Eucharistie du Dimanche 04 Octobre 2015 : Vingt-septième Dimanche du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Dimanche 04 Octobre 2015 : Vingt-septième Dimanche du Temps Ordinaire.

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint François d'Assise, Fondateur de l'Ordre des Frères Mineurs (o.f.m.) (1181-1226).

(Mais la Célébration du 27ème Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la mémoire de Saint François d’Assise).

Fête du Bienheureux François-Xavier Seelos, Prêtre de la Congrégation du Très Saint Rédempteur (✝ 1867).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de la Genèse 2,18-24… Psaume 128(127),1-2.3.4-5.6… Lettre aux Hébreux 2,9-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,2-16.
Commentaire de Saint Jean-Paul II (1920-2005), Pape.
LETTRE DE SAINT FRANÇOIS À TOUS LES FIDÈLES.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Fernando PERALES i Madueño (Terrassa, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

St fra10 11 2

Dimanche 04 Octobre 2015 : Fête de Saint François d'Assise, Fondateur de l'Ordre des Frères Mineurs (o.f.m.) (1181-1226).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint François d'Assise.

Beato francesco saverio seelos 2

Dimanche 04 Octobre 2015 : Fête du Bienheureux François-Xavier Seelos, Prêtre de la Congrégation du Très Saint Rédempteur (✝ 1867).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux François-Xavier Seelos.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de la Genèse 2,18-24.
Le Seigneur Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »
Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l’homme pour voir quels noms il leur donnerait. C’étaient des êtres vivants, et l’homme donna un nom à chacun.
L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.
Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l’homme s’endormit. Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes, puis il referma la chair à sa place.
Avec la côte qu’il avait prise à l’homme, il façonna une femme et il l’amena vers l’homme.
L’homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme – Ishsha –, elle qui fut tirée de l’homme – Ish. »
À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un.

 

Psaume 128(127),1-2.3.4-5.6.
Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! A toi, le bonheur !

Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d'olivier.

Voilà comment sera béni
l'homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.

et tu verras les fils de tes fils. Paix sur Israël !

 

Lettre aux Hébreux 2,9-11.
Mais Jésus, qui a été abaissé un peu au-dessous des anges, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de sa Passion et de sa mort. Si donc il a fait l’expérience de la mort, c’est, par grâce de Dieu, au profit de tous.
Celui pour qui et par qui tout existe voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire ; c’est pourquoi il convenait qu’il mène à sa perfection, par des souffrances, celui qui est à l’origine de leur salut.
Car celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, doivent tous avoir même origine ; pour cette raison, Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères,

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,2-16.
Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »
Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »
Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

 

Commentaire du jour.
Saint Jean-Paul II (1920-2005), Pape.
Homélie du 12 octobre 1980

« Ils ne font plus deux ; ils ne font qu'un ».

« Ce que Dieu a uni, l'homme ne doit pas le séparer ». Cette expression « contient la grandeur essentielle du mariage et en même temps l'intensité morale de la famille ».
Nous souhaitons aujourd'hui une telle grandeur et une telle dignité pour tous les époux du monde ; nous souhaitons une telle intensité sacramentelle et une telle intégrité morale pour toutes les familles.
Et nous le demandons pour le bien de l'homme ! Pour le bien de chaque homme. L'homme n'a pas d'autre voie vers l'humanité sinon à travers la famille.
Et la famille doit être située aux bases mêmes de tout effort afin que notre monde humain devienne toujours plus humain.
Personne ne peut échapper à cette sollicitude : aucune société, aucun peuple, aucun système ; ni l'État, ni l'Église, ni même l'individu.

L'amour, qui unit homme et femme en tant qu'époux et parents, est en même temps don et commandement... L'amour est don : « L'amour est de Dieu et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu » (1Jn 4,7).
Et en même temps l'amour est un commandement, le plus grand commandement...: « Tu aimeras » (Mt 22,37-39).
Obéir au commandement de l'amour veut dire réaliser toutes les obligations de la famille chrétienne.
En fin de compte, toutes se réduisent à celle-ci : la fidélité et l'honnêteté conjugale, la paternité responsable et l'éducation.
La « petite église » — l'Église domestique — indique la famille vivant dans l'esprit du commandement de l'amour : sa vérité intérieure, son effort quotidien, sa beauté spirituelle et sa force...
Si Dieu est aimé au-dessus de tout autre chose, alors l'homme aime et est aimé avec toute la plénitude de l'amour qui lui est accessible.
Si l'on détruit cette structure inséparable, dont parle le commandement du Christ, alors l'amour de l'homme se détachera de sa racine la plus profonde, perdra sa racine de plénitude et de vérité, qui lui sont essentielles.
Nous implorons en faveur de toutes les familles chrétiennes, de toutes les familles du monde, pour que soit concédée cette plénitude et vérité de l'amour, tel que l'évoque le commandement du Christ.

