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- Eucharistie du Dimanche 29 Mai 2016 : L’Église Célèbre la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
Eucharistie du Dimanche 29 Mai 2016 : L’Église Célèbre la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
Eucharistie du Dimanche 29 Mai 2016 : L’Église Célèbre la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
L’Église célèbre la mémoire (Mémoire obligatoire en Finlande - facultative au Danemark) de la Fête de Sainte Ursule Ledochowska, Vierge et Fondatrice des « Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant » (1865-1939).
(Mais la Célébration de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ a la préséance sur la mémoire de Sainte Ursule Ledochowska).
Fête de la Bienheureuse Elia di san Clemente, Religieuse Carmélite italienne (? 1927).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Lauda Sion, Évangile) :
Livre de la Genèse 14,18-20... Psaume 110(109),1.2.3.4... Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,23-26... Lauda Sion (St Thomas d’Aquin)… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,11b-17.
Commentaire de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), Carmélite, martyre, Copatronne de l'Europe.
Autre commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople,
LECTURE DE SAINT THOMAS D'AQUIN POUR L'OFFICE DU CORPS DU CHRIST : Le mystère de l'Eucharistie.
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d. (Carmel).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 29 Mai 2016 : Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques en Juin » ou sur le lien suivant :
Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
Dimanche 29 Mai 2016 : Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu) : Miracles Eucharistiques de Lanciano et de Ludbreg…
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques en Juin » ou sur le lien suivant :
Miracles Eucharistiques de Lanciano et de Ludbreg…
Dimanche 29 Mai 2016 : Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
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Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ.
Dimanche 29 Mai 2016 : Fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu).
En complément, pour voir mon commentaire personnel sur cette grande Fête, aller dans le menu déroulant à « Articles divers, Commentaires Textes Bibliques » ou sur le lien suivant ::
Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a la Vie éternelle.
Dimanche 29 Mai 2016 : Fête de Sainte Ursule Ledochowska, Vierge et Fondatrice des « Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant » (1865-1939).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Ursule Ledochowska.
Dimanche 29 Mai 2016 : Fête de la Bienheureuse Elia di san Clemente, Religieuse Carmélite italienne (? 1927).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Elia di san Clemente.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de la Genèse 14,18-20.
En ces jours-là, Melkisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était prêtre du Dieu très-haut.
Il le bénit en disant : « Béni soit Abram par le Dieu très-haut, qui a créé le ciel et la terre ;
et béni soit le Dieu très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains. » Et Abram lui donna le dixième de tout ce qu’il avait pris.
Psaume 110(109),1.2.3.4.
Oracle du Seigneur à mon seigneur :
« Siège à ma droite,
et je ferai de tes ennemis
le marchepied de ton trône. »
De Sion, le Seigneur te présente
le sceptre de ta force :
« Domine jusqu'au cœur de l'ennemi. »
Le jour où paraît ta puissance,
tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l'aurore,
je t'ai engendré. »
Le Seigneur l'a juré
dans un serment irrévocable :
« Tu es prêtre à jamais
selon l'ordre du roi Melkisédek. »
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,23-26.
Frères, moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
LAUDA SION (Saint Thomas d’Aquin).
Sion, célèbre ton Sauveur, chante ton chef et ton pasteur par des hymnes et des chants.
Tant que tu peux, tu dois oser, car Il dépasse tes louanges, tu ne peux trop Le louer.
Le Pain vivant, le Pain de vie,
Il est aujourd'hui proposé comme objet de tes louanges.
Au repas sacré de la Cène,
Il est bien vrai qu'Il fut donnée au groupe des douze frères.
Louons-Le à voix pleine et forte, que soit joyeuse et rayonnante l'allégresse de nos cœurs !
C'est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution.
À ce banquet du nouveau Roi, la Pâque de la Loi nouvelle met fin à la Pâque ancienne.
L'ordre ancien le cède au nouveau, la réalité chasse l'ombre, et la lumière, la nuit.
Ce que fit le Christ à la Cène, Il ordonna qu'en sa mémoire nous le fassions après Lui.
Instruits par Son précepte Saint, nous consacrons le pain, le vin, en Victime de salut.
C'est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son Corps, que le vin devient son Sang.
Ce qu'on ne peut comprendre et voir, notre foi ose l'affirmer, hors des lois de la nature.
L'une et l'autre de ces espèces, qui ne sont que de purs signes, voilent un réel Divin.
