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- Eucharistie du Dimanche 29 Novembre 2015 : L’Église Célèbre la Fête du 1er Dimanche de l’Avent.
Eucharistie du Dimanche 29 Novembre 2015 : L’Église Célèbre la Fête du 1er Dimanche de l’Avent.
Eucharistie du Dimanche 29 Novembre 2015 : L’Église Célèbre la Fête du 1er Dimanche de l’Avent.
Fête de Saint François-Antoine Fasani, Prêtre de l’Ordre des Mineurs conventuels (1681-1742).
Fête de Saint Saturnin (Sernin), Évêque et martyr († vers 250).
Fête des Bienheureux Denis de la Nativité (Pierre Berthelot) et Rédempt de la Croix, martyrs.
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de Jérémie 33,14-16… Psaume 25(24),4bc-5ab.8-9.10.14… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 3,12-13.4,1-2… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,25-28.34-36.
Commentaire de Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), Franciscain, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Pierre de Blois (v. 1130-1211), Archidiacre en Angleterre.
Autre commentaire de Saint Bernard (1091-1153), Moine Cistercien et Docteur de l'Église.
CATÉCHÈSE PRÉBAPTISMALE DE SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM : Les deux avènements du Christ.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Dimanche 29 Novembre 2015 : Fête du Premier Dimanche de l'Avent.
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Fête du Premier Dimanche de l'Avent.
Dimanche 29 Novembre 2015 : Fête du Premier Dimanche de l'Avent.
Pour voir mon commentaire personnel sur cette grande Fête, aller dans le menu déroulant à « Réflexion personnelle n°82 » ou sur le lien suivant :
Premier Dimanche de l'Avent.
Dimanche 29 Novembre 2015 : Fête de Saint François-Antoine Fasani, Prêtre de l’Ordre des Mineurs conventuels (1681-1742).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint François-Antoine Fasani.
Dimanche 29 Novembre 2015 : Fête de Saint Saturnin (Sernin), Évêque et martyr († vers 250).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Saturnin (Sernin), Évêque et martyr.
Dimanche 29 Novembre 2015 : Fête des Bienheureux Denis de la Nativité (Pierre Berthelot) et Rédempt de la Croix, martyrs.
Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Denis de la Nativité (Pierre Berthelot) et Rédempt de la Croix, martyrs.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre de Jérémie 33,14-16.
Voici venir des jours – oracle du Seigneur – où j’accomplirai la parole de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda :
En ces jours-là, en ce temps-là, je ferai germer pour David un Germe de Justice, et il exercera dans le pays le droit et la justice.
En ces jours-là, Juda sera sauvé, Jérusalem habitera en sécurité, et voici comment on la nommera : « Le-Seigneur-est-notre-justice. »
Psaume 25(24),4bc-5ab.8-9.10.14.
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 3,12-13.4,1-2.
Frères, que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous.
Et qu’ainsi il affermisse vos cœurs, les rendant irréprochables en sainteté devant Dieu notre Père, lors de la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les saints. Amen.
Pour le reste, frères, vous avez appris de nous comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu ; et c’est ainsi que vous vous conduisez déjà. Faites donc de nouveaux progrès, nous vous le demandons, oui, nous vous en prions dans le Seigneur Jésus.
Vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,25-28.34-36.
En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots.
Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »
Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste
comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière.
Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
Commentaire du jour.
Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), Franciscain, Docteur de l'Église.
Sermons pour le Dimanche et les Fêtes des Saints, 3e Dimanche Avent (trad. Bayart, Eds. Franciscaines 1944, p. 42)
Les deux avènements du Seigneur
« Réjouissez-vous dans Le Seigneur, je vous le redis : réjouissez-vous » (Ph 4,4). Double joie motivée par un double bienfait : le premier et le second avènement.
Nous devons nous réjouir parce que Le Seigneur, à son premier avènement, nous a apporté richesses et gloire. Nous devons nous réjouir encore parce que, à son second avènement, il nous donnera « la longueur des jours sans fin » (Ps 20,5).
Comme le disent les Proverbes : « La longueur des jours est dans sa droite, et sa gauche tient les richesses et la gloire » (3,16). La gauche, c'est le premier avènement, avec ses richesses glorieuses, l'humilité et la pauvreté, la patience et l'obéissance. La droite, c'est le second avènement, avec la Vie éternelle.
Du premier avènement, Isaïe parle en ces termes : « Lève-toi, lève-toi ; revêts-toi de force, ô bras du Seigneur ; lève-toi comme aux jours antiques des siècles lointains.
N'as-tu pas frappé l'orgueilleux, blessé le serpent ? N'as-tu pas desséché la mer et l'eau de l'abîme agité ? N'as-tu pas fait du fond de la mer une route, où devaient passer les délivrés ? » (51,9-10).
Le bras du Seigneur, c'est Jésus Christ, Fils de Dieu, par qui et en qui Dieu a fait toutes choses...
Ô bras du Seigneur, ô Fils de Dieu, lève-toi ; viens à nous de la Gloire de ton Père, en prenant notre chair.
Revêts-toi de la force de la Divinité, pour lutter contre « le prince de ce monde » (Jn 12,31) et pour « chasser le fort », toi qui es « plus fort que lui » (Lc 11,21-22).
Lève-toi, pour racheter le genre humain, comme tu as délivré, aux jours antiques, le peuple d'Israël de la servitude d'Égypte...
Tu as séché la mer Rouge ; ce que tu as fait, tu le feras encore..., comme tu as tracé au fond de l'enfer la route où passent les rachetés.
Du second avènement, Le Seigneur parle en ces termes dans Isaïe : « Voici que je crée Jérusalem » — la Jérusalem Céleste, formée des anges et des hommes — « dans l'allégresse, et son peuple dans la Joie.
Et je tressaillirai dans Jérusalem, je me réjouirai dans mon peuple, et il n'y aura plus ni pleurs ni cris » (65,18-19), parce que, comme il est dit ailleurs : « Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages » (25,8).
Commentaire du jour.
Pierre de Blois (v. 1130-1211), Archidiacre en Angleterre.
Sermon 3 pour l'Avent (trad. Guéranger, Année liturgique, 1948, t. 1, p. 12)
Les trois avènements du Christ
Il y a trois avènements du Seigneur, le premier dans la chair, le second dans l'âme, le troisième par le Jugement.
Le premier a eu lieu au milieu de la nuit, suivant ces paroles de l'Évangile : « Au milieu de la nuit un cri s'est fait entendre : voici l'Époux ! » (Mt 25,6)
Et ce premier avènement est déjà passé, car Le Christ a été vu sur la Terre et a conversé avec les hommes (Ba 3,38).
Nous sommes maintenant dans le second avènement, pourvu toutefois que nous soyons tels qu'il puisse venir ainsi à nous, car il a dit que si nous l'aimons, il viendra à nous et fera sa demeure en nous (Jn 14,23).
Ce second avènement est donc pour nous une chose mêlée d'incertitude, car qui d'autre que l'Esprit de Dieu connaît ceux qui sont à Dieu ? (1Co 2,11)
Ceux que le désir des choses Célestes transporte hors d'eux-mêmes savent bien quand il vient ; cependant, ils « ne savent pas d'où il vient ni où il va » (Jn 3,8).
Quant au troisième avènement, il est très certain qu'il aura lieu, très incertain quand il aura lieu, puisque rien n'est plus certain que la mort et rien de plus incertain que le jour de la mort. « Au moment où l'on parlera de paix et de sécurité, c'est alors que la mort apparaîtra soudain, comme les douleurs de l'enfantement chez la femme enceinte, et personne ne pourra fuir » (cf 1Th 5,3).
Le premier avènement a été donc humble et caché, le second est mystérieux et plein d'amour, le troisième sera éclatant et terrible.
Dans son premier avènement, Le Christ a été jugé par les hommes avec injustice ; dans le second, il nous rend justice par sa Grâce ; dans le dernier, il jugera toutes choses avec équité — Agneau dans le premier avènement, Lion dans le dernier, Ami plein de Tendresse dans le second.
Commentaire du jour.
Saint Bernard (1091-1153), Moine Cistercien et Docteur de l'Église.
Sermons 4 et 5 pour l’Avent.
« C’est à l’heure où vous n’y pensez pas que Le Fils de l’Homme viendra »
Il est juste, frères, de célébrer l’avènement du Seigneur avec toute la dévotion possible, tellement son réconfort nous réjouit…et tellement son Amour brûle en nous.
Mais ne pensez pas seulement à son premier avènement, quand il est venu « chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10) ; pensez aussi à cet autre avènement, quand il viendra pour nous emmener avec Lui.
Je voudrais vous voir sans cesse occupés à méditer sur ces deux avènements…, « vous reposer entre ces deux bercails » (Ps 67,14), car ce sont là les deux bras de l’Époux entre lesquels reposait l’Épouse du Cantique des Cantiques : « Son bras gauche est sous ma tête, et sa droite m’entoure » (2,6)…
Mais il y a un troisième avènement entre les deux que j’ai évoqués, et ceux qui le connaissent peuvent s’y reposer pour leur plus grand bonheur.
Les deux autres sont visibles : celui-ci ne l’est pas.
Dans le premier, le Seigneur « est apparu sur la terre et a conversé avec les hommes » (Ba 3,38)…; dans le dernier « Tout homme verra le Salut de Dieu » (Lc 3,6; Is 40,5)…
Celui du milieu est secret ; c’est celui où seuls les élus voient le Sauveur au-dedans d’eux-mêmes, et où leurs âmes sont sauvées.
Dans son premier avènement Le Christ est venu dans notre chair et dans notre faiblesse ; dans son avènement intermédiaire il vient en Esprit et puissance ; dans son dernier avènement il viendra dans sa Gloire et dans sa Majesté.
Mais c’est par la force des vertus que l’on parvient à la Gloire, comme il est écrit : « Le Seigneur des armées, c’est Lui le Roi de Gloire » (Ps 23,10), et dans le même livre : « Pour que je voie ta puissance et ta Gloire » (62,3).
Le second avènement est donc comme la voie qui conduit du premier au dernier.
Dans le premier, Le Christ a été notre Rédemption ; dans le dernier, il apparaîtra comme notre Vie ; dans sa venue intermédiaire, il est notre repos et notre consolation.
CATÉCHÈSE PRÉBAPTISMALE DE SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM
Les deux avènements du Christ
Nous annonçons l'avènement du Christ : non pas un avènement seulement, mais aussi un second, qui est beaucoup plus beau que le premier.
Celui-ci, en effet, comportait une signification de souffrance, et celui-là porte le diadème de la Royauté Divine.
Le plus souvent, en effet, tout ce qui concerne Notre Seigneur Jésus Christ est double.
Double naissance : l'une, de Dieu avant les siècles, l'autre, de la Vierge à la plénitude des siècles.
Double descente : l'une, imperceptible comme celle de la pluie sur la toison, la seconde, éclatante, celle qui est à venir.
Dans le premier avènement, il est enveloppé de langes dans la crèche ; dans le second, il est revêtu de lumière comme d'un manteau.
Dans le premier, il a subi la Croix, ayant méprisé la honte ; dans le second, il viendra escorté par l'armée des anges, en triomphateur.
Nous ne nous arrêtons pas au premier avènement : nous attendons aussi le second.
Comme nous avons dit, lors du premier : Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur, nous le répéterons encore pour le second ; en accourant avec les anges à la rencontre du Seigneur, nous lui dirons en l'Adorant : Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur.
Le Sauveur ne viendra pas pour être jugé de nouveau, mais pour juger ceux qui l'ont traduit en jugement.
Lui qui a gardé le silence lors du premier jugement, il rappellera leur crime aux misérables qui ont osé le mettre en Croix, en disant : Voilà ce que tu as fait, et j'ai gardé le silence.
Alors il est venu selon le dessein de Miséricorde et il enseignait les hommes par persuasion.
Mais, lors du second avènement, ils seront contraints de reconnaître sa Royauté.
Le prophète Malachie a parlé des deux avènements. Soudain viendra dans son Temple Le Seigneur que vous cherchez. Voilà pour le premier.
Et aussitôt il ajoute pour le second : Le messager de l'Alliance que vous désirez, voici qu'il vient, Le Seigneur tout-puissant.
Qui pourra soutenir sa vue ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs. Il s'installera pour fondre et purifier. ~
Saint Paul veut parler aussi de ces deux avènements lorsqu'il écrit à Tite : La grâce de Dieu s'est manifestée pour le Salut de tous les hommes.
C'est elle qui nous apprend à rejeter le péché et les passions d'ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux, et pour attendre le Bonheur que nous espérons avoir quand se manifestera la Gloire de Jésus Christ, Notre grand Dieu et notre Sauveur.
Tu vois comment il a parlé du premier avènement, dont il rend grâce ; et du second, que nous attendons.
Donc, Notre Seigneur Jésus Christ viendra du Ciel. Il viendra vers la fin de ce monde, avec Gloire, au dernier jour.
Car la fin du monde arrivera et ce monde créé sera renouvelé.
Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/1er-Dimanche-de-l-Avent-C.html
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
« Redressez-vous, relevez la tête ! »
Deux images, en surimpression : cela suffit à Saint Luc pour évoquer la pensée de Jésus sur l’histoire des hommes et la fin des temps.
Au premier plan : la chute de Jérusalem, avec le cortège habituel des catastrophes nationales : massacres, dispersion, captivité.
En arrière-fond : la venue en gloire du Fils de l’Homme, que Luc peint avec les couleurs vives traditionnelles des apocalypses, sur l’horizon de la fin du monde.
Entre les deux : « le temps des nations », ou des païens, qui donne au tableau la profondeur de champ, mais dont Jésus n’a jamais précisé la durée : « Il ne vous appartient pas, disait-il, de connaître les temps et les moments que Le Père a fixés de sa propre autorité » (Ac 1,7). Le temps des nations, c’est le temps de la Mission, le temps de l’Église, de la patience et du service ; c’est notre temps de disciples, témoins de Jésus-Christ.
Toutes les composantes du malheur semblent s’être donné rendez-vous dans ce fragment de discours.
Jésus y parle de dévastation, de détresse, d’angoisse et de frayeur. Puis, brusquement, balayant d’un revers de main toutes les ombres et tous les fantasmes de souffrance, il exhorte les disciples à l’espérance et à la fierté :
« Lorsque cela commencera d’arriver, redressez-vous et relevez la tête, car votre délivrance est proche ! »
Quand les épreuves commenceront à s’accumuler, quand toute issue sera fermée, quand la violence semblera victorieuse, « redressez-vous, relevez la tête ! »
Quand tout appui se sera éloigné, quand Dieu Lui-même vous paraîtra trop absent pour écouter, trop lointain pour répondre, redites-vous : « La délivrance est proche ; le Fils de l’Homme vient nous sauver ! »
Cette consigne d’espérance, la génération du Christ l’a ressaisie lors de la chute de la Ville sainte ; le peuple de Dieu tout entier l’entendra de nouveau au terme de l’histoire ; mais elle vient nous surprendre et nous réconforter, nous les témoins de Jésus, tout au long du temps des nations, en chaque aujourd’hui de l’Église.
Chaque épreuve du peuple saint réédite en effet la détresse de Jérusalem et anticipe sur les douleurs dernières qui marqueront l’avènement du Fils de l’Homme.
Mais, en raison de la folie d’amour que Dieu a faite pour le monde, il est encore plus vrai de dire que chaque épreuve, personnelle ou communautaire, nous situe, dans la Foi, entre les deux victoires du Christ : sa victoire de Pâques, après le Golgotha, et sa victoire à la fin des temps, qui nous fera surgir de la mort.
C’est pourquoi, dans toutes ces paroles de Jésus sur les détresses de l’histoire et sur la fin du monde, nous avons à entendre avant tout un appel à la vigilance, personnelle et communautaire, et une promesse de la gloire.
Certes, le monde connaît des soubresauts, en ce début du nouveau millénaire ; certes nous percevons le désarroi de tant d’hommes et de femmes, de tant de jeunes, qui ne trouvent plus de repères face à un avenir qui leur semble menaçant ; et nous nous surprenons nous-mêmes à retomber dans la crainte, comme sous le coup d’un esprit de servitude (Rm 8,15). Mais nous avons reçu, en réalité, l’Esprit de filiation, qui nous fait crier, depuis la terre des hommes : « Abba, Père ! »
Voilà pourquoi, par fidélité au Dieu de notre appel, et en solidarité avec ceux qui n’ont pas d’espérance, humblement, joyeusement, « nous nous redressons et relevons la tête », pour rendre témoignage, dès aujourd’hui, à la victoire de Jésus.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
Remarque : Correspondance de l’Évangile de ce jour avec toutes les épreuves qui nous touchent personnellement dans notre propre vie…
Nous sommes en train de crouler sous le poids de nos difficultés, de nos souffrances, de nos épreuves, de nos détresses, de nos humiliations, de nos incompréhensions, etc…
Quand cela arrivera, ne nous décourageons pas en pensant que Dieu nous a oublié, mais redressons et relevons la tête, car notre délivrance est proche.
Extrait de l’homélie de Frère Jean-Christian Lévêque, Carmel (homélie de ce jour).
Jésus y parle de dévastation, de détresse, d’angoisse et de frayeur. Puis, brusquement, balayant d’un revers de main toutes les ombres et tous les fantasmes de souffrance, il exhorte les disciples à l’espérance et à la fierté :
« Lorsque cela commencera d’arriver, redressez-vous et relevez la tête, car votre délivrance est proche ! »
Quand les épreuves commenceront à s’accumuler, quand toute issue sera fermée, quand la violence semblera victorieuse, « redressez-vous, relevez la tête ! »
Quand tout appui se sera éloigné, quand Dieu Lui-même vous paraîtra trop absent pour écouter, trop lointain pour répondre, redites-vous : « La délivrance est proche ; le Fils de l’Homme vient nous sauver ! »
En raison de la folie d’amour que Dieu a faite pour le monde, il est encore plus vrai de dire que chaque épreuve, personnelle ou communautaire, nous situe, dans la Foi, entre les deux victoires du Christ : sa victoire de Pâques, après le Golgotha, et sa victoire à la fin des temps, qui nous fera surgir de la mort.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4400.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse
La péricope évangélique de ce jour suit immédiatement la description du siège de Jérusalem (v. 20-24). Conformément à l’apocalyptique juive, la chute de la ville est présentée sur l’horizon d’un bouleversement de la création tout entière, signifiant la fin de l’ancien monde, et l’avènement du royaume messianique.
St Luc n’annonce donc pas la fin du monde ; mais le passage de l’ancienne humanité à l’Homme nouveau, l’Homme filial, désigné comme le « Fils de l’homme », celui qui apparaît sur la nuée (Dn 7, 13-14) en Juge des nations, au moment même de la chute du temple.
La venue de ce Fils dans la nuée, plus éblouissant que les astres dans le ciel, n’est pas l’événement dernier, l’instant ultime qui mettrait un terme à l’histoire : on le voit venir, il est en mouvement, il se rapproche ; sa venue n’est donc pas instantanée, mais s’étale dans le temps. De plus, s’il est voilé dans une nuée, il n’est donc pas constatable comme les évidences de la réalité ordinaire. Pour pouvoir le discerner en train de venir « avec grande puissance et grande gloire », il faut un autre regard : le regard de la Foi.
Résumons notre acquis :
- l’Évangéliste parle de « commencement » : ce n’est donc pas la fin du monde qui est au centre du récit, mais la venue du Fils de l’homme ; celle-ci s’opérant en rupture avec l’ancien monde.
- La description impressionnante qui nous est proposée nous invite donc à voir dans la chute de Jérusalem le signe de la proximité du Royaume. Proximité plus ontologique que chronologique puisque le Royaume est déjà là, et pourtant en devenir, secrètement présent dans chaque événement de notre vie quotidienne.
Depuis la Pentecôte en effet, le salut offert en Jésus ressuscité brûle au cœur du monde comme un Feu divin prêt à tout transformer.
Cette mise en scène apocalyptique n’introduit pas au récit de l’écrasement de l’humanité par un Dieu courroucé, comme une lecture superficielle pourrait le faire craindre, puisque Jésus nous invite à « relever la tête ».
Nous pourrions dire que la venue du Fils de l’homme opère comme une attraction puissante vers le haut : elle s’accompagne d’une invitation à nous tenir debout, à relever la tête, mouvement qui contraste singulièrement avec l’effondrement - nous pourrions dire à l’implosion - des éléments appartenant à cette terre, sous l’effet de la terreur.
La description de la venue du Fils de l’Homme débouche logiquement dans la seconde partie de l’Évangile de ce jour, sur l’invitation à adopter l’attitude qui correspond au temps dans lesquels nous sommes désormais entrés : « Tenez-vous sur vos gardes » ; littéralement : « Méfiez-vous de vous-mêmes ».
La vigilance est une attitude essentielle au christianisme. Dieu vient sans cesse au cœur de nos histoires, mais pour le découvrir dans la trame des événements, il faut demeurer vigilant ; il faut veiller pour ne pas céder aux « distractions » - au sens pascalien - qui ne conduisent qu’à alourdir notre cœur, à l’opacifier, à le river toujours plus à cette terre, le rendant de moins en moins capable de discerner celui qui vient « faire toutes choses nouvelles ».
La vigilance était déjà l’attitude des prophètes de la première Alliance ; mais depuis la résurrection du Verbe fait chair, elle a atteint son paroxysme, car il s’agit désormais de discerner la présence de l’Époux qui est venu, qui vient, et qui viendra, afin de lui emboîter le pas, et d’entrer avec lui dans la salle des noces.
La vigilance de tout instant est le visage que prend la Foi lorsqu’elle acquiert la lucidité des mains vides. Elle est l’attitude fondamentale de la période de l’Avent dans laquelle nous entrons aujourd’hui.
Jésus Lui-même nous a donné l’exemple : il a vécu toute sa vie sous le signe de la vigilance à laquelle il nous invite à notre tour. Il est le Vigilant par excellence ; en lui, la vigilance de la foi dévoile sa véritable identité : elle est accueil de l’éternel aujourd’hui de Dieu au cœur de l’histoire mouvante des hommes.
La volonté de son Père, dont il faisait sa nourriture, ne lui était pas dictée : Notre Seigneur devait la découvrir ; et il n’hésitait pas à passer des nuits entières en prière pour la discerner. Comment dès lors pourrions-nous faire l’économie de ces temps de recueillement, d’écoute dans le secret du cœur, de relecture de notre vie sous le regard de Dieu ?
Depuis que le Seigneur est venu marcher sur nos routes, tout événement est appelé à devenir, dans la lumière de la Foi, le lieu d’une épiphanie de Dieu ; du Dieu qui agit au cœur de l’histoire des hommes et de chaque homme en particulier.
Tout dans nos vies est porteur de sens, tout est parole à décrypter, appel à accueillir, en vue d’y répondre : « Le Salut est maintenant plus prêt de nous qu’au moment où nous sommes venus à la Foi » ; à tout instant il est donc « l’heure de nous réveiller de notre sommeil ».
Dans cette perspective d’une eschatologie inscrite au cœur de l’histoire, l’Eucharistie est centrale. Elle est le lieu par excellence où s’opère la rencontre entre l’événement ultime et le temps présent.
La Messe anticipe l’avenir, en l’accueillant dans le présent. Elle signifie que le Règne est déjà là, mais que nous cheminons vers lui dans le clair-obscur de la Foi. Il ne s’agit plus d’un événement futur, puisqu’il est advenu dans la Résurrection du Christ ; c’est par la vigilance du cœur que nous sommes invités à le découvrir dans l’épaisseur de chaque instant, comme promesse de la transfiguration à venir.
