Eucharistie du Samedi 28 Juillet 2012 : Samedi de la 16ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Sainte Alphonsine de l'Immaculée Conception

Eucharistie du Samedi 28 Juillet 2012 : Samedi de la 16ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Sainte Alphonsine de l'Immaculée Conception, (Anne Muttathupadathu), Vierge, Clarisse (1910-1946).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Livre de Jérémie 7,1-11… Psaume 84(83),2-3.4.5-6.11abc… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,24-30.

Commentaire du Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre.

Autre Commentaire de l’Abbé Manuel SÁNCHEZ Sánchez (Sevilla, Espagne).

 

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Samedi 28 Juillet 2012 : Fête de Sainte Alphonsine de l'Immaculée Conception, (Anne Muttathupadathu), Vierge, Clarisse (1910-1946).

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Sainte Alphonsine de l'Immaculée Conception.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Jérémie 7,1-11.
Parole du Seigneur adressée à Jérémie :
Tu iras te placer à l'entrée du temple du Seigneur, et tu proclameras ceci : « Écoutez la parole du Seigneur, vous tous, gens de Juda, qui entrez par ces portes pour adorer le Seigneur.
Ainsi parle le Seigneur de l'univers, le Dieu d'Israël : Suivez une bonne route, conduisez-vous bien, et je vous laisserai demeurer en ce lieu.
Ne vous fiez pas à des paroles trompeuses, comme celles-ci : 'C'est ici le temple du Seigneur, le temple du Seigneur, le temple du Seigneur ! '
Si vous suivez vraiment la bonne route, si vous vous conduisez bien, si vous pratiquez la justice entre vous,
si vous n'opprimez pas l'immigré, l'orphelin ni la veuve, si, en ce lieu, vous ne condamnez pas à mort l'innocent, et si vous ne suivez pas des dieux étrangers, en provoquant votre perte,
alors je vous laisserai demeurer dans ce lieu, sur la terre que j'ai donnée à vos pères depuis toujours et pour toujours.
Mais vous vous fiez à des paroles trompeuses, sans valeur :
vous pourriez donc voler, tuer, commettre l'adultère, faire des faux serments, offrir de l'encens au dieu Baal, suivre des dieux étrangers que vous ne connaissez pas,
et ensuite venir vous présenter devant moi, dans cette Maison qui porte mon Nom, en vous disant : 'Nous sommes à l'abri' ; et vous pourriez continuer toutes ces abominations !
Cette Maison qui porte mon Nom est-elle donc pour vous une caverne de bandits ? Quant à moi, c'est ainsi que je la vois. » Parole du Seigneur.

 

Psaume 84(83),2-3.4.5-6.11abc.
De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur, Dieu de l'univers !
Mon âme s'épuise à désirer les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !

L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison,
et l'hirondelle, un nid pour abriter sa couvée :
tes autels, Seigneur de l'univers,
mon Roi et mon Dieu !

Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s'ouvrent dans leur cœur !

Oui, un jour dans tes parvis
en vaut plus que mille.
J'ai choisi de me tenir sur le seuil,
dans la maison de mon Dieu.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,24-30.
Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla.
Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? '
Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? '
Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' »

 

Commentaire du jour.
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre.
Sermons Preached on Various Occasions, n°9, 2.6.

« Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ».

 

 Il y a des scandales dans l'Église, des choses blâmables et honteuses ; aucun catholique ne pourra le nier.

Elle a toujours encouru le reproche et la honte d'être la mère de fils indignes ; elle a des enfants qui sont bons, elle en a bien d'avantage qui sont mauvais...

Dieu aurait pu instituer une Église qui soit pure ; mais il a prédit que l'ivraie semée par l'ennemi demeurerait avec le froment jusqu'à la moisson, à la fin du monde.

Il a affirmé que son Église serait semblable à un filet de pêcheur « qui ramasse des poissons de toutes sortes » que l'on ne trie pas avant le soir (Mt 13,47s).

