Eucharistie du Lundi 23 Février 2015 : Lundi de la 1ère semaine du Temps de Carême.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Polycarpe, Évêque de Smyrne et martyr (✝ 167).
Fête de la Bse Giovannina Franchi, Religieuse et Fondatrice des “Suore infermiere dell’Addolorata” (Sœurs Hospitalières de Notre-Dame-des-Douleurs) (1807-1872).
Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre du Lévitique 19,1-2.11-18… Psaume 19(18),8.9.10.15… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,31-46.
Commentaire de Saint Grégoire de Nazianze (330-390), Évêque et Docteur de l'Église.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Joaquim MONRÓS i Guitart (Tarragona, Espagne).
Hymne, Antienne, Oraison et Parole de Dieu.
Lundi 23 Février 2015 : Fête de Saint Polycarpe, Évêque de Smyrne et martyr (✝ 167).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Polycarpe, Évêque de Smyrne et martyr.
Lundi 23 Février 2015 : Fête de la Bse Giovannina Franchi, Religieuse et Fondatrice des “Suore infermiere dell’Addolorata” (Sœurs Hospitalières de Notre-Dame-des-Douleurs) (1807-1872).
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Bse Giovannina Franchi.
LITURGIE DE LA PAROLE.
Livre du Lévitique 19,1-2.11-18.
Le Seigneur parla à Moïse et dit :
« Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël. Tu leur diras : Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint.
Vous ne volerez pas, vous ne mentirez pas, vous ne tromperez aucun de vos compatriotes.
Vous ne ferez pas de faux serments par mon nom : tu profanerais le nom de ton Dieu. Je suis le Seigneur.
Tu n’exploiteras pas ton prochain, tu ne le dépouilleras pas : tu ne retiendras pas jusqu’au matin la paye du salarié.
Tu ne maudiras pas un sourd, tu ne mettras pas d’obstacle devant un aveugle : tu craindras ton Dieu. Je suis le Seigneur.
Quand vous siégerez au tribunal, vous ne commettrez pas d’injustice ; tu n’avantageras pas le faible, tu ne favoriseras pas le puissant : tu jugeras ton compatriote avec justice.
Tu ne répandras pas de calomnies contre quelqu’un de ton peuple, tu ne réclameras pas la mort de ton prochain. Je suis le Seigneur.
Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur. Mais tu devras réprimander ton compatriote, et tu ne toléreras pas la faute qui est en lui.
Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur.
Psaume 19(18),8.9.10.15.
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon cœur ;
qu'ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur !
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,31-46.
Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”
Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?”
Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
Commentaire du jour.
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), Évêque et Docteur de l'Église.
Sermon 14, sur l'amour des pauvres, 27, 28, 39-40 ; PG 35, 891s (trad. Orval ; cf bréviaire 3e samedi de Carême)
« C'est à Moi que vous l'avez fait »
T'imagines-tu que la charité ne soit pas obligatoire mais libre ? Qu'elle ne soit pas une loi, mais un simple conseil ? Je le voudrais bien moi aussi et le penserais volontiers.
Mais la main gauche de Dieu m'effraie, là où il a placé les boucs pour leur adresser ses reproches, non parce qu'ils ont volé, pillé, commis l'adultère ou perpétré d'autres délits de cet ordre, mais parce qu'ils n'ont pas honoré Le Christ dans la personne de ses pauvres.
Si vous voulez m'en croire, vous les serviteurs du Christ, ses frères et ses cohéritiers, tant qu'il n'est pas trop tard, visitons Le Christ, servons Le Christ, nourrissons Le Christ, vêtons Le Christ, accueillons Le Christ, honorons Le Christ, et non pas seulement en lui offrant un repas comme certains, ou du parfum comme Marie Madeleine, ou une sépulture comme Joseph d'Arimathie, ou les devoirs funèbres comme Nicodème, ou de l'or, de l'encens et de la myrrhe comme les mages.
« C'est la Miséricorde et non les sacrifices » (Mt 9,13) que désire Le Seigneur de l'univers, la Compassion plutôt que des milliers d'agneaux gras.
Présentons-la-lui donc par la main de ceux qui sont abattus par la misère, et le jour où nous quitterons ce monde, ils nous « recevront dans les tentes éternelles » (Lc 16,9), dans Le Christ Lui-même, Notre Seigneur à qui appartient la Gloire pour l'éternité.
Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4120.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
“Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à Moi que vous l’avez fait.”
Dans l’Évangile de ce jour, Notre-Seigneur nous annonce « la venue du Fils de l’homme dans sa Gloire ». Le pronom possessif souligne qu’elle est sienne, cette Gloire : Jésus l’a définitivement acquise par sa victoire sur l’Ennemi, remportée au désert en refusant toute glorification acquise par la mise en œuvre de pouvoirs, fussent-ils divins.
Le Fils unique ne reçoit sa Gloire que de Son Père, qui lui donne de participer à sa propre Vie.
C’est précisément ce mystère de la filiation Divine que la liturgie va nous inviter à contempler tout au long de cette première semaine de Carême, mystère que le Verbe fait chair nous offre en partage, si du moins nous acceptons les exigences qui en découlent.
Pour atteindre le but fixé dans une course en montagne, il faut garder les yeux rivés sur le sommet que l’on veut gravir.
C’est pourquoi l’Église nous invite à contempler ce qu’il est convenu d’appeler la scène du « jugement final ». Il s’agit sans doute d’un des passages les plus déconcertants de l’Évangile, puisqu’il n’y est fait aucune référence à Dieu, ni au culte qui lui est dû, ni même à une confession de Foi qui nous vaudrait le Salut.
Le roi sépare les brebis des chèvres uniquement sur base de leur comportement, plus précisément sur le critère de la Compassion active qu’ils ont manifestée - ou omis de manifester - envers leur prochain démuni.
Les brebis sont justifiées eu égard à leur Charité qui s’est mise en peine, sans considération pour leurs péchés, auxquels il n’est même pas fait allusion !
Quant aux chèvres, elles sont répudiées à cause de leur dureté de cœur, voire de leur simple indifférence, sans considération pour les autres aspects de leur vie que l’on peut imaginer « religieusement et moralement correctes ».
On ne peut dire plus clairement que « la Charité couvre une multitude de péchés » (1 P 4, 8) - voilà pour les brebis ; par contre, « nous aurions beau avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la fFoi jusqu’à transporter des montagnes, s’il nous manque l’Amour, nous ne sommes rien » (1 Co 13, 2) - voilà pour les chèvres.
Un tel jugement a vraiment de quoi surprendre : l’Amour et le service de Dieu ne priment-t-ils pas sur l’attention au prochain ? Dès lors, n’est-ce pas le culte qui devrait couvrir une multitude de péchés ?
Jésus nous donne lui-même la clé de ce paradoxe dans la mise en scène qu’il propose : « Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à Moi que vous l’avez fait ».
Certes, la devise « Dieu premier servi » demeure valable en toutes circonstances ; mais depuis que Le Verbe s’est fait chair, le service de Dieu s’identifie précisément au service de l’homme auquel Le Seigneur a voulu s’unir aussi intimement.
Tout cela nous le savons rationnellement ; mais si la liturgie nous propose de revenir à ce passage en ce temps de conversion, c’est bien sûr pour nous inviter à un examen de conscience sur la manière dont nous vivons concrètement cette exigence.
Les injonctions : « Allez vous en loin de moi ! » fulminée contre les réprouvés, et « Venez ! » adressée aux élus, indiquent clairement que « la Vie éternelle », la Vie bienheureuse, est une Vie en communion avec Le Christ ; mais nous n’avons accès à celle-ci que par la communion à nos frères dans un Amour de Charité qui se met en peine.
C’est ainsi seulement que nous « recevrons en héritage le Royaume préparé par Le Père depuis la Création du monde », pour ceux qui acceptent de donner leur vie pour « l’un de ces petits », que Jésus a aimés jusqu’à mourir pour eux.
« Seigneur tu nous redis : “Soyez Saints, car Moi Votre Dieu, je suis Saint : tu Aimeras ton prochain comme toi-même” (1ère lect.).
Toi le premier tu nous as donné l’exemple : en Ton Fils Jésus Christ, tu t’es fait proche de nous, pour nous aimer comme Toi-même.
Désormais tu nous aimes comme un Père, en Jésus comme des frères, et dans L’Esprit comme une Mère, à travers le Cœur immaculé de Marie, la pleine de grâce.
En ce jour où nous célébrons Notre Dame de Lourdes, “viens au secours de notre faiblesse : fais que par son intercession, nous soyons guéris de nos péchés” (Or. d’ouv.), et puissions avancer sur le chemin de la vraie Charité. »
Père Joseph-Marie.
Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_08
Abbé Joaquim MONRÓS i Guitart (Tarragona, Espagne).
Toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à Moi que vous ne les avez pas faites
Aujourd'hui on nous rappelle le Jugement dernier, «lorsque Le Fils de l'homme viendra dans sa Gloire, avec tous les anges» (Mt 25,31), et on nous fait remarquer que donner à manger, donner à boire, habiller quelqu'un… deviennent tous des actes d'Amour pour un Chrétien, quand à travers elles il voit Le Christ.
Saint Jean de la Croix nous dit: «Au soir de votre vie, vous serez examiné sur l'Amour. Apprenez donc à aimer Dieu, comme il veut l'être et à vous détacher de vous-même».
Ne pas faire quelque chose qu'on doit faire, en nous mettant au service des autres fils de Dieu, qui sont nos frères, revient à laisser Le Christ sans ces détails d'Amour dû: péchés d'omission.
Le Concile Vatican II, dans Gaudium et spes, en expliquant les exigences de la Charité Chrétienne, qui donne un sens au terme assistance social, nous dit:
«De nos jours surtout, nous avons l'impérieux devoir de nous faire le prochain de n'importe quel homme et, s'il se présente à nous, de le servir activement: qu'il s'agisse de ce vieillard abandonné de tous, ou de ce travailleur étranger, méprisé sans raison, ou de cet exilé, ou de cet enfant né d'une union illégitime qui supporte injustement le poids d'une faute qu'il n'a pas commise, ou de cet affamé qui interpelle notre conscience en nous rappelant la parole du Seigneur:
‘Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait’ (Mt 25,40)».
Rappelons nous que Le Christ vit à l'intérieur de chaque Chrétien... et il nous dit: «Et moi, Je suis avec vous toujours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28,20).
Le Concile de Latran IV, définit le Jugement dernier comme vérité de Foi «Il viendra à la fin des siècles juger les vivants et les morts, tant les réprouvés que les élus qui ressusciteront tous avec leurs propres corps, afin de recevoir, selon leurs mérites bons ou mauvais: les réprouvés, la peine éternelle avec le diable; les élus, la Gloire éternelle avec Jésus-Christ».
Demandons à la Vierge Marie de nous aider pour que nous servions son Fils à travers nos frères.
Hymne : Seigneur, quand ton peuple assoiffé
Seigneur, quand ton peuple assoiffé
Criait sa souffrance à Moïse,
Tu ouvris pour lui le rocher
Et soudain jaillit
L’eau qui donne la vie
Aux pèlerins de la terre promise.
Jésus, ta parole est pour nous
La source de vie éternelle :
Tu nous dis que Dieu est Amour
Et tu nous promets
La lumière et la paix
Si nous croyons en ce Dieu qui nous aime.
Plongés avec toi dans le bain
Quand nous descendons au baptême,
Nous cherchons en toi le soutien
Et nous sommes sûrs
De trouver le salut
Car tu es Fils de ce Dieu qui nous aime.
Sortis avec toi du tombeau
Quand nous remontons du baptême,
Nous vivons pour Dieu de nouveau
Et le jour viendra
Où ton peuple verra
Les cieux nouveaux et la terre nouvelle.
Antienne.
Depuis si longtemps que je sers Le Christ, il ne m’a fait aucun mal. Comment pourrais-je blasphémer Mon Sauveur et Mon Roi.
(Saint Polycarpe).
Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu de toute la création, tu as voulu que l’Évêque Saint Polycarpe soit au nombre de tes martyrs ; accorde-nous, à sa Prière, de prendre part comme lui à la Coupe du Christ, pour ressusciter à la Vie éternelle.
Parole de Dieu : (Ex 19, 4-6a)… (Office des Laudes).
Vous avez vu comment je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle pour vous amener jusqu’à Moi.
Et maintenant, si vous entendez ma voix et gardez mon Alliance, vous serez mon domaine particulier parmi tous les peuples – car toute la Terre m’appartient – et vous serez pour moi un Royaume de Prêtres, une nation sainte.
Parole de Dieu : (Rm 12, 1-2)… (Office des Vêpres).
Je vous exhorte, mes frères, par la Tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c’est là pour vous l’Adoration véritable.
Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la Volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait.