Eucharistie du Mardi 13 Septembre 2016 : Mardi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Mardi 13 Septembre 2016 : Mardi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire.

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Jean Chrysostome, Évêque et Docteur de l'Église (c. 344-407).

Fête de la Bienheureuse Marie de Jésus Lopez de Rivas, Carmélite o.c.d. (1560-1640).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12,12-14.27-31a... Psaume 100(99),1-2.3.4.5... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7,11-17.
Commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME AVANT SON DÉPART EN EXIL (401).
Autre commentaire de l’Abbé Joan SERRA i Fontanet (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

JohnchrysostomMardi 13 Septembre 2016 : Fête de Saint Jean Chrysostome, Évêque et Docteur de l'Église (c. 344-407).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jean Chrysostome.

Bienheureuse marie de jesus lopez de rivasMardi 13 Septembre 2016 : Fête de la Bienheureuse Marie de Jésus Lopez de Rivas, Carmélite o.c.d. (1560-1640).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Marie de Jésus Lopez de Rivas.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12,12-14.27-31a.
Frères, prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ.
C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
Le corps humain se compose non pas d’un seul, mais de plusieurs membres.
Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps.
Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église, il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement, le don de parler diverses langues mystérieuses.
Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles,
à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter.
Recherchez donc avec ardeur les dons les plus grands.

 

Psaume 100(99),1-2.3.4.5.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l'allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.

Venez dans sa maison lui rendre grâce,
dans sa demeure chanter ses louanges ;
rendez-lui grâce et bénissez son nom !

Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d'âge en âge.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7,11-17.
En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. »
Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.

 

Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermon 98 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 172 rev.)

« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi »

Nous trouvons dans l'Évangile trois morts ressuscités visiblement par Le Seigneur, mais des milliers invisiblement…
La fille du chef de la synagogue (Mc 5,22s), le fils de la veuve de Naïm et Lazare (Jn 11)…sont le symbole des trois sortes de pécheurs que Le Christ ressuscite aujourd'hui encore. La jeune fille était encore dans la maison de son père…; le fils de la veuve de Naïm n'était plus dans la maison de sa mère, mais pas encore dans le tombeau…; Lazare était enseveli…

Il y a donc des gens dont le péché reste dans le cœur, mais qui ne l'ont pas commis en acte… Ils ont consenti au péché, le mort est à l'intérieur de l'âme, il n'est pas encore transporté au-dehors.
Or, il arrive souvent…que des hommes fassent cette expérience en eux-mêmes : après avoir entendu la Parole de Dieu, Le Seigneur semble leur dire : « Lève-toi. »
Ils condamnent le consentement qu'ils ont donné au mal, et ils reprennent souffle pour vivre dans le Salut et la Justice…
D'autres, après le consentement, vont jusqu'à l'acte ; ils transportent le mort qui était caché dans le secret de leur demeure et l'exposent devant tous.
Faut-il désespérer d'eux ? Le Sauveur n'a-t-il pas dit à ce jeune homme : « Je te l'ordonne, lève-toi » ? Ne l'a-t-il pas rendu à sa mère ?
Il en est ainsi de celui qui a agi de la sorte : s'il est touché et remué par la Parole de Vérité, il ressuscite à la voix du Christ, il est rendu à la Vie. Il a pu faire un pas de plus dans la voie du péché, mais il n'a pas pu périr pour toujours.

Quant à ceux qui s'enchaînent dans des habitudes mauvaises au point de leur ôter même la vue du mal qu'ils commettent, ils entreprennent de défendre leurs actes mauvais, ils s'irritent quand on les leur reproche…
Ceux-là, écrasés sous le poids de l'habitude du péché, sont comme ensevelis dans le tombeau…
Cette pierre placée sur le sépulcre, c'est la force tyrannique de l'habitude qui accable l'âme et ne lui permet ni de se lever ni de respirer…

Écoutons donc, frères très chers, et faisons en sorte que ceux qui vivent, vivent, et que ceux qui sont morts, revivent…
Que tous ces morts fassent pénitence… Que ceux qui vivent, conservent cette vie, et que ceux qui sont morts se hâtent de ressusciter.

 

HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME AVANT SON DÉPART EN EXIL (401)

Les vagues sont violentes, la houle est terrible, mais nous ne craignons pas d'être engloutis par la mer, car nous sommes debout sur le roc.
Que la mer soit furieuse, elle ne peut briser ce roc ; que les flots se soulèvent, ils sont incapables d'engloutir la barque de Jésus.
Que craindrions-nous ? Dites-le-moi.
La mort ? Pour moi, vivre, c'est Le Christ, et mourir est un avantage. L'exil ? La Terre appartient au Seigneur, avec tout ce qui la remplit.
La confiscation des biens ? De même que nous n'avons rien apporté dans ce monde, nous ne pourrons rien emporter.
Les menaces du monde, je les méprise ; ses faveurs, je m'en moque. Je ne crains pas la pauvreté, je ne désire pas la richesse ; je ne crains pas la mort, je ne désire pas vivre, sinon pour vous faire progresser.
C'est à cause de cela que je vous avertis de ce qui se passe, et j'exhorte votre charité à la confiance.

N'entendez-vous pas cette parole du Seigneur : Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux ?
Et là où un peuple aussi nombreux est uni par le lien de la Charité, Le Seigneur ne sera pas présent ?
J'ai sa garantie : est-ce à ma propre force que je fais confiance ? Je possède sa Parole : voilà mon appui, voilà ma sécurité, voilà mon havre de paix.
Que l'univers se soulève, je possède cette Parole, j'en lis le texte : voilà mon rempart, voilà ma sécurité.
Quel texte ? Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps.