Allant plus loin encore, il a déclaré que les mauvais et les imparfaits l'emporteraient de beaucoup sur les bons. « Il y a beaucoup d'appelés, a-t-il dit, mais peu d'élus » (Mt 22,14), et son apôtre dit « qu'il subsiste un reste, élu par grâce » (Rm 11,5).

Il y a donc sans cesse, dans l'histoire et dans la vie des catholiques, largement de quoi faire le jeu des contradicteurs...

Mais nous ne baissons pas la tête de honte, pour cacher notre visage entre nos mains : nous levons nos mains et notre visage vers notre Rédempteur. « Comme les yeux des serviteurs vers la main de leur maître..., ainsi nos yeux vers le Seigneur notre Dieu, jusqu'à ce qu'il nous prenne en pitié » (Ps 122,2)...

Nous en appelons à toi, juste juge, car c'est toi qui nous regarde. Nous ne faisons aucun cas des hommes, tant que nous t'avons, toi..., tant que nous avons ta présence en nos assemblées, ton témoignage et ton approbation en nos cœurs.

 

Autre Commentaire.

Abbé Manuel SÁNCHEZ Sánchez (Sevilla, Espagne).

« Laissez-les pousser ensemble ».

 

Aujourd'hui, nous considérons une parabole qui nous propose l'opportunité de nous référer à la vie en communauté, où, le bien et le mal, l'Évangile et le péché, s'y mélangent toujours. L'attitude logique serait celle d'en finir avec cette situation, comme les serviteurs prétendent: «Alors, veux-tu que nous allions l'enlever?» (Mt 13,28).

Mais la patience de Dieu est infinie, et il attend jusqu'au dernier moment —comme un bon père— la possibilité d'un changement: «Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson» (Mt 13,30).

Une réalité ambiguë et médiocre, mais c'est où le Royaume se trouve. Il s'agit de nous sentir convoqués à découvrir les signaux du Royaume de Dieu pour pouvoir le renforcer. Et, d'une autre côté, ne pas favoriser rien qui puisse nous contenter de la médiocrité.

Cependant, le fait de vivre dans une mélange du bien et du mal ne doit pas nous empêcher d'avancer dans notre vie spirituelle; le contraire ce serait de convertir notre blé dans de l'ivraie. «Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie?» (Mt 13,27).

Il est impossible de pouvoir grandir d'une autre façon, ni pouvons-nous quérir le Royaume autre part que dans la société où nous demeurons. Notre besogne sera de faire que le Royaume de Dieu puisse y naître.

L'Évangile nous incite à ne pas donner du crédit aux “purs” et à surmonter les aspects de puritanisme et d'intolérance qui puissent exister dans la communauté chrétienne. Il est facile de trouver ce genre d'attitudes dans toutes les collectivités, même si elles sont très adroites.

Face à un idéal, nous avons tous la tentation de croire que nous l'avons déjà atteint, alors que les autres sont encore loin d'y réussir. Mais Jésus constate qu'absolument tous, nous sommes tout simplement acheminés.

Veillons à ne pas laisser le démon se faufiler dans nos vies, ce qui arrive quand nous nous accommodons au monde.

Sainte Angela de la Croix disait que «il faut boucher nos oreilles aux voix du monde qui nous distrait; quant à nous autres, le train-train quotidien, sans inventer des variations et respectant la façon de faire les choses qui sont un trésor caché; ce sont celles qui nous ouvriront les portes du ciel».

Que la Très Sainte Vierge Marie nous accorde de nous accommoder seulement à l'amour.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Dieu éternel et tout-puissant, tu es la Lumière de toutes les lumières, et le jour qui ne finit pas ; dès le matin de ce jour nouveau nous te prions : que la clarté de ta Présence, en chassant la nuit du péché, illumine nos cœurs.

 

Parole de Dieu : (2 P 3, 13-14)… (Office des Laudes).

Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un Ciel nouveau et une Terre nouvelle où résidera la Justice.

Dans l’attente de ce jour, frères bien-aimés, faites donc tout pour que Le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la Paix.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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