « Sœurs Dominicaines de la Présentation » (1653-1744).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Marie Poussepin.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Premier livre de Samuel 24,3-21.
David avait été obligé de fuir devant Saül. Saül prit trois mille hommes, choisis dans tout Israël, et partit à la poursuite de David et de ses gens le long du Rocher des Bouquetins.
Il arriva aux parcs à brebis qui sont en bordure de la route ; il y a là une caverne, où Saül entra pour se soulager. Or, David et ses hommes se trouvaient au fond de la caverne ;
les hommes de David lui dirent : « C'est le moment, car le Seigneur t'a dit : 'Je livrerai ton ennemi entre tes mains, tu en feras ce que tu voudras. ' » David vint couper furtivement le pan du manteau de Saül.
Alors le cœur lui battit d'avoir coupé le pan du manteau de Saül.
Il dit à ses hommes : « Que le Seigneur me préserve de faire une chose pareille à mon seigneur, au roi consacré, qu'il me préserve de porter la main sur lui, qui a été consacré par l'onction du Seigneur. »
Et David interdit sévèrement à ses hommes de se jeter sur Saül. Celui-ci quitta la caverne et continua sa route.
David se leva, sortit de la caverne, et lui cria : « Mon seigneur le roi ! » Saül regarda derrière lui. David s'inclina jusqu'à terre et se prosterna,
puis il lui cria : « Pourquoi écoutes-tu les gens qui te disent : 'David te veut du mal' ?
Aujourd'hui même, tes yeux ont vu comment le Seigneur t'avait livré entre mes mains dans la caverne ; pourtant, j'ai refusé de te tuer, je t'ai épargné et j'ai dit : 'Je ne porterai pas la main sur mon seigneur le roi, qui a été consacré par l'onction du Seigneur. '
Regarde, père, regarde donc : voici dans ma main le pan de ton manteau. Puisque j'ai pu le couper, et que pourtant je ne t'ai pas tué, reconnais qu'il n'y a en moi ni méchanceté ni révolte. Je n'ai pas commis de crime contre toi, alors que toi, tu dresses des pièges pour m'enlever la vie.
C'est le Seigneur qui sera juge entre toi et moi, c'est le Seigneur qui me vengera de toi, mais ma main ne te touchera pas !
Comme dit le vieux proverbe : 'La méchanceté sort des méchants. ' C'est pourquoi ma main ne te touchera pas.
Après qui donc le roi d'Israël s'est-il mis en campagne ? Après qui cours-tu donc ? Après un chien crevé, après une misérable puce !
Que le Seigneur soit notre arbitre, qu'il juge entre toi et moi, qu'il examine et défende ma cause, et qu'il me rende justice, en me délivrant de ta main. »
Lorsque David eut fini de parler, Saül s'écria : « Est-ce bien toi que j'entends, mon fils David ? » et Saül se mit à crier et à pleurer.
Puis il dit à David : « C'est toi qui es juste, et pas moi : car toi, tu m'as fait du bien, et moi, je t'ai fait du mal.
Aujourd'hui tu as montré toute ta bonté envers moi : le Seigneur m'avait livré entre tes mains, et tu ne m'as pas tué !
Quand un homme surprend son ennemi, va-t-il le laisser partir tranquillement ? Que le Seigneur te récompense pour le bien que tu m'as fait aujourd'hui.
Je sais maintenant que tu régneras certainement, et que tu auras bien en main la royauté d'Israël. »

 

Psaume 57(56),2.3-4ac.6.11.
Pitié, mon Dieu, pitié pour moi !
En toi je cherche refuge,
un refuge à l'ombre de tes ailes,
aussi longtemps que dure le malheur.

Je crie vers Dieu, le Très-Haut,
vers Dieu qui fera tout pour moi.
Du ciel, qu'il m'envoie le salut :
Que Dieu envoie son amour et sa vérité !

