Eucharistie du Mercredi 04 Juillet 2012 : Mercredi de la 13ème semaine du temps ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Sainte Élisabeth

Eucharistie du Mercredi 04 Juillet 2012 : Mercredi de la 13ème semaine du temps ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Sainte Élisabeth, Reine du Portugal (1271-1336).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Livre d'Amos 5,14-15.21-24… Psaume 50(49),7ac-8.9-10.12-13.16bc-17… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,28-34.

Commentaire de  Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église.                                        

LE CHEMIN DE LA PERFECTION DE SAINTE THÉRÈSE D'AVILA : « Que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne. ».

 

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Mercredi 04 Juillet 2012 : Fête de Sainte Élisabeth, Reine du Portugal (1271-1336).

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Sainte Élisabeth reçut ce nom à son Baptême, en souvenir de sainte Élisabeth de Hongrie, sa tante.

À l'âge de huit ans, elle récitait chaque jour l'office divin et conserva cette pratique jusqu'à sa mort ; elle méprisait le luxe, fuyait les divertissements, soulageait les pauvres, multipliait ses jeûnes et menait une vie vraiment céleste.

Toutes les œuvres de piété d'Élisabeth étaient accompagnées de larmes que l'amour faisait monter de son cœur à ses yeux. Le temps que ses exercices religieux lui laissaient libre, elle aimait à l'employer à l'ornementation des autels ou aux vêtements des pauvres.

 

Élevée sur le trône de Portugal par son mariage avec Denys, roi de ce pays, elle fut d'une patience remarquable dans les épreuves qu'elle eut souvent à subir de la part de son mari, et ne lui montra jamais, en échange de ses procédés injustes, qu'une amabilité croissante, une douceur toute affectueuse et un dévouement sans bornes, qui finirent par triompher de ce cœur rebelle. Élisabeth est célèbre par le don que lui fit le Ciel de rétablir la paix entre les princes et les peuples.

Peu de Saintes ont montré tant de charité pour les membres souffrants de Jésus-Christ ; jamais aucun pauvre ne partait du palais sans avoir rien reçu ; les monastères qu'elle savait dans le besoin recevaient abondamment le secours de ses aumônes ; elle prenait les orphelins sous sa protection, dotait les jeunes filles indigentes, servait elle-même les malades.

Tous les vendredis de Carême, elle lavait les pieds à treize pauvres, et après les leur avoir baisés humblement, elle les faisait revêtir d'habits neufs.

Le Jeudi saint, elle remplissait le même office près de treize femmes pauvres.

Or, un jour qu'elle lavait les pieds à ces pauvres, il se trouva dans le nombre une femme qui avait au pied une plaie dont la mauvaise odeur était insupportable : la reine, malgré toutes les répugnances de la nature, prit ce pied infect, en pansa l'ulcère, le lava, l'essuya, le baisa et le guérit. Même miracle arriva en faveur d'un pauvre lépreux.

Un jour qu'elle portait dans les pans de sa robe de l'argent pour les pauvres, son mari lui demanda à voir ce qu'elle portait, et il fut émerveillé d'y voir des roses hors de saison.

Après la mort du roi, elle voulait se retirer chez les Clarisses, mais on lui fit observer qu'elle ferait une meilleure œuvre en continuant ses libéralités.

Enfin, après une vie toute d'œuvres héroïques, elle mourut en saluant la Très Sainte Vierge, qui lui apparut, accompagnée de sainte Claire et de quelques autres Saintes.

 

Elisabeth était fille de Pierre III, roi d’Aragon, et petite-fille de Jacques Ier, surnommé « le saint » pour ses vertus, et « le conquérant » à cause de la prise de Majorque et de Valence. Elle eut pour mère Constance, fille de Mainfroi, roi de Sicile, et petit-fils de l’empereur Frédéric II.

Elle naquit en 1271 ; en lui donnant au baptême le nom d’Elisabeth, on la plaça sous la protection de sainte Elisabeth de Hongrie, sa tante, qui avait été canonisée par Grégoire IX, en 1225. Sa naissance réconcilia son grand-père et son père, dont les divisions troublaient le royaume d’Aragon.

Elle ne fut entourée, dans son enfance, que de personnes vertueuse dont les exemples pussent continuellement lui servir de leçons.

La jeune princesse était d’une douceur de caractère admirable ; elle n’avait de goût que pour les choses qui portent à Dieu.

A la mortification des sens, jeune encore, elle joignait une grande abnégation d’elle-même, et un amour extraordinaire de la prière, afin d’obtenir la grâce de réprimer ses passions et même d’en prévenir les révoltes ; par là, elle vint à bout de se vaincre parfaitement et d’acquérir une humilité profonde.

