Eucharistie du Mercredi 07 Janvier 2015 : Mercredi après l’Épiphanie.
Au Canada, mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint André Bessette, Frère de la Congrégation de la Sainte-Croix (1845-1937).
L’Église fait mémoire (facultative, mais reportée au lendemain 08 au Canada) de la Fête de Saint Raymond de Peñafort, Prêtre, Maître général des Dominicains (1175-1275).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Jean 4,11-18… Psaume 72(71),1-2.10-11.12-13… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,45-52.
Commentaire du Cardinal Joseph Ratzinger [Benoît XVI, Pape de 2005 à 2013].
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Melcior QUEROL i Solà (Ribes de Freser, Girona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.
Mercredi 07 Janvier 2015 : Fête de Saint André Bessette, Frère de la Congrégation de la Sainte-Croix (1845-1937).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint André Bessette.
Mercredi 07 Janvier 2015 : Fête de Saint Raymond de Peñafort, Prêtre, Maître général des Dominicains (1175-1275).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Raymond de Peñafort.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Première lettre de saint Jean 4,11-18.
Bien-aimés, puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.
Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection.
Voici comment nous reconnaissons que nous demeurons en lui et lui en nous : il nous a donné part à son Esprit.
Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde.
Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.
Et nous, nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.
Voici comment l’amour atteint, chez nous, sa perfection : avoir de l’assurance au jour du jugement ; comme Jésus, en effet, nous ne manquons pas d’assurance en ce monde.
Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte implique un châtiment, et celui qui reste dans la crainte n’a pas atteint la perfection de l’amour.
Psaume 72(71),1-2.10-11.12-13.
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu'il gouverne ton peuple avec justice,
qu'il fasse droit aux malheureux !
Les rois de Tarsis et des Îles apporteront des présents.
Les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.
Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,45-52.
Aussitôt après avoir nourri les cinq mille hommes, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.
Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier.
Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre.
Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris.
Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit : « Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur ! »
Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur,
car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci.
Commentaire du jour.
Cardinal Joseph Ratzinger [Benoît XVI, Pape de 2005 à 2013].
Der Gott Jesu Christi (trad. Le Dieu de Jésus Christ, Fayard 1977, p.82)
« Voyant qu'ils se débattaient avec les rames..., il vient à eux vers la fin de la nuit »
Les apôtres traversent le lac. Jésus seul est à terre, tandis qu'ils s'épuisent à ramer sans pouvoir avancer, car le vent est contraire.
Jésus prie et dans sa prière il les voit s'efforcer à avancer. Il vient donc à leur rencontre. Il est clair que ce texte est rempli de symboles ecclésiologiques : les apôtres sur la mer et contre le vent, et Le Seigneur auprès du Père.
Mais ce qui est déterminant c'est que dans sa prière, lorsqu'il est « auprès du Père », il n'est pas absent ; bien au contraire, en priant il les voit.
Quand Jésus est auprès du Père, il est présent à l'Église. Le problème de l'avènement final du Christ est ici approfondi et transformé de manière trinitaire : Jésus voit l'Église dans Le Père et, par la puissance du Père et par la force de son dialogue avec Lui, il est présent auprès d'elle.
C'est justement ce dialogue avec Le Père lorsqu'il « est sur la montagne » qui le rend présent, et inversement.
L'Église est pour ainsi dire objet de l'entretien entre Le Père et Le Fils, donc elle-même ancrée dans la Vie Trinitaire.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4072.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier.
Dans le miracle de la multiplication des pains, Le Seigneur a montré qu’il était le Créateur de toutes choses.
En marchant sur la mer, il montre que sa maîtrise souveraine des éléments va jusqu’à la domination sur la mort.
Cet épisode est donc aussi important que celui que nous avons médité et ne saurait en être séparé.
Ainsi, après la multiplication des pains, Le Seigneur congédie tout le monde, à commencer par ses disciples qu’il contraint à monter dans une barque, tandis qu’il se charge seul de renvoyer la foule.
Voilà qui n’est pas sans nous rappeler notre propre expérience spirituelle : Jésus se révèle avec éclat, ici il multiplie les pains pour nourrir la foule, puis il disparaît et nous laisse seuls, ici il renvoie tout le monde et s’isole sur la montagne.
Mais s’agit-il de deux actes distincts ?
Faut-il opposer les deux initiatives ? Jésus nourrit la foule puis la renvoie porter du fruit dans son quotidien ; Jésus donne mission à ses disciples de distribuer le pain pour la foule puis les éloigne bien vite de la tentation de s’attirer quelque gloire pour ce service.
Il les protège et se charge lui-même de renvoyer tout le monde.
Puis il monte sur la montagne dans la même action de grâce qui lui fit lever les pains au Ciel. Il est venu pour tout rapporter au Père.
Mais les disciples qu’il a envoyés sur la mer semblent loin de ces préoccupations spirituelles : ils se débattent contre les éléments.
Les descriptions précises de Saint Marc donnent presque un effet comique à la situation. Les disciples n’ont rien demandé, ils ne cherchaient qu’à rester à terre auprès de leur maître.
Mais, obéissants, ils ont pris la mer selon la volonté de Jésus. L’affaire semble mal tourner. Il n’en est rien cependant, car Jésus fait bien tout ce qu’il fait.
Il réserve à ses disciples dont l’obéissance les a fait nourrir une foule avec quelques pains et deux poissons, une occasion de découvrir son identité profonde.
En les rejoignant sur les flots démontés, Jésus veut leur révéler que sa seigneurie va jusqu’à soumettre les éléments et dominer la mort, représentée par la mer.
Mais les disciples, qui n’avaient pas compris le premier signe, ne comprennent pas non plus le second.
La tendresse que Jésus leur manifeste en les invitant à la confiance les rassure mais ne suffit pas à leur ouvrir les yeux.
Il faudra encore bien du temps, l’expérience de la Résurrection et le don de L’Esprit pour qu’ils découvrent pleinement qui est leur maître.
L’aveuglement des disciples et la tendresse de Jésus à leur égard agissent comme un baume sur nos propres raideurs.
Mais elles sont également un vigoureux appel à nous dépasser. En ce temps de Noël, quelques jours après avoir célébré la manifestation de la Lumière du Christ aux nations du monde entier, ne sommes-nous pas comme ces disciples qui viennent de participer à la multiplication des pains ?
Quitter dans quelques jours la douceur de Noël n’est pas une perspective facile, surtout que l’austérité du Carême s’imposera très tôt cette année.
Le Seigneur nous pousse pourtant à prendre la mer. La question est donc : avons-nous bien compris ce que nous venons de vivre ?
Avons-nous manifesté la même obéissance que celle manifestée par la docilité remarquable des disciples ?
L’identité du Christ ne se résume jamais à une formule, elle se dévoile dans une rencontre, elle se donne dans une alliance consentie et choisie.
Enfin, un autre détail de ce texte nous rejoint : en marchant vers la barque, Saint Marc précise qu’ « il allait les dépasser ».
L’expression est caractéristique des épiphanies.
Ainsi, alors que ses disciples « rament », alors que la barque de son Église est malmenée, Jésus se dévoile dans la Lumière de sa Résurrection, dans la puissance du maître de toutes choses.
Si nous avions trop vite associé la révélation de Noël et de l’Épiphanie à la douceur et la naïveté de l’enfance, voilà qui nous rappelle que l’esprit d’enfance de l’Évangile n’est pas jamais dissocié du don fait sur la Croix.
Seigneur Jésus, merci pour ta Parole de Vérité. Merci de nous rappeler par cet Évangile que tu viens toujours, dans la Lumière de la Résurrection, au secours de tes disciples.
Apprends-nous à conserver cet enseignement dans nos cœurs afin que nous nous souvenions toujours que c’est dans nos difficultés que nous avons le plus de chance d’abandonner nos idées sur toi et de te découvrir dans la magnificence de ta Gloire.
Frère Dominique
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_58
Abbé Melcior QUEROL i Solà (Ribes de Freser, Girona, Espagne).
Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la montagne pour prier
Aujourd'hui, nous contemplons comme Jésus, après avoir pris congé de ses disciples et de tous les gens se retire pour prier seul.
Toute sa vie est un dialogue constant avec Son Père mais tout de même il se retire dans la montagne pour prier.
Et nous? Comment prions-nous? Souvent notre train de vie est très chargé et il devient un obstacle pour faire travailler notre Vie spirituelle et nous ne nous rendons pas compte qu'il faut "alimenter" notre âme autant que notre corps.
Le problème c'est que souvent Dieu occupe une place peu importante dans l'ordre de nos priorités.
Dans ces circonstances, il est très difficile de prier sérieusement. Nous ne pouvons pas dire non plus que nous avons un esprit de prière quand nous ne faisons qu'implorer de l'aide dans les moments difficiles.
Trouver du temps et de l'espace pour la prière exige qu'une condition soit remplie: le désir de rencontrer Dieu sachant clairement que rien ni personne ne peut le supplanter.
Si nous n'avons pas soif de communiquer avec Dieu, nous transformons facilement notre prière en monologue, car nous l'utilisons pour essayer de trouver une solution à nos problèmes.
De même, il est facile de se distraire dans les moments de prière, car notre cœur et notre esprit sont constamment remplis de pensées et sentiments de toutes sortes.
La prière n'est pas une "causerie" mais une simple et sublime rencontre avec l'Amour, c'est une relation avec Dieu: une communication silencieuse du "moi qui est dans le besoin" avec le "Toi riche et transcendant". Le plaisir de l'Oraison c'est de savoir que l'on est une créature aimée du Créateur.
Oraison et Vie Chrétienne sont unies et inséparables. Dans ce sens, Origène nous dit: «Celui qui prie sans cesse unit la prière aux œuvres et les œuvres à la prière.
Ainsi seulement nous pouvons considérer comme réalisable le principe de prier sans cesse».
Oui, il faut prier sans s'arrêter car les œuvres que nous réalisons sont le fruit de la Contemplation et sont réalisées pour sa Gloire.
Il faut agir à partir du dialogue continu que Jésus nous offre, dans la paix de l'esprit. Dans cette passivité contemplative nous verrons que la prière est le souffle de l'Amour.
Si nous ne respirons pas nous mourons, si nous ne prions pas nous expirons spirituellement.
Hymne : Dieu s’est fait homme.
Dieu s’est fait homme. Désormais
Sa face humaine dans la nuit
Ne brille plus qu’au feu secret
De notre vie.
Grande est la force de l’amour
Pour attirer vers toi, Sion,
Celui qui cherche encore le jour
Comme à tâtons.
Point d’autre signe n’est donné
Du Dieu fait chair, en notre temps,
Ni d’autre étoile pour mener
L’homme à l’Enfant.
Où resplendit la charité,
Le cœur bientôt reconnaîtra
Dans la ténèbre ou la clarté
Que Dieu est là.
Hymne : À l’Orient l’étoile a paru
À l’Orient l’étoile a paru
Pour annoncer que le Christ est venu.
Dès qu’ils l’ont appris,
Les rois sont partis.
Heureux le cœur qui désire Jésus !
Jusqu’au pays qui l’a méconnu
Ils ont cherché le Sauveur attendu.
Ils vont dans la nuit :
La foi les conduit.
Heureux le cœur qui recherche Jésus !
À Bethléem ils l’ont reconnu :
Dans une crèche un enfant pauvre et nu.
Courbés devant lui,
Se sont réjouis.
Heureux le cœur qui découvre Jésus !
Ils ont offert leur humble tribut
Au Roi du ciel par qui vient le salut.
La Vierge a souri,
Les anges aussi.
Heureux le cœur qui se donne à Jésus !
Et dans la joie du Dieu qu’ils ont vu,
Ils porteront le message reçu,
Car le Paradis
Sur terre a fleuri.
Heureux le cœur qui annonce Jésus !
Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur Notre Dieu, soleil qui brille pour toutes les nations, accorde aux peuples de la Terre de vivre en paix, et fais lever en nos cœurs l’admirable lumière qui a guidé les mages vers Ton Fils.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Parole de Dieu : (Is 49, 8b-9)… (Office des Laudes).
Je t’ai destiné à être l’homme de mon Alliance avec le peuple pour relever le pays, pour répartir les terres dévastées, pour dire aux captifs : Sortez de votre prison ; à ceux qui sont dans les ténèbres : Venez à la Lumière !
Parole de Dieu : (Col 1, 13-15)… (Office des Vêpres).
Dieu nous a arrachés au pouvoir des ténèbres, il nous a fait entrer dans le Royaume de Son Fils bien-aimé, par qui nous sommes rachetés et par qui nos péchés sont pardonnés.
Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature.