Eucharistie du Samedi 24 Septembre 2016 : Samedi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Samedi 24 Septembre 2016 : Samedi de la 25ème semaine du Temps Ordinaire.

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Notre-Dame de la Merci ou de la Rédemption (ou du rachat) des captifs.

Fête de Saint Pacifique, Capucin à San Severino (1653-1721).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre de l'Ecclésiaste 11,9-10.12,1-8... Psaume 90(89),3-4.5-6.12-13.14.17ab... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,43b-45.
Commentaires de Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien Dominicain, Docteur de l'Église.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Notre dame de la merciSamedi 24 Septembre 2016 : Fête de Notre-Dame de la Merci ou de la Rédemption (ou du rachat) des captifs.
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Notre-Dame de la Merci.

Duomo di santa sofia statue of saint pacificus lendinaraSamedi 24 Septembre 2016 : Fête de Saint Pacifique, Capucin à San Severino (1653-1721).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Pacifique, Capucin.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de l'Ecclésiaste 11,9-10.12,1-8.
Réjouis-toi, jeune homme, dans ton adolescence, et sois heureux aux jours de ta jeunesse. Suis les sentiers de ton cœur et les désirs de tes yeux ! Mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera en jugement.
Éloigne de ton cœur le chagrin, écarte de ta chair la souffrance car l’adolescence et le printemps de la vie ne sont que vanité.
Souviens-toi de ton Créateur, aux jours de ta jeunesse, avant que viennent les jours mauvais, et qu’approchent les années dont tu diras : « Je ne les aime pas » ;
avant que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que reviennent les nuages après la pluie ;
au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes vigoureux ; où les femmes, l’une après l’autre, cessent de moudre, où le jour baisse aux fenêtres ;
quand la porte se ferme sur la rue, quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau, et quand se taisent les chansons ;
lorsqu’on redoute la montée et qu’on a des frayeurs en chemin ; l’amandier est en fleurs, la sauterelle s’alourdit, et la câpre ne produit aucun effet ; lorsque l’homme s’en va vers sa maison d’éternité, et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue ;
avant que le fil d’argent se détache, que la lampe d’or se brise, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fende sur le puits ;
et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle de vie, à Dieu qui l’a donné.
Vanité des vanités, disait Qohèleth, tout est vanité !

 

Psaume 90(89),3-4.5-6.12-13.14.17ab.
Tu fais retourner l'homme à la poussière ;
tu as dit : « Retournez, fils d'Adam ! »
À tes yeux, mille ans sont comme hier,
c'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.

Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe ;
dès le matin, c'est une herbe changeante :
elle fleurit le matin, elle change ;
le soir, elle est fanée, desséchée.

Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.

Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l'ouvrage de nos mains.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,43b-45.
En ce temps-là, comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples :
« Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. »
Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.

 

Commentaire du jour.
Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien Dominicain, Docteur de l'Église.
Commentaire sur l'Épître aux Galates, 6 (trad in Mennessier, Saint Thomas d'Aquin, Cerf 1965 ; cf. Orval)

Notre titre de gloire : Le Fils de l'Homme livré aux mains des hommes

« Pour moi, dit Saint Paul, que jamais je ne me glorifie sinon dans la Croix de Notre Seigneur Jésus Christ. » (Ga 6,14)
Vois, note Saint Augustin, là où le sage selon le monde a cru trouver la honte, l'apôtre Paul découvre un trésor ; ce qui à l'autre est apparu comme une folie est devenu pour lui sagesse (1Co 1,17s) et titre de gloire.

Chacun en effet tire gloire de ce qui le fait grand à ses yeux. S'il se croit un grand homme parce qu'il est riche, il se glorifie de ses biens.
Celui qui ne voit de grandeur pour lui qu'en Jésus Christ met sa gloire en Jésus seul ; tel était l'apôtre Paul : « Si je vis, ce n'est plus moi, mais Le Christ qui vit en moi », disait-il (Ga 2,20). C'est pourquoi il ne se glorifie que dans Le Christ, et avant tout dans la Croix du Christ. C'est qu'en elle sont rassemblés tous les motifs qu'on peut en avoir.