Sa Chair nourrit, son Sang abreuve, mais le Christ tout entier demeure sous chacune des espèces.
On le reçoit sans Le briser, Le rompre ni Le diviser;
Il est reçu tout entier.
Qu'un seul ou mille communient, Il se donne à l'un comme aux autres,
Il nourrit sans disparaître.
Bons et mauvais le consomment, mais pour un sort bien différent, pour la vie ou pour la mort.
Mort des pécheurs, vie pour les justes,
Vois : ils prennent pareillement ; quel résultat différent !
Si l'on divise les espèces, n'hésite pas, mais souviens-toi qu’Il est présent dans un fragment aussi bien que dans le tout.
Le signe seul est partagé, le Christ n'est en rien divisé, ni sa taille ni son état n'ont en rien diminué.
Le voici, le Pain des anges, il est le Pain de l'homme en route, le vrai Pain des enfants de Dieu, qu'on ne peut jeter aux chiens.
D'avance Il fut annoncé par Isaac en sacrifice, par l'agneau pascal immolé, par la manne de nos pères.
Ô bon Pasteur, notre vrai pain, ô Jésus, aie pitié de nous, nourris-nous et protège-nous, fais-nous voir les biens éternels dans la terre des vivants.
Toi qui sais tout et qui peux tout, Toi qui sur terre nous nourris, conduis-nous au banquet du Ciel et donne-nous Ton héritage, en compagnie de Tes Saints. Amen.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,11b-17.
En ce temps-là, Jésus parlait aux foules du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin.
Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. »
Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. »
Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »
Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.
Commentaire du jour.
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), Carmélite, martyre, Copatronne de l'Europe.
Poésie « Je demeure parmi vous », 1938 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 329s).
« Si quelqu’un mange de ce Pain, il vivra éternellement »
Ce cœur de la Trinité, il bat pour nous
dans la petite tente, le tabernacle,
où il demeure caché
si mystérieusement
dans ce rond de blancheur
pétri de fin silence.
C’est ton trône royal
sur la terre, Seigneur,
un trône bien visible
que tu bâtis pour nous.
Avec joie tu me vois
m’en approcher tout près.
Tu plonges plein d’amour
ton regard dans le mien
et tu prêtes l’oreille
à mon faible murmure.
Tu remplis de ta paix
le tréfonds de mon cœur.
Et pourtant ton amour
ne peut se contenter
de cet échange-là
qui nous tient séparés,
le désir de ton Cœur
réclame plus encore.
Tu viens en nourriture
chaque matin pour moi,
et ton Corps et ton Sang
me sont vin et repas.
Prodigieuse merveille
que tu accomplis là !
Ton Corps dans ce mystère
vient pénétrer le mien
et ton âme elle aussi
vient s’unir à la mienne.
Je ne suis plus alors
ce que j’étais avant.
Tu viens et tu t’en vas ;
mais reste la semence
que tu jetas en terre
pour la gloire à venir (Mc 4,26; Jn 12,24),
semence ensevelie
dans ce corps de poussière.
En l’âme, seul demeure
comme un éclat des cieux ;
et tout au fond des yeux
subsiste une lueur,
et un frémissement
dans le son de la voix.
Mais le lien demeure
qui relie cœur à cœur,
flot jaillissant de vie
qui jaillit de ton Cœur
et qui donne la vie
à chacun de tes membres (1Co 12,27).
Qu’elles sont merveilleuses
tes merveilles d’amour !
Et notre admiration
nous conduit au silence
car viennent à défaillir
nos esprits et nos mots.
Autre commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
24ème homélie sur la 1ère lettre aux Corinthiens, 2 ; PG 61, 199 (trad. coll. Icthus, t. 9, p. 170 rev.).
« Ceci est Mon Sang..., répandu pour la multitude ».
Les amants de ce monde prouvent leur générosité en donnant de l'argent, des vêtements, des cadeaux divers ; personne ne donne son sang.
Le Christ, Lui, le donne ; il prouve ainsi la Tendresse qu'il nous porte et l'ardeur de son Amour.
Sous l'ancienne Loi...Dieu acceptait de recevoir le sang des sacrifices, mais c'était pour empêcher son peuple de l'offrir aux idoles, et c'était déjà la preuve d'un très grand Amour. Mais Le Christ a changé ce rite... ; la victime n'est plus la même : c'est Lui-même qu'il offre en Sacrifice.