C’est précisément ce que Le Seigneur réalise pour nous dans chacune de nos Célébrations : « Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la Bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : "Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ?"» (Lc 24, 30-32)
« Seigneur, Père très Saint, renouvelle en ce temps de l’Avent, notre vigilance : que nous puissions trouver la présence lumineuse du Christ dans l’obscurité de nos vies quotidienne, afin de courir au devant de lui, puisqu’il vient dans la gloire. Amen. »
Père Joseph-Marie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_03
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
«Priez en tout temps: ainsi vous serez jugés dignes de paraître debout devant Le Fils de l'Homme»
Aujourd'hui, début de la nouvelle année liturgique, nous prenons la résolution de renouveler notre enthousiasme et notre lutte personnelle pour atteindre la sainteté, la nôtre et celle de tous.
Dans l'Évangile d'aujourd'hui l'Église nous y invite et nous rappelle en même temps la nécessité d'être toujours prêts, toujours “amoureux” du Seigneur: «Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s'alourdisse dans la débauche, l'ivrognerie et les soucis de la vie» (Lc 21,34).
Mais notons bien un détail important chez les amoureux: cette attitude d'éveil —de préparation— ne peut pas être intermittente mais doit, au contraire, être permanente.
C'est pour cela que le Seigneur nous dit: «Restez éveillés et priez en tout temps» (Lc 21,36). En tout temps!: Voici la mesure juste de l'amour.
La fidélité ne consiste pas à des “maintenant oui, maintenant non”. Il est donc très opportun que notre rythme de piété et de formation spirituelle soit un rythme habituel (jour après jour, semaine après semaine).
Ah si nous pouvions vivre chaque journée avec la mentalité d'un débutant; ah si chaque matin —à notre réveil— nous parvenions à dire: —aujourd'hui je suis né (merci, Mon Dieu!); aujourd'hui je reçois le Baptême; aujourd'hui, je fais ma Première Communion; je me marie... Pour persévérer d'un air joyeux il faut “re-recommencer”, il faut se renouveler.
Nous n'avons pas ici-bas de demeure permanente. Le jour viendra où même «les puissances des Cieux seront ébranlées» (Lc 25,26).
Bonne raison pour nous tenir sur nos gardes! Mais, en ce temps de l'Avent, l'Église ajoute un beau motif pour notre joyeuse préparation: certainement, un jour les hommes «verront Le Fils de l'Homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande Gloire» (Lc 25,27), mais maintenant Dieu arrive sur la Terre dans la douceur et la discrétion; comme un nouveau-né, au point que «Le Christ fût emmailloté dans des langes et placé dans une crèche» (Saint Cyrille de Jérusalem).
Seulement un esprit attentif peut découvrir en cet Enfant la grandeur de l'Amour de Dieu et de son Salut (cf. Ps 84,8).
Hymne : Un jour viendra où Dieu se montrera
Un jour viendra où Dieu se montrera,
Un jour verra la fin de nos combats,
Printemps de gloire aux plaines de la mort,
Sa vie joyeuse éveillera les corps,
Et Dieu vivant sera pour toujours
Le cœur d’un monde ouvert à l’amour.
Demain peut-être à l’heure du sommeil,
Voleur de nuit, le Maître du soleil
Viendra lever les doutes et les peurs,
Ami offrant le pain de ses douleurs,
Le Pain de vie qui ne finit pas,
Pétri par Dieu au jour de la Croix.
Ce soir peut-être aux pas d’un inconnu,
Nos yeux liront les routes de Jésus.
Visage d’homme aux traits marqués de coups,
Cortège d’hommes aux poings levés vers nous :
Te voir, Seigneur, en tout homme né
Sous ton soleil pour ta liberté.
Un jour viendra où Dieu nous attendra,
Son Fils déjà nous dit quel est son choix
Ouverte en grand, la porte du festin
Verra passer les foules du chemin.
Cortège immense aux fleuves du temps,
Marchons ensemble où Dieu nous attend.
Oraison du matin (Office des Laudes).
Donne à tes fidèles, Dieu tout-puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la Justice à la rencontre du Seigneur, pour qu’ils soient appelés, lors du Jugement, à entrer en possession du Royaume des Cieux.
Parole de Dieu : (Rm 13, 11-12)… (Office des Laudes).
C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. Car le Salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants.
La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la Lumière.
Parole de Dieu : (Ph 4, 4-5)… (Office des Vêpres).
Soyez toujours dans la Joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez dans la Joie. Que votre sérénité soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche.
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