Eucharistie du Dimanche 02 Juin 2013 : L’Église Célèbre la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).

Eucharistie du Dimanche 02 Juin 2013 : L’Église Célèbre la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :
Livre de la Genèse 14,18-20… Psaume 110(109),1.2.3.4… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,23-26… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,11b-17.
Commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople,
LECTURE DE SAINT THOMAS D'AQUIN POUR L'OFFICE DU CORPS DU CHRIST : Le mystère de l'Eucharistie.
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Manuel COCIÑA Abella (Madrid, Espagne).
Oraison et Parole de Dieu.

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Dimanche 02 Juin 2013 : Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
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Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).

lanciano-ostensoir.jpgDimanche 02 Juin 2013 : Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu) : Miracles Eucharistiques de Lanciano et de Ludbreg…
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Miracles Eucharistiques de Lanciano et de Ludbreg…

853611b6.jpgDimanche 02 Juin 2013 : Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
En complément, pour voir mon commentaire personnel sur cette grande Fête, aller dans le menu déroulant à « Réflexion personnelle n°40 » ou sur le lien suivant :
Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de la Genèse 14,18-20.
Comme Abraham revenait d’une expédition victorieuse contre quatre rois, Melkisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était prêtre du Dieu très-haut.
Il prononça cette bénédiction : « Béni soit Abram par le Dieu très-haut, qui a fait le ciel et la terre ;
et béni soit le Dieu très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains. » Et Abram lui fit hommage du dixième de tout ce qu'il avait pris.

 

Psaume 110(109),1.2.3.4.
Oracle du Seigneur à mon seigneur :
« Siège à ma droite,
et je ferai de tes ennemis le marchepied de ton trône. »

De Sion, le Seigneur te présente
le sceptre de ta force :
« Domine jusqu'au cœur de l'ennemi. »

Le jour où paraît ta puissance,
tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l'aurore, je t'ai engendré. »

Le Seigneur l'a juré dans un serment irrévocable :
« Tu es prêtre à jamais
selon l'ordre du roi Melkisédek. »

 

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,23-26.
Frères, moi, Paul, je vous ai transmis ce que j'ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur : la nuit même où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,11b-17.
La foule s'en aperçut et le suivit. Il leur fit bon accueil ; il leur parlait du règne de Dieu, et il guérissait ceux qui en avaient besoin.
Le jour commençait à baisser. Les Douze s'approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule, ils pourront aller dans les villages et les fermes des environs pour y loger et trouver de quoi manger : ici nous sommes dans un endroit désert. »
Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n'avons pas plus de cinq pains et deux poissons... à moins d'aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce monde. »
Il y avait bien cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante. »
Ils obéirent et firent asseoir tout le monde.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour qu'ils distribuent à tout le monde.
Tous mangèrent à leur faim, et l'on ramassa les morceaux qui restaient : cela remplit douze paniers.

 

Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermon 272, Aux nouveaux baptisés, sur le sacrement.

Soyez ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes

Ce que vous voyez sur l'autel de Dieu..., c'est le pain et la coupe : c'est cela que vos yeux vous apprennent.
Mais ce dont votre Foi doit être instruite, c'est que ce pain est le Corps du Christ, que cette coupe est le Sang du Christ. Ce peu de paroles suffisent peut-être pour votre Foi ; mais la Foi cherche à s'instruire... Comment ce pain est-il son Corps, et cette coupe, ou plutôt son contenu, peut-il être son Sang ?