Il est des gens qui se font gloire de l'amitié des grands et des puissants ; Paul n'a besoin que de la Croix du Christ, pour y découvrir le signe le plus évident de l'amitié de Dieu.
« La preuve que Dieu nous aime c'est que Le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous. » (Rm 5,8)
Non, il n'est rien qui manifeste davantage l'Amour de Dieu pour nous que la mort du Christ. « Oh, témoignage inestimable de l'Amour ! s'écrie Saint Grégoire. Pour racheter l'esclave, tu as livré Le Fils. »

 

Commentaire du jour.
Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien Dominicain, Docteur de l'Église.
Commentaire sur l'épître aux Galates, ch. 6 (trad. Mennessier / Orval rev.)

Le Fils de l'Homme tire sa Gloire de sa Croix

Certains tirent gloire de leur savoir ; mais l'apôtre Paul trouve la connaissance suprême dans la Croix. « Non, dit-il, je n'ai rien voulu savoir parmi vous, sinon Jésus Christ et Jésus Christ crucifié » (1Co 2,2).
La Croix n'est-elle pas l'accomplissement de toute la loi, et tout l'art de bien vivre ? À ceux qui se glorifient de leur puissance, Paul peut répondre qu'il tient de la Croix une puissance sans égale :
« Le langage de la Croix est en effet folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui se sauvent, pour nous, il est puissance de Dieu » (1Co 1,18).
Tirez-vous Gloire de la Liberté que vous avez acquise ? C'est de la Croix que Paul tient la sienne :
« L’homme ancien qui est en nous a été fixé à la Croix avec Lui, afin que nous ne soyons plus esclaves du péché » (Rm 6,6).

D'autres personnes encore tirent leur gloire d'être élus membres de quelque groupe illustre ; mais nous par la Croix du Christ nous sommes conviés à l'assemblée des Cieux. « Réconciliant tous les êtres, aussi bien sur la Terre que dans les Cieux, en faisant la Paix par le Sang de sa Croix » (Col 1,20).
Certains se glorifient enfin des insignes du triomphe accordés aux victorieux ; la Croix est l'étendard triomphal de la victoire du Christ sur les démons :
« Il a dépouillé les Principautés et les Puissances et les a données en spectacle à la face du monde, en les traînant dans son cortège triomphal » (Col 2,15)...

De quoi l'apôtre Paul veut-il se glorifier avant tout ? De ce qui peut l'unir au Christ ; ce qu'il désire, c'est être avec Le Christ.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,3968.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes.

Rebondissant sur la confession de Foi de Saint Pierre, Jésus avait essayé une première fois d’annoncer sa Passion désormais proche ; mais en vain : le premier des Apôtres n’avait pas pu entendre cette prophétie qui n’entrait pas dans ses vues sur les conditions de l’avènement du Règne de son Maître.
Entre la première et la seconde annonce que nous venons d’entendre, se situent la Transfiguration et la libération-guérison d’un enfant possédé.
D’une part une confirmation par Le Père de l’identité profonde de Jésus : « Celui-ci est Mon Fils, celui que j’ai élu, écoutez-le » (9, 36) ; de l’autre une guérison suivie d’un geste symbolique :
« Jésus menaça l’esprit impur, il guérit l’enfant et le remit à son père » (9, 43).

L’inclusion de ces épisodes entre les deux annonces de la Passion du Fils de l’homme, nous invite à établir un lien étroit entre les événements relatés et la Pâque de Notre-Seigneur : par sa Passion victorieuse, Jésus va nous arracher à l’emprise de l’ennemi qui nous tient en son pouvoir, et nous remettre à son Père afin qu’il soit aussi Notre Père.

