Eucharistie du Jeudi 22 Octobre 2015 : Jeudi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Jean-Paul II, Pape (264ème) de 1978 à 2005 (1920-2005).
Fête de Sainte Marie-Salomé, Femme de Zébédée, Mère des apôtres Jacques et Jean (Ier siècle).
Fête de Sainte Élodie et de sa sœur Sainte Nunillon, Martyres († 851).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6,19-23… Psaume 1,1-2.3.4.6… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,49-53.
Commentaire de Denys le Chartreux (1402-1471), Moine.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Josep Lluís SOCÍAS i Bruguera (Badalona, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Jeudi 22 Octobre 2015 : Fête de Saint Jean-Paul II, Pape (264ème) de 1978 à 2005 (1920-2005).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jean-Paul II, Pape.
Jeudi 22 Octobre 2015 : Fête de Sainte Marie-Salomé, Femme de Zébédée, Mère des apôtres Jacques et Jean (Ier siècle).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Marie-Salomé, Femme de Zébédée, Mère des apôtres Jacques et Jean.
Jeudi 22 Octobre 2015 : Fête de Sainte Élodie et de sa sœur Sainte Nunillon, Martyres († 851).
Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur elles, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Élodie et de sa sœur Sainte Nunillon.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6,19-23.
J’emploie un langage humain, adapté à votre faiblesse. Vous aviez mis les membres de votre corps au service de l’impureté et du désordre, ce qui mène au désordre ; de la même manière, mettez-les à présent au service de la justice, ce qui mène à la sainteté.
Quand vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres par rapport aux exigences de la justice.
Qu’avez-vous récolté alors, à commettre des actes dont vous avez honte maintenant ? En effet, ces actes-là aboutissent à la mort.
Mais maintenant que vous avez été libérés du péché et que vous êtes devenus les esclaves de Dieu, vous récoltez ce qui mène à la sainteté, et cela aboutit à la vie éternelle.
Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur.
Psaume 1,1-2.3.4.6.
Heureux est l'homme
qui n'entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre planté
près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu'il entreprend réussira.
Tel n'est pas le sort des méchants.
Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent :
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,49-53.
Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
Commentaire du jour.
Denys le Chartreux (1402-1471), Moine.
Commentaire sur l'évangile de Luc ; Opera omnia, 12, 72 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 431 rev.)
« Je vous laisse la paix, c'est ma Paix que je vous donne » (Jn 14,27)
« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? » C'est comme si Le Christ disait : « Ne pensez pas que je sois venu donner aux hommes la paix selon la chair et ce monde-ci, la paix sans aucune règle, qui les ferait vivre en bonne entente dans le mal et qui leur assurerait la prospérité sur cette terre. Non, je vous le dis, je ne suis pas venu apporter une paix de ce genre mais la division, une bonne et très salutaire séparation des esprits et même des corps.
Ainsi, parce qu'ils aiment Dieu et recherchent la paix intérieure, ceux qui croient en moi se trouveront naturellement en désaccord avec les méchants ; ils se sépareront de ceux qui tentent de les détourner du progrès spirituel et de la Pureté de l'Amour divin, ou s'efforcent de leur créer des difficultés ».
Donc, la paix spirituelle, la paix intérieure, la bonne paix, c'est la tranquillité de l'âme en Dieu, et la bonne entente selon l'ordre juste.
Le Christ est venu apporter cette Paix avant toutes choses... La Paix intérieure a sa source dans l'Amour.
Elle consiste en une joie inaltérable de l'âme qui est en Dieu. On l'appelle la Paix du cœur. Elle est le commencement et un certain avant-goût de la Paix des Saints qui sont dans la patrie, de la Paix de l'éternité.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4362.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Jésus compare sa mission à un feu : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! ».
Cet incendie rappelle le feu de la Pentecôte, mais le premier constat est qu’il n’épargne personne ; tout le monde en porte la trace : « désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ».
Autrement dit, ceux qui se laissent embraser par l’annonce de l’Évangile et ceux qui refusent deviennent antagonistes, même s’ils sont unis par les liens du sang.
En parlant ainsi, Jésus choque sans doute, mais il parle d’expérience. On se souvient comment il fut accueilli à Nazareth, comment ses amis d’enfance et ses proches se retournèrent contre lui, parce qu’il leur disait que sa mission dépassait largement les frontières d’Israël : « Tous furent remplis de colère dans la synagogue en entendant ses paroles. Ils se levèrent, le jetèrent hors de la ville et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline sur laquelle était bâtie leur ville, pour le précipiter en bas. » (Lc 4, 28-29).
Ces divisions sont plus qu’une fatalité inhérente à la force du message, elles sont le lieu de vérification de l’attachement du disciple au Christ : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » (Lc 14, 26).
Pourtant, cela reste difficile à comprendre : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? », demande Jésus. « Oui… », osons-nous timidement. Oui, nous te voyons comme le Prince de la Paix, celui qui vient réconcilier le monde. « Non, je vous le dis, mais plutôt la division »...
Mais quelle paix attendons-nous exactement ? Une interruption des conflits, quelle que soit leur échelle, dans les nations comme dans les maisons ? Comment une telle paix pourrait-elle être possible sans un changement profond du cœur de l’homme ? Comment le cœur de l’homme peut-il changer à ce point si ce n’est dans le feu de L’Esprit-Saint ?