Mes frères, c'est cela que l'on appelle des Sacrements : ils expriment autre chose que ce qu'ils présentent à nos regards.
Ce que nous voyons est une apparence matérielle, tandis que ce que nous comprenons est un fruit spirituel.
Si vous voulez comprendre ce qu'est le Corps du Christ, écoutez l'apôtre Paul, qui dit aux fidèles : « Vous êtes le Corps du Christ ; et chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce Corps » (1Co 12,27).
Donc, si c'est vous qui êtes le Corps du Christ et ses membres, c'est le symbole de ce que vous êtes qui se trouve sur la table du Seigneur, et c'est votre mystère que vous recevez.
Vous répondez : « Amen » à ce que vous êtes, et par cette réponse, vous y souscrivez.
On vous dit : « Le Corps du Christ », et vous répondez : « Amen ». Soyez donc membres du Corps du Christ, pour que cet amen soit véridique.

Pourquoi donc le Corps est-il dans le pain ? Ici encore, ne disons rien de nous-mêmes, écoutons encore l'apôtre qui, en parlant de ce Sacrement, nous dit : « Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps » (1Co 10,17).
Comprenez cela et soyez dans la Joie : unité, vérité, dévotion, charité ! « Un seul pain » : qui est ce pain unique ? « Un seul corps, nous qui sommes multitude. »
Rappelez-vous qu'on ne fait pas du pain avec un seul grain, mais avec beaucoup... Soyez donc ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes.

 

Autre commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
24ème homélie sur la 1ère lettre aux Corinthiens, 2 ; PG 61, 199 (trad. coll. Icthus, t. 9, p. 170 rev.).

« Ceci est Mon Sang..., répandu pour la multitude ».

Les amants de ce monde prouvent leur générosité en donnant de l'argent, des vêtements, des cadeaux divers ; personne ne donne son sang.
Le Christ, Lui, le donne ; il prouve ainsi la Tendresse qu'il nous porte et l'ardeur de son Amour.
Sous l'ancienne Loi...Dieu acceptait de recevoir le sang des sacrifices, mais c'était pour empêcher son peuple de l'offrir aux idoles, et c'était déjà la preuve d'un très grand Amour. Mais Le Christ a changé ce rite... ; la victime n'est plus la même : c'est Lui-même qu'il offre en Sacrifice.
« Le pain que nous rompons, n'est-il pas la Communion au Corps du Christ ? » (1Co 10,16)... Qu'est-ce que ce Pain ? Le Corps du Christ.
Que deviennent ceux qui y communient ? Le Corps du Christ : non pas une multitude de corps mais un corps unique.
De même que le pain, composé de tant de grains de blé, n'est qu'un pain unique où les grains disparaissent, de même que les grains y subsistent mais qu'il est impossible de les distinguer dans la masse si bien unie, ainsi nous tous, ensemble et avec Le Christ, nous ne faisons qu'un tout...
Maintenant, si nous participons tous au même Pain, et si tous nous sommes unis à ce même Christ, pourquoi ne montrons-nous pas un même Amour ? Pourquoi ne devenons-nous pas un en cela aussi ?
C'est ce que l'on voyait au temps des débuts : « Toute la multitude de ceux qui croyaient n'avaient qu'un cœur et qu'une âme » (Ac 4,32)...
Le Christ est venu te chercher, toi qui étais si loin de lui, pour s'unir à toi ; et toi, tu ne veux pas être un avec ton frère ?...
Tu te sépares violemment de lui, après avoir obtenu du Seigneur une si grande preuve d'Amour… et la vie !
En effet, il n'a pas seulement donné son Corps, mais, comme notre chair, tirée de la terre, avait perdu la vie et était morte par le péché, il y a introduit pour ainsi dire, une autre substance, comme un ferment : c'est sa Chair à Lui, sa Chair de même nature que la nôtre mais exempte de péché et pleine de Vie.
Et il nous l'a donnée à tous, afin que, nourris par ce banquet de cette Chair nouvelle...nous puissions entrer dans la Vie immortelle.

 

LECTURE DE SAINT THOMAS D'AQUIN POUR L'OFFICE DU CORPS DU CHRIST

Le mystère de l'Eucharistie.

Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa Divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme.