Dieu désire faire de nous ses enfants : tel est le cœur de la Bonne Nouvelle ; et c’est pour réaliser ce dessein de Salut qu’il a envoyé son Fils unique, car Lui seul est « digne de prendre le livre et d’en ouvrir le sceau » (Ap 5, 2).
Or, comment a-t-il « remporté la victoire, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David » (Ap 5, 5) ?
Ni par puissance, ni par force, mais par la folie de la Croix (1 Co 1,18). C’est par son immolation que l’Agneau triomphe ; c’est par l’effusion de son Sang qu’il « rachète pour Dieu des hommes de toute tribu, langue, peuple et nation » (Ap 5, 9).

Voilà ce que nous avons « à bien nous mettre en tête nous aussi : Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes » pour triompher de la violence aveugle par sa patience et sa douceur ; pour tuer la haine par le glaive de l’Amour et de la Miséricorde.
Si nous voulons travailler et nous mettre en peine avec Jésus pour le Salut du monde, il nous faut réentendre ce qu’il vient de dire à ses proches quelques versets plus haut :
« Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa Croix chaque jour et qu’il me suive » (Lc 9, 23).

« Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles, elles restaient voilées pour eux ». Ils ne pouvaient pas envisager que le Messie se fasse proche de l’homme au point de s’en rendre solidaire dans la souffrance et la mort.
Le pouvons-nous davantage de nos jours ? Un Dieu qui s’humilie à ce point entre-t-il dans nos vues sur ce que devrait être sa toute-puissance ?

Pourtant que vaudrait pour nous l’Amour de Dieu s’il était incapable de nous arracher à la tombe ?
Et comment nous en arracherait-il sans y descendre ?
Certes nous pouvons adhérer rationnellement à cette explication ; et néanmoins, nous aussi, « nous avons peur d’interroger le Maître sur ces paroles » concernant sa Passion, tant elles heurtent notre a priori et révèlent notre peur de la souffrance.

Puisse la Parole de Dieu triompher de nos résistances et nous donner l’audace de l’Espérance afin de pouvoir discerner, au cœur des épreuves et des contradictions qui nous accablent, l’aube du jour de Dieu qui s’annonce.
Jour de joie et de victoire pour ceux qui se seront engagés de tout leur cœur dans le combat de l’Amour contre la haine, du Pardon contre la rancœur, de la réconciliation contre la discorde, fusse au prix de leur propre vie :
« Qui veut sauver sa vie la perdra ; mais qui perd sa vie à cause de Moi la sauvera » (Lc 9, 24).

« Seigneur, Père Saint, Toi seul peut nous révéler l’insondable mystère de la Rédemption et nous faire pressentir dans la folie de la Croix de Ton Fils, la révélation de son Amour Miséricordieux.
Envoie sur nous L’Esprit de Vérité, car sans Lui, nous sommes aussi démunis que les Apôtres et nous ne comprenons pas davantage qu’eux les Paroles de Jésus.
Que le Paraclet nous conduise à la Vérité toute entière en dévoilant pour nous le sens caché des Écritures.
Nous t’en prions, Père : plonge-nous dans le Feu de Pentecôte, car comment pourrions-nous témoigner au cœur du monde de la Victoire du Ressuscité, si nous ne vivons pas de sa Vie ? »
Père Joseph-Marie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_231
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).

Le Fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes

Aujourd'hui, après plus de deux mille ans, l'annonce de la Passion de Jésus continue de nous provoquer.
Que l'Auteur de la Vie annonce qu'Il sera livré entre les mains de ceux-là même pour qui Il est venu tout donner, voilà qui est clairement provocateur.
L'on pourrait dire: ce n'était pas nécessaire, c'était exagéré.