 

LETTRE DE SAINT FRANÇOIS À TOUS LES FIDÈLES.

À tous les Chrétiens, Religieux, clercs et laïques, hommes et femmes, à tous ceux qui habitent dans le monde entier, le Frère François, leur serviteur et leur sujet : hommage et respect, vraie Paix du Ciel et sincère Charité dans Le Seigneur.

Puisque je suis le serviteur de tous, je suis tenu de me mettre au service de tous, et de me faire le ministre des paroles pleines de parfum de Mon Seigneur.
C'est pourquoi, considérant en moi-même que je ne puis, à cause des maladies et de la faiblesse de mon corps, aller vous visiter tous et chacun, je me suis proposé de vous adresser la présente lettre et ce message, pour vous rapporter les paroles de Notre Seigneur Jésus Christ, qui est la Parole du Père, et les paroles du Saint-Esprit, qui sont Esprit et Vie.

Ce Verbe du Père, si digne, si Saint et si Glorieux, Le Père très haut en annonça la venue, par son Saint Archange Gabriel, à la Sainte et Glorieuse Vierge Marie, du sein de laquelle le Verbe reçut vraiment la chair de notre humanité fragile.
Lui qui était riche plus que tout, il a voulu choisir, avec sa Bienheureuse Mère, par-dessus tout, la pauvreté.

Proche de sa Passion, il célébra la Pâque avec ses disciples. ~ Ensuite il pria son Père en disant : Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! ~ Cependant, il mit sa volonté dans la volonté de son Père en disant : Père, que ta volonté soit faite, non comme je veux, mais comme tu veux !

Or, la volonté du Père fut que son Fils Béni et Glorieux, qu'il nous a donné et qui est né pour nous, s'offrît Lui-même par son propre Sang, en Sacrifice et en victime sur l'autel de la Croix ; non pour Lui-même, par qui toutes choses ont été faites, mais pour nos péchés, nous laissant un exemple afin que nous suivions ses traces.
Il veut que tous nous soyons sauvés par Lui, et que nous le recevions d'un cœur pur et dans un corps chaste.

Qu'ils sont heureux et bénis, ceux qui aiment Le Seigneur et font ce qu'il dit Lui-même dans l'Évangile : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, et ton prochain comme toi-même.
Aimons donc Dieu et adorons-le avec pureté de cœur et d'esprit, car c'est là ce qu'il cherche par-dessus tout quand il dit : Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car tous ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en vérité.
Adressons-lui des louanges et des prières, jour et nuit, en disant : Notre Père qui es aux cieux. Car il nous faut toujours prier et ne cesser jamais.

En outre, faisons de dignes fruits de pénitence. Puis aimons notre prochain comme nous-mêmes. ~ Ayons donc Charité et Humilité : faisons des aumônes, car elles lavent les âmes des souillures de leurs péchés.
En effet les hommes perdent tout ce qu'ils laissent en ce monde ; tandis qu'ils emportent avec eux le prix de leur Charité et les aumônes qu'ils ont faites : ils en recevront de Dieu la récompense et la digne rémunération.

Nous ne devons être ni sages ni prudents selon la chair ; mais nous devons plutôt être simples, humbles et purs.
Jamais nous ne devons désirer d'être au-dessus des autres ; mais nous devons plutôt être serviteurs et soumis a toute créature humaine à cause de Dieu.

Tous ceux qui agiront ainsi et persévéreront jusqu'à la fin, L'Esprit du Seigneur reposera sur eux et fera en eux habitation et demeure, et ils seront fils du Père Céleste dont ils font les œuvres: et ils seront époux, frères et mères de Notre Seigneur Jésus Christ.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4344.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !

Jésus enseigne. Des pharisiens se sont mêlés à la foule. Brusquement ils interrompent le Maître, et « pour le mettre à l’épreuve » lui posent une question. Leur demande surprend car tout juif pieux de l’époque aurait pu donner la réponse. Jésus les renvoie d’ailleurs à la Loi de Moïse qu’ils énoncent sans hésitation ; mais c’est la position de Jésus sur ce sujet délicat qu’ils désirent entendre : « Moïse a certes permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation, mais toi que dis-tu ? »
L’enseignement de Notre-Seigneur qu’ils viennent d’interrompre inopinément, portait probablement sur la famille, l’importance de la fidélité de l’amour conjugal et le respect dû à la femme. Les foules étaient touchées par l’autorité de sa parole qui ouvrait de nouveaux horizons. Aussi, pour casser son ascendant sur l’auditoire, les pharisiens cherchent-ils, par leur pseudo-question, à mettre Jésus en opposition à la Loi. Le piège est clair : si Jésus récuse la répudiation, il se prétend supérieur à Moïse ; s’il l’accepte, la preuve est faite qu’il n’est qu’un beau parleur qui, malgré les apparences, n’enseigne rien de neuf.
Notre Seigneur déjoue leur stratagème en remontant en amont de Moïse jusqu’à la Genèse, c'est-à-dire jusqu’au dessein originel de Dieu sur l’homme et la femme. Il s’appuie sur ces textes fondateurs pour argumenter en faveur de l’indissolubilité du mariage. La différence sexuelle, inscrite dans la nature, est un don du Créateur qu’il convient d’interpréter comme un appel à la communion par la donation réciproque des époux. « A cause de cela », c’est-à-dire pour répondre à cet appel, « tous deux ne feront plus qu’un ». Et Jésus insiste : « Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils ne font plus qu’un ». Cette unité est l’aboutissement du projet de Dieu sur l’homme et la femme. Projet dans lequel le Très-Haut s’investit - bien plus qu’il réalise lui-même avec les époux et en eux, puisque Jésus ajoute : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! ».
La doctrine concernant l’indissolubilité du lien matrimonial est exigeante mais cohérente : le mariage scelle le don réciproque total des personnes, jusque dans leur dimension charnelle. Or ce qui est donné ne peut plus être repris : « La femme ne dispose pas de son corps, mais le mari. Pareillement, le mari ne dispose pas de son corps, mais la femme » (1 Co 7,4). La symétrie et la réciprocité de la donation garantissent qu’aucun des deux époux ne dispose de l’autre au point de pouvoir le rejeter, puisqu’il ne s’appartient plus à lui-même.
Depuis les origines, l’union de l’homme et de la femme constitue l’image la plus parlante de l’Alliance entre Dieu et l’humanité. Aussi tolérer la possibilité d’une rupture entre les époux reviendrait à envisager une possible mise en cause de cet engagement réciproque, ce que Jésus refuse résolument.
La lettre aux Ephésiens nous révèle même que l’archétype des relations entre l’époux et l’épouse n’est rien de moins que l’union indéfectible du Christ et de l’Eglise : « L'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux ne feront qu'une seule chair : ce mystère est de grande portée ; je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Eglise » (Ep 5, 31-32).
Cet enseignement nous invite à convertir résolument notre regard sur la sexualité humaine, afin d’y discerner non pas un simple fruit de l’évolution biologique, mais une grâce et un appel qui viennent d’en-haut. La sexualité est un don au service de la relation d’amour et dès lors de la vie. La différence sexuelle nous révèle que le don réciproque est la caractéristique fondamentale de l’existence personnelle.