Dieu, lève-toi sur les cieux :
que ta gloire domine la terre !
Ton amour est plus grand que les cieux,
ta vérité, plus haute que les nues.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,13-19.
Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu'il voulait. Ils vinrent auprès de lui,
et il en institua douze pour qu'ils soient avec lui, et pour les envoyer prêcher
avec le pouvoir de chasser les esprits mauvais.
Donc, il institua les Douze : Pierre (c'est le nom qu'il donna à Simon),
Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques (il leur donna le nom de « Boanerguès », c'est-à-dire : « Fils du tonnerre »),
André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Thaddée, Simon le Zélote,
et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.

 

Commentaire du jour.
Concile Vatican II.
Décret sur le Ministère et la vie des Prêtres « Presbyterorum ordinis », § 2

« Il institua les Douze »

Le Seigneur Jésus, « que Le Père a Consacré et envoyé dans le monde », fait participer tout son Corps mystique à l'onction de L'Esprit qu'il a reçue : en Lui, tous les Chrétiens deviennent un « Sacerdoce saint et royal », « offrant des sacrifices spirituels à Dieu par Jésus Christ, » et « proclament les hauts faits de celui qui les a appelés des ténèbres à son admirable lumière. »
Il n'y a donc aucun membre qui n'ait sa part dans la mission du Corps tout entier ; bien au contraire, chacun doit « sanctifier Jésus dans son cœur » et rendre témoignage à Jésus par l'esprit de prophétie.

Mais le même Seigneur, voulant rassembler les Chrétiens en un seul Corps où « tous les membres n'ont pas la même fonction », a établi parmi eux des ministres qui, dans la communauté des Chrétiens, seraient investis, par l’Ordination, du pouvoir sacré d'offrir le sacrifice et de remettre les péchés et y exerceraient publiquement pour les hommes au Nom du Christ la fonction Sacerdotale.
C'est ainsi que Le Christ a envoyé ses apôtres comme Lui-même avait été envoyé par Le Père ; puis, par les apôtres eux-mêmes, il a fait participer à sa Consécration et à sa mission les Évêques, leurs successeurs.
Leur fonction ministérielle a été transmise ensuite aux Prêtres à un degré subordonné ; ceux-ci sont donc établis dans l'ordre du presbytérat pour être des coopérateurs de l'ordre épiscopal dans l'accomplissement de la mission apostolique confiée par Le Christ.

La fonction des Prêtres, en tant qu'elle est unie à l'ordre épiscopal, participe à l'autorité par laquelle Le Christ Lui-même construit, sanctifie et gouverne son Corps.
C'est pourquoi le Sacerdoce des Prêtres, s'il suppose les Sacrements de l'initiation de tous les Chrétiens, est cependant conféré par un Sacrement particulier qui, par l'onction du Saint Esprit, les marque d'un caractère spécial et les configure au Christ Prêtre pour les rendre capables d'agir au nom du Christ Tête en personne.

(Références bibliques : Jn 10,36; Ep 5,30; Mt 3,16; Lc 4,18; 1P 2,5.9; 3,15; Ap 19,10; Rm 12,4; Jn 20,21)

 

DE L'INTRODUCTION À LA VIE DÉVOTE PAR SAINT FRANÇOIS DE SALES.

Dieu commanda en la création aux plantes de porter leurs fruits, chacune selon son genre : ainsi commande-t-il aux Chrétiens, qui sont les plantes vivantes de son Église, qu'ils produisent des fruits de dévotion, un chacun selon sa qualité et vocation.
La dévotion doit être différemment exercée par le gentilhomme, par l'artisan, par le valet, par le prince, par la veuve, par la fille, par la mariée ; et non seulement cela, mais il faut accommoder la pratique de la dévotion aux forces, aux affaires et aux devoirs de chaque particulier.

Je vous prie, Philothée, serait-il à propos que l'Évêque voulût être solitaire comme les Chartreux ?
Et si les mariés ne voulaient rien amasser non plus que les Capucins, si l'artisan était tout le jour à l'église comme le religieux, et le religieux toujours exposé à toutes sortes de rencontres pour le service du prochain comme l'Évêque, cette dévotion ne serait-elle pas ridicule, déréglée et insupportable ?
Cette faute néanmoins arrive bien souvent.