En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre Salut. En effet, sur l'autel de la Croix il a offert son Corps en Sacrifice à Dieu Le Père afin de nous réconcilier avec Lui; et il a répandu son Sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre Baptême : rachetés d'un lamentable esclavage, nous serions purifiés de tous nos péchés.

Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son Corps à manger et son Sang à boire, sous les dehors du pain et du vin.

Banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le Salut et qui est rempli de douceur ! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais Le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce Sacrement ?

Aucun Sacrement ne produit des effets plus salutaires que celui-ci : il efface les péchés, accroît les vertus et comble l'âme surabondamment de tous les dons spirituels !

Il est offert dans l'Église pour les vivants et pour les morts afin de profiter à tous, étant institué pour le Salut de tous.
Enfin, personne n'est capable d'exprimer les délices de ce Sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa source et on y célèbre la mémoire de cet Amour insurpassable, que Le Christ a montré dans sa Passion.

Il voulait que l'immensité de cet Amour se grave plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père, il institua ce Sacrement comme le mémorial perpétuel de sa Passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles ; et à ceux que son absence remplirait de tristesse, il laissa ce Sacrement comme réconfort incomparable.

 

Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d. (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/Saint-Sacrement-2010.html.

Fête du Saint Sacrement.

Les deux textes de ce jour nous ouvrent au mystère de l’Eucharistie que nous célébrons aujourd’hui.
Ces textes nous rappellent que Jésus lui-même a voulu pour nous prendre de simples choses, des nourritures ordinaires, du pain et du vin pour être le signe de son Amour.
Il prend le peu que nous lui apportons pour les transformer dans un don total de Lui-même, son Corps et son Sang. Et il nous appelle à nous nourrir de ce don.

L’Église vit de l’Eucharistie, tel était le titre d’une des dernières encycliques de Jean-Paul II, cette affirmation n’exprime pas simplement une réalité sociologique, reconnaissant dans le rassemblement des Chrétiens le lieu primordial de la vie ecclésiale.
Il veut surtout nous inviter à percer le mystère de Foi qui rassemble les Chrétiens et qui est vécu et exprimé dans la Célébration Eucharistique.
Il y a, nous dit-il, dans la célébration de l’Eucharistie comme une synthèse du cœur du mystère de l’Église, spécialement par l’accueil quotidien de la présence du Seigneur à ses côtés pour faire vivre l’Église et l’envoyer en mission.
Et dans son homélie de clôture des JMJ, Benoît XVI nous redisait que Jésus s’est fait pour nous pain pour soutenir et nourrir notre vie intérieure, et pour devenir union entre celui qui est reçu et celui qui reçoit.
L’Église vit de l’Eucharistie, car c’est par la vie de Jésus que nous sommes sauvés, et chacun de nous, nous sommes appelés à entrer dans cette vie Eucharistique c’est-à-dire ce chemin de sainteté en mettant nos pas dans ceux de Jésus.
L’Église vit de l’Eucharistie, car elle a prit naissance dans la vie de Jésus. La vie de Jésus est Eucharistie par l’offrande de Lui-même qu’il fait au Père, toute sa vie étant action de grâces et accomplissement des œuvres de Dieu, accueil et réalisation de la volonté de son Père.
C’est pourquoi l’Eucharistie est indissociable de la vie même de Jésus et spécialement de son mystère pascal.
D’ailleurs l’institution de l’Eucharistie se réalise à la veille de l’offrande pascale, en ce Jeudi saint où il anticipe le don de son Corps et de son Sang par l’offrande du pain et du vin. Dans l’institution de l’Eucharistie au cénacle, Jésus rassemble tout le contenu des gestes des paroles qu’il va poser durant son triduum pascale, le contenu de l’Eucharistie condense et anticipe le mystère de la mort et de la Résurrection de Jésus.