Les pauvres l’appelaient leur mère, à cause de la charité compatissante avec laquelle elle pourvoyait à leurs besoins.

Lorsqu’elle eut atteint sa douzième année, elle fut mariée à Denys, roi du Portugal, qui régna trente-six ans, laissant le souvenir d'un bon souverain et d'un trouvère talentueux et célèbre.

Elle eut beaucoup à souffrir des écarts de son mari ; mais sa patience et la prière lui fit ouvrir les yeux, et Denys renonça à ses désordres.

Trouvant sa consolation dans l'amour divin, sainte Elisabeth ne tint jamais rigueur à son mari d'avoir des maîtresses.

Elle éleva leurs enfants comme si c'était les siens. Elle resta une épouse discrète et attentive et fut une reine excellente, ne sortant de l'ombre que lorsque son mari le désirait.

Elle s'efforçait de le faire aimer de ses sujets. Par deux fois, elle le réconcilia avec son fils Alphonse qui avait pris les armes contre son père. Dès que Denys fut mort, elle entra chez les clarisses de Coïmbra, au centre du Portugal.

Elle fut admirable pour apaiser les discordes entre les rois et pour sa charité envers les pauvres. Après la mort de son mari, le roi Denys, elle revêtit l’habit de sainte Claire et vécut à Coïmbre auprès du couvent des Tertiaires franciscaines qu’elle avait fait construire.

Au cours d’un voyage entrepris, en 1336, pour essayer de réconcilier son fils et son petit-fils, à Estremoz elle s’en alla vers le Seigneur.

 

Seigneur, source de Paix, ami de la Charité, tu as donné à sainte Elisabeth de Portugal une grâce merveilleuse pour réconcilier les hommes désunis.

Accorde-nous, par son intercession, de travailler au service de la Paix et de pouvoir être appelés fils de Dieu.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Amos 5,14-15.21-24.
Cherchez le bien et non le mal, afin de vivre. Ainsi le Seigneur, Dieu de l'univers, sera avec vous, comme vous l'affirmez.
Détestez le mal, aimez le bien, faites régner le droit dans vos litiges ; peut-être alors le Seigneur, Dieu de l'univers, aura-t-il pitié de ce qui reste d'Israël.
Je déteste, je méprise vos fêtes, je n'ai aucun goût pour vos assemblées.
Quand vous me présentez des holocaustes et des offrandes, je ne les accueille pas ; vos sacrifices de bêtes grasses, je ne les regarde même pas.
Éloignez de moi le tapage de vos cantiques ; que je n'entende pas la musique de vos harpes.
Mais que le droit jaillisse comme une source ; la justice, comme un torrent qui ne tarit jamais !

 

Psaume 50(49),7ac-8.9-10.12-13.16bc-17.
« Écoute, mon peuple, je parle.
Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
« Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.

Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.
« Tout le gibier des forêts m'appartient
et le bétail des hauts pâturages.

« Si j'ai faim, irai-je te le dire ?
Le monde et sa richesse m'appartiennent.
Vais-je manger la chair des taureaux
et boire le sang des béliers ?

« Qu'as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,28-34.
Comme Jésus arrivait sur l'autre rive du lac, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent du cimetière à sa rencontre ; ils étaient si méchants que personne ne pouvait passer par ce chemin.
Et voilà qu'ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous faire souffrir avant le moment fixé ? »
Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.
Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. »
Il leur répondit : « Allez-y. » Ils sortirent et ils s'en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots.
Les gardiens prirent la fuite et s'en allèrent en ville annoncer tout cela, avec l'affaire des possédés.
Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu'ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur région.

 

Commentaire du jour.
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église.
Sermon 17 sur le psaume 90, § 4 ; PL 183, 252.

« Deux possédés sortirent du cimetière à sa rencontre ».

 

 « Je suis avec lui dans la détresse, dit le Seigneur...; je le délivrerai de ses peines et je le glorifierai » (Ps 90,15) ; « je mets mes délices à être avec les enfants des hommes » (Pr 8,31). Voilà bien l'Emmanuel, Dieu avec nous (Mt 1,23)... Il est descendu pour être près de ceux dont le cœur est en détresse, pour être avec nous dans notre détresse.

Mais viendra un jour où « nous serons emportés à la rencontre du Christ sur les nuées, pour être avec le Seigneur pour toujours » (1Th 4,17), si toutefois nous nous efforçons de l'avoir toujours avec nous comme compagnon de route, lui qui nous donnera en retour la patrie. Mieux : alors lui-même il sera notre patrie, pourvu que maintenant il soit notre route.