Non, Philothée, la dévotion ne gâte rien quand elle est vraie, ainsi elle perfectionne tout, et lorsqu'elle se rend contraire à la légitime vocation de quelqu'un, elle est sans doute fausse.
« L'abeille, dit Aristote, tire son miel des fleurs sans les intéresser », les laissant entières et fraîches comme elle les a trouvées ; mais la vraie dévotion fait encore mieux, car non seulement elle ne gâte nulle sorte de vocation ni d'affaires, mais au contraire elle les orne et embellit.
Toutes sortes de pierreries jetées dedans le miel en deviennent plus éclatantes, chacune selon sa couleur et chacun devient plus agréable en sa vocation la conjoignant à la dévotion : le soin de la famille en est rendu paisible, l'amour du mari et de la femme plus sincère, le service du prince plus fidèle, et toutes sortes d'occupations plus suaves et amiables.

C'est une erreur même une hérésie, que de vouloir bannir la vie dévote de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la cour des princes, du ménage des gens mariés.

Il est vrai, Philothée, que la dévotion purement Contemplative, Monastique et Religieuse ne peut être exercée en ces vocations-là mais aussi, outre ces trois sortes de dévotion, il y en a plusieurs autres, propres à perfectionner ceux qui vivent des états séculiers.
Où que nous soyons, nous pouvons et devons aspirer à la vie parfaite.

 

Autre commentaire de ce jour sur l’évangile propre à la Fête de Saint François de Sales (Mt 11 25-30).
http://evangeli.net/evangile/jour/VI_0124a
Abbé Jean GOTTIGNY (Bruxelles, Belgique).

Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur

Aujourd'hui, vingt-quatre janvier, nous célébrons la mémoire liturgique d'un homme épris de Dieu et du prochain: Saint François de Sales (1567-1622), Évêque de Genève, avec résidence à Annecy, au temps de la Réforme.

Le Christ recommande de cultiver l'humilité et la bienveillance: «Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos» (Mt 11,29).
Deux qualités morales à rechercher, lorsqu'on est tenté de se forger une place au soleil au prix de l'exclusion de l'autre.

Que l'on ne s'y trompe pas, la douceur n'a rien à voir avec la mièvrerie. Elle est le fruit de la grâce de Dieu et d'une conquête personnelle.
François de Sales, qui était d'un naturel impétueux, est devenu le paradigme de la douceur, au prix d'un combat de tous les jours.
Parlant sans doute d'expérience, il écrit dans l'Introduction à la vie dévote: «L'on attire plus de mouches avec une cuillère de miel qu'avec cent barils de vinaigre».
Il s'était mis à l’école de Celui qui se présente comme «doux et humble de cœur» (Mt 11,29).

L'humilité de cœur n'est pas à confondre avec la timidité.
Elle consiste à être vrai, c'est-à-dire humus, ce terreau où poussent facilement les arbres que Dieu veut y planter.
«Notre Seigneur est si amoureux de l'humilité qu'il s'élance avec force où il la voit» affirme l'Évêque de Genève.
L'humilité suppose ouverture totale à l'action Divine et disponibilité sans faille au prochain.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Pour le Salut des âmes, Seigneur, tu as voulu que l'Évêque saint François de Sales devienne le serviteur de tous en toutes choses ; fais que, soutenus par son exemple, nous donnions une preuve de ta douce Charité en nous dévouant pour nos frères.

 

Parole de Dieu : (Ep 2, 13-16)… (Office des Laudes).
Maintenant, dans Le Christ Jésus, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le Sang du Christ.
C’est Lui, Le Christ, qui est notre Paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa Chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.
Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la Paix, et créer en Lui un seul Homme nouveau.
Les uns comme les autres, réunis en un seul Corps, Il voulait les réconcilier avec Dieu par la Croix : en sa personne, il a tué la haine.

 

Parole de Dieu : (1 Co 2, 7-10a)… (Office des Vêpres).
Nous proclamons la Sagesse du mystère de Dieu, Sagesse tenue cachée, prévue par Lui dès avant les siècles, pour nous donner la Gloire.
Aucun de ceux qui dominent ce monde ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié Le Seigneur de Gloire.
Mais ce que nous proclamons, c’est, comme dit l’Écriture, ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu.
Et c’est à nous que Dieu, par L’Esprit, a révélé cette Sagesse.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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