« Le pain que nous rompons, n'est-il pas la Communion au Corps du Christ ? » (1Co 10,16)... Qu'est-ce que ce Pain ? Le Corps du Christ.
Que deviennent ceux qui y communient ? Le Corps du Christ : non pas une multitude de corps mais un corps unique.
De même que le pain, composé de tant de grains de blé, n'est qu'un pain unique où les grains disparaissent, de même que les grains y subsistent mais qu'il est impossible de les distinguer dans la masse si bien unie, ainsi nous tous, ensemble et avec Le Christ, nous ne faisons qu'un tout...
Maintenant, si nous participons tous au même Pain, et si tous nous sommes unis à ce même Christ, pourquoi ne montrons-nous pas un même Amour ? Pourquoi ne devenons-nous pas un en cela aussi ?
C'est ce que l'on voyait au temps des débuts : « Toute la multitude de ceux qui croyaient n'avaient qu'un cœur et qu'une âme » (Ac 4,32)...
Le Christ est venu te chercher, toi qui étais si loin de lui, pour s'unir à toi ; et toi, tu ne veux pas être un avec ton frère ?...
Tu te sépares violemment de lui, après avoir obtenu du Seigneur une si grande preuve d'Amour… et la vie !
En effet, il n'a pas seulement donné son Corps, mais, comme notre chair, tirée de la terre, avait perdu la vie et était morte par le péché, il y a introduit pour ainsi dire, une autre substance, comme un ferment : c'est sa Chair à Lui, sa Chair de même nature que la nôtre mais exempte de péché et pleine de Vie.
Et il nous l'a donnée à tous, afin que, nourris par ce banquet de cette Chair nouvelle...nous puissions entrer dans la Vie immortelle.
LECTURE DE SAINT THOMAS D'AQUIN POUR L'OFFICE DU CORPS DU CHRIST
Le mystère de l'Eucharistie.
Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa Divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme.
En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre Salut. En effet, sur l'autel de la Croix il a offert son Corps en Sacrifice à Dieu Le Père afin de nous réconcilier avec Lui; et il a répandu son Sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre Baptême : rachetés d'un lamentable esclavage, nous serions purifiés de tous nos péchés.
Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son Corps à manger et son Sang à boire, sous les dehors du pain et du vin.
Banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le Salut et qui est rempli de douceur ! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais Le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce Sacrement ?
Aucun Sacrement ne produit des effets plus salutaires que celui-ci : il efface les péchés, accroît les vertus et comble l'âme surabondamment de tous les dons spirituels !
Il est offert dans l'Église pour les vivants et pour les morts afin de profiter à tous, étant institué pour le Salut de tous.
Enfin, personne n'est capable d'exprimer les délices de ce Sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa source et on y célèbre la mémoire de cet Amour insurpassable, que Le Christ a montré dans sa Passion.
Il voulait que l'immensité de cet Amour se grave plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père, il institua ce Sacrement comme le mémorial perpétuel de sa Passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles ; et à ceux que son absence remplirait de tristesse, il laissa ce Sacrement comme réconfort incomparable.
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d. (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/Saint-Sacrement-2010.html
Fête du Saint Sacrement.
Les deux textes de ce jour nous ouvrent au mystère de l’Eucharistie que nous célébrons aujourd’hui.
Ces textes nous rappellent que Jésus lui-même a voulu pour nous prendre de simples choses, des nourritures ordinaires, du pain et du vin pour être le signe de son Amour.
Il prend le peu que nous lui apportons pour les transformer dans un don total de Lui-même, son Corps et son Sang. Et il nous appelle à nous nourrir de ce don.
L’Église vit de l’Eucharistie, tel était le titre d’une des dernières encycliques de Jean-Paul II, cette affirmation n’exprime pas simplement une réalité sociologique, reconnaissant dans le rassemblement des Chrétiens le lieu primordial de la vie ecclésiale.
Il veut surtout nous inviter à percer le mystère de Foi qui rassemble les Chrétiens et qui est vécu et exprimé dans la Célébration Eucharistique.
Il y a, nous dit-il, dans la célébration de l’Eucharistie comme une synthèse du cœur du mystère de l’Église, spécialement par l’accueil quotidien de la présence du Seigneur à ses côtés pour faire vivre l’Église et l’envoyer en mission.
Et dans son homélie de clôture des JMJ, Benoît XVI nous redisait que Jésus s’est fait pour nous pain pour soutenir et nourrir notre vie intérieure, et pour devenir union entre celui qui est reçu et celui qui reçoit.
L’Église vit de l’Eucharistie, car c’est par la vie de Jésus que nous sommes sauvés, et chacun de nous, nous sommes appelés à entrer dans cette vie Eucharistique c’est-à-dire ce chemin de sainteté en mettant nos pas dans ceux de Jésus.
L’Église vit de l’Eucharistie, car elle a prit naissance dans la vie de Jésus. La vie de Jésus est Eucharistie par l’offrande de Lui-même qu’il fait au Père, toute sa vie étant action de grâces et accomplissement des œuvres de Dieu, accueil et réalisation de la volonté de son Père.
C’est pourquoi l’Eucharistie est indissociable de la vie même de Jésus et spécialement de son mystère pascal.
D’ailleurs l’institution de l’Eucharistie se réalise à la veille de l’offrande pascale, en ce Jeudi saint où il anticipe le don de son Corps et de son Sang par l’offrande du pain et du vin. Dans l’institution de l’Eucharistie au cénacle, Jésus rassemble tout le contenu des gestes des paroles qu’il va poser durant son triduum pascale, le contenu de l’Eucharistie condense et anticipe le mystère de la mort et de la Résurrection de Jésus.
Car si Jésus suit les rites d’Israël quant à la Célébration d’un repas pascal, par la suite, le repas de Jésus au Jeudi saint apporte quelque chose de totalement nouveau.
Car il ne rend pas simplement grâce à Dieu pour les bienfaits passés et spécialement la libération d’Égypte, il remercie pour sa propre exaltation à venir qui se réalisera dans le mystère de la Croix.
« Faisant du pain son Corps et du vin son Sang, nous dit Benoît XVI, Jésus anticipe sa mort, il l’accepte au plus profond de lui-même et la transforme en un acte d’Amour. Ce qui de l’extérieur est une violence brutale devient de l’intérieur un acte d’Amour qui se donne totalement. »
Au-delà du processus de transformation du pain et du vin dans son Corps et son Sang, Le Christ réalise la transformation de la violence inhumaine en don d’Amour, puis la Résurrection réalisera à la transformation de la mort en Vie.
Ce processus de transformation n’a été possible que parce que la personne de Jésus a voulu entrer dans le mystère d’Amour de Son Père et répondre par son Amour à la violence qui lui a été faite.
« Pour reprendre une image qui nous est familière, nous dit Benoît XVI, il s’agit d’une fission nucléaire portée au plus intime de l’être, la victoire de l’Amour sur la haine, la victoire de l’Amour sur la mort.
Seule l’explosion intime du bien qui vainc le mal peut alors engendrer la chaîne des transformations qui, peu à peu, changeront le monde. »
Transformer en nos cœurs toutes nos énergies de violence, de haine, de mort en acte d’Amour, c’est cela la véritable révolution, la véritable libération de notre humanité.
Cette première transformation fondamentale de la violence en Amour, de la mort en Vie, entraîne à sa suite les autres transformations.
Cependant, la transformation ne doit pas s’en arrêter là, c’est plutôt à ce point qu’elle doit commencer pleinement.
Le Corps et le Sang du Christ nous sont donnés afin que, nous-mêmes, nous soyons transformés à notre tour.
Nous-mêmes, nous devons devenir Corps du Christ, consanguins avec Lui. Tous mangent l’unique pain, mais cela signifie qu’entre nous nous devenions une seule chose.
Dieu n’est plus seulement en face de nous, comme le Totalement autre. Il est au-dedans de nous, et nous sommes en Lui. Sa dynamique nous pénètre et, à partir de nous, elle veut se propager aux autres et s’étendre au monde entier, pour que son Amour devienne réellement la mesure dominante du monde.
L’Eucharistie nous appelle donc à la conversion pour devenir ce que nous recevons, nous apportons nos 5 pains et nos 2 poissons, et nous nous engageons avec Jésus dans son offrande.
Dans son homélie du samedi soir au JMJ, Benoît XVI nous offrait l’image des rois mages comme exemple de conversion.
En effet lorsqu’ils arrivent à la crèche, « le cheminement extérieur de ses hommes se terminait, ils étaient parvenus à leur but, mais, à ce point, commence pour eux un nouveau cheminement. »
Il s’était mis en route pour rechercher le nouveau roi des juifs, et maintenant il se prosterne devant un petit enfant pauvre.
Ils sont donc amenés à changer leur idée sur le pouvoir, sur Dieu et sur l’homme. Désormais c’est eux-mêmes qui doivent devenir différents, « ils doivent apprendre le style de Dieu ».
En se prosternant devant l’enfant et en lui offrant leurs dons, ils reconnaissent que la royauté de Dieu se manifeste dans le don faible d’un enfant.
Leur cheminement se termine par un don qui exprime le don de leurs propres personnes et ils retournent par un autre chemin.
Nous aussi après chaque Eucharistie, nous devons revenir par un autre chemin. La nouveauté qui s’est produite à la Cène résidait dans la nouvelle profondeur que prenait l’ancienne prière de Bénédiction d’Israël, qui devient alors la parole de la transformation et nous donne à nous de participer à l’heure du Christ.
Jésus ne nous a pas donné la mission de répéter la Cène pascale dans un mimétisme historique, il nous a donné la mission d’entrer dans son “heure” par une actualisation Sacramentelle.
Cette heure, c’est l’heure de la confiance en la puissance de l’Amour Divin capable d’absorber en quelque sorte la violence de la haine et de la mort.
Nous ne devenons véritablement Chrétien que lorsque dans notre vie, il nous est donné d’entrer dans cette heure du combat de la lumière et des ténèbres, et que, comme Jésus, nous demeurons dans une attitude d’offrande amoureuse.
Notre vie devient ainsi Eucharistique. L’heure de Jésus est l’heure où l’Amour est vainqueur.
L’heure de Jésus veut devenir notre heure et elle le deviendra, si nous-mêmes, nous nous laissons entraîner dans ce processus de transformations intérieure.
En prenant appui sur la célébration de l’Eucharistie de Jésus, nous faisons de notre vie une Eucharistie.
Hymne : Mendiant du jour
Mendiant du jour,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la lampe
pour la nuit
et tu deviens
la Nuée qui dissout les ténèbres.
Mendiant du feu,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la flamme
pour l'hiver ;
et tu deviens
l'Incendie qui embrase le monde.
Mendiant d'espoir,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la source
pour l'été ;
et tu deviens
le Torrent d'une vie éternelle.
Mendiant de toi,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la perle
d'un amour ;
et tu deviens
le Trésor pour la joie du prodigue.
Mendiant de Dieu,
je te prends dans mes mains ;
mais tu prends dans ta main
la mienne
pour ce jour ;
et je deviens
l'Envoyé aux mendiants de la terre.
Hymne : Tous les chemins de Dieu vivant
Tous les chemins de Dieu vivant
Mènent à Pâques,
Tous ceux de l’homme à son impasse :
Ne manquez pas au croisement
L’auberge avec sa table basse ;
Car le Seigneur vous y attend.
N’attendez pas que votre chair
Soit déjà morte,
N’hésitez pas, ouvrez la porte,
Demandez Dieu, c’est lui qui sert,
Demandez tout, il vous l’apporte :
Il est le vivre et le couvert.
Mangez ici à votre faim,
Buvez de même
À votre soif, la coupe est pleine ;
Ne courez pas sur des chemins
Allant à Dieu sans que Dieu vienne :
Soyez des hommes de demain.
Prenez son corps dès maintenant,
Il vous convie
À devenir eucharistie ;
Et vous verrez que Dieu vous prend,
Qu’il vous héberge dans sa vie
Et vous fait hommes de son sang.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable Sacrement, tu nous as laissé le mémorial de ta Passion ; donne-nous de vénérer d’un si grand Amour les mystères de ton Corps et de ton Sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de ta Rédemption.
Toi qui règnes avec Le Père et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Ml 1, 11)… (Office des Laudes).
Du Levant au Couchant, grand est mon Nom parmi les nations. En tout lieu un Sacrifice d’encens est présenté à mon Nom, ainsi qu’une offrande pure, car grand est mon Nom parmi les nations, dit Le Seigneur, le tout-puissant.
Parole de Dieu : (1 Co 11, 23-25)… (Office des Vêpres).
Je vous ai transmis, moi, Paul, ce que j’ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur : la nuit même où il était livré, Le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon Corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de Moi ».
Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance établie par mon Sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de Moi. »
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