Nous sommes hélas loin, de nos jours, de cette approche contemplative qui permet de reconnaître, jusque dans des réalités aussi naturelles que la masculinité et la féminité, une Parole de Dieu qui confirme l’enseignement du Christ, nous invitant au don de nous-mêmes sans retour. Hélas, l’éthique consensuelle contemporaine récuse l’objectivité de la « loi naturelle » ; au nom de l’autonomie absolue de l’individu, elle refuse d’envisager que le corps puisse nous parler d’un soi-disant dessein de Dieu sur nous. Elle promeut dès lors une conception purement contractuelle du lien matrimonial, fondé sur le principe du libre arbitre de chacun des époux - impliquant dès lors la possibilité du divorce par consentement mutuel.
Pourtant, l’importance sociale de la famille demeure : les sondages révèlent que la majorité des jeunes d’aujourd’hui aspirent à la « réussite familiale ». Mais le nombre croissant de divorces révèle en même temps que le volontarisme ne suffit pas pour fonder une alliance. Si l’union ne dure pas, c’est que le but recherché au sein de ces couples qui se font et se défont, n’est pas le service du bien de l’autre dans la charité, mais l’accomplissement individuel de soi. Or deux individualités peuvent constituer une collectivité, mais pas une communauté, et encore moins une famille. Hélas, combien de temps encore allons-nous nous laisser tromper par le mensonge de l’individualisme, qui nous invite à ne voir en l’autre qu’un moyen au service de notre propre épanouissement ?
L’amour de convoitise - car c’est bien de cela qu’il s’agit - est une caricature de l’amour authentique, que Benoît XVI dénonce fermement dans sa dernière Lettre encyclique Caritas in veritate : « Dépourvu de vérité, l’amour bascule dans le sentimentalisme. L’amour devient une coque vide susceptible d’être arbitrairement remplie. C’est le risque mortifère qu’affronte l’amour dans une culture sans vérité. Il est la proie des émotions et de l’opinion contingente des êtres humains ; il devient un terme galvaudé et déformé, jusqu’à signifier son contraire » (n° 3).
Notre réflexion n’est sans doute pas sans rapport avec la seconde partie - quelque peu surprenante - de la péricope évangélique : Jésus passe abruptement d’un discours sur le couple, à l’accueil des enfants, qu’il nous donne comme modèles pour accéder au Royaume. Saint Marc précise que Jésus « se fâcha » en voyant que les disciples écartaient les enfants qui cherchaient à s’approcher de lui. Leur spontanéité à son égard est en effet le témoignage le plus éloquent de l’attitude à laquelle Notre-Seigneur nous invite : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas », mais faites de même : « car le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemble. Amen je vous le dis : celui qui n’accueille pas le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant, n’y entrera pas ».
Il nous faut retrouver l’humilité de l’enfant qui s’approche en toute simplicité de Jésus, pour recevoir sa bénédiction et jouir de sa proximité. Contrairement à l’individu qui vit dans l’illusion mensongère d’une autonomie absolue, l’enfant se reconnait dépendant et s’ouvre spontanément à la relation avec l’autre, dont il sait qu’il a besoin.
Puissions-nous nous laisser embrasser et bénir par Jésus comme ces enfants à qui il impose les mains. Et « puisque le Créateur et Maître de tout voulait avoir une multitude de fils à conduire jusqu’à la gloire », mettons-nous docilement à la suite de « celui qui est à l’origine du salut de tous : Jésus, abaissé un peu au-dessous des Anges, mais couronné de gloire et d’honneur à cause de la passion et de la mort » (2nd lect.) endurées pour nous, c'est-à-dire pour son Eglise-Epouse, qu’« il voulait se présenter à lui-même resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut : il la voulait sainte et irréprochable » (Ep 5, 27).