Le Christ est avec moi : que vais-je craindre ? Même si les flots de la mer ou la colère des puissants s'élèvent contre moi, tout cela est aussi peu de chose pour moi qu'une toile d'araignée.
Et sans l'amour que j'ai pour vous, je n'aurais pas refusé de partir aujourd'hui même. Car je ne cesse de dire : Seigneur, que ta volonté soit faite.
Non pas ce que veut un tel ou un tel, mais ce que tu veux. C'est là ma citadelle, c'est là mon roc inébranlable, c'est là mon appui solide.
Que la volonté de Dieu se fasse. S'il veut que je reste ici, je rends grâce. Quel que soit le lieu où il me veuille, je le Bénis.

En quelque lieu que je sois, vous y êtes aussi : le corps ne se sépare pas de la tête, ni la tête du corps.
Si nous sommes éloignés par la distance, nous sommes unis par la Charité et la mort elle-même ne pourra couper ce lien.
Si mon corps vient à mourir, mon âme restera vivante et se souviendra de mon peuple. ~

Vous êtes mes concitoyens, vous êtes mes pères, vous êtes mes frères, vous êtes mes enfants, vous êtes mes membres, vous êtes mon corps, vous êtes ma lumière, et même vous êtes plus doux pour moi que la lumière.
En effet, la lumière du soleil ne m'apporte rien de comparable à ce que m'apporte votre charité.
Le soleil m'est utile à présent, mais votre charité me prépare une couronne pour l'avenir.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_218
+ Abbé Joan SERRA i Fontanet (Barcelona, Espagne).

«Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi»

Aujourd'hui, deux cortèges se rencontrent. Un cortège qui accompagne la mort, et un autre qui accompagne la vie.
Une pauvre veuve, suivie par ses familiers et amis, amenait son fils au cimetière et soudainement, voit la multitude qui allait avec Jésus.
Les deux cortèges se croisent et s'arrêtent, et Jésus dit à la mère qui allait enterrer son fils: «Ne pleure pas» (Lc 7,13).
Tous les regards se posent sur Jésus, qui ne demeure pas indifférent à la douleur et à la souffrance de cette pauvre mère, sinon au contraire, qui sent la compassion et rend la vie à son fils.
C'est que croiser Jésus, c'est trouver la Vie, ce qu'il dit de Lui-même: «Je suis la Résurrection et la Vie» (Jn 11,25).
Saint Braulio de Zaragoza écrit: «L'espérance de la résurrection doit nous consoler, car nous verrons au Ciel ceux que nous avons perdu ici».

Avec la lecture du fragment de l'Évangile qui nous parle de la résurrection du jeune de Naïm, on pourrait insister à nouveau sur la Divinité de Jésus, en disant que seulement Dieu peut rendre la vie à un jeune; mais aujourd'hui je préfèrerais mettre en évidence son humanité, pour que nous ne voyons pas Jésus comme un être lointain, comme un personnage tant différent de nous, ou comme quelqu'un si excessivement important qui ne nous inspire pas la confiance que peut nous inspirer un bon ami.

Les Chrétiens doivent apprendre à imiter Jésus. Nous devons demander à Dieu qu'il nous donne la grâce d'être Christ pour les autres.
Si seulement tous ceux qui nous voyaient pouvaient contempler une image de Jésus sur la Terre!
Qui voyait Saint François d'Assise, par exemple, voyait l'image vivante de Jésus. Les Saints sont ceux qui portent Jésus dans leurs paroles et leurs œuvres et imitent sa façon d'agir et sa bonté.
Notre société a soif de Saints et tu peux être l'un deux dans ton entourage.

 

Hymne : Pour que l'homme soit un fils

Pour que l'homme soit un fils à son image,
Dieu l'a travaillé au souffle de l'Esprit :
Lorsque nous n'avions ni forme ni visage,
Son amour nous voyait libres comme lui.

Nous tenions de Dieu la grâce de la vie,
Nous l'avons tenue captive du péché :
Haine et mort se sont liguées pour l'injustice
Et la loi de tout amour fut délaissée.

Quand ce fut le jour, et l'heure favorable,
Dieu nous a donné Jésus, le Bien-Aimé :
L'arbre de la croix indique le passage
Vers un monde où toute chose est consacrée.

Qui prendra la route vers ces grands espaces ?
Qui prendra Jésus pour Maître et pour ami ?
L'humble serviteur a la plus belle place !
Servir Dieu rend l'homme libre comme lui.

 

Oraison du matin (Office des Laudes)...(Propre à Saint Jean Chrysostome).
Seigneur, force de ceux qui espèrent en Toi, tu as donné à l'Évêque Saint Jean Chrysostome une merveilleuse éloquence et un grand courage dans les épreuves ; accorde-nous la grâce de suivre ses enseignements pour avoir la force d'imiter sa patience.

 

Parole de Dieu : (Is 55, 1)... (Office des Laudes).
Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer ; venez acheter du vin et du lait, sans argent et sans rien payer.

 

Parole de Dieu : (Col 3, 16)... (Office des Vêpres).
Que la Parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres avec une vraie Sagesse ; par des psaumes, des hymnes et de libres louanges, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance.

Ajouter un commentaire