Là est la difficulté. Accepter la seigneurie de L’Esprit Saint est renoncer à sa propre autonomie.
Se livrer à L’Esprit de Sainteté est choisir de mourir à soi. Quelle conversion ! Quel combat. Dans ce combat, nous sommes notre propre ennemi, les forces qui résistent à la pacification sont en nous.
Ainsi, selon ce que dit Jésus, sa Parole tranche dans l’intimité de nos cœurs, la nécessité de nous prononcer en faveur de sa personne engendre des divisions qui révèlent les choix tortueux et les refus d’aimer qui nous habitent.
Syméon, au jour de la Présentation, l’avait annoncé : « Il est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël (…) ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœurs. » (Lc 2, 34-35).
Ainsi, Jésus est venu mettre la division, mais il n’est pas venu dresser les hommes les uns contre les autres.
Sa Parole fait apparaître la division, mais elle ne la crée pas. Si les divisions peuvent apparaître au cœur de nos familles, c’est parce qu’elles existent d’abord dans l’intimité de nos âmes.
Les divisions et les persécutions sont le signe de nos résistances à la Parole, elles sont le signe de l’orgueil qui nous pousse à essayer de vivre par nous-mêmes, loin de la source de toute vie. Elles sont le signe que nous préférons faire la paix en exterminant nos ennemis plutôt qu’en les accueillant comme des frères.
Frères et sœurs, notre Seigneur Jésus nous fait aujourd’hui la confidence d’un désir profond qui habite son cœur : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! ».
Comment répondre à ce désir de notre Dieu ?
Allons-nous proposer nos cœurs en sortes de relais, pour que le feu du Christ se répande de proche en proche, dans le monde entier ?
Viens Esprit Saint, embrase nos âmes, donne-nous d’accueillir la Parole qui dévoile les divisions et convertit les cœurs et unifie-nous dans la Paix de ton Amour.
Frère Dominique
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_265
Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne).
«Je suis venu apporter un feu sur la terre»
Aujourd'hui, Jésus se présente à nous comme un homme aux grands désirs: «Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé!» (Lc 12,49). Jésus voudrait déjà voir le monde brûler de charité et de vertu! Rien que ça! Il lui faut passer par l'épreuve d'un Baptême -la Croix- et il voudrait déjà l'avoir fait! Naturellement! Jésus a des plans et il est pressé de les voir se réaliser. Nous pourrions dire qu'il est la proie d'une sainte impatience.
Nous aussi, nous avons des idées et des projets, et nous voudrions les voir tout de suite réalité. Le temps nous gêne. «Comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli!» (Lc 12,50), dit Jésus.
C'est la tension de la vie, l'inquiétude ressentie par les personnes qui ont de grands projets. D’autre part, celui qui n'a pas de désirs est éteint, c'est un mort, c'est un frein. En plus, c'est un triste sire, un type amer qui se défoule en critiquant ceux qui travaillent.
Ce sont les personnes pleines de désirs qui se remuent et créent du mouvement autour d'elles, qui avancent et font avancer.
Aie de grands désirs! Vise haut! Cherche la perfection personnelle, celle de ta famille, de ton travail, de tes œuvres, des charges que l'on te confie.
Les saints ont aspiré au plus parfait. Ils n'eurent pas peur devant l'effort et la tension. Ils se sont remués. Remue-toi, toi aussi!
Souviens-toi des mots de Saint Augustin: «Si tu dis ça suffit, tu es perdu. Va toujours, marche toujours, avance toujours; ne t'arrêtes pas en chemin, ne recule pas, ne dévie pas de ta route. Qui n'avance pas s'arrête; il fait marche arrière celui qui en vient à penser à une issue et l'apostat s'égare. Mieux vaut boiter sur le chemin, que courir hors de la route».
Et il ajoute: «Examine-toi et ne te contentes pas de ce que tu es, si tu veux atteindre ce que tu n'es pas. Car à l'instant même où tu te plais, te voilà à l'arrêt». Bouges-tu ou es-tu arrêté? Demande son aide à la Très Sainte Vierge, Mère de l'Espérance.
Hymne : Flamme jaillie d'auprès de Dieu
Flamme jaillie d'auprès de Dieu,
Esprit Saint, embrase nous ;
Comme brindilles au même feu,
Fais nous brûler de ton amour.
Ôte l'ivraie de nos péchés,
Qui menace en nous le grain,
Germe de vie ensemencé
Par la Parole et par le Pain.
Grave en nos cœurs le nouveau nom
De Jésus ressuscité,
Sois notre souffle, et nous pourrons
Chanter sa gloire en vérité.
Oraison du matin, propre à Saint Jean-Paul II.
Dieu, riche en Miséricorde,
tu as appelé le Pape Saint Jean-Paul II
à guider ton Église répandue dans le monde entier ;
forts de son enseignement,
accorde-nous d'ouvrir nos cœurs avec confiance
à la grâce salvifique du Christ, unique Rédempteur de l'homme.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (1 P 1, 6-9)… (Office des Vêpres).
Tressaillez de joie, même s’il faut que vous soyez attristés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la qualité de votre Foi qui est bien plus précieuse que l’or (cet or, voué pourtant à disparaître, qu’on vérifie par le feu).
Tout cela doit donner à Dieu louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ, lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore ; et vous tressaillez d’une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre Salut, qui est l’aboutissement de votre Foi.