Père Joseph-Marie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_242
Abbé Fernando PERALES i Madueño (Terrassa, Barcelona, Espagne).

«Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a joint»

Aujourd'hui, les Pharisiens veulent encore tendre un piège à Jésus en Lui exposant la question du divorce. Au lieu de leur donner une réponse définitive, Il leur demanda ce que disaient les écritures à ce sujet, et sans critiquer la loi de Moïse, leur fit comprendre qu'elle est légitime mais temporaire: «C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a donné ce précepte» (Mc 10,5).

Jésus leur rappelle ce qui est écrit dans le livre de la Genèse: «Au commencement de la création Dieu fit l'homme et la femme» (Mc 10,6; cf. Gn 1,27). Jésus leur parle d'une unité qui formera l'humanité. L'homme laissera ses parents et s'unira à sa femme, formant ainsi un seul être pour établir l'Humanité.
Cela suppose une réalité nouvelle: deux personnes formant une personne, non pas en tant qu'association mais en tant que géniteurs de l'Humanité tout entière. La conclusion est donc évidente: «Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint».

Tant que nous aurons une idée du mariage comme étant une "association", l'indissolubilité de celui-ci nous parait incompréhensible. Si le mariage se réduit à des intérêts communs d'association, on comprend que sa dissolution nous semble légitime. Alors parler du mariage est un abus du langage, puisqu'il s'agit uniquement de deux personnes célibataires qui s'associent pour rendre leur existence plus agréable.
Quand Jésus parle du mariage il est en train de nous décrire une autre chose! Le Concile Vatican II nous rappelle: «En vue du bien des époux, des enfants et aussi de la société, ce lien sacré échappa à la fantaisie de l'homme. Car Dieu Lui-même est l'auteur du mariage qui possède en propre des valeurs et des fins diverses: tout cela est d'une extrême importance pour la continuité du genre humain» (Gaudium et spes, 48).

De retour à la maison les apôtres demandent quelles sont les exigences du mariage, suit alors un passage très émouvant de l'Évangile avec les enfants qui viennent vers Jésus. Les deux passages sont liés. Le deuxième étant comme une parabole qui nous explique comment le mariage est possible.
Le Royaume de Dieu est destiné à ceux qui ressemblent à un enfant et qui acceptent de construire quelque chose de nouveau.
De même pour le mariage, si on a bien saisi ce que cela veut dire : tout laisser pour l'autre, s'unir et devenir un avec l'autre.

 

Hymne : Béni sois-tu, ô Seigneur

Béni sois-tu, ô Seigneur,
pour notre sœur la terre :
tu l'as faite solide et bonne,
tu en as fixé toutes les mesures ;
tu as posé sa pierre angulaire
dans le concert des astres du matin,
et tu nous l'as confiée
pour que nous la rendions habitable.

R/Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits.

Béni sois-tu et loué
pour notre frère soleil :
c'est toi qui lui commandes,
il brille sur les bons, sur les méchants ;
tu indiques sa place à l'aurore,
elle dissipe les peurs de la nuit,
et le monde se colore à nouveau
dans la clarté de ton visage.

Béni sois-tu et loué
pour notre sœur la mer :
tes doigts l'ont retenue
quand elle jaillit du chaos primordial ;
tu l'habilles d'un voile de nuages,
tu en connais les salines cachées ;
tu lui parles, elle se tait ;
toi seul peux mater sa puissance.

 

Hymne : Béni sois-tu et loué

Béni sois-tu et loué
pour la lune et les étoiles :
tu fais tenir le Baudrier d'Orion ;
tu conduis la Grande Ourse et ses petits
autour de la Polaire immobile ;
tu sais le nom de leurs myriades,
et chacune obéit à ta voix.

R/Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits.

Béni sois-tu et loué
pour notre sœur la pluie :
c'est toi qui es son père,
c'est toi qui engendres la rosée,
et les sillons se détrempent ;
tu enfantes les cristaux de la neige,
tu enserres de givre les brins d'herbe
et les eaux se figent comme pierre.

Béni sois-tu, oui, béni
pour notre sœur la mort ;
car cette mort ouvre à la vie
depuis que ton Fils Jésus
l'a prise et piégée sur la croix,
depuis qu'il est tombé en terre,
qu'il rapporte plus de cent pour un
et nous greffe à son corps. ( ... )

 

Oraison de l’aube (Office des Laudes).
Dieu qui as donné à Saint François d'Assise de mener une vie humble et pauvre, toute à l'image du Christ, fais-nous emprunter les mêmes chemins pour suivre Ton Fils et vivre unis à toi, pleins de Joie et de Charité.

 

Parole de Dieu : (Rm 8, 15-16)… (Office de Tierce).
L’Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont encore peur ; c’est un Esprit qui fait de vous des fils ; poussés par cet Esprit, nous crions vers Le Père en l’appelant « Abba ! » C’est donc L’Esprit Saint Lui-même qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

 

Parole de Dieu : (1 P 1, 3-5)… (Office des Vêpres).
Béni soit Dieu, le Père de Jésus Christ Notre Seigneur : dans sa grande Miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la Résurrection de Jésus Christ pour une vivante espérance, pour l’héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni vieillissement.
Cet héritage vous est réservé dans les Cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la Foi, en vue du Salut qui est prêt à se manifester à la fin des temps.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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