 

Il est donc bon pour moi, Seigneur, d'être dans la détresse, pourvu que tu y sois avec moi ; cela me vaut mieux que de régner sans toi, de me réjouir sans toi, d'être sans toi dans la gloire. Mieux vaut pour moi de me serrer contre toi dans la détresse, de t'avoir avec moi dans le creuset, que d'être sans toi, même dans le ciel.

En effet, « qu'est-ce que je souhaite dans le ciel et qu'est-ce que je désire sur la terre sinon toi ? » (Ps 72,25) « L'or est éprouvé dans la fournaise, et les justes dans l'épreuve de la détresse » (Si 2,5).

C'est là que tu te tiens, au milieu de ceux qui se rassemblent en ton nom, comme autrefois les trois jeunes gens dans la fournaise de Babylone (Dn 3,92)...

Pourquoi donc tremblons-nous ?... « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rm 8,31) Si Dieu nous arrache des mains de nos ennemis, qui pourra nous arracher de ses mains ?

 

LE CHEMIN DE LA PERFECTION DE SAINTE THÉRÈSE D'AVILA : « Que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne. ».

Quelle est la personne, pour étourdie qu'elle soit, qui, lorsqu'elle sollicite un personnage important, ne réfléchit d'avance à la façon de présenter sa requête, de manière à lui être agréable et à ne pas l'importuner, se rappelant l'objet de sa requête, les raisons qui la motivent, en particulier si elle demande quelque chose d'aussi important que celle que notre bon Jésus nous apprend à demander ?

Cela me semble digne d'être considéré. Ne pourrais-tu, Seigneur, tout inclure en un seul mot, et dire : « Donne-nous, Père, ce qui nous convient ? » car rien de plus n'eût été, semble-t-il, nécessaire pour celui qui comprend tout.

O Sagesse éternelle ! Cela pouvait suffire entre toi et ton Père, c'est ainsi que tu l'as sollicité au Jardin des Oliviers : tu as exprimé ton amour et ta crainte, en te remettant à sa volonté ; mais nous ne sommes pas, Seigneur, tu le sais, aussi soumis que toi à la volonté de ton Père ; il fallait que nous sollicitions des choses remarquables pour prendre soin d'examiner si ce que nous demandions nous convient, et sinon, ne point le demander.

Car nous sommes ainsi faits que si on ne nous donne pas ce que nous voulons, nous usons de notre libre arbitre pour refuser ce que nous offre le Seigneur ; même lorsqu'il nous offre ce qu'il y a de meilleur, si ce n'est pas argent comptant, nous craignons de ne jamais nous enrichir.

Or le bon Jésus nous demande de dire ces mots, qui sollicitent la venue en nous du Royaume : Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne.

Voyez ici, mes filles, la grande sagesse de notre Maître. Je considère que le moment est venu de comprendre que nous demandons ce royaume. Mais comme sa Majesté a vu que nous ne pouvions ni sanctifier, ni louer, ni exalter, ni glorifier ce saint nom du Père Éternel puisque notre petitesse nous empêche de le faire comme il se doit, sauf si sa Majesté y pourvoyait en nous donnant son royaume ici-bas, le bon Jésus a mis ces deux demandes côte à côte.

Je veux vous dire ici ma pensée : pour que nous comprenions, mes filles, ce que nous demandons, il est important d'insister et de faire tout notre possible pour contenter celui qui peut nous l'accorder.

Si mes considérations ne vous satisfont point, réfléchissez de votre côté, notre Maître nous le permet à condition de nous soumettre en tout aux enseignements de l'Église, comme je le fais ici.

Il me semble donc que l'excellence du royaume du ciel, c'est, entre autres, de ne plus faire cas des choses de la terre, c'est le calme et la gloire en nous-même, la joie de la joie de tous, une paix perpétuelle, une grande satisfaction intérieure de voir que tout le monde sanctifie et loue le Seigneur, et bénit son nom, sans que nul ne l'offense.

Tout le monde l'aime, et l'âme elle-même ne sait que l'aimer, elle ne peut cesser de l'aimer, puisqu'elle le connaît.

C'est ainsi que nous l'aimerions ici-bas, quoique moins parfaitement, et moins spontanément ; mais nous l'aimerions autrement que nous ne l'aimons, si nous le connaissions.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Dieu qui nous as sauvés, exauce-nous ; transforme-nous en disciples de la Lumière et en artisans de la Vérité ; puisque en naissant de Toi nous sommes devenus des fils de Lumière, fais que nous sachions te rendre témoignage devant les hommes.

Par Jésus Christ, Ton Fils, Notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

 

Parole de Dieu : (1 P 1, 15-16)… (Office de Sexte).

A l’image du Dieu Saint qui vous a appelés, soyez saints, vous aussi, dans toute votre conduite, puisque l’Ecriture dit : soyez saints, car Moi, je suis Saint.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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