Car si Jésus suit les rites d’Israël quant à la Célébration d’un repas pascal, par la suite, le repas de Jésus au Jeudi saint apporte quelque chose de totalement nouveau.
Car il ne rend pas simplement grâce à Dieu pour les bienfaits passés et spécialement la libération d’Égypte, il remercie pour sa propre exaltation à venir qui se réalisera dans le mystère de la Croix.
« Faisant du pain son Corps et du vin son Sang, nous dit Benoît XVI, Jésus anticipe sa mort, il l’accepte au plus profond de lui-même et la transforme en un acte d’Amour. Ce qui de l’extérieur est une violence brutale devient de l’intérieur un acte d’Amour qui se donne totalement. »

Au-delà du processus de transformation du pain et du vin dans son Corps et son Sang, Le Christ réalise la transformation de la violence inhumaine en don d’Amour, puis la Résurrection réalisera à la transformation de la mort en Vie.
Ce processus de transformation n’a été possible que parce que la personne de Jésus a voulu entrer dans le mystère d’Amour de Son Père et répondre par son Amour à la violence qui lui a été faite.
« Pour reprendre une image qui nous est familière, nous dit Benoît XVI, il s’agit d’une fission nucléaire portée au plus intime de l’être, la victoire de l’Amour sur la haine, la victoire de l’Amour sur la mort.
Seule l’explosion intime du bien qui vainc le mal peut alors engendrer la chaîne des transformations qui, peu à peu, changeront le monde. »
Transformer en nos cœurs toutes nos énergies de violence, de haine, de mort en acte d’Amour, c’est cela la véritable révolution, la véritable libération de notre humanité.

Cette première transformation fondamentale de la violence en Amour, de la mort en Vie, entraîne à sa suite les autres transformations.
Cependant, la transformation ne doit pas s’en arrêter là, c’est plutôt à ce point qu’elle doit commencer pleinement.
Le Corps et le Sang du Christ nous sont donnés afin que, nous-mêmes, nous soyons transformés à notre tour.
Nous-mêmes, nous devons devenir Corps du Christ, consanguins avec Lui. Tous mangent l’unique pain, mais cela signifie qu’entre nous nous devenions une seule chose.
Dieu n’est plus seulement en face de nous, comme le Totalement autre. Il est au-dedans de nous, et nous sommes en Lui. Sa dynamique nous pénètre et, à partir de nous, elle veut se propager aux autres et s’étendre au monde entier, pour que son Amour devienne réellement la mesure dominante du monde.

L’Eucharistie nous appelle donc à la conversion pour devenir ce que nous recevons, nous apportons nos 5 pains et nos 2 poissons, et nous nous engageons avec Jésus dans son offrande.
Dans son homélie du samedi soir au JMJ, Benoît XVI nous offrait l’image des rois mages comme exemple de conversion.
En effet lorsqu’ils arrivent à la crèche, « le cheminement extérieur de ses hommes se terminait, ils étaient parvenus à leur but, mais, à ce point, commence pour eux un nouveau cheminement. »
Il s’était mis en route pour rechercher le nouveau roi des juifs, et maintenant il se prosterne devant un petit enfant pauvre.
Ils sont donc amenés à changer leur idée sur le pouvoir, sur Dieu et sur l’homme. Désormais c’est eux-mêmes qui doivent devenir différents, « ils doivent apprendre le style de Dieu ».
En se prosternant devant l’enfant et en lui offrant leurs dons, ils reconnaissent que la royauté de Dieu se manifeste dans le don faible d’un enfant.
Leur cheminement se termine par un don qui exprime le don de leurs propres personnes et ils retournent par un autre chemin.

Nous aussi après chaque Eucharistie, nous devons revenir par un autre chemin. La nouveauté qui s’est produite à la Cène résidait dans la nouvelle profondeur que prenait l’ancienne prière de Bénédiction d’Israël, qui devient alors la parole de la transformation et nous donne à nous de participer à l’heure du Christ.
Jésus ne nous a pas donné la mission de répéter la Cène pascale dans un mimétisme historique, il nous a donné la mission d’entrer dans son “heure” par une actualisation Sacramentelle.
Cette heure, c’est l’heure de la confiance en la puissance de l’Amour Divin capable d’absorber en quelque sorte la violence de la haine et de la mort.
Nous ne devenons véritablement Chrétien que lorsque dans notre vie, il nous est donné d’entrer dans cette heure du combat de la lumière et des ténèbres, et que, comme Jésus, nous demeurons dans une attitude d’offrande amoureuse.
Notre vie devient ainsi Eucharistique. L’heure de Jésus est l’heure où l’Amour est vainqueur.
L’heure de Jésus veut devenir notre heure et elle le deviendra, si nous-mêmes, nous nous laissons entraîner dans ce processus de transformations intérieure.
En prenant appui sur la célébration de l’Eucharistie de Jésus, nous faisons de notre vie une Eucharistie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_06.
Abbé Manuel COCIÑA Abella (Madrid, Espagne).

Donnez-leur vous-mêmes à manger

Aujourd'hui pour le cœur d'un Chrétien, c'est le plus grand jour, car l'Église, après avoir fêté le Jeudi Saint l'institution de l'Eucharistie, veut à présent exalter cet auguste Sacrement, en nous incitant tous à l’adorer sans limites.
«Quantum potes, tantum aude...», «ose tout ce que tu peux»: ainsi nous invite saint Thomas d'Aquin dans un merveilleux hymne de louanges à l'Eucharistie.
Cette invitation résume admirablement quels doivent être les sentiments de notre cœur devant la présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie.
Tout ce que nous pouvons faire est peu de choses pour correspondre à un don de soi si humble, si caché, si impressionnant.
Le Créateur des Cieux et de la Terre se cache sous les espèces Sacramentelles et s'offre à nous comme aliment de nos âmes.
C'est le pain des anges et la nourriture de ceux qui sont en chemin. Pain qui nous est donné en abondance, comme nous fut distribué sans mesure le pain miraculeusement multiplié par Jésus, afin d'éviter le dépérissement de ceux qui le suivaient:
«Tous mangèrent à leur faim, et l'on ramassa les morceaux qui restaient: cela remplit douze paniers» (Lc 9,17).

Face à cet Amour surabondant, une réponse de circonstance devrait être impossible. Un regard de Foi, attentif et profond, sur ce Divin Sacrement, ouvre nécessairement sur une oraison reconnaissante et sur l'ardeur du cœur.
Dans sa prédication, saint Josémaria se faisait volontiers l'écho de ces paroles qu'un prélat âgé et pieux adressait à ses Prêtres: «Traitez-moi le bien».

Un bref examen de conscience nous aidera à discerner ce que nous devons faire pour traiter Jésus dans le Saint-Sacrement avec plus de délicatesse: la propreté de notre âme, qui doit toujours être en état de grâce pour le recevoir; la correction de notre tenue, comme marque visible de notre Amour et de notre révérence; la fréquence avec laquelle nous nous souvenons d'aller le recevoir ou de lui rendre visite dans le Tabernacle…
Nos preuves d'affection envers Le Seigneur dans l'Eucharistie devraient être innombrables.
Luttons pour recevoir et traiter Jésus-hostie avec la Pureté, l'Humilité et la dévotion avec lesquelles sa Très Sainte Mère l'a reçu, avec l'esprit et la ferveur des saints.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable Sacrement, tu nous as laissé le mémorial de ta Passion ; donne-nous de vénérer d’un si grand Amour les mystères de ton Corps et de ton Sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de ta Rédemption.
Toi qui règnes avec Le Père et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Ml 1, 11)… (Office des Laudes).
Du Levant au Couchant, grand est mon Nom parmi les nations. En tout lieu un Sacrifice d’encens est présenté à mon Nom, ainsi qu’une offrande pure, car grand est mon Nom parmi les nations, dit Le Seigneur, le tout-puissant.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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