Nous négligeons toujours le poids qui accable le cœur du Christ, notre péché, le plus radical des maux, la cause et l'effet de ce que nous nous mettons à la place de Dieu.
Plus encore, de ce que nous ne nous laissons pas aimer par Dieu et nous efforçons de demeurer dans nos courtes vues et l'immédiateté de notre présent.
Il nous est aussi nécessaire de nous reconnaître pécheurs que d'admettre que Dieu nous aime dans Son Fils Jésus-Christ.
En fin de compte, nous sommes comme les disciples, qui «ne comprenaient pas cette parole; elle était voilée pour eux, afin qu'ils n'en eussent pas le sens; et ils craignaient de l'interroger à ce sujet» (Lc 9,45).

Disons-le avec une image: au Ciel, nous pourrons trouver tous les vices et tous les péchés sauf l'orgueil, car l'orgueilleux ne reconnaît jamais ses fautes et ne se laisse pas pardonner par un Dieu qui aime au point de mourir pour nous.
Dans l'enfer, nous pourrons trouver toutes les vertus, moins l'Humilité, car la personne humble se connaît vraiment et sait très bien que, sans la grâce de Dieu, elle ne peut pas ne pas L'offenser, ni correspondre à sa Bonté.

L'une des clés de la Sagesse Chrétienne est de reconnaître la grandeur et l'immensité de l'Amour de Dieu, tout en admettant notre petitesse et la vilénie de notre péché.
Que nous sommes lents à comprendre!

Le jour où nous découvrirons que l'Amour de Dieu nous était si proche, nous dirons comme Saint Augustin, avec des larmes d’Amour: «Je t'ai aimé bien tard, Mon Dieu!».
Ce jour pourrait être aujourd'hui. Ce jour peut être aujourd'hui. Pourquoi pas?

 

Hymne : Le jour s’achève

Le jour s’achève,
Mais la gloire du Christ
Illumine le soir.
Le pain rompu,
Le vin nouveau
Portent leur fruit de louange :
Béni sois-tu, ô notre Père,
En Jésus, le Vivant !

L’Esprit nous garde
Sous l’alliance du Christ
Et le signe pascal.
La vie reçue,
La vie donnée
Rythment le temps de l’Église :
Nous sommes tiens, ô notre Père,
En Jésus, le Vivant !

Le monde marche
Vers le règne du Christ,
Et sa nuit prendra fin.
Nos cœurs l’ont su,
Nos yeux verront :
L’œuvre de Dieu est lumière.
Tu nous l’as dit, ô notre Père,
En Jésus, le Vivant !

Que l’on découvre
Le visage du Christ
À la joie des sauvés !
Il est venu,
Il vient encor,
Dieu tient toujours ses promesses :
Tu nous bénis, ô notre Père,
En Jésus, ton enfant !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Écoute-nous, Seigneur et accorde-nous la Paix profonde que nous te demandons. Ainsi en te cherchant tous les jours de notre vie, et soutenus par la prière de la Vierge Marie, nous parviendrons sans encombre jusqu'à Toi.
Par Jésus-Christ, Ton Fils, Notre Seigneur et Notre Dieu, qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

 

Parole de Dieu : (2 P 1, 10-11)... (Office des Laudes).
Frères, redoublez d’efforts pour confirmer l’appel et le choix dont vous avez bénéficié ; en agissant ainsi, vous ne risquez pas de tomber.
C'est ainsi que vous sera généreusement accordée l'entrée dans le Royaume éternel de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.

 

Parole de Dieu : (Col 1, 2b-6a)... (Office des Vêpres).
Que Dieu Notre Père vous donne la Grâce et la Paix. Nous rendons grâce à Dieu, Le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, en priant pour vous à tout instant.
Nous avons entendu parler de votre Foi dans Le Christ Jésus et de l’Amour que vous avez pour tous les fidèles dans l’Espérance de ce qui vous attend au Ciel ; vous en avez déjà reçu l’annonce par la Parole de Vérité, la Bonne Nouvelle qui est parvenue jusqu’à vous, elle qui porte du fruit et progresse dans le